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Le coup d'état militaire de Franco en 1936 a dégénéré en guerre civile : rebelles contre Républicains. En 1939, la chute de Barcelone a provoqué la Retirada : près de 500 000 Espagnols ont fui vers la France. Certains de ces émigrants ont été "accueillis" (ou tolérés) sur le territoire français, d'autres (militants ou civils) ont été enfermés dans des camps, notamment à Argelès-sur-Mer.

Cet ouvrage mi-fiction, mi-documentaire est très intéressant, mais plutôt ardu. Il est vrai que la situation est particulièrement complexe - une guerre civile et une guerre mondiale, avec un jeu d'alliances bien difficile à appréhender.
Le tout (la fiction autour d'un petit garçon réfugié, mais surtout la postface didactique) me semble trop touffu pour le public visé (9-13 ans). le propos gagnerait à être allégé, ce qui n'est pas toujours possible selon le contexte politique évoqué.
Cette collection, qui prétend expliquer les différentes vagues d'immigration des deux siècles passés en France, serait donc trop ambitieuse ? Oui, je dirais. Chaque ouvrage est en revanche passionnant pour les adultes.
Quant à la présentation, j'ai toujours les mêmes réticences d'un album à l'autre : texte non aligné sur fond quadrillé, dessins de bas de pages de droite superflus, ils pourraient être remplacés par des photos, ou la mise en page pourrait être légèrement plus dense...

PS : Quand on pense que la crise économique de 1929 - et la misère consécutive des populations - ont favorisé l'apparition des totalitarismes en Italie, Espagne, Allemagne... on peut craindre que les difficultés socio-économiques actuelles engendrent ce type d'effet désastreux. Et Franco est resté 40 ans au pouvoir en Espagne...
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1939. Antonio fuit l'Espagne de Franco et part avec sa mère et sa soeur retrouver son père détenu dans un camp à Argelès.

La France accueille avec suspicion ces immigrés politiques qui arrivent en masse, à pied et sans rien, en traversant les Pyrénées.

Pour être autorisé à partir, Jorge doit accepter de retourner en Espagne ou bien trouver un travail...

Cette occasion de quitter cet endroit insalubre, lui sera donnée par la guerre. Alors que les français sont mobilisés, le pays a besoin de mains pour travailler dans les fermes et les usines.

Mais ces hommes et femmes qui ont tout quitté pour défendre leurs valeurs, vont-ils pouvoir accepter l'occupation allemande, le nazisme, sans résister ?

Le parcours d'Antonio décrit la trajectoire d'un enfant ballotté par les guerres. Il montre un temps où se battre pour un idéal en risquant sa vie, étant pour certains, quotidien.

C'est la culture des républicains espagnols, leurs chants, leurs écrits leurs dessins qui en les unissant va les aider à rester en vie et résister !

Ce très beau récit offre un visage de l'immigration qui dénote avec nos préjugés. Les espagnols ont été nombreux à espérer que leur combat en France serait le premier pas vers la libération de l'Espagne et leur retour dans leur pays.

Intégration, Liberté, Combat, Valeur, Partage Enrichissement mutuel... Des notions à ne pas oublier !

Ce livre est complété par une partie documentaire très riche qui apporte des données chiffrées mais aussi des analyses sur les républicains espagnols en France, leur exil, leur culture, leur destin. Une carte , une chronologie, un lexique complètent la partie documentaire.

A lire absolument !

Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Les éditions autrement jeunesse ont eu l'idée brillante de réaliser une série de docu-fictions sur l'histoire de l'immigration. le tout en livre illustré, pour un public de jeunes lecteurs (9 à 13 ans ni plus ni moins), pour aller dans la suite d'une précédente collection destinée aux adultes, et le tout en collaboration avec la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, un musée à recommander pour les Parisiens de passage près de la porte Dorée. Dans cet opus, que j'ai eu la chance de recevoir dans le cadre du programme Masse Critique, c'est l'histoire d'une certaine immigration espagnole qui est écrite par Valentine Goby et mise en image par Ronan Badel. On mesure parfois ce que la catégorisation littérature jeunesse peut avoir de réducteur, c'est ici clairement le cas, tant ce livre qu'on pourra conseiller à un frère plus jeune, est riche, bien écrit, documenté, émouvant. J'y ai plus appris en ces vingt chapitres sur la résistance espagnole et la dictature franquiste que dans mes cours d'histoire de lycéens, asséchés par des chronologies vite oubliées. Les dessins au crayon sont coloriés avec soin, empreints de poésie et enrichissent clairement les textes, accessibles sans chercher à être simplistes. Un projet réussi, la collection devrait être au programme scolaire.
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Ce petit livre de Valentine Goby s'adresse à un public jeune (9 à 13 ans ) , il nous raconte L Histoire (la fin de la guerre civile espagnole ) à travers les yeux d'un enfant de 11 ans , procédé littéraire inhabituel .
Ce roman est aussi un moyen d'expliquer aux jeunes générations les vagues d'immigration que la France a vécues pendant ce siècle passé (le XXème )
C'est à priori une fiction , mais tout y est : les dernières poches de résistance républicaines contre l'armée de Franco , la retirada (l'exode des réfugiés espagnols , estimés à 450000 personnes ) dans des conditions climatiques glaciales , le manque cruel de moyens pour accueillir des vieillards , des femmes et des enfants de tous âges , avec forcément une mortalité infantile catastrophique . Les adultes ne sont pas épargnés , on compte près de 15000 morts dans les camps d'accueil dès les premiers mois .
Antonio , le jeune garçon , retrouve son père au camp d'Argelès-sur-mer , près de Perpignan , il ne l'a pas revu pendant trois ans qu'ont duré les combats .
La famille d'Antonio se trouve réunie grâce au travail que trouve leur père dans une ferme du Midi , et là , finalement , tout recommence : Jorge , le père d'Antonio , a gardé l'esprit de résistance acquis pendant ses trois années passées à servir la République espagnole . Quand la France est envahie par l'armée nazie , Jorge et ses amis miliciens rentrent dans la résistance et cachent des armes , au grand dam de l'agriculteur qui l'emploie , mais aussi avec sa complicité .
Derrière sa simplicité , ce livre est un bouillonnement d'idées , la lutte contre l'arbitraire et le nazisme , l'esprit de résistance (l'opposé du conformisme béat) et la différence à l'école (les jeunes espagnols isolés au milieu des élèves français) .
Il est également un bon moyen d'apprendre cette histoire récente : il y a à la fin du livre tout un dossier sur l'origine de la guerre civile espagnole et ses conséquences . Et une petite anecdote qui vaut son pesant d'or : les premiers soldats arrivés dans Paris avec le général Leclerc sont espagnols .
On peut trouver des petits défauts à ce livre , quelques inexactitudes , mais j'en garde une excellente impression , il est facile à lire et parle très bien aux enfants des écoles des souffrances du peuple espagnol et de l'intégration qui a été faite (dans la douleur) de ces immigrés politiques .
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Après le cahier de Leïla et Lyuba ou la tête dans les étoiles, je retrouve cette belle collection d'Autrement Jeunesse, la bien nommée Français d'ailleurs. Cette fois-ci, Valentine Goby et Ronan Badel se sont penchés sur l'immigration espagnole. On suit le parcours d'Antonio Mendoza, onze ans et de sa famille chahutée par l'arrivée de Franco au pouvoir. Depuis 1936, entrée de son père Jorge dans la milice républicaine, la famille est éclatée. En 1939, c'est l'exil, Antonio, sa mère et sa soeur Marina font la grande traversée – La Retirada –, ils passent comme des milliers d'autres espagnols républicains le col du Perthus pour se réfugier en France. Neus, sa petite soeur, à la santé fragile est restée chez ses grands-parents près de Valence. Ils retourneront la chercher plus tard...
Arrivés en France, ils sont envoyés à Argelès-sur-mer : la plage est recouverte de baraques et de tentes. Près de ce « campo civil » qui regroupent femmes, enfants et vieillards, se trouve le camp des hommes, des soldats espagnols qui se sont battus pour la République. Internés ici, ils ne peuvent en sortir que s'ils trouvent un travail.
Après d'émouvantes retrouvailles, la famille presque au complet quitte les baraquements. On a proposé un emploi à Jorge dans une ferme. Très vite, le père risque à nouveau sa vie en allant récupérer sa petite fille de l'autre côté des Pyrénées.
Puis, c'est la guerre mondiale qui éclate... Jorge entre dans la résistance auprès des français, une continuité avec sa lutte en Espagne.
Un récit sensible montrant la réalité à travers les yeux d'un enfant. Un éclairage intéressant et passionnant sur l'immigration espagnole pour les enfants à partir de 10 ans. le livre se referme sur un cahier documentaire et pédagogique, des photos et des questions soulevées pour aller plus loin.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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N°822 – Octobre 2014.

ANTONIO OU LA RESISTANCE – Valentine Goby – Ronan Badel- Éditions Autrement.

On connaissait la Guerre d'Espagne vue par des écrivains engagés (Hemingway, Bernanos, Malraux...), à ma connaissance, ce conflit n'avait encore jamais été évoqué à travers les yeux d'un enfant. Nous sommes en 1939 après la victoire de Franco, Antonio, 12 ans, rejoint, avec sa mère et sa soeur, Jorge, son père interné en France au camp d'Argelès sur mer. Pour cela ils ont traversé les Pyrénées et sont internés dans un « Campo civil » réservé au femmes et aux enfants. Ces hommes n'étaient libérés que s'ils trouvaient du travail en France et la déclaration de guerre a vidé les campagnes, leur permettant ainsi d'échapper à l'enfermement. C'est heureusement ce qui arrive à Jorge.

Nous connaissons tous les grandes batailles qui ont émaillé ce conflit, les noms de généraux, les exactions de part et d'autre mais bien entendu Antonio n'a vu que l'éclatement de sa famille, son père qui s'engage dans la Milice en 1936, son enfance volée par la guerre, les réfugiés qui fuient devant les troupes fascistes. Antonio n'est qu'un enfant mais il apprend vite le français qui lui servira plus tard quand toute la famille sera libre.

Il n'est peut-être pas inutile de rappeler que le républicains espagnols contre qui nous n'étions pas en guerre furent parqués comme des criminels dans le sud de la France dans des conditions indignes du « pays des droits de l'homme », au mépris des règles élémentaires de l'hospitalité et du respect de la personne humaine. Beaucoup y trouvèrent la mort à cause du froid, de la faim, des maladies et des mauvais traitements. On a parlé à ce sujet « des camps du mépris » ou même une partie de la population française locale a profité de la détresse de ces pauvres gens. Même séparés de leur famille, même maintenus prisonniers, ils n'ont pas perdu espoir en évitant le mensonge officiel qui voulait les faire revenir en Espagne où ils seraient immanquablement fusillés. Il faut aussi souligner qu'ils ne nous ont pas tenu rigueur de cette épreuve puisqu'ils ont pris une part active à la Résistance dans le cadre des FTP puisque ce combat contre le fascisme allemand était aussi le prolongement de leur guerre perdue. Ils se sont également engagés dans l'armée régulière puisqu'un contingent d'Espagnols, la 9° compagnie(la Nueve) de la 2°DB, a participé à la libération de la France et de Paris.

On a minimisé et même un peu oublié le rôle joué par ces combattants en faveur de la libération. Un tel engagement sans faille des Espagnols pour notre Patrie a amené certains chef de réseaux de résistance du sud de la France à donner leur parole de soldat d'aider, à la fin de la 2° guerre mondiale ces mêmes Espagnols a reconquérir leur pays contre Franco. Il y a même eu des coups de mains de l'autre côté de la frontière, mais le pouvoir politique s'est rapidement attaché à contrecarrer ce genre de velléités. La France ruinée par la guerre n'avait ni les moyens ni surtout l'envie d'entamer un nouveau conflit. Ce fut quand même vécu comme une trahison de la part des Espagnols. Cependant ils s'intégrèrent à la population, contribuèrent au redressement économique de la France qui mérita une nouvelle fois son qualificatif de « creuset », ce « melting pot » si cher aux USA !

Le style est naïf, simple, comme celui d'un enfant, ce qui apporte une note d'émotion dans ce récit dramatique d'une période volontairement et malheureusement oubliée par L Histoire. Je note que cette édition a une réelle valeur pédagogique pour le maintien de cette mémoire.
©Hervé GAUTIER – Octobre 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
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La collection "Français d'ailleurs" de Autrement Jeunesse est destinée aux enfants de 9 à 13 ans (mais je la trouve très intéressante pour les ados et les adultes aussi !). Elle reprend des histoires de l'immigration en France afin de créer un dialogue inter-culturel loin des clichés.

Chaque titre aborde une période précise de l'histoire de France, à travers l'histoire d'un enfant et de sa famille. En fin de livre, un cahier documentaire permet d'approfondir ses connaissances. Chaque ouvrage est relu par un historien, spécialiste de la période.

J'ai donc lu l'histoire d'Antonio, 12 ans, qui a fui l'Espagne de Franco en 1939. Son père s'est engagé dans la milice républicaine en 1936. Après la défaite, il s'est retrouvé interné en France au camps d'Argelès. Avec sa mère et sa soeur, Antonio a traversé les Pyrénées pour retrouver son père et un semblant de liberté en France. Mais ce ne fut pas si simple. Les hommes n'étaient libérés que quand ils avaient trouvés du travail. La guerre contre l'Allemagne a vidé les campagnes de France, offrant à ces hommes des emplois dans les fermes et une possibilité de s'engager dans le résistance.

C'est un album aux faux airs de cahier d'enfant, avec des pages à petits carreaux et les très beaux dessins de Ronan Badel. le texte est juste et simple.

Un ouvrage riche en émotion et en information historique.

Je trouve que la lecture dès 9 ans est un peu jeune, je le conseille pour des enfants de 12 ans et plus.
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J'aime énormement les romans de Valentine Goby, sa plume et son implication dans des causes qui lui tiennent à coeur et j'avais envie de découvrir sa collection Francais d'Ailleurs. L'occasion m'en a été donnée par l'opération Masse Critique Jeunesse. Je n'avais coché que ce roman pensant n'avoir aucune chance d'être sélectionnée et la surprise fut encore plus agréable d'avoir la chance de lire cette oeuvre.
Antonio est un petit garçon qui a fuit l'Espagne franquiste avec sa maman et sa soeur. Aprés avoir quitté le camp dans lequel ils avaient été emmené ils sont rattrapés et conduits dans celui d'Argelés sur mer, celui la même où son pére est retenu. Les retrouvailles seront magnifiques même si le chagrin d'avoir laissé son pays, sa soeur et d'avoir un avenir incertain sont des données avec lesquelles il doit composer sans compter qu'il faut de nouveau se séparer.
Dans ce roman graphique , au graphisme soigné et expressif, on voit bien combien la situation de ces déracinés est terrible, on peut sans probléme transposer cette immigration à l'heure actuelle quelque soit la raison qui pousse les personnes à quitter leur pays, leur famille dans l'espoir d'une vie meilleure.
Ce roman s'adresse à des enfants du primaire et à la fin du livre on a toute une récapitulation de l'histoire de l'Espagne et de la prise du pouvoir par Franco. A travers cette histoire on améne les enfants à réflechir sur les images et le texte, c'est un bien joli document pour une reflexion sur la difference à l'école et j'espere qu'il est connu des professeurs des écoles. Evidemment l'écriture forte et vivante de Valentine Goby apporte une sincérité et un dynamisme à cette histoire.
Je découvrirais volontiers les autres romans de cette collection car je la trouve vraiment interessante et bien faite.

Merci à Babelio-Masse Critique et aux Editions Autrement pour ce beau moment de lecture.
Lien : http://delcyfaro.blogspot.fr..
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Selon l'éditeur, cette collection vise à expliquer aux enfants de 9 à 13 ans l'histoire de vagues d'immigration en France aux XIXe et XXe siècles, en évitant les clichés.

Antonio, enfant espagnol, raconte sa vie au camp d'Argelès-sur-Mer en 1939, après que sa famille eut fui l'avancée des troupes franquistes en Catalogne.

Le style narratif m'a d'abord déplu, mais très rapidement l'intérêt du récit m'a fait oublier cet aspect négatif. En effet, l'histoire d'Antonio et de sa famille n'est pas banale et permet de comprendre le drame vécu par des victimes de la guerre civile espagnole, de manière cependant très sobre.

Une très jolie illustration, colorée et expressive, figure au regard de chaque page de texte (dans un style graphique similaire à celui de la couverture).

Un dossier documentaire d'une dizaine de pages clôt le livre et permet de bien situer le contexte. Cette partie de l'ouvrage m'a beaucoup plu : elle est courte mais très claire et complète parfaitement ce qui précède.

Cet album m'a beaucoup appris sur l'histoire de l'immigration espagnole à la fin des années 1930, notamment sur le nombre de personnes concernées et la façon dont cette population a d'abord été "accueillie" en France. Il s'agit selon moi d'un très bel ouvrage, abordable et intéressant pour tous à partir de 10 ans. L'objectif annoncé par l'éditeur me semble donc atteint (et même dépassé car j'ai 13 ans... + quelques décennies !).

Un grand MERCI à Babelio et aux Editions Autrement pour cette découverte (masse critique jeunesse du 15/11/2011).
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Il n'est pas facile de parler de la Guerre d'Espagne aux enfants... encore aujourd'hui, beaucoup d'épisodes restent tabous. Cet ouvrage de type "cahier" fait place aux sentiments du petit Antonio qui a grandi trop vite avec sur les épaules la lourde charge de remplacer le père qui les a devancés, lui, sa mère et sa petite soeur, dans l'exil vers la France. Les mots sont vrais et les dessins parlent d'eux-mêmes. Une tranche de vie à lire par toute la famille.
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