Regain - Le serpent d'étoiles

"Regain" est le livre de Jean Giono que je préfère, celui que je relis de temps en temps avec toujours le même plaisir. Ce roman est un enchainement de belles phrases dont les mots puissants et poétiques évoquent les paysages de la Haute-Provence et la nature généreuse de cette région. Parallèlement à cet environnement le récit campe des personnages simples et raisonnables dans leur conception de la vie et du bonheur.
Déjà, au début du siècle dernier, Giono parlait de la désertification des campagnes et la survie difficile des petits villages. Mais "Regain" est aussi un roman d'espoir à travers la volonté de ses deux héros, puisque Panturle, un homme rude et courageux, et sa compagne Arsule vont peu à peu faire renaître la vie dans un hameau abandonné.
Une histoire vieille d'un siècle, mais qui n'est en rien démodée.

(mon exemplaire de "regain" est ce texte seul = 189 pages Collection "le livre de demain" 7 chez Fayard, imprimé en juillet 50, il n'y a pas d'ISBN )

Je ne suis pas très amatrice de cette écriture trop jolie pour être honnête: ici, le style n'est pas au service d'une histoire mais l'histoire semble juste le prétexte aux effets de style, "regardez comme c'est beau, comme je mérite une bonne note" ...

Oui, c'est une langue pleine de bijoux bien ciselés. Un grand bravo. Perso j'aurais préféré pouvoir ressentir un peu d'empathie pour les personnages, il y avait les bases d'une jolie histoire, pour moi elle est ratée

magie des évocations bouleversantes de la " patte" habile de l'artiste peintre avéré qu'est Giono En quelques pages l'on débute comme un pèlerinage dans une époque révolue elle reprend vie à mesure qu'elles déroulent en filigrane inspiré leur palette colorée de poésie lumineuse qui envole nos pensées
Et l'on a envie de suivre le chemin suggéré

Je l'ai lu jeune, il y a peut-être quarante ans, et j'avoue m'être laissé emporter par les mots, le souffle des mots. on pourra critiquer les effets de vocabulaire… moi j'étais sorti de là amoureux des personnages et de leur terre ; il m'avait semblé que Giono avait écrit avec l'accent.