Le Déchu, tome 1 : Renaissance

Roman reçu dans le cadre de la Masse critique Mauvais genre. Merci à Babelio et à Osméosis.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture : c'est un roman de fantasy dans un monde très original et inspiré de la mythologie nordique.

Le monde est intéressant : la magie côtoie la technologie et parfois se combine avec elle. J'aime beaucoup les univers de ce type, et ce roman contient de très bonnes idées. Cependant, j'ai trouvé que parfois, l'auteur employait un vocabulaire un peu trop moderne.

La géographie est aussi plutôt riche, avec différents royaumes et des contrées inaccessibles ou lointaines. Les peuples et les dieux sont tirés de la mythologie nordique. J'ai vraiment apprécié les références à ces mythes, qui sont très précises. Les descriptions sont à couper le souffle. Les paysages sont variés ; certaines villes sont aussi très originales. On sent que l'auteur nous offre un univers vraiment maitrisé.

Autre point fort du roman : les scènes d'action, notamment les combats. Ils sont racontés de manière très vivantes et cinématiques, c'est palpitant, épique et on ne s'ennuie pas. Je n'ai eu aucun mal à visualiser les gestes et les mouvements des personnages. Ce n'est ni trop long, ni trop court ; ni trop facile pour les héros, qui sont pourtant des guerriers expérimentés (pour la plupart). Les protagonistes n'en sortent pas indemnes. Certaines scènes sont violentes, sans être graphiques.

Les personnages affrontent différentes sortes d'épreuve, un peu comme une équipe de personnages de jeu de rôle qui apprennent à se connaitre et vivent toutes sortes de péripéties. Ma mention spéciale : la découverte des fée dans la forêt d'Illy. 😆

L'affrontement final est particulièrement émotionnel et réussi : l'auteur termine son premier tome sur un cliffhanger à couper le souffle. le premier tome a apporté suffisamment de réponses à certaines questions, tout en en laissant d'autres ouvertes. Je ne me suis pas sentie frustrée et j'ai envie de lire la suite.

Ce roman se lit globalement bien. le rythme est plutôt bien maitrisé, le développement des personnages et de leurs relations plutôt bien intégré au reste. Certaines transitions pourtant, construites pour montrer l'évolution des relations des personnages, m'ont paru peu cohérentes et m'ont fait sortir un peu de l'histoire : c'est dommage.

Le style est très soutenu : on sent une réelle recherche dans le vocabulaire et les phrases ; le vocabulaire technique est très bien utilisé dans certaines description (notamment dans un combat contre un scorpion géant). J'ai cependant repéré quelques maladresses d'expression et d'utilisation du vocabulaire.

Venons-en aux personnages : je me suis attachée à la plupart d'entre eux. Halfield et Seïk sont mes préférés : ils ont un questionnement sur leur identité et sur leur passé disparu, dans le cas du Déchu, qui est bien rendu et intéressant. Seïk est même un peu au-dessus d'Halfield à mon avis : c'est un mercenaire au grand coeur très attachant. Halfield est plus lointain, mais c'est bien, car cela signifie que l'auteur a bien su retranscrire son côté divin.

Le groupe fonctionne bien et c'est très agréable de voir à quel point ils sont unis. Pourtant, certaines de leurs décisions et de leurs réactions ne font pas trop de sens. Dans certaines scènes qui auraient dû être émotionnelles, les réactions m'ont paru peu naturelles ou décalées, ou trop froides. Je trouve aussi le personnage de Diana trop moderne dans son langage.

L'antagoniste est très réussi et très complexe : sa folie a l'air d'avoir une cause plus profonde ; il est très mystérieux. Si on comprend le but ultime de sa quête, on n'en comprend pas encore la raison. C'est un être puissant et terrifiant, qui accomplit des actes horribles, incompréhensibles, même si je suspecte une cause ésotérique ou mystique.

Beaucoup de personnages féminins forts de reines ou de guerrières sont présents dans le roman, à égalité avec des personnages masculins sensibles et tout aussi forts. C'est très plaisant à lire. le racisme envers les sang-mêlés est évoqué et c'est intéressant. Cela donne une profondeur au récit. Pourtant, la représentation des femmes dans quelques scènes m'a gênée, notamment dans les descriptions de certaines femmes ou dans le comportement d'hommes vis-à-vis de femmes.

En conclusion, malgré quelques points d'amélioration, c'est un roman très riche et globalement bien écrit, qui s'améliore d'ailleurs au fur et à mesure qu'on avance dans le tome 1. le dénouement m'a vraiment donné envie de lire la suite. 😆

Un roman de Fantasy d'un auteur français, Ronan Gouedard, qui s'est approprié (lui aussi) les mythes nordiques et a inventé sa version post-Ragnarök.
Sans paraphraser le résumé, vous suivez les pas d'un dieu déchu, Halfiel, et vous composez avec les aléas qui se présentent à lui... Sauf que, il ne s'agit pas que de lui, mais de tout un continent, celui de Dinseliun, et de ses peuples en proie à des conflits.
Et avec un nom qui revient et sonne comme une menace : Kalar. Notre bête noire, une ombre qui s'étend et qui, si elle n'est pas arrêtée, risque de causer bien des dégâts. Hélas, nos compagnons d'infortune ne savent pas à quel point ! Pourtant, ils sont là, bien déterminés à s'opposer à lui et à tous ceux qui embrassent sa bannière, de gré ou de force.

Nous sommes bien dans de la fantasy épique, c'est indéniable. Un florilège de protagonistes disparates se côtoie et s'affronte. Nous basculons d'un camp à l'autre, de batailles rangées en infiltration secrète, de quête initiatique en quête d'artefacts, de la vengeance à la rédemption.
C'est une aventure qui oscille en fonction des actes des personnages (ou d'un seul... qui les malmène) bien qu'une intrigue générale, plus ample et insidieuse se profile, mais jusqu'où ? Les prochains tomes nous le diront !

Même si c'est un premier roman, avec ses quelques défauts propres au premier roman, l'auteur sait nous emmener dans son monde. Il sait nous faire vivre des moments intenses, dans la joie comme dans la tristesse ou la colère.

Les personnages sont bâtis solidement, on s'attache à eux avec une grande facilité, car bien incarnés. Ils évoluent chacun à leur rythme. Ce n'est pas lisse, c'est même parfois trompeur et surprenant.
J'aime beaucoup Halfiel, un héros naïf, taciturne, mais avec une aura mystérieuse ; Falène, une demi-elfe, Vice-générale aux allures froides, mais forte et respectée ; Jeff, un demi-arrasien, Général, il est le pilier du groupe (tout en étant aussi le boute-en-train) ; et Seïk, l'humain mercenaire, charmeur et impulsif. Je pourrai presque tous les citer, Diana, Héléna, Ash, Zerkan...
Côté antagonistes, ces derniers sont également bien façonnés et souvent détestables. Kalar, roi de Drezn et mage (?), est un personnage assez énigmatique, sombre, violent, fou et souvent incompris, même par ses Généraux. À ses côtés, Yul Moltanov, un humain, Général de Drezn, il est calculateur, fourbe, une vraie plaie ! Enfin, Ishal, un arrasien mage, il travaille malgré lui pour Kalar. Loin d'être tendre lui aussi, l'attaque qu'il coordonne avec les pirates est une de mes scènes préférées...

Les décors sont variés, en même temps, cette aventure est aussi un long voyage, et la géopolitique a également sa place. Bien que l'intrigue ne soit pas liée directement à ce domaine, on sent que l'auteur construit son univers et pose déjà des bases qui, peut-être, verront un jour un développement plus poussé. À cet instant, cela confère de la profondeur à l'histoire, sans alourdir ou interrompre l'aventure.

Ce premier livre, intitulé "Renaissance", est donc la première pierre d'un édifice, vaste et en construction - grâce notamment à la série de nouvelles "Mémoires de Lanvaril" (indépendantes et complémentaires).
C'est original, avec une écriture fluide, parfois recherchée et dans un style propre à l'auteur (qui, je pense, s'étoffera au fil des tomes, car c'est déjà le cas dans les nouvelles).
Par ailleurs, quelques passages narratifs ou tout simplement le sentiment de proximité avec les personnages m'ont rappelé les codes du JDR et du jeu vidéo (RPG/Aventure).
Hâte de lire la suite et de retrouver les compagnons, car la fin est assez... frustrante !
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Lecture faite dans le cadre de l'opération Masse Critique Mauvais Genre de 2023 : je remercie Osméosis et Babelio pour cet envoi.

C'est avec un certain enthousiasme que j'ai débuté ma lecture : un nouvel auteur français, méconnu, qui s'attaque à un genre que j'affectionne, la fantasy...chouette !

Toutefois, cette lecture m'a laissé un sentiment mitigé. L'univers proposé est varié et offre un mélange de genres : là, où on s'attend traditionnellement à un style médiéval, l'auteur offre une gamme plus riche avec des notions de technologies qui fleurtent avec des idées à la Jules Vernes jusqu'à une forme de science-fiction. Ca a le mérite de casser les codes !

Malheureusement, cette variété systématique engendre de l'incohérence dans cet univers. Pour certains, l'originalité primera. En ce qui me concerne, un certain nombre de visuels proposés, d'idées évoquées m'ont renvoyés à des choses déjà-vu dans les milieux du jeu vidéo (à tel point que je me suis demandée si l'inspiration ne venait pas de certains titres) ou cinématographiques. J'en retire une sensation de patchwork qui n'a pas emporté mon adhésion.

Le choix d'écrire sur tous les personnages en même temps, de passer de l'un à l'autre au fil des paragraphes sans se focaliser sur l'un ou l'autre apporte du dynamisme à l'ensemble. Je regrette toutefois la superficialité qui en découle car il m'a été impossible de m'attacher à l'un ou l'autre. D'ailleurs, ils m'ont paru in fine assez caricaturaux avec une sorte de personnalité type sur laquelle il n'y a que peu de nuance (voire aucune).

Attention spoiler : la relation Seïk -, Falène ne me paraît pas crédible, trop rapide et pas en adéquation avec le personnage de Falène, présentée comme froide, distante et méfiante, elle s'amourache comme une ado du premier mercenaire beau gosse venu.

Le récit quant à lui, s'il offre son lot de rebondissements et d'aventures, menées tambour battant, ne présente pas de surprises particulières. La trame est lisible de bout en bout. Ce n'est pas un défaut majeur (on n'est pas sur policier ou du thriller) mais l'inattendu apporte toujours un bonus, à mon sens.

Enfin, ce qui m'a le plus dérangé c'est finalement le style : j'ai buté sur des formulations ou des choix de vocabulaire qui m'ont paru totalement anachroniques. Des répétitions un brin agaçantes : je n'ai jamais lu autant de fois le terme "rasséréner"...ça ne me rassérénait plus du tout.

Malgré les points négatifs soulevés, c'était une lecture assez plaisante et elle pourra en ravir plus d'un, en particulier chez un public plus néophyte, pour qui l'univers paraîtra plus original.

Je vais allez droit au but: c'est un véritable coup de coeur. Dès les premières pages on se retrouve plongé dans l'action, dans l'intrigue merveilleuse du roman.
Ce monde qu'a construit l'auteur est tout simplement sublime. Les personnages sont atypiques et attachants, les paysages décris sont surprenants autant que les créatures qui peuplent ce monde fantastique.
Ce que j'ai le plus apprécié, c'est le lien avec la mythologie nordique. J'aime la mythologie. non. J'adore la mythologie qu'elle soit nordique, grecques, aztèques, égyptienne...
Revenons sur notre livre, l'homme sur la première de couverture intrigue et pique les curiosités. On apprendra plus tard son identité (pas de stresse je ne spoilerai pas).
Le mélange entre combat, romance et humour est un parfait et curieux mélange qui ravi tous mes sens de lectrice.
Je suis un peu déçue que le lien entre Diana et Halfiel n'aille pas plus loin même si la scène quand Diana fait le portrait d'Halfiel m'a beaucoup plu.
Bien sûr, la relation Seïk/ Falène est la meilleure! Petit point intéressant, pour ceux qui adorent quand sa saigne, vous allez être servit! Les scène de combat ce n'est pas ce qui manque, de même pour les morts toutes aussi délicates et sanglantes les unes que les autres.
En conclusion, j'ai pris un grand plaisir à le découvrir et le lire, j'ai été quelque peu frustrée par la fin. En revanche, si un tome 2 est à venir, je saute dessus direct! Une pépite comme cela, ne se laisse surtout pas passer sous le nez!!

La couverture représente un homme nu ailé. de sa main coule du sang. Il ne porte pas de cuirasse et j'imagine très bien qu'il s'agit du personnage principal du roman. le fait qu'il porte des ailes et le titre du Déchu me fait immanquablement penser aux anges bibliques. J'aime beaucoup le côté sobre de cette couverture. Il est pour moi très percutant dans la pureté des lignes.

Le résumé pose les bases du monde de Lanvaril crée par Halfiel le dieu. Déchu de sa personnalité, il tombe aux mains d'êtres ambitionnant du pouvoir. Sauvé par les chevaliers d'Esméry, il va chercher à se racheter des morts qu'il a semé derrière lui. Et malgré lui...
Un dieu privé de ses pouvoirs, des batailles épiques, des héros tourmentés ? Je ne peux qu'adhérer !

Vous voulez une plongée en fantasy ?
Je vous invite alors à découvrir le monde de Lanvaril. Un univers peuplé de créatures magiques, de sang-mêlé, de mages et de personnes aux pouvoirs incroyables. de paysages variés et enchanteurs dans lesquels nous allons suivre le chemin tortueux du dieu Halfiel, devenu un homme privé de ses pouvoirs divins et amnésique.
Dans ce premier opus, nous faisons connaissance de bon nombre de protagonistes. J'ai beaucoup aimé découvrir le monde mis en place par l'auteur et suivre les aventures de ces compagnons d'armes. Falène, la demi-elfe, Seïk le mercenaire, Jeff garde et frère du roi ou l'exubérante Diana. J'avoue avoir été déstabilisée de ne pas voir arriver Halfiel, le dieu déchu. Mais quand il est arrivé… waouh ! Je ne vous en dis pas plus.
J'ai particulièrement aimé les scènes de combats qui sont très bien décrites. On a un point de vue sur tous les antagonistes. Et l'impression d'y participer. On frémit de savoir les héros exposés aux coups adverses, on exulte de les voir s'en sortir sain et sauf. Bref, on vibre au fil des pages. C'est ce qui fait la force de ce roman. La prise de conscience d'Halfiel, de sa responsabilité dans ce qui se trame lorsque ses souvenirs émergent peu à peu nous entraîne dans une quête aux artéfacts afin d'empêcher le tyran Kalar, sadique au possible, d'accomplir ses sombres desseins.
La plume de l'auteur est entraînante. Les descriptions apportent de la profondeur à l'univers mis en place sans l'alourdir et cela permet de s'y projeter sans difficulté. J'ai particulièrement adoré le passage dans la forêt des fées d'Illy. Cette impression de lourdeur, ce sentiment d'oppression, je l'ai ressenti avec les héros. La romance est peu importante dans ce tome, mais les quelques touches apportées y sont maitrisées.
Au final, ce livre vous entraîne dans une quête avec des héros touchants, portant chacun sur les épaules un lourd passé. Je n'avais pas pris plaisir à lire un roman de fantasy depuis un moment. N'hésitez pas à les accompagner tout au long de cette aventure. Vous n'en ressortirez pas indemnes !
Personnellement, je suis conquise !
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