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EAN : 9782267002584
246 pages
Christian Bourgois Editeur (30/11/-1)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Il n'invoquait pas de doctrine. Depuis toujours, il s'était retiré dans la vie pratique, la terre sous les pieds. Mais il devait au chambardement du monde de s'être perdu et libéré, accédant à sa seconde naissance - la seule naissance. Quand il me demandait de ne pas être trop apocalyptique même s'il fallait s'attendre à une période de plus grande bêtise encore, de phraséologies écœurantes et de malaise ontologique, il m'accordait que cette forme de soumission progr... >Voir plus
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Tout peintre est accablé par le nombre des peintres. Il y en a trop. Tout le monde peint. Pourquoi cet art a-t-il cessé d'être difficile, pourquoi notre époque a-t-elle vu triompher la médiocrité qui fait de la peinture un art facile, accessible à n'importe quelle donzelle, aux étudiants, aux enfants, aux retraités, à tout le monde - on est arrivé à passer outre à toutes les difficultés de la technique, de la forme, qui défendaient l'accès à l'autel, et à présent chacun peut se faire artiste - et ses toiles ne sont même "pas si mal que ça".
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Je leur demandais : - Que doit faire un homme simple s'il rencontre un savant? Et que le savant l'assaille avec tout son savoir accumulé de besserwisser (ergoteur) ? Quels moyens de défense lui reste-t-il ?
Ils ne savaient pas. Je leur ai expliqué alors que le contre-argument le plus adéquat me paraissait être un bon coup de poing ou de pied dans la carcasse du spécialiste. Et j'ai ajouté que cela s'appelait, dans ma terminologie : "attacher le savant à son corps" ou "le réduire à son corps". En tout cas, rien de tel pour l'obliger à sortir de sa théorie.
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Videos de Witold Gombrowicz (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Witold Gombrowicz
Witold Gombrowicz : Entretiens avec Gilbert Maurice Duprez (1967 / France Culture). Diffusion sur France Culture du 14 au 20 janvier 1970. Photographie : L'écrivain polonais Witold Gombrowicz (1904-1969), portrait daté de 1967. - Sophie Bassouls/Sygma/Sygma via Getty Images. Ces entretiens avec le grand écrivain polonais, disparu en 1969, ont été enregistrés en 1967 et diffusés pour la première fois du 14 au 20 janvier 1970. Witold Gombrowicz a enregistré cette série d'entretiens avec Gilbert Maurice Duprez en juin 1967 alors qu'il venait de se voir décerner le prix international de littérature "Formentor". Plutôt que d'y voir une tentative d'exégèse de son œuvre par lui-même, il faut plutôt considérer ces entretiens comme une suite d'esquisses en vue d'un autoportrait que l'on pourrait intituler : Witold Gombrowicz par Witold Gombrowicz. L'écrivain polonais est mort en 1969 des suites d'une grave affection cardiaque. Gombrowicz n’a jamais pu jouir pleinement du succès de son œuvre, notamment à l’étranger. C’est en France, grâce notamment au vif succès des représentations du "Mariage" au théâtre Récamier en 1964 et de "Yvonne Princesse de Bourgogne" au théâtre de France en 1965, que son œuvre trouve l’un des retentissements les plus rapides. Polonais mais antipatriote visant une forme d’universalité humaine, il était important pour Gombrowicz que son œuvre dépasse les frontières de son pays. Witold Gombrowicz : « Mon histoire est celle-ci : j'ai quitté la Pologne en 1939, après j'ai passé vingt-trois ans en Argentine, puis après une année à Berlin je me suis établi ici, à Vence, à cause de ma santé qui n'est pas très bonne. Exilé ? Oui, premièrement je suis un exilé politique à cause du régime communiste en Pologne, mais aussi dans un sens spirituel. C'est-à-dire que je veux être un écrivain universel et dépasser ma situation particulière de Polonais, même je ne voudrais pas être un écrivain européen. Ma philosophie est de dépasser la nation. Je suis dans un certain sens un antipatriote. » Grâce à ces entretiens, enregistrés en juin 1967, soit un an et demi avant sa mort, on découvre un Gombrowicz certes fatigué, à la voix enrouée, mais toujours plein de la vivacité intellectuelle et de cette lucidité presque déconcertante qui irrigue son œuvre. Posant un regard critique sur la société et notre façon d’être au monde, on y découvre un Gombrowicz qui exècre beaucoup de ses contemporains et la littérature moderne en général, déclarant la guerre à Joyce ou au nouveau roman, dont la forme trop complexe brouille toute possibilité d’une vraie expérience de lecture. Ces enregistrements sont des ressources rares et précieuses qui permettent aux auditeurs et auditrices d’entrevoir les mouvements intimes de l’un des esprits les plus excentriques et fascinants de la littérature européenne du XXe siècle.
Source : France Culture
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