La lumière des justes, Tome 1 : Les compagnons du coquelicot

Les compagnons du coquelicot - 1959 : S'attaquer à l'oeuvre d'Henri Troyat, c'est comme se retrouver au pied de l'Himalaya avec un sifflet et un couteau Suisse comme tout équipement. Comment dire ? C'est impressionnant ! Et pourtant son oeuvre bien que foisonnante est très abordable. Son style, son écriture et sa virtuosité pourrait lui permettent d'être comparés à Balzac dont il partageait l'expertise pointue de la bourgeoisie du dix-neuvième siècle. Quand l'un explorait les travers de la société française, l'autre décortiquait ceux de la Russie des tsars. Ce roman était le premier d'une saga intitulée "La lumière des justes", c'était un chef-d'oeuvre tout simplement. Nicolas Ozaref est un jeune lieutenant russe qui suite à la bataille de Waterloo participe à l'occupation de Paris avec son régiment. Tandis que les troupes à la grande curiosité des parisiens plantent leurs tentes dans les bois de Boulogne et de Vincennes, les officiers reçoivent des billets de logement pour habiter dans des maisons aisées. Nicolas est bien accueilli par une famille aristocratique favorable à ce Louis XVIII qui a pris la place de l'ogre Napoléon Bonaparte. Pourtant sous ce vernis de bienveillance, il va découvrir que la paix au sein du foyer est loin d'être assurée. S'opposent comme dans la France entière les partisans du nouveau roi, ceux de l'empereur déchu et les nostalgiques de la république. Bien plus que la situation géopolitique de la France en 1816, c'est une magnifique histoire d'amour qui emporte le lecteur. Car Ozaref séduit la fille de la maison, jeune femme veuve d'un libre penseur qui passe elle-même comme une dangereuse agitatrice pour ses idées progressistes. Bien qu'opposé dans leurs convictions ils décideront d'unir leur destin par le mariage, mais pour cela le jeune homme devra demander la permission de s'engager à son père. "Les compagnons du coquelicot" est le roman d'un des plus grands auteurs français qu'il faudra à tout prix redécouvrir pour conjurer la médiocrité des parutions actuelles...

S'il y a une série qui trainait dans ma PAL depuis plus d'une décennie, c'est bien « La lumière des justes »
Ayant pris plein de belles résolutions cette année, dont l'une des moindres est de faire diminuer cette PAL surtout en m'attaquant aux livres les plus anciens, j'ai saisi l'opportunité du challenge ABC pour rester dans ces bonnes dispositions.
Donc, ça y est, voila, j'ai commencé le premier tome de cette série intitulé « Les compagnons du coquelicot »
Nous voici plongés dans le Paris du début du 19 eme siècle et plus précisément en 1814. Nous sommes à la fin de l'ère napoléonienne, ce dernier venant de se faire battre par un peu tout le monde ( entre les anglais, les prussiens, les autrichiens, et les russes, il y a de quoi faire ) est sur le point d'être destitué. Les troupes des vainqueurs vont s'installer dans la capitale, le temps que les modalités de l'armistice soient connues et signées.
Le jeune Nicolas Ozareff, jeune officier de 20 ans de l'armée russe va se retrouvé logé chez des aristocrates . Il va rencontrer leur fille, une jeune veuve avec beaucoup de caractère, Sophie de Champlitte.
Entre ces deux personnes que presque tout oppose, vont se greffer des sentiments que l'on pourrait qualifier de passionnés.
J'ai bien aimé l'immersion dans cette période de l'Histoire que je ne connais pas très bien. Troyat sait bien restituer l'ambiance de cette période de grands bouleversements politiques, car la royauté est de retour en France après des années placées sous le signe de la révolution et l'impérialisme de Napoléon.
Les différences culturelles entre les deux pays commencent seulement à pointer le bout de leur nez à la fin du livre. Les personnages sont attachants, principalement Sophie, jeune femme aux idéaux bien déclarés et argumentés.
J'ai hâte de savoir comment leur histoire va évoluer, puisqu'à la fin ce premier tome, nous retrouvons Sophie et Nicolas en Russie.

Challenge ABC 2017/2018

J'ai lu - que dis-je, dévoré ! - les 5 romans d'Henri Troyat en quelques jours, il y a plus de vingt-cinq ans de cela et je garde un souvenir impérissable des tribulations de Nicolas et Sophie Ozareff.
Ma fille de 16 ans vient de le lire à son tour et a été aussi conquise que je l'ai été !
Une saga inoubliable qui mêle intelligemment histoire, politique et romanesque et vous emporte dans la Russie des tsars, patrie chère à Troyat qui déploie sa plume avec talent : on voudrait bien que ça ne se termine pas... !!!

J'ai d'abord trouvé ce livre intéressant du point de vue historique : ce fut l'occasion de me plonger dans cette période, d'aller chercher des informations supplémentaires sur le net. le vocabulaire est riche, souvent je suis allée chercher dans le dictionnaire mais c'est enrichissant.

Evidemment, on se prend à cette histoire d'amour, surtout si l'on aime ce genre de récit, saga familiale ! On pourrait regretter le peu de rebondissement, et pourtant, on ne s'ennuie pas. J'ai juste trouvé un peu long le mensonge à Sophie, une centaine de page avant qu'elle ne découvre la vérité, et cela crée un malaise désagréable à la longue.

Le rapport entre ce roman et le titre de la saga… on se demande… ??? Je sais c'est un détail, mais c'est le genre de chose qui me perturbent…

Je l'avais aimé, sans plus, il y a une dizaine d'années. Je l'ai beaucoup plus apprécié à la relecture. Je crois savoir que c'est à cause de tout l'aspect militaire et politique assez présent. Pour autant, à la relecture, c'est très facilement lisible et passionnant. Peut-être suis-je plus mature ? Je pense aussi que je lis beaucoup plus vite, tout cela me paraît donc, fatalement, moins long…

Conclusion : un premier tome de saga intéressant et prenant. Pas une révolution mais une saga familiale quoi !

~ Pioché dans ma Pal par Basileusa
~ Challenge multidéfis 19 : pioché par un challenger

J'ai lu Henri Troyat lorsque j'étais adolescente, mais je n'en avais plus aucun souvenir. Je redécouvre cet auteur sur cette saga que m'aa prêtée mon père, une édition de poche jaunie qui date de 1976.
Je connais mal cette période de l'Histoire, j'ai donc appris pas mal de choses. D'ailleurs, j'adore ces romans qui me poussent à rechercher les faits historiques en parallèle de ma lecture.
Le style est un peu vieillot, mais ça colle aux personnages, à leurs intrigues et à leurs passions. Je trouve que les histoires d'amour au XIXème ont toujours ce côté faussement sainte-nitouche, plein de secrets et de protocoles à contourner, propice à des intrigues qui s'enchevêtrent. Dans ces histoires, il y en a toujours un sur les deux à qui j'ai envie de mettre des claques et là, ce fut Nicolas et son comportement. Mais sans ça, il n'y aurait pas d'histoire.
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