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EAN : 9782070136810
192 pages
Gallimard (12/01/2012)
3.41/5   58 notes
Résumé :
«Je n'ai jamais eu à chercher Dieu : je vis avec lui. Avant même que je sois extrait par des spatules du ventre de ma mère où je serais bien resté, si on m'avait demandé mon avis, il était en moi comme je suis en lui. Il m'accompagne tout le temps. Même quand je dors. C'est ma mère qui m'a inoculé Dieu. Une caricature de sainte mystique qu'un rien exaltait, des pivoines en fleur aussi bien qu'une crotte de son dernier-né, au fond du pot. Je suis sûr qu'elle avait de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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J'aime beaucoup Franz-Olivier Giesbert. L'homme, l'écrivain.
J'ai lu cinq ou six de ses romans qui m'ont bien plu.
Dans celui-ci, il raconte que, sous l'influence de sa mère, depuis tout petit il est très croyant.
Philosophie et religion étaient leurs sujets de prédilection. Ils n'étaient pas toujours d'accord.
Et bien là, je dois dire que j'ai trouvé ce livre très ennuyeux.
J'ai même sauté pas mal de pages.
Je ne suis certainement pas assez pointue sur ces sujets.
Mais ce n'est pas grave, je continue à bien l'aimer quand même.
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Franz-Olivier Giesbert : au premier abord, son parcours professionnel et ses prises de positions médiatiques m'incitaient à une certaine réserve.

Son parcours professionnel d'abord. journaliste puis directeur de la rédaction au Nouvel Observateur (hebdo de gauche) dans les années 80, puis directeur des rédactions et membre du directoire du Figaro (quotidien de droite) dans les années 2000, enfin actuellement directeur du Point (hebdo classé au centre), cette vie professionnelle basculant entre gauche et droite m'a toujours paru un peu suspicieuse. Ses relations d'amitié avec Mitterrand et Chirac également.

Ses prises de position médiatiques ensuite. Comment expliquer en effet les couvertures du Point ces derniers mois ? Les quelques semaines précédant les présidentielles de 2012, les Unes du Point étaient critiques vis-à-vis de la droite et de Sarkozy, et partisanes vis-à-vis de la gauche. Une fois l'élection acquise à Hollande, les Unes du Point changeaient de camp, plutôt accommodantes pour la droite et sévères pour la gauche. Suspicieuses également ces volte-face.

En fait, la lecture de son dernier livre « Dieu, ma mère et moi » m'a fait découvrir la face cachée du personnage et me l'a rendu d'autant plus sympathique que je me retrouve étrangement dans le sujet abordé. Il y a des moments où l'on regrette amèrement de manquer de lettres et de ne pouvoir coucher par écrit les idées que l'on a dans la tête ! C'est tout le bonheur de la lecture quand on a la chance de rencontrer des auteurs érudits et accessibles. FOG en est indéniablement un.

Dans l'avant-propos de son livre, FOG annonce la couleur dès la première page : « Je n'ai jamais eu à chercher Dieu : je vis avec lui. Quand maman a accouché de moi, j'étais déjà, je le sais, rempli d'un plein bon Dieu de joie qui, depuis, ne m'a plus quitté ». FOG a la foi, une foi de charbonnier. Faisant fi des ricanements des « grosses poules du nihilisme contemporain, celles qui ont décidé que tout valait mieux que la religion, celles qui ne supportent pas la vue de croyants en train de prier à genoux parce qu'elles ne peuvent imaginer qu'ils s'élèvent en s'abaissant », FOG clame son ralliement au christianisme, tout en se retrouvant dans les philosophes grecs, le bouddhisme, l'indouisme, le judaïsme, le soufisme, le taoïsme, l'épicurisme et bien d'autres choses. Pourquoi chaque religion devrait rester emprisonner dans ses frontières ? Après tout, l'homme est bien en quête du même Dieu.

« Croire me donne la joie » revendique FOG. Il n'y a, selon lui, qu'à ouvrir les yeux pour être confronté à l'évidence de Dieu. La foi n'a pas besoin de savantes démonstrations. Elle est naïve. Elle ne s'apprend pas dans les textes mais se découvre dans un ciel étoilé, un paysage grandiose, le mystère d'un temple perdu au fin fond de la Birmanie, l'humble vérité des saints.

FOG évoque avec conviction les personnalités qui l'ont influencé : les philosophes (Plutarque, Giordano Bruno, Pascal, Spinoza, Kant, Simone Weil, Jacques Derrida), les écrivains (Julien Green, André Frossard, Jack Kerouac) les mystiques (Mani, saint Anselme, saint Augustin, saint François d'Assise, Sainte Thérèse de Lisieux).

Il y a de la joie dans ce livre. Et cela se ressent. J'ai goûté le même plaisir en lisant ce livre qu'en lisant celui de Jean d'Ormesson « C'est une chose étrange à la fin que le monde ». le livre de FOG parle de Dieu, celui de d'Ormesson de l'Univers. Les deux livres se retrouvent sur cette capacité à nous élever, à nous faire prendre de la hauteur. On ne peut pas y rester indifférent.
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"Une soupe indigeste", plaisantait sa maman ("catholique,professeur et philosophe") à propos de la foi mêlée de "spinozisme,taoisme,soufisme et bien d'autres choses" de Franz-Olivier Giesbert, "chrétien et heureux de l'être".
Dans cet essai philosophique autobiographique, l'auteur revient sur cette trilogie imparable "Dieu, ma mère et moi" qui a marqué son enfance, sa jeunesse et sa vie d'adulte; et rend hommage à l'héritage transmis par celle qu'il a aimée et qui l'a aimé.
Comme Julien Green dans Jeunes années, il a gravé dans sa mémoire certaines phrases de sa mère. A l'instar de Georges Bataille qui confiait:"L'érotisme est l'approbation de la vie jusque dans la mort", Olivier-Franz Giesbert ne doute pas que sa mère, grande âme, n'approuva pas ses "séances d'onanisme compulsif" puisque "Dieu ne juge pas" et qu'elle disait:"Il ne faut pas avoir peur de se faire du bien" . Il se rappelle qu' elle le sermonnait à propos de ses divorces: "Cadenasse-toi maintenant".
Avec beaucoup d'humour,il dépeint une mère "remontée" contre Moïse le zélé, "ce Gengis Khan", ce psychorigide dont la trempe a sauvé Israël;
Il aborde Les confessions de Saint Augustin qui lui ont permis "de se réconcilier avec lui-même" grâce à un face à face avec un Dieu humain.
Où est Dieu?
Partout,dans la nature, il suffit de baisser ou lever les yeux pour en avoir la preuve. Dieu est joie. Dieu est "l'étincelle séminale de Claudel". "Dieu existe je l'ai rencontré" dit André Frossard.
Où est Dieu?
Il évoque le doute avec La nuit d'Elie Wiesel qui évoque la pendaison d'un enfant à Auschwitz ou "le doute méthodique" de Descartes".
Où est le père? a-t-on envie de questionner.
Dieu le père, image d'un père rayonnant transmis par la foi de la mère, pères philosophes admirés de ce "spinoziste tendance Kerouac" placés à la proue des débats avec une mère passionnée par Kant et Descartes.
Un livre qui questionne et interpelle, qui aborde des thèmes généraux tournant autour de la foi,du doute,de l'héritage littéraire et de l'héritage familial.
Un livre parsemé de citations et de références philosophiques de Franz-Olivier Giesbert (écrivain,essayiste couronné par le grand prix de l'Académie française 1992 pour L'affreux, le Prix Interallié 1995 pour La Souille, le grand prix littéraire de Provence 2007 pour L'immortel).
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Le livre de Giesbert est un brouet un peu difficile à avaler.
Personnage atypique, sympathique, Giesbert avec sa modestie notoire, prêche pour une religion sans dieu puisque dieu est de partout il suffit de regarder pas la peine de philosopher et de se faire mal à la tête
Pourtant avec moult rappel à l'ordre des plus grand penseurs et théologiens de l'univers les anciens, les plus modernes, les occidentaux, les asiatiques, les méditerranéens (surtout anciens) et toujours avec une humilité qui il le sait va faire sourire mais s'en contrefout car c'est sa croix, il brasse les religions donc aucune de convient ce qui revient à dire , et il le dit, que pour lui toutes sont bonnes mais…comme il fait du syncrétisme pas de problème dieu est bien là Si et pour le prouver si vous ne le croyez pas il fait appel à Mitterrand son grand copain agnostique mais qui lit comme lui des textes de religieux (ah le petit filou)
Il cite Julien Green et d'autres auteurs ainsi que Onfray (On se demande bien quels peuvent être les connivences entre celui-ci qui excrète la (les) religion (s) et son (leurs ) décorum(s) et Giesbert une véritable grenouille de bénitier qui ne rate pas une église (pour quelqu'un qui n'aime pas l'étiquette religieuse c'est étonnant )Pourtant c'est un fait ils sont copains comme cochons
Ses extases mystiques pendant son enfance, celles actuelles lorsqu'il beurre sa tartine, ses accointances avec des animaux (même un brochet… je connaissais l'intelligence des dauphins depuis Flipper , celle des cachalots depuis Achab de Melville, celle des baleines depuis Cousteau , celle du poisson-clown depuis Nemo mais celle du brochet alors là… Giesbert est vraiment l'élu pour avoir eu cette grâce) qui communique quelque chose avec lui car on est un grand tout, ses rencontres avec des objets expressifs et j'en passe. Discuter avec un arbre pourquoi pas il y en bien qui discutent avec un mur
Petit couplet sur les procès religieux d'animaux avec son petit côté extravagant ça marche toujours ça fait sourire et ça renforce le côté bon enfant du livre.
Enfin Giesbert c'est la grande farfouille littéraire et spirituelle

à force oui on ricane mais c'est lui qui a commencé.
Toutefois ça lui fait tellement plaisir de nous montrer qu'il est heureux dans sa simplicité ordinaire (de tous les jours je précise si si vous allez sourire..) biblique.
Tel ses personnages de l'Aristide Galupeau de l'affreux, de Jésus de la souille Giesbert se montre dans toute sa simplicité d'esprit comme un modeste simplet Prenons-le comme il se présente… modestement et avec sympathie : un chrétien heureux de l'être avec une foi de charbonnier à tout casser.
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Comment un adorateur de Nietzsche et bon copain de Michel onfray est prêt à se faire bouffer par les lions dans l'arène. J'ai beaucoup souri pendant la lecture oui,non,oui,non « spinoza a tranché Dieu c'est la nature!» Oui, «Nietzsche claironne la mort de dieu, il a évidemment raison.Mais il s'agit du vieux Dieu chrétien des philosophes.Pas du vrai.Nuance.» il sait plus trop bien ou il habite Franz-Olivier et il s'en sort avec une belle pirouette de catho qui séduit par sa franchise.
«Je sais que ma foi peut paraître naïve, mais il me semble que la foi est toujours naïve. Elle s'en fiche. Elle est au-delà de ce monde. Donc, je me soigne sans crainte ni complexe, mais je le répète, je ne m'en guérirai jamais.»
Un livre d'amour pour sa mère auquel il pense beaucoup et qui lui manque vraiment.
Livre agréable, sensible et étonnant avec de belles références philosophiques.
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
17 janvier 2012
Franz-Olivier Giesbert aime la controverse. S’exposant sans modération dans ses divers récits, il ne craint pas de se retrouver raillé, contesté, voire brocardé. Il n’a jamais fait dans la mesure. Pour le coup, reprenant avec sa mère le dialogue interrompu par la mort de celle-ci voici plus de vingt ans, il parle de Dieu et met à nu sa foi chrétienne universelle.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Je n'ai jamais eu à chercher Dieu: je vis avec lui. Avant même que je sois extrait par des spatules du ventre de ma mère où je serais bien resté, si on m'avait demandé mon avis, il était en moi comme je suis en lui. Il m'accompagne tout le temps. Même quand je dors.
C'est ma mère qui m'a inoculé Dieu. Une caricature de sainte mystique qu'un rien exaltait, des pivoines en fleur aussi bien qu'une crotte de son dernier-né, au fond du pot. Je suis sûr qu'elle avait de l'eau bénite en guise de liquide amniotique. Elle exsudait la foi.
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Un jour que je m'étais ouvert de mon désarroi à ma mère,elle m'avait répondu:
"Si Dieu n'existait pas,ce serait encore pire.
-Non ce serait plus clair.On saurait à quoi s'en tenir.
-Sans Dieu,plus rien n'a de sens.L'expérience t'apprendra que les incroyants se pourrissent la vie.Je les plains.
-Maman,tu es en train de me dire qu'il suffit de croire en Dieu pour être heureux?
-Ce n'est pas si simple.Mais Dieu,la Bible et le reste,c'est une belle histoire.Elle t'élève,elle te transporte,elle te fait du bien.Elle nous fait oublier que nous ne sommes rien.
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Il faut se méfier des textes sacrés ou des manuels religieux. Ils ne restituent jamais la substantifique moelle de la religion qu'ils ont pour objet de célébrer. ils galègent, ils caricaturent. Parfois même ils défigurent. C'est vrai de la Bible comme du Coran ou du Tao-té-king, avec des pages qui, selon le cas, exsudent la haine ou la bêtise. Comme disait julien Green, "la pensée vole et les mots vont à pied".
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Je suis né avec la foi,une foi increvable qui a inscrit sur mon visage,entre deux crises de mélancolie cet air de niaiserie ébahie,que l'on retrouve dans les monastères où la vie semble un sourire inaltérable.
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Aussi loin que je mne souvienne, je n'ai jamais douté Même les soirs où mon père battait ma mère qui poussait de petits cris étouffés pour ne pas réveiller ses enfants. Même quand les hivers n'en finissaient pas, dans notre ferme normande, et que nous vivions, des mois durant, dans une mer de boue, sous la brouillasse, rongés par la froidure jusque dans la moelle des os.
Enfant, j'allais souvent à l'église, non pour prier Dieu ou pour implorer sa consolation, mais plutôt pour lui dire ce que je pensais de son comportement, et le couvrir de reproches, parfois d'insultes.
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