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Marcel Blanc (Traducteur)
EAN : 9782020358545
445 pages
Seuil (27/04/2001)
4/5   13 notes
Résumé :

" Ce nouveau volume de mes essais diffère des ouvrages précédents en ce qu'il révèle ma façon atypique d'écrire sur l'histoire naturelle. S'il existe un thème fédérateur dans mon œuvre, c'est la tentative de formuler une " histoire naturelle humaine ". J'aime, certes, la nature. Mais je suis encore plus fasciné par l'histoire de la façon dont les êtres humains ont appris à étudier et à comprendre la nature. Je suis donc avant tout un " naturaliste humani... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce livre est le 8e recueil d'articles publiés mensuellement par Stephen Jay Gould dans la revue américaine National History Magazine. Dans ce volume de « réflexions sur l'histoire naturelle », Gould a sélectionné, parmi ses articles, ceux qui s'intéressent plus particulièrement à la façon dont les hommes regardent, étudient, et comprennent la nature à travers l'histoire. Ainsi, Léonard de Vinci s'est intéressé à l'histoire naturelle, alors Gould s'est intéressé à Léonard.
Charles Linné, Richard Owen, Sofia Kovalevsky, mais aussi les auteurs anonymes des peintures rupestres, côtoient ainsi, au fil des articles : des espèces disparues comme le Cerf géant et le Dodo, la probabilité que des vies conscientes existent sur d'autres planètes dans l'univers, ou les mondes à part du vautour ou du paresseux. En prime, dans cet essai, Gould nous parle un peu de Cérion, un escargot des îles Bahamas, qui est le sujet central de ses études paléontologiques, animal très modeste certes, mais à partir duquel il peut tirer des enseignements généraux – innovants – sur la théorie de l'évolution... et sur le lieu de découverte de l'Amérique par Christophe Colomb !
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Dans ce livre Stephen Jay Gould essaie de nous montrer que nous sommes toujours au prise avec notre propre vision du monde et nos propres croyances, y-compris en matière de sciences.
Ainsi il démonte l'histoire des sciences en pointant du doigt ces "visionnaires" qui ont eu raison en défendant des idées fausses ou l'inverse.
J'ai parfois eu quelques difficultés à suivre car Stephen Jay Gould fait de nombreuses références, que ces références sont souvent américaines et pas toujours nécessaires (expl : Abraham Lincoln dans le chapitre sur Darwin, parler de l'épouse -éminente scientifique- d'un paléontologue en introduction au paléontologue lui-même....)
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« Dans l'image mythologique que l'on donne souvent de la science, on explique généralement que la modification des théories serait la conséquence de l'accumulation des faits objectifs : les scientifiques, parfaitement rationnels et toujours prêts à s'effacer, s'inclineraient devant les diktats de la nature, et, de leur plein gré, changeraient leur façon de voir pour prendre en compte le développement des connaissances empiriques. Les partisans de cette conception idéalisée ne manquent jamais de citer la célèbre remarque de Huxley (« Une belle théorie, anéantie par un seul vilain petit fait ») pour illustrer leur point de vue. Mais les faits isolés ne font presque jamais s'effondrer des visions du monde, du moins pas immédiatement (et heureusement, car la majorité des observations profondément anormales se révèlent finalement erronées...)
(…) Mais si la plupart des membres de la vieille garde se sont arrangés pour incorporer sans trop de mal le fait nouveau dans leur vision du monde conventionnelle, alors il faut admettre que le processus de remplacement des anciennes théories scientifiques par de nouvelles dépend de facteurs plus complexes, relevant du contexte social tout autant que des données objectives.
Dans les années 1860, tandis que Darwin et Dana débattaient de l'évolution dans leurs courriers respectifs, le meilleur exemple que l'on puisse imaginer d'un fait inattendu fit brusquement irruption : on venait de découvrir Archaeopteryx, qui n'était pas seulement le plus ancien des oiseaux mais aussi, apparemment, un fossile merveilleusement intermédiaire entre ceux-ci et les reptiles, dans la mesure où il possédait encore des dents, un revêtement de plumes réduit et une anatomie fondamentalement reptilienne. L'évolution marquait don un point, par knock-out de son adversaire. »
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« Au 18e siècle, tandis que l'on amorçait la prise en compte de la démarche linnéenne et que la science de la géologie, en train de naître, commençait à révéler le grand âge de la Terre, un large débat s'est instauré chez les naturalistes européens de cette époque : une espèce entière pouvait-elle s'éteindre ? De nombreux scientifiques de premier plan rejetaient cette possibilité, soit sur la base des croyances créationnistes traditionnelles (car il y aurait alors eu un trou dans le système des relations voulu comme permanent et complet par un Dieu omniscient), soit sur la base d'une argumentation tirée des premières formes de la pensée évolutionniste (dans le système de Lamarck, par exemple, les espèces possédaient trop de souplesse adaptative pour mourir, bien qu'elles pussent se transformer en quelque chose de plus élevé dans l'échelle). »
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Gould termine ce livre en citant « les célèbres mots » D'Arcy Thompson (« pour faire comprendre à quel point nous ne savons rien du monde microscopique ») : « Nous sommes arrivés au seuil d'un monde dont nous ne connaissons rien ; et où toutes nos préconceptions doivent être reformulées. »
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