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EAN : 9782715254473
200 pages
Le Mercure de France (03/09/2020)
3.38/5   25 notes
Résumé :
Montpellier. Madeleine, Évelyne, Lilas, Léonor et Joseph sont infirmiers dans un cabinet médical. Parmi leurs patients, beaucoup de personnes âgées à qui ils prodiguent des soins, bien sûr, mais apportent surtout un peu de chaleur humaine. Ils se relaient auprès d’eux, créant un périmètre de protection. Parfois, il en faudrait peu pour qu’ils se laissent submerger. S’oublier et se perdre eux-mêmes, et ce serait alors tout un édifice fragile d’aide et d’assistance qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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C'est avec ce roman que je découvre la plume de Michèle Gazier et c'est d'emblée un coup de coeur pour cette écriture empathique, fluide, pudique, tout en retenue. Un très beau roman qui rend hommage aux soignants, aux infirmier.è.r.es à domicile.

Montpellier, Madeleine avec Lilas, Joseph et Léonor en remplacement d'Evelyn en congé de maternité dirigent un service de soins à domicile.

Leurs journées ne sont pas de tout repos, tournée du matin jusqu'au soir bien remplies pour prodiguer les soins aux malades, postopératoires, pansements à refaire, toilettes, piqûres à domicile. C'est leur quotidien avec une semaine de récup toutes les quatre semaines.

Un métier, une passion, un véritable don de soi. Infirmière c'est ingrat , parfois c'est être ouvrière de la médecine, mais c'est aussi la personne qui rassure, la plus accessible, avec qui on a le plus de contact.

Dans l'équipe dirigée par Madeleine tout roule bien, c'est l'harmonie. Il y a Joseph, le joli coeur de ces dames, la jeune Lilas efficace et compétente, et Evelyn qui est en congé de maternité. Pendant son absence, c'est Léonor, sa tante, expérimentée plus très loin de la retraite qui a temporairement rejoint l'équipe.

Tout allait bien jusqu'à l'arrivée d'une nouvelle patiente: Madame Marie Prat, elle est diabétique et a besoin d'une piqûre d'insuline matin et soir. Elle est très froide, distante, imbuvable sauf avec Lilas. Léonor pense avoir reconnu non pas Marie mais Esther, originaire de Céret, en Pyrénées Orientales. Il y avait eu un drame dans cette famille il y a très très longtemps. Cette patiente intrigue l'équipe, Madeleine et Léonor sont tendues à ce sujet. Mais qui est cette mystérieuse patiente ?

C'est une partie de l'intrigue mais le plus important dans ce magnifique roman est le quotidien du personnel de soins. Michèle Gazier détaille à merveille leur rôle, leur vécu, leur ressenti.

Le premier contact est important, il faut en un minimum de questions apprendre un maximum sur le patient.

Être soignant, c'est faire abstraction des volées d'escaliers, des ascenseurs en panne, des portes closes, des odeurs : de renfermé, de camphre, d'urine, de soupe, de vieux. C'est un vrai sacerdoce, un don de soi, savoir passer d'un passant à un autre, arriver et partir. "Faire un maximum puis oublier, ne pas s'attacher."

Un métier ingrat où il ne faut se protéger de la compassion, ne pas sombrer dans la douleur de l'autre. S'occuper des autres est aussi une manière de fuir, de se fuir.

Beaucoup d'humanité dans ce récit que je vous conseille vivement. C'est beau.

Encore un coup de coeur ♥♥♥♥♥

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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3ème tentative! du coup, de plus en plus court!
Un cabinet infirmier: on s'y croirait pour avoir hélas du recourir assez souvent aux soins de quatre infirmiers qui alternaient. Même pressés, ils créent des liens; c'est vrai qu'ils ont souvent des patients âgés, pas toujours commodes mais dont ils sont souvent les seules visites.
Ici, il y a Madeleine, la cheffe, pas toujours juste, qui s'intéresse surtout à on fils psychiatre à Paris et que Joseph "remplace" un peu au point de lui passer ses fautes professionnelles. Evelyne est en congé-maternité, remplacée par sa tante Léonor en pré-retraite; Lilas est la plus jeune et la plus empathique.
Il y a aussi une patiente diabétique, mystérieuse, plutôt désagréable en qui Léonor croit reconnaître une certaine Esther qui pourtant se fait appeler Marie. Lilas noue une relation avec cette patiente mais cette dernière disparait sans prévenir...Lilas et Léonor mènent l'enquête.
Une lecture facile et intéressante.
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Un beau roman choral où l'on suit un cabinet d'infirmières libérales. Une patiente va bouleverser leur quotidien et va dévoiler un secret de famille.
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@Michèle Gazier nous fait découvrir, à travers un récit croisé, le quotidien des infirmières d'un cabinet médical, dont l'harmonie va être perturbée par l'arrivée d'une nouvelle patiente que croit reconnaitre l'une d'entre elles. L'enquête qui s'en suit pour découvrir le secret de cette femme, aura un impact sur chacune des protagonistes de façon plus ou moins sensible. Elle montre à quel point il est délicat, dans ce métier de grande proximité, de savoir où se situe la frontière entre "sympathie et empathie", quand on entre de fait dans l'intimité de ses patients, tout en se préservant en gardant la bonne distance entre ces vies cabossées que l'on cotoie et soi... Un beau témoignage d'un métier dont on ne perçoit pas toujours la complexité et le rôle social majeur.
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Dans ce cabinet d'infirmières à domicile, quelque part dans la vieille ville de Montpellier, un mystère plane autour d'une patiente atteinte d'un diabète. Peu causante, voire carrément désagréable, elle capte néanmoins l'attention générale et son arrivée, puis son départ subit, vont bousculer l'équilibre qui s'est établi entre ces femmes aux caractères bien trempés mais fort différents. Michèle Gazier maintient habilement l'attention du lecteur, partagée entre le quotidien de ces soignantes, dévouées à leur malades quelle que soit leur humeur et leur vie parfois misérable, et l'énigme que chacune, à sa manière, va contribuer à éclaircir jusqu'à la révélation finale. Magnifiquement ciselé, dans cette langue si pure dont elle a le secret, ce roman se veut à la fois témoignage sur une profession difficile, mise à l'honneur par la vox populi en ces temps de pandémie, et enquête quasiment policière sur la vie de cette patiente hors du commun.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Dans le fond, je suis comme beaucoup de nos vieilles personnes, seule malgré l'enfant ou les enfants mis au monde. Un jour, ce constat de solitude, d'éloignement, qui me pisse juste un peu par le coeur, me fera vraiment souffrir. Ne pas y penser. S'en tenir à la sagesse orientale. Vivre une minute après l'autre, une heure après l'autre, et faire en sorte que chaque minute, chaque heure soit un commencement.
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Je connais tout de ces situations maintes fois rencontrées en trente ans de métier. Mais je n’ai jamais pu me faire à cette peur qui vous étreint lorsque vous sonnez à la porte d’un patient, que vous entendez dans le fond de son appartement des cris ou des râles ou, pire encore, le silence, et que vous n’avez aucun moyen de voler au secours de celle ou de celui qui a tant besoin de vous. Appeler les enfants, souvent occupés, loin, injoignables, tenter d’alerter un voisin qui a peut-être un double de la clef. En dernier recours : appeler les pompiers…
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J'ai toujours préféré la sympathie à l'empathie. Ne voit-on pas mieux les choses et les gens avec un minimum de recul ? Je paye le prix de cette froideur que j'ai choisie. Souriante et froide. Professionnelle. On me respecte mais on ne m'aime pas. Ai-je besoin d'être aimée? Avant, lorsque j'étais jeune, j'aurais répondu non sans hésiter. Aujourd'hui, je suis moins catégorique. Je ne sais plus.
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Partir est le mot clé de mon vocabulaire intime. Partir pour fuir. Se fuir. Quelle blague. On n'est jamais plus soi-même que lorsqu'on est loin de son port d'attache, de ses racines, de sa vie ordinaire. Ce qui me plaît dans le partir, c'est quitter le quotidien et tous ceux qui en sont la chair. Les individus, pas ma fonction auprès d'eux. Je suis infirmière et j'aime l'être car je crois encore qu'on peut réparer les vivants. Au propre et au figuré.
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C'est étrange comme la nudité, les corps fatigués, meurtris, déformés, blessés de mes patients me semblent plus difficile à regarder, à toucher, ici dans les lieux de leur vie ordinaire, leurs appartements parfois vétustes, parfois opulents, meublés, décorés et qui sont les écrins plus ou moins plaisants de leur longue vie.
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Videos de Michèle Gazier (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michèle Gazier
8 février 2013 :
À propos de Retour parmi les hommes «La beauté de Vincent, c'est de guetter les catastrophes, de voir le bonheur comme une erreur passagère. En cela, il fait partie des grands personnages de la littérature contemporaine, capables d'alimenter encore quelques suites... Un grand Besson !» Clara Dupont-Monod, Marianne La Trahison de Thomas Spencer «L'analyse est menée finement, la jalousie, les souffrances indiquées avec tact. le talent de Philippe Besson, la manière douce et tendre qui lui attire de plus en plus de lecteurs, consiste à ne jamais élever la voix, à montrer que les mouvements du coeur forment l'essentiel d'une vie humaine.» Dominique Fernandez, le Nouvel Observateur Un homme accidentel «Philippe Besson vient de réussir un roman intense et fulgurant.» François Busnel, L'Express L'Arrière-Saison «L'Arrière-Saison a la beauté mélancolique d'une sonate d'automne.» Michèle Gazier, Télérama Une villa en Italie, le soleil trop fort, des ferries qui font la traversée vers les îles, une romancière qui peine à finir un livre, un jeune officier de l'Académie navale, un accident de voiture à des centaines de kilomètres, l'enchaînement des circonstances, la réalité qui rejoint la fiction, la fin d'un amour, le commencement d'un autre peut-être. Dans ce roman plus personnel qu'il n'y paraît, l'auteur de L'Arrière-Saison dresse le portrait d'une femme puissante et de deux hommes fragiles, en proie à des hésitations sentimentales. À propos de son dernier roman Une bonne raison de se tuer «Tout l'art de Besson est là, dans l'introspection des âmes, le déphasage entre l'intime et le public, la marche inexorable du temps.» Marianne Payot, L'Express «Philippe Besson explore l'envers du rêve américain dans un de ses plus forts romans.» Pierre Vavasseur, le Parisien «Portée par un style implacable, dépouillé de tout apitoiement et de tout pathos, l'intrigue a des airs de tragédie grecque, où chacun est en marche vers son destin sans que rien ne puisse l'arrêter. On est touchés en plein coeur.» Valérie Gans, Figaro Madame «Philippe Besson explore la part intime des êtres et traque leur moindre secret. Il gagne encore son pari.» Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo «Si juste et terrible. Quel magnifique portrait de femme et de nous aussi !» Joseph Macé-Scaron, le Magazine littéraire «Un livre qu'on lit d'une traite... C'est très triste et très doux.» Gilles Martin-Chauffier, Paris Match
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