Le livre de Giesbert est un brouet un peu difficile à avaler.
Personnage atypique, sympathique, Giesbert avec sa modestie notoire, prêche pour une religion sans dieu puisque dieu est de partout il suffit de regarder pas la peine de philosopher et de se faire mal à la tête
Pourtant avec moult rappel à l'ordre des plus grand penseurs et théologiens de l'univers les anciens, les plus modernes, les occidentaux, les asiatiques, les méditerranéens (surtout anciens) et toujours avec une humilité qui il le sait va faire sourire mais s'en contrefout car c'est sa croix, il brasse les religions donc aucune de convient ce qui revient à dire , et il le dit, que pour lui toutes sont bonnes mais…comme il fait du syncrétisme pas de problème dieu est bien là Si et pour le prouver si vous ne le croyez pas il fait appel à Mitterrand son grand copain agnostique mais qui lit comme lui des textes de religieux (ah le petit filou)
Il cite
Julien Green et d'autres auteurs ainsi que
Onfray (On se demande bien quels peuvent être les connivences entre celui-ci qui excrète la (les) religion (s) et son (leurs ) décorum(s) et Giesbert une véritable grenouille de bénitier qui ne rate pas une église (pour quelqu'un qui n'aime pas l'étiquette religieuse c'est étonnant )Pourtant c'est un fait ils sont copains comme cochons
Ses extases mystiques pendant son enfance, celles actuelles lorsqu'il beurre sa tartine, ses accointances avec des animaux (même un brochet… je connaissais l'intelligence des dauphins depuis Flipper , celle des cachalots depuis Achab de Melville, celle des baleines depuis Cousteau , celle du poisson-clown depuis Nemo mais celle du brochet alors là… Giesbert est vraiment l'élu pour avoir eu cette grâce) qui communique quelque chose avec lui car on est un grand tout, ses rencontres avec des objets expressifs et j'en passe. Discuter avec un arbre pourquoi pas il y en bien qui discutent avec un mur
Petit couplet sur les procès religieux d'animaux avec son petit côté extravagant ça marche toujours ça fait sourire et ça renforce le côté bon enfant du livre.
Enfin Giesbert c'est la grande farfouille littéraire et spirituelle
à force oui on ricane mais c'est lui qui a commencé.
Toutefois ça lui fait tellement plaisir de nous montrer qu'il est heureux dans sa simplicité ordinaire (de tous les jours je précise si si vous allez sourire..) biblique.
Tel ses personnages de l'Aristide Galupeau de
l'affreux, de Jésus de
la souille Giesbert se montre dans toute sa simplicité d'esprit comme un modeste simplet Prenons-le comme il se présente… modestement et avec sympathie : un chrétien heureux de l'être avec une foi de charbonnier à tout casser.