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EAN : 9782226445803
208 pages
Albin Michel (28/10/2020)
4.31/5   205 notes
Résumé :
« Et il prit conscience, à sa grande surprise, que son nouveau violon prenait peu à peu les contours non pas d'une femme - mais de toutes les femmes. »

Antonio, jeune luthier de Crémone, entreprend cinq voyages dans la région des "Montagnes roses" d'Italie dans le but d'acheter du bois pour ses violons. Ces voyages nous content une histoire d'amour passionnelle et silencieuse, une quête impossible, un monde d'arabesques et d'ivoire. Car là-bas, au le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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Jeune apprenti confié par sa mère au maître luthier Nicoolo Amati, Antonio est tellement passionné par son métier qu'il n'hésite pas à briser les violons qu'il fabrique lorsque le son ne lui convient pas. Une pratique qui n'est pas du goût de son maître, qui finit par le mettre à la porte. À la recherche de la perfection, il découvre au coeur d'une forêt dans les « Montagnes roses » cinq épicéas qui devraient pouvoir lui donner un bois d'une qualité exceptionnelle. Obligé d'attendre dix années supplémentaires afin que le bois sèche, il loge régulièrement chez la famille de bûcherons et y tombe amoureux de Silvia, une jeune fille sourde et muette qui contribuera à donner forme au plus beau des violons…

Cyril Gély plonge le lecteur dans l'Italie du XVIIème siècle, dans la ville de Crémone, réputée dans l'Europe entière pour la qualité de ses violons. C'est au coeur de cette cité de lutherie que l'on suit la quête initiatique d'Antonio, à la recherche des éléments qui lui permettront de produire un son proche de la perfection.

Découpé en autant de chapitres que le nombre d'éléments dont est constitué un violon, c'est-à-dire 71, ce récit particulièrement musical et aux allures de conte est à la fois une ode à la musique, mais également à la féminité. Si les notes de cette « Forêt aux violons » ne manqueront pas de toucher une corde sensible, ce sont Anna (sa mère), Francesca (sa femme) et Silvia (son amante) qui inspireront les formes esthétiques des violons imaginés par Antonio.

Un roman mélodieux et poétique dont la note finale permet au lecteur de réaliser qu'il vient d'assister à la naissance d'un génie !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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« La forêt aux violons » est la biographie documentée et romancée d'Antonio Stradivari, le plus grand et plus célèbre luthier italien du XVIIe siècle.
L'auteur s'affranchit des règles de l'exercice pour écrire une très jolie histoire, pleine de poésie. C'est un court roman qui enchante. A la façon d'un conte, Cyril Gely nous entraîne dans la quête de cet artisan de génie vers la perfection, la sublimation d'un artisanat pour en faire un art divin.
L'écriture de Cyril Gely est simple, efficace, elle laisse toute liberté au lecteur de vivre cette belle histoire et d'être en osmose avec son héros, son idéal et son univers.
Editions Albin Michel, Points Grands Romans, 187 pages.
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"La forêt aux violons" faisait partie de ma liste de Noël, et je l'ai trouvé sous le sapin. C'est après avoir lu l'avis coup de coeur de mon libraire que j'ai eu très envie de lire ce roman. Et quelle belle lecture !

Crémone, en Italie, au XVIIème siècle.
Nous suivons Antonio, luthier passionné par son métier, cherchant le meilleur bois pour la fabrication de ses violons. Pour le trouver, il décide de parcourir les montagnes roses, à plusieurs jours de routes à pied de chez lui. Il finit par s'arrêter dans un coin habité par une famille de bûcherons l'accueillant à bras ouverts. Antonio y reste plusieurs semaines et découvre les plus beaux épicéas. Une fois coupé, le bois doit sécher durant quelques années afin d'être utilisé. C'est ainsi que le luthier viendra très souvent loger chez ses nouveaux amis et verra y grandir une jeune fille, complètement fasciné par sa beauté.
"Tant que tu ne sauras pas pourquoi tu fabriques des violons, aucun son n'en sortira."
Cyril Gely nous fait découvrir Crémone, ville de musique et de lutherie, située au Nord de l'Italie, en bordure de la chaîne montagneuses des Dolomites. A cette époque, les habitants partent progressivement aux quatre coins du pays notamment après les guerres, afin de trouver du travail. La ville connaît pourtant une certaine notoriété et on vient de toute l'Europe pour y acheter les meilleurs violons.

Un très beau roman sur le parcourt d'un jeune luthier travaillant durant de nombreuses années sur la conception du plus beau violon à la tonalité exceptionnelle, et que l'on connaitra sous le nom du grand Stradivarius.

Une superbe lecture dans laquelle on se laisse bercer par le son du violon, si bien reproduit par les mots de l'auteur.
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Un très beau roman, une ode délicate et harmonieuse à la musique et à la féminité, qui servira avec puissance la passion d'un artisanat : celui de luthier. Une ode dans son sens propre autant que littéral : "poème lyrique destiné à être accompagné de musique".
Car la musique, bien que je ne sois pas du tout une initiée et encore moins une "pratiquante", je l'entendais presque au fil des pages.

L'écriture de Cyril Gely est douce, empreinte de sensations: les teintes miel, ou sombres comme le soir, des vernis employés sur le bois du violon; la couleur rosée des montagnes de Paneveggio; la grâce d'un dos féminin ; la caresse sucrée du nougat offert à chaque naissance; la douceur des fruits rouges déposés sur le pas de porte à la fin d'une journée de travail; la pureté des eaux cristallines d'un lac de montagne; la sonorité limpide et fluide de l'instrument fait d'un bois d'exception; le ravissement des incrustations de nacre sur la table du violon; les courbes esthétiques de la volutes, des éclisses et des ouïes...

Une douceur encore accentuée par une forme de récit proche du conte, avec des éléments récurrents qui reviennent de façon régulière, structurant la narration, comme un refrain.

Antonio mène cette symphonie, de sa naissance dans les Apennins à Crémone en 1644, à sa mort en 1737. Jeune apprenti confié par sa mère au maître luthier Amati, il est si passionné par l'art de la fabrication de cet instrument qu'il n'hésite pas à briser les violons dont le son ne le satisfait pas. Car il ne s'agit pas seulement de la pratique d'un artisanat, mais d'une quête à laquelle Antonio va dévouer toute sa vie, d'une incroyable longévité pour l'époque ! Autant dire qu'il pourra consacrer toute une existence à ce cheminement vers la perfection.

Et si ce roman nous plonge dans la musicalité et le royaume du son, il s'appuie avant tout sur l'esthétique, celle de l'instrument bien sûr, mais aussi celle des formes féminines qui inspireront le luthier toute sa vie, à commencer par le dos entre- aperçu de sa propre mère. le regard de bienveillance sur les figures féminines de sa vie, regard d'amour, mâtiné d'admiration, crée le cercle vertueux de cette quête.

L'harmonie et la plénitude se dégagent de ce roman conté, dont le point d'orgue aura été pour moi, (particulièrement inculte en histoire de la musique) la révélation du nom complet de ce jeune apprenti... Et le récit trouve là sa note finale qui clôt la symphonie.
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« C'est un monde (…) Un monde avec deux petites fenêtres en forme de f. Et qu'y a-t-il à l'intérieur ? de la musique divine […] Comme si le monde d'ici nous transportait vers un monde inconnu… »

Gardons le mystère et entrons donc dans cet univers féérique.

Il était une fois… Au coeur de la forêt de Paneveggio… Un artisan luthier, artiste en devenir au bout d'un long chemin, et amené à percer les mystères de ce magnifique et précieux instrument.

Dans l'Italie du XVIIème siècle, voici l'histoire d'Antonio, jeune luthier qui depuis Crémone va entamer cinq voyages dans la région des Montagnes roses.

Un roman aux allures de conte enchanteur, un chemin initiatique pour Antonio parti là où se trouve une forêt aux épicéas précieux et chantants.
« Cinq épicéas. Droits comme des campaniles. Vieux comme les siècles. Cinq, comme les doigts de la main ».

Beauté du bois, talent de l'artiste, patience de l'artisan et quête rituelle, magie et précision délicate des mains du luthier qui va exceller dans son art, touché au coeur par la grâce et la sensualité d'une rencontre en particulier.
De cette histoire passionnelle et inspiration silencieuse, naîtra alors un violon… « un son pur, exceptionnel », un petit bijou à la résonance de qualité incomparable, un instrument remarquable…

Révélation inspiratrice et créatrice. Tout un cérémonial.
Arabesques et sonorité. Volutes et volupté. Virtuosité et harmonie. Douceur et intensité.

« Ma force c'est mon bois ».

Un beau roman que j'ai aimé. Poétique, sensible et lumineux.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Entendre un violon c'est entendre l'Univers. L'inaccessible.
Comme si le monde d'ici nous transportait vers un monde inconnu.
On ne fabrique jamais deux fois le même violon.
Un bon luthier le conçoit toujours à son image, tant par la forme que par le son qu'il dégage.
Il y a une tête, des ouïes, un corps, des chevilles, une poignée. Le chevalet qui maintient les cordes possède des pieds, des bras, des jambes, un cœur. Sans oublier l'âme. Sans elle, le son n'existerait pas. On fabrique toujours un violon qui nous ressemble, ou qui ressemble à la femme que l'on aime. Comme une histoire d'amour.
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Et pourtant il n’est fait que d’un peu de bois, de quatre boyaux de mouton pour les cordes, et des crins de cheval pour l’archet. (…) Il y a soixante et onze pièces. Mais lorsqu’elles sont toutes assemblées, elles n’en forment qu’une. Et pour autant on ne fabrique jamais deux fois le même violon. (…) Il y a une tête, des ouïes, un corps, des chevilles, une poignée. Le chevalet qui maintient les cordes possède des pieds, des bras, des jambes, un cœur. Sans oublier l’âme. Sans elle le son n’existerait pas. Oui, on fabrique toujours un violon qui nous ressemble, ou qui ressemble à la femme que l’on aime. Comme une histoire d’amour.
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--J'ai réfléchi, tu sais, et je ne désire plus être enterré avec tes cinq violons. Un seul suffira. Je donnerai les quatre autres aux villages voisins pour qu'ils puissent eux aussi profiter de ta musique. Quand tu auras fini de les fabriquer, je choisirai celui qui m'accompagnera. Ce ne sera pas forcément le plus beau ni même le plus mélodieux, mais celui qui me ressemblera.
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Qui a inventé le violon ? Personne ne le sait. Quand ? Nous ne le savons pas davantage. On pourrait croire que Dieu a créé l’homme afin qu’il crée le violon, comme s’il avait murmuré aux oreilles des premiers luthiers les secrets pour l’enfanter.
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« - Mais quand vas-tu construire ton fameux violon ?
Il répondait invariablement :
- Plus tard.
- Pourquoi plus tard ? De quoi as-tu peur ?
- Oh, je n’ai peur de rien.
- Eh bien alors, qu’attends-tu ?
Antonio esquissait un sourire et ajoutait, presque pour lui-même :
- Mes épicéas.
Francesca grognait, soufflait, et quittait la pièce en déclarant :
- Je n’ai pas trois enfants, mais quatre !
Antonio ne tentait pas de la retenir. Il hochait seulement la tête pour lui donner raison.
- Quatre enfants, admettait-il. Comme les cordes d’un violon. » pp. 156-157
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