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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Une soupe indigeste", plaisantait sa maman ("catholique,professeur et philosophe") à propos de la foi mêlée de "spinozisme,taoisme,soufisme et bien d'autres choses" de Franz-Olivier Giesbert, "chrétien et heureux de l'être".
Dans cet essai philosophique autobiographique, l'auteur revient sur cette trilogie imparable "Dieu, ma mère et moi" qui a marqué son enfance, sa jeunesse et sa vie d'adulte; et rend hommage à l'héritage transmis par celle qu'il a aimée et qui l'a aimé.
Comme Julien Green dans Jeunes années, il a gravé dans sa mémoire certaines phrases de sa mère. A l'instar de Georges Bataille qui confiait:"L'érotisme est l'approbation de la vie jusque dans la mort", Olivier-Franz Giesbert ne doute pas que sa mère, grande âme, n'approuva pas ses "séances d'onanisme compulsif" puisque "Dieu ne juge pas" et qu'elle disait:"Il ne faut pas avoir peur de se faire du bien" . Il se rappelle qu' elle le sermonnait à propos de ses divorces: "Cadenasse-toi maintenant".
Avec beaucoup d'humour,il dépeint une mère "remontée" contre Moïse le zélé, "ce Gengis Khan", ce psychorigide dont la trempe a sauvé Israël;
Il aborde Les confessions de Saint Augustin qui lui ont permis "de se réconcilier avec lui-même" grâce à un face à face avec un Dieu humain.
Où est Dieu?
Partout,dans la nature, il suffit de baisser ou lever les yeux pour en avoir la preuve. Dieu est joie. Dieu est "l'étincelle séminale de Claudel". "Dieu existe je l'ai rencontré" dit André Frossard.
Où est Dieu?
Il évoque le doute avec La nuit d'Elie Wiesel qui évoque la pendaison d'un enfant à Auschwitz ou "le doute méthodique" de Descartes".
Où est le père? a-t-on envie de questionner.
Dieu le père, image d'un père rayonnant transmis par la foi de la mère, pères philosophes admirés de ce "spinoziste tendance Kerouac" placés à la proue des débats avec une mère passionnée par Kant et Descartes.
Un livre qui questionne et interpelle, qui aborde des thèmes généraux tournant autour de la foi,du doute,de l'héritage littéraire et de l'héritage familial.
Un livre parsemé de citations et de références philosophiques de Franz-Olivier Giesbert (écrivain,essayiste couronné par le grand prix de l'Académie française 1992 pour L'affreux, le Prix Interallié 1995 pour La Souille, le grand prix littéraire de Provence 2007 pour L'immortel).
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Franz-Olivier Giesbert : au premier abord, son parcours professionnel et ses prises de positions médiatiques m'incitaient à une certaine réserve.

Son parcours professionnel d'abord. journaliste puis directeur de la rédaction au Nouvel Observateur (hebdo de gauche) dans les années 80, puis directeur des rédactions et membre du directoire du Figaro (quotidien de droite) dans les années 2000, enfin actuellement directeur du Point (hebdo classé au centre), cette vie professionnelle basculant entre gauche et droite m'a toujours paru un peu suspicieuse. Ses relations d'amitié avec Mitterrand et Chirac également.

Ses prises de position médiatiques ensuite. Comment expliquer en effet les couvertures du Point ces derniers mois ? Les quelques semaines précédant les présidentielles de 2012, les Unes du Point étaient critiques vis-à-vis de la droite et de Sarkozy, et partisanes vis-à-vis de la gauche. Une fois l'élection acquise à Hollande, les Unes du Point changeaient de camp, plutôt accommodantes pour la droite et sévères pour la gauche. Suspicieuses également ces volte-face.

En fait, la lecture de son dernier livre « Dieu, ma mère et moi » m'a fait découvrir la face cachée du personnage et me l'a rendu d'autant plus sympathique que je me retrouve étrangement dans le sujet abordé. Il y a des moments où l'on regrette amèrement de manquer de lettres et de ne pouvoir coucher par écrit les idées que l'on a dans la tête ! C'est tout le bonheur de la lecture quand on a la chance de rencontrer des auteurs érudits et accessibles. FOG en est indéniablement un.

Dans l'avant-propos de son livre, FOG annonce la couleur dès la première page : « Je n'ai jamais eu à chercher Dieu : je vis avec lui. Quand maman a accouché de moi, j'étais déjà, je le sais, rempli d'un plein bon Dieu de joie qui, depuis, ne m'a plus quitté ». FOG a la foi, une foi de charbonnier. Faisant fi des ricanements des « grosses poules du nihilisme contemporain, celles qui ont décidé que tout valait mieux que la religion, celles qui ne supportent pas la vue de croyants en train de prier à genoux parce qu'elles ne peuvent imaginer qu'ils s'élèvent en s'abaissant », FOG clame son ralliement au christianisme, tout en se retrouvant dans les philosophes grecs, le bouddhisme, l'indouisme, le judaïsme, le soufisme, le taoïsme, l'épicurisme et bien d'autres choses. Pourquoi chaque religion devrait rester emprisonner dans ses frontières ? Après tout, l'homme est bien en quête du même Dieu.

« Croire me donne la joie » revendique FOG. Il n'y a, selon lui, qu'à ouvrir les yeux pour être confronté à l'évidence de Dieu. La foi n'a pas besoin de savantes démonstrations. Elle est naïve. Elle ne s'apprend pas dans les textes mais se découvre dans un ciel étoilé, un paysage grandiose, le mystère d'un temple perdu au fin fond de la Birmanie, l'humble vérité des saints.

FOG évoque avec conviction les personnalités qui l'ont influencé : les philosophes (Plutarque, Giordano Bruno, Pascal, Spinoza, Kant, Simone Weil, Jacques Derrida), les écrivains (Julien Green, André Frossard, Jack Kerouac) les mystiques (Mani, saint Anselme, saint Augustin, saint François d'Assise, Sainte Thérèse de Lisieux).

Il y a de la joie dans ce livre. Et cela se ressent. J'ai goûté le même plaisir en lisant ce livre qu'en lisant celui de Jean d'Ormesson « C'est une chose étrange à la fin que le monde ». le livre de FOG parle de Dieu, celui de d'Ormesson de l'Univers. Les deux livres se retrouvent sur cette capacité à nous élever, à nous faire prendre de la hauteur. On ne peut pas y rester indifférent.
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Frantz-Olivier Giesbert porte sa foi chrétienne en bandoulière depuis sa naissance et il la portera jusqu'à son dernier souffle. Par cet essai philosophique, le romancier nous parle de Dieu qu'il érige comme un lien d'amour inaltérable, un véritable cordon ombilical qui le relie pour l'éternité à sa mère à laquelle il rend par ailleurs un vibrant hommage.
Il nous invite à un dialogue à trois dans lequel il nous confie ses états d'âme en nous livrant ses confidences intimes sur les rapports qu'il continue inlassablement d'entretenir dans l'au-delà avec Dieu, sa mère et lui. Il leur parle, tour à tour, évoquant sa naissance, son enfance dans une infinie tendresse pour Dieu et une reconnaissance éternelle pour celle qui lui a donné la vie et forgé, dès le plus jeune âge, son âme chrétienne. L'amour pour sa mère transparaît dans chaque page du livre, à chaque époque de son existence et cette douce présence maternelle vient souvent hanter ses nuits, au plus profond de ses rêves.

Son récit s'articule autour des religions et de leurs similitudes dans le fait qu'elles se rejoignent toutes dans la croyance en un Dieu ; il évoque également une certaine philosophie de la vie élaborée par une multitude de philosophes auxquels il fait référence tout au long du livre. « L'histoire des religions tourne en boucle comme celle de la philosophie ».
Un magnifique ouvrage qui se lie « à coeur ouvert » dans la béatitude d'un amour spirituel et divin !
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Intellectuel, léger et profond à la fois...

Quand on est un lecteur "compatible" avec la pensée du personnage, bien sûr... Et ça, on ne choisit pas ;-)
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Une belle surprise dans ce livre ou Dieu caresse ses pages avec une légèreté sublime .....on découvre un homme dans ses folles passions littéraires qui ont bercé ses vies diverses ....au plaisir de lire encore et encore .....
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