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Commandant Richard Oppenheimer tome 6 sur 6
EAN : 9782702185162
400 pages
Calmann-Lévy (31/05/2023)
4.04/5   42 notes
Résumé :
À L’AUBE DE LA GUERRE FROIDE, OPPENHEIMER VA DEVOIR FAIRE UN CHOIX.

Juin 1948. L’administration militaire soviétique entame le blocus de Berlin-Ouest. Américains, Français et Britanniques mettent en place un pont aérien pour approvisionner les trois secteurs de la ville dont ils ont la charge.
Dans ce climat de guerre froide naissante, des corps mutilés sont retrouvés à différents endroits de la ville. Chargé de l’affaire, le commissaire Oppen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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"De sang et d'acier" forme la sixième enquête du commissaire Richard Oppenheimer de la Kripo ("Kriminalpolizei" - police criminelle) de Berlin. La version française est sortie le 31 mai dernier.

Le 16 juin 1948, des gosses trouvent une jambe gisant dans la boue de la baie de Rummelsburg à Berlin Lichtenberg.

Le commissaire Oppenheimer de la Kripo et ses adjoints, le jeune et énergique Gregor Wenzel, découvrent relativement vite que la jambe a appartenu à un certain Norbert Schroeter, un petit trafiquant de 42 ans, qui a disparu le 12 juin. Une visite à son appartement confirme par des traces de sang l'hypothèse du meurtre de l'homme.
Qui a pu le tuer et pourquoi ?

Quelques jours plus tard, des viscères humains sont jetés d'un pont sur la rivière Sprée et atterrissent sur la péniche de Katja Maurus, passant paisiblement en dessous.
L'analyse par le médecin légiste, le docteur Gebert, apprend à Oppenheimer que les viscères n'ont pas appartenu à Schroeter et qu'il y a donc fatalement une nouvelle victime.
Quelle est l'identité de cette deuxième victime ?

Une nouvelle découverte horrible, peu après, ne laisse plus de doutes à Oppenheimer qu'ils ont à faire à un dangereux meurtrier en série, sérieusement perturbé mentalement qu'il faut absolument arrêter le plus vite possible pour éviter de nouveaux crimes atroces.

L'enquête qui se complique pour ainsi dire à vue d'oeil se trouve, en plus, lourdement hypothéquée par la réalité politique d'après-guerre tout à fait particulière de l'ancienne capitale allemande.

Par les accords de Yalta entre Alliés de février 1945 l'Allemagne est divisée en quatre zones d'occupation et la ville de Berlin, également divisé en quatre secteurs, se trouve géographiquement dans la zone soviétique.

Grâce surtout à Staline les relations entre Berlin Est (zone soviétique) et Berlin Ouest (les zones américaine, anglaise et française) se détériorent rapidement et cumulent dans le blocus par les Russes de l'accès à Berlin, à partir de juin 1948, ce qui entraîne à son tour le fameux pont aérien allié ou l'approvisionnement par voie aérienne des vivres, charbon et autres nécessités aux ouest-berlinois.

Le titre en version originale du roman sous rubrique "Luftbrücke" ou pont aérien n'a pas été choisi au hasard, car cette nouvelle réalité politique a pour effet de scinder la brigade criminelle berlinoise en deux unités totalement séparées : celle de Berlin Est sous la présidence de Paul Markgraf (1910-1993) et de Berlin Ouest sous les ordres de Johannes Stumm (1897-1978).

Pour les crimes commis à Berlin Est, le commissaire Oppenheimer n'a plus aucune autorité et il lui est même formellement interdit d'y opérer.
Comme son équipe d'inspecteurs a été également divisée en deux, une coopération de fait et "illégale" s'instaure cependant entre ses anciens collaborateurs au-delà des frontières berlinoises.

De la série Oppenheimer d'Harald Gilbers, j'avais déjà lu "Les fils d'Odin" de 2017 et "La vengeance des cendres" de 2021 et je dois dire que son dernier épisode se situe certainement au même niveau, sinon au-dessus.

L'évolution de l'enquête avec ses nombreuses surprises dans un climat hostile et environnement hasardeux fait de cet épisode un roman policier exceptionnellement captivant.

La restitution historique dans ce roman est tout simplement exemplaire et relève d'une qualité comparable à celle de "La trilogie berlinoise" du regretté Philip Kerr.
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Harald Gilbers continue avec ce sixième opus les aventures du commissaire Oppenheimer dans l'immédiat après guerre à Berlin. L'auteur a désormais atteint l'année 1948, doublement importante pour l'Histoire de l'Allemagne. D'abord par l'instauration du deutschemark sur le territoire occupé en Allemagne par les trois puissances alliées, États-Unis, Royaume-Uni et France, ce qui limite grandement le marché noir ; partout sauf à Berlin. Car à Berlin l'opposition entre les puissances issues de la guerre se traduit par l'encerclement progressif de Berlin Ouest. Petit à petit les Soviétiques et leurs alliés du SED coupent les routes et canaux qui permettaient d'alimenter Berlin Ouest et empêchent le ravitaillement par voie terrestre. La situation devient de plus en plus difficile. Jusqu'à ce que les Américains ne décident de mettre en place un pont aérien pour continuer d'amener des vivres via l'aéroport de Tempelhof.
C'est dans ce climat anxiogène pour tous les habitants de la zone ouest (et pour les familles réfugiées dans le domaine de Hilde, l'amie de Richard Oppenheimer), que des restes humains sont découverts flottant dans la Spree. Ces membres ont été sectionnés sur plusieurs cadavres, qui restent introuvables. Rapidement la Kripo comprend qu'elle a affaire à un tueur en série. Mais les équipes d'enquêtes vont devoir choisir : soit rester à l'Est, là où se trouve leur siège, et devenir de bons communistes obéissants aux directives des Soviétiques, soit migrer à l'Ouest, là où habite Oppenheimer, et où se constitue une deuxième police judiciaire. Même si la ville de Berlin n'est pas encore officiellement coupée en deux, il n'est plus possible d'enquêter d'un côté ou de l'autre. Chacun chez soi. Au tueur d'en profiter…

Malgré un contexte historique très intéressant, ce tome est moins efficace que les précédents. L'identité de l'auteur des crimes transparaît assez vite. Gilbers abuse de scènes de découvertes de crimes, ou de pièges tendus ne fonctionnant pas. L'action s'étale, sans vraiment décoller. D'ailleurs ce sont plutôt les avions qui atterrissent (dans des conditions acrobatiques)… Un peu long, et manquant de fond, ce roman policier vaut surtout en tant que support à un moment d'histoire allemande : le vrai début de la guerre froide.
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Hello mes polardeux,
Le temps me manque pour vous présenter tous les bouquins que je dévore… Aussi si je privilégie mes lectures, je vais tenter de vous faire un petit retour sur celles que je n'aurai pas eu le temps de chroniquer. C'est le cas du polar du jour …De sang et d'acier d'Harald Gilbers pour lequel j'ai eu un nouveau coup de coeur.
Mais alors que nous raconte cette nouvelle enquête du commissaire Oppenheimer
Berlin, juin 1948. A la veille de la guerre froide, des corps mutilés et des membres découpés sont retrouvés partout en ville. Chargé de l'affaire, le commissaire Oppenheimer réalise qu'il s'agit d'un tueur en série. L'enquête est freinée par les polices de l'Est et de l'Ouest en conflit et les meurtres continuent. Alors qu'il doit choisir un côté, Oppenheimer découvre un indice sur l'assassin.
Je crois vous avoir déjà parler de cette série, des deux premiers épisode j'en suis certaine. Mais peut-être n'ai pas fais de retour des opus suivant, pourtant cette série est l'une de celles que j'aime particulièrement suivre. Et puis ce n'est pas si grave si je passe du tome 2 au tome 6, car chaque polars peuvent se lire indépendamment ; même si j'avoue que ce que j'aime ici c'est justement de suivre la progression de notre commissaire dans cette période trouble de la seconde guerre mondiale et de la toute après guerre…
Alors pour la sixième fois on va avoir à nouveau le plaisir de suivre Richard Oppenheimer de la police criminelle de Berlin.
Cette fois nous sommes avec lui dans la capitale allemande occupée par les alliés après la victoire sur l'Allemagne nazi.
Berlin est occupée, elle est divisé en quatre zone. En juin 1948, les Américains, les Britanniques et les Français fusionnent leurs zones d'occupation pour bénéficier de l'aide Marshall. Les Soviétiques dénoncent une violation des accords de Postdam et décident d'isoler les secteurs d'occupation occidentaux de Berlin pour les contraindre à se retirer et faire passer toute la ville sous leur autorité. Les voies d'accès routières et ferroviaires aux zones d'occupations occidentales sont coupées. C'est le blocus total, deux millions de personnes de Berlin-Ouest sont menacées de famine. Elles qui ont déjà connu cela deux ans plus tôt
C'est dans ces conditions vraiment difficiles et délicates diplomatiquement que notre flic de la Kripo et son équipe vont devoir traquer un serial killer qui sème des morceaux de cadavres humains dans toute la ville !
Oui mais voilà, Berlin se retrouve coupé en deux et les policiers vont devoir faire un choix car le quartier général de la police criminelle se trouve à Berlin Est, coté soviétique. Oppenheiner lui choisi de rester à l'ouest là où il habite mais il va voir ses collègues divisés et finalement il lui faudra créer une nouvelle police judiciaire coté ouest avec les hommes qui lui sont restés fidèles.
Pour autant le meurtrier sévit aussi bien à Berlin Ouest qu'à Berlin Est. Et ce début de guerre froide complique la tache des enquêteurs, notre commisaire n'ayant plus de pouvoir à l'Est. Il va lui falloir passer outre sa hiérarchie. Il va malgré tout faire coopérer les deux polices en sous main et traquer le détraqué qui profite de la situation géopolitique pour semait la terreur dans une population déjà déstabiliser par le climat angoissant de cette crise internationale.
Et outre l'enquête de police passionnante que nous allons suivre, ce que j'ai aimé c'est la parfaire retranscription du contexte historique particulièrement tendu. Cette enquête en devient hasardeuse. Tout ici est hostile à la résolution de ce puzzle tordu et qui nous réserve bien des surprises.
Et puis il y a les personnages, ont aime retrouver Richard Oppenheiner et ses adjoints notamment le fougueux Gregor Wenzel, ainsi que le docteur Gebert, médecin légiste de son état.
Bref tout ici est réuni pour nous faire passer un vrai bon moment de lecture à la fois distrayant et angoissant et où on découvre un pan très intéressant de l'histoire berlinoise qui est au démarrage de ce que l'on nommera plus tard la guerre froide. Cette guerre froide qui explique sans doute aussi le monde d'aujourd'hui et tout ces conflicts actuels.
Nous allons là une série qui plaira à la fois aux amateurs d'Histoire et d'excellent polars comme de très bon romans d'espionnage.
Vous l'aurez compris je ne peux que vous recommander cet excellent polar historique ainsi que toute la série des enquêtes du commissaire Oppenheimer. Et si celui-ci n'est pas Bernie Gunther, ses histoires sont aussi passionnantes que celle de son ainé sous la plume de Philip Kerr.
C'est historiquement précis, dense et passionnant, voilà c'est dit !
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Harald GILBERS. de sang et d'acier.

C'est le premier livre de cet auteur que je lis. Il s'agit du sixième tome des enquêtes du commissaire Oppenheimer, de la Kripo, police criminelle de Berlin. Je n'ai pas lu les précédents tomes. Cela ne m'a pas gêné dans ma lecture. Nous sommes à Berlin en juin 1948. La guerre s'est achevée il y a trois ans. Cependant Berlin panse ses blessures et de nombreux bâtiments ont souffert des bombes déversées par les alliés. Les tensions sont vives. Lors de la signature de l'armistice en 1945, la ville, capitale de l'Allemagne a été partagée entre les quatre vainqueurs : anglais, américains, français et russes. Ces derniers vont régner en maîtres sur leur territoire. Il faut donc mettre en place un couloir aérien afin d'approvisionner la population de la partie ouest de la ville. Un véritable blocus est mis en place.

le 16 juin 1948, des enfants découvrent une jambe flottant dans la Spree. le commissaire Oppenheimer est chargé de diligenter l'enquête. Il faut retrouver l'identité de ce mort découpé en morceau et jeté à la rivière. Deux jours plus tard, ce sont des entrailles humaines qui sont jeté depuis un pont dans la rivière. Et ces viscères n'appartiennent pas à la victime précédemment découverte, démembrée… Qu'est ce que ce trafic peut bien cacher ? Les victimes de mort violente sont identifiées, le commissaire a donc en face de lui un tueur en série. Il faut se lancer à sa poursuite afin de faire cesser les agressions et les meurtres commis par ce dangereux individu.. Mais il y a une énorme difficulté. le secteur ouest, détenu par les alliés, américains, anglais et français est isolé de celui détenu par les russes, l'est. Il est interdit de passer d'un secteur à l'autre et il semble que le meurtrier connaît parfaitement les lieux. Les relations entre Berlin-Est et Berlin-Ouest sont soumises à une réglementation très sévère. Chaque secteur possède sa police et ne doit pas interférer sur sa voisine. Cela crée des désordres et des difficultés pour mener à bien et poursuivre les auteurs des crimes.

Il faut choisir son affectation : est ou ouest. Les tensions existent et sont bien réelles. de filature en filature, au sein de cette ville en reconstruction il faut faire vite afin de stopper l'action de ce dangereux maniaque. Nous découvrons avec stupeur l'hérésie de ces deux polices rivales, l'action coercitive menée par Staline et ses sbires. Un énorme trafic est mis à jour. Mais je ne vous en dirai pas plus. Plongez-vous dans ce thriller palpitant et plein de rebondissements. Oui, il y a du sang. Nous sommes en plein dans la guerre froide et il faut intervenir rapidement, au péril de sa vie lorsque l'on quitte l'ouest de Berlin pour s'enfoncer dans le dédale des rues tenues par les russes. Nous vivons de plein fouet l'occupation de cette ville qui subira de longues années le joug russe, jusqu'à la chute du mur, le 9 novembre 1989. le contexte historique est bien décrit : les nombreuses alertes, les coupures de courant, les difficultés de circulation, d'approvisionnement et le ballet des cargos aériens qui survolent la ville et atterrissent sur l'aéroport de Tempelhof. Je vous invite à lire ce récit et vous souhaite une bonne journée. Je vais , pour ma part, lire les précédents titres de cet auteur. J'apprécie l'écriture de cet auteur et ses descriptions fidèles des paysages et des actions qui se déroulent au cours des prémices de la guerre froide à Berlin.
( 01/03/2024).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Berlin, 1946, des morceaux de corps humains sont retrouvés à différents endroits de la ville écartelée entre l'Est et les 3 secteurs alliés. Et alors que la vie des berlinois est soumise au blocus, le commissaire Oppenheimer comprend qu'il doit traquer un tueur en série...

Vitrines vides, coupures d'électricité, marché noir, changement de monnaie, pression russe, les habitants de Berlin sont au centre d'un imbroglio qui les dépasse. Pas facile de mener une enquête dans un tel climat... D'autant que la police se voit scindée en deux, sans espoir de collaboration. Les mises en scène macabres continuent...

Dans ce sixième tome d'une série que je voulais tester, on retrouve un personnage attachant: flic juif, Richard Oppenheimer a échappé au pire pendant la guerre. Ici c'est avant tout le contexte historique qui est passionnant. le Berlin d'après-guerre n'aura que peu de répit avant de basculer dans une guerre froide dont il sera le premier témoin et la première victime.

Dans un style simple et assez lent, Harald Gilbers tisse une toile complexe en s'appuyant sur un gros travail historique. Sans la verve de Philip Kerr, et sans la gouaille de Bernie Gunther, Oppenheimer n'en demeure pas moins un type intéressant, soumis au malaise ambiant.

Si tu aimes les polars historiques, tu aimeras cette série qui brille par sa rigueur et sa précision et qui donne envie de suivre ce personnage, témoin précieux dans l'histoire de l'après-guerre.
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critiques presse (1)
Culturebox
26 juin 2023
Le personnage récurrent de Harald Gilbers, qui en est à sa sixième enquête, nous fait aussi découvrir un pays exsangue, une population encore sonnée par la guerre, démunie et hagarde.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il ralentit l’allure avant de se figer. D’instinct, il sentit que l’affaire était grave. Il arrêta d’un geste son copain Schorsch, qui s’apprêtait à surgir du bois pour chasser l’intruse.
— Attends.
Étonné, son camarade fronça les sourcils.
— Essayons d’abord de comprendre ce qui se passe, ajouta Sven en pinçant les lèvres comme le faisaient ses héros préférés de westerns.
Il prit la tête du petit groupe et s’avança avec prudence vers la rive. Le visage rougi, la fillette suçait nerveusement son pouce. Elle paraissait à la fois effrayée et fascinée par ce qu’elle contemplait en contrebas du talus.
Sven suivit son regard. Les épaisses frondaisons de la futaie bruissaient et noyaient la berge dans un demi-jour crépusculaire. Il dut s’approcher tout près de l’inconnue pour découvrir ce qu’elle observait.
Quelque chose d’indistinct miroitait d’un éclat bleuté dans la bourbe. Plissant les yeux, Sven fit encore un pas avant de pouvoir identifier le mystérieux objet.
Un morceau de viande. Au milieu de la partie tranchée, rouge sombre, jaillissait un os d’un blanc étincelant. Sven avait déjà vu ce genre de pièce chez le boucher. Derrière lui, ses amis échangèrent des murmures. Eux aussi avaient reconnu de quoi il s’agissait.
Dans le limon fangeux gisait un jarret, prolongé par un pied. Toutefois, il ne provenait pas d’un bœuf ou d’un porc, mais bel et bien d’un homme.
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Sur le chemin du retour, Oppenheimer se sentait un peu nerveux. Ce n’était pas dû à leur nouvelle affaire, mais à la réforme monétaire qui se profilait. Cela faisait deux semaines que des rumeurs couraient sur la disparition prochaine du reichsmark. Les bruits s’étaient même intensifiés lors des derniers jours. Personne ne savait toutefois ce qui suivrait cette probable abolition. Afin de ne pas perdre de l’argent, il semblait judicieux de vider son porte-monnaie en achetant des produits qu’on revendrait ensuite, une fois la réforme passée.
Commenter  J’apprécie          30
Instauré par l'URSS, le blocus de Berlin avait comme objectif d'user les Alliés occidentaux, afin de les inciter à quitter l'ancienne capitale du Reich. Mais ceux-ci ne cédèrent pas et décidèrent d'emprunter la voie des airs pour approvisionner leurs secteurs.
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— Attends.
Étonné, son camarade fronça les sourcils.
— Essayons d’abord de comprendre ce qui se passe, ajouta Sven en pinçant les lèvres comme le faisaient ses héros préférés de westerns.
Il prit la tête du petit groupe et s’avança avec prudence vers la rive. Le visage rougi, la fillette suçait nerveusement son pouce. Elle paraissait à la fois effrayée et fascinée par ce qu’elle contemplait en contrebas du talus.
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Un morceau de viande. Au milieu de la partie tranchée, rouge sombre, jaillissait un os d’un blanc étincelant. Sven avait déjà vu ce genre de pièce chez le boucher. Derrière lui, ses amis échangèrent des murmures. Eux aussi avaient reconnu de quoi il s’agissait.
Dans le limon fangeux gisait un jarret, prolongé par un pied. Toutefois, il ne provenait pas d’un bœuf ou d’un porc, mais bel et bien d’un homme.
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