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Un roman historique qui se situe dans le Devon, au Sud-Ouest de l'Angleterre, au début du 19è siècle pendant les guerres napoléoniennes.
Petite fille adoptée qui aime les chiens, les chats et la Nature, Stella est une sorte d'Anne de Green Gables, en plus littéraire. Anthony, lui aussi orphelin, est élève officier sur un bateau de guerre où règne une injuste discipline. Tous deux se rencontrent et s'aiment, sur un fond bucolique de vie villageoise, de contes et légendes locales, mais aussi d'Histoire.
La première scène, l'entrée des bateaux dans la baie au soleil couchant, est époustouflante. Quelle belle écriture !
L'intrigue est bien boutiquée aussi ; j'ai toutefois regretté les clichés sur l'aristocratie - toujours raffinée même dans le malheur - et cette louche fascination pour la guerre.
Et puis, lire ça : "Quinze ans, c'est le bon âge pour se marier. Ma femme avait dix-sept ans quand je l'ai épousée, mais je regrette de ne pas m'y être pris plus tôt. Elle était déjà un brin têtue à cet âge-là. Plus elles sont jeunes, monsieur, plus elles sont faciles à dresser. C'est tout pareil avec un chiot ou un poney."
... dans un livre paru seulement un an avant le Deuxième sexe...
...ça pique !
Traduction, très bien, d'Yvonne Girault.

Challenge Solidaire
LC thématique de juin 2022 : "Titres à rallonge"
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Je suis à la fois ravie et anxieuse de m'attaquer à l'oeuvre d'Elizabeth Goudge, car autant le dire tout de suite, elle compte parmi mes auteurs préférés, aucune année ne passant sans que je ne relise rituellement l'un de ses livres. D'où mes sentiments partagés : ravie de la faire découvrir à ceux qui n'en auraient jusque ici jamais entendu parler, anxieuse à l'idée de ne pas lui rendre suffisamment justice en expliquant quel écrivain exceptionnel elle était.

Inexplicablement sous-estimée, ses romans sont aujourd'hui quasiment tombés dans l'oubli. Toutefois, je soupçonne que même à l'époque de leur parution, ils n'ont pas dû plaire tant que ça à ses contemporains. En effet, Elizabeth Goudge n'était pas vraiment de son temps, ce décalage chronologique expliquant peut-être la disgrâce dont elle est victime depuis lors.

Venons-en au livre lui-même : La colline aux gentianes se déroule dans un petit village de la côte ouest de l'Angleterre, à la fin du XVIIIe siècle, durant les guerres napoléoniennes. Outre ce cadre, l'histoire d'amour entre les deux personnages principaux, Stella et Zachary, nous emmènera ensuite en d'autres lieux et en d'autres temps, au fil des rebondissements de l'intrigue.

J'aime chez l'auteur son habileté à décrire ses personnages avec subtilité et une grande finesse psychologique, les rendant immédiatement attachants. Comme souvent chez elle (lire La vallée qui chante), les deux héros sont un peu en marge, avec le sentiment de ne pas appartenir à ce monde, notamment la petite Stella qui se réfugie dans l'univers merveilleux de ses rêves.

... la suite sur mon blog !
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Des descriptions superbes de paysages, détaillées et tellement vivantes !
La plume d'E.Goudge laisse transparaitre une profonde sensibilité à la psychologie des personnes et à leur soif de bonheur, elle dégage une grande paix, elle est empreinte de merveilleux en même temps qu'enracinée dans un quotidien simple et humble.
Ses évocations de la vie dans la campagne anglaise, ses récits haletants de tempêtes, et ses contes plein de tendresse sont inoubliables.

"-Vous aimez la musique des mots ?
Elle fit signe que oui.
-Moi aussi, dit-il. Ils ressemblent à des ailes, n'est-ce-pas ?
-Ils s'envolent et retombent en pluie de lumière."
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S'évader. C'est bien la plus merveilleuse qualité qu'offre de la Colline aux gentianes de la romancière britannique Elizabeth Goudge. Ouvrir ce volume de 400 pages, c'est voir le film de Stella se dérouler. Petite fille des collines vertes bordées par la mer, dans le Devonshire des années 1810 hanté par la figure napoléonienne, Stella est la fille adoptive de fermiers. Zachary, lui, est un jeune marin orphelin qui échoue non loin de ces côtes.

De la rencontre de ces deux enfants et de nouveaux personnages, naît une formidable aventure, sans de multiples périgrinations mais avec un cadre d'un enchantement perpétuel. La polyphonie des laboureurs, les frégates sur la mer violette, les rituels des maisons et des saisons, les repas aux bougies, les chiens affectueux, les élixirs magiques et les légendes transmises depuis le Moyen-Age se croisent harmonieusement.

Suite de la critique sur ce blog :
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Le nom d'Elizabeth Goudge, jusqu'à présent inconnu, m'a été dévoilé grâce à l'article de Charlotte dont je partage le genre littéraire. Grace à son élogieux aperçu, j'ai eu à mon tour envie de voyager au sein de la Colline aux Gentianes et je dois avouer avoir adoré ces riches moments de douceur et d'évasion.

En effet, je ne saurais réellement affirmer si j'ai totalement adoré l'intrigue dévoilée ou seulement la plume de l'auteure tant cette lecture s'est démontrée une véritable vive et forte expérience. Pour je ne sais dire quelle raison, chaque moment de lecture était un moment propice au calme et à l'apaisement et s'est dévoilé un véritable havre de paix et de quiétude. Pour autant, l'intrigue dévoilée par l'auteure est d'une telle densité qu'il en est difficile de l'évoquer sans risquer de vous en dévoiler davantage que nécessaire. Néanmoins, j'ai pris un incroyable plaisir à découvrir les personnages et leurs destinées ainsi que les paysages marins et campagnards dessinés par la délicieuse et douce plume d'Elizabeth Goudge. Cette dernière n'a d'ailleurs cessé de m'évoquer celle de Lucy Maud Montgomery et je suis intimement convaincu que si vous avez succombé à cette dernière, vous ne pouvez que succomber à celle-ci. Sans offrir un récit des plus palpitant, celui-ci n'en demeure pas moins des plus attrayant et captivant. C'est avec intérêt certain et avec entrain que j'ai parcouru les presque cinq cent pages de ce roman envoûtant et hypnotisant. Il faut dire que l'auteure s'inspire des légendes et mythes anglais pour dresser le cadre de son univers et j'ai trouvé le résultat des plus réussi. Cette orientation chimérique apporte une dimension onirique pour laquelle j'ai été plus que réceptif et qui m'a semblé parfaitement coller à l'ambiance intime et évasive de la Coline aux Gentianes. Effectivement, cette oeuvre s'est dévoilée être un véritable roman d'ambiance dans lequel j'ai adore m'immerger et dont il m'a plus que plu de m'imprégner. Mieux encore, j'ai trouvé les nombreux sujets évoqués traités avec réalisme et d'une grande justesse. Ainsi, j'ai pris plaisir à découvrir les conditions de vie en cette période de guerre, celles dédiées à l'univers marin ou bien encore la place de l'église par exemple. Par ailleurs et même si cette dimension pieuse et religieuse, quasiment philosophique ne m'a pas dérangé, je peux comprendre que certains puisse le reprocher car il est certain qu'Elizabeth Goudge imprègne chacun de ses oeuvres d'une large dimension religieuse.

Néanmoins et si j'ai été enchanté par le style et la plume de l'auteure, je l'ai été bien davantage encore par les personnages dévoilés au cours de cette aventure. A commencer par les deux personnages principaux présentés au lecteur, Stella et Zachary. J'ai trouvé ces personnages magnifiquement construits et d'une profondeur exaltante et captivante. J'ai adoré découvrir et suivre leurs très nombreux états d'âmes qui permettent à l'auteure d'offrir de fantastiques personnages à la psychologie étayée et construits d'une remarquable finesse. J'ai vraiment été séduit par leur caractère débordant de bienveillance et de douceur, surtout en ce qui concerne Stella dont sa naïveté m'a fort enjôlé et m'a parfois évoqué tout comme sa bonté ainsi que son humour pétillant. A l'inverse et bien qu'un léger plus taciturne, j'ai apprécié le personnage de Zachary pour son extrême maturité et sa loyauté envers son pays. Ainsi, j'ai tout autant été convaincu par cet important contraste pertinent et saisissant que par leur évolution même si j'aurais apprécié suivre cette dernière sur bien des années encore tellement je me suis attaché à ces deux innocents êtres que le destin ne cessera de séparer. J'ai tout autant apprécié la naissance ainsi que l'évolution de leur relation que j'ai trouvé à la fois tendre et touchante. Mieux, le lecteur fera la connaissance de bien d'autres personnages dont certains m'ont étonné, comme le docteur Crane qui n'a cessé de briller par son incroyable éloquence et à travers laquelle, Elizabeth Goudge dresse et compose le mysticisme et les croyances de son oeuvre.

Roman d'amour ou d'ambiance, roman philosophique ou d'apprentissage, La Colline aux Gentianes se dévoile un délicieux et doux mélange de tous ces éléments, tout en se dessinant beaucoup plus à la fois. J'ai été totalement séduit par le style et réceptif à la douce et envoûtante plume d'Elizabeth Goudge ainsi que charmé par ses éloquents et attachants personnages.
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Lu dans le cadre du challenge Solidaire 2022 car je n'aurai pas choisi ce livre autrement.
Au temps de guerre napoléonienne, quand l'Angleterre craignait une invasion des français, Zachary, marin déserteur de 15 ans cherche à se faire oublier dans un petit village du sud-ouest du pays. Il y croise Stella, une enfant rescapée d'un naufrage adoptée par des fermiers aisés.
Le reste de l'histoire m'a semblé d'une telle naïveté, que je ne m'étendrai pas plus. Quel mièvrerie, quelle guimauve...
Elizabeth Goudge sait certes créer une certaine ambiance mêlant merveilleux, amour de la nature, ... mais on s'en lasse vite et je suis passé en lecture diagonale sur la 2è partie pour rédiger cet avis et valider ainsi un item de plus pour le challenge .
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Deux étoiles pour les descriptions des paysages du Devon, et des atmosphères qu'ils inspirent. Sinon, que ce livre a mal vieilli! J'avais aimé ce livre à 14 ans, son romantisme et sa poésie. L'ayant relu maintenant, j'y vois surtout l'imaginaire d'une bonne chrétienne qui ne s'est jamais mariée et qui n'a jamais remis en cause un ordre établi: l'amour est pur et romantique, on nait avec un sang noble qui vous donne des qualités et des gouts " supérieurs", même si on est élevé par des paysans etc... Difficile de croire qu'un tel livre a été écrit au 20ème siècle
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Stella Sprigg est bien une enfant trouvée recueillie par de braves gens et élevée comme leur fille. Elle apprend cela à l'âge de dix ans. Après l'explosion d'un bateau on l'a retrouvée serrée étroitement dans les bras de sa mère morte, femme que personne n'a pu identifier. Au moment où Stella découvre ses origines elle fait aussi la connaissance de Zachary, un déserteur de quinze ans. Orphelin, descendant de la petite noblesse irlandaise, il s'est embarqué comme midship sur le vaisseau d'un oncle mais l'a fuit car les conditions de vie à bord étaient trop dures. Tout cela se passe dans le Devon au début du 19° siècle, à un moment où l'Angleterre redoute une invasion de Napoléon. Entre les deux enfant l'amitié est immédiate, comme la reconnaissance de deux âmes enfin réunies.

Dans ce roman il ne se passe pas grand chose en fait et en tout cas rien que de très attendu à part une ou deux péripéties. L'intérêt est ailleurs, dans la description de la nature et des joies simples de la vie campagnarde. Stella aime et respecte toute forme de vie, elle parle aux animaux et aux arbres de la ferme qu'elle a baptisés de prénoms généralement tirés de la Bible.

En effet toute l'histoire est très empreinte de la présence du divin car célébrer la nature, c'est célébrer son créateur. Les personnages sont tous de fervents chrétiens s'opposant parfois sur catholicisme ou anglicanisme mais on comprend que au fond ce ne sont pas ces différences qui sont importantes. Derrière le christianisme survit encore l'antique foi païenne, la croyance aux fées et au petit peuple. L'important c'est vraiment la communion de tout ce qui vit. Stella et Zachary sont eux-mêmes comme la réincarnation d'un couple d'amoureux légendaire qui renait à travers les temps. Personnellement je ne suis pas croyante mais cette religiosité ne me gêne pas car elle est aussi une morale de vie à laquelle je peux adhérer.

Je remarque enfin que si chacun à droit au respect certains sont quand même supérieurs aux autres. Stella la première n'est évidemment pas une fille de paysans. Son sérieux, sa soif d'instruction, son raffinement, son apparence physique même signent la haute naissance et lui attirent la sympathie de ses semblables. Je n'adhère absolument pas à ce genre de théorie mais finalement son côté daté participe aussi à l'intérêt du livre pour moi. Ca a, je dirais, un côté exotique. Pour toutes ces raisons La colline aux gentianes m'a beaucoup plu.
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Ce livre, relate l'histoire d'une Rencontre entre Stella - jeune orpheline, née dans un autre « pays », « Ailleurs », adoptée par la famille Sprigg, auréolée d'une divine aura de bonté- et Anthony 0'Connell (dit Zachary) –midship dans la flotte anglaise, à l'époque des guerres napoléoniennes, sujet au mal de mer et objet d'humiliations, de persécutions et de châtiments de la part de l'équipage. Incapable de supporter ses conditions d'existence, il désertera.
Il rencontre Stella, qui peu à peu lui fait oublier ses peurs, mais la vraie vie est-elle bien ici ? Est-elle sur cette Colline aux Gentianes, qui domine le port de Torquay, à l'Ouest de l'Angleterre : colline calme mais menacée ; lisière entre deux mondes : l'Ici et l'Ailleurs. L'ici, fait de calme, de joie, de bonheur, de ravissement et de bonheur avec Stella ; et l'Ailleurs, où règne tempête, tourment, tristesse, peur et désespoir ; l'Ailleurs où « la puissance du mal frappe avec toutes les armes qui lui tombent sous la main, peste, famine ou tempête, et n'épargne ni riche ni pauvre, ni jeune ni vieux ».
Pour éviter ce chaos, Zachary doit « s'offrir volontairement » à la flotte de l'Amiral Nelson, afin d'empêcher Napoléon de débarquer en Angleterre et protéger ainsi tout ce qui lui est cher.
Jolie histoire ; hymne à l'espoir, à la liberté, à la joie, aux plaisirs simples, à la nature, à l'amour, à la grâce (un certain mysticisme perce). Beaucoup de poésie dans la description de la nature.
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J'adore les romans des soeurs Bronté ou de Jane Austen alors forcément quand j'ai vu écrit sur le 4ème de couverture : se situe dans le droit fil des Hauts de Hurlevent, j'ai commencé ce livre!
Le début était prometteur: en effet, un style un peu ancien, beaucoup de vocabulaire qu'on ne trouve plus dans les ouvrages actuels car peu connu (d'ailleurs vous saviez que les livres de la bibliothèque rose ont tous été réécrits au passé composé et que des mots ont été changés pour que les jeunes générations les comprennent mieux. Je trouve cela bien dommage car si on ne rencontre pas le passé simple et des mots plus complexes dans la littérature, forcément on ne les utilisera plus dans la conversation et les jeunes ne sauront plus s'en servir. Enfin là je m'égare un peu et m'écarte du sujet...)
Donc comme je le disais, beaucoup de vocabulaire, un style plus élevé que les romans actuels, je me suis dit que j'avais fait bonne pioche.

Seulement voilà, quand au bout de 120 pages, vous avez l'impression de ne pas avancer d'un pouce dans l'histoire, cela refroidit quelque peu... J'ai poussé jusqu'à la 150ème page en me disant que l'action allait commencer, mais non. Sachant qu'à ce niveau, je m'attendais à une fin totalement prévisible.
Donc voulant tout de même le terminer, je l'ai lu en diagonale, sautant des pages entières. Et quand je vous disais que l'histoire n'avançait pas, c'est que même en effectuant ces sauts, j'ai pu comprendre ce qui se tramait. de plus, la fin était exactement celle que j'attendais, aucun suspens....

En tout cas, un peu (beaucoup) déçue par ce roman dont j'attendais mieux au vu du 4ème de couverture et des avis qu'on pouvait lire sur lui. Pour ma part, je lui attribue une note très basse.
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