Voici mon retour de lecture sur
Couleur citron, côté coeur d'
Odile Grand.
Estelle Grosz est une jolie fillette blonde, qui, pendant la guerre, porte l'étoile "
couleur citron, côté coeur", la même qui enverra son père à Auschwitz, d'où il ne reviendra pas.
Estelle va alors apprendre l'art de la dissimulation.
Devenue mannequin après la guerre, elle tente d'oublier cette enfance saccagée.
Mais comment surmonter ce sentiment odieux de culpabilité - juif donc fautif ! -, cette continuelle angoisse de l'abandon ?
En un mot, comment exister tout de même ?
Couleur citron côté coeur est un roman autobiographique. Estelle, que nous suivons dans ce roman, est en fait l'autrice, Odile.
Même si c'est considéré comme un roman, on sent bien que c'est un ouvrage très personnel.
Nous suivons donc Estelle, une petite fille juive, pendant la seconde guerre mondiale.
Nous découvrons son quotidien d'enfant déracinée, loin de Paris, dans la campagne. Elle est cachée pour ne pas être raflée. Elle apprend le latin, va à la messe.
J'ai été très touchée par le passage où l'enfant découvre ce que veut dire être juive avec.. un abbé ! En effet, l'Abbé
Charpentier est un homme exceptionnel qui va faire découvrir à Estelle l'hébreu, lui parler de sa culture, de sa judaïté. C'est très touchant, et assez incroyable d'imaginer cet homme d'église, chrétien, parler hébreu avec une petite fille pour lui faire découvrir ses origines.
J'ai apprécié ma lecture dans l'ensemble toutefois, je n'ai pas totalement accroché avec le style de l'autrice, avec sa gouaille. le fait qu'il y ai du patois ne m'a pas dérangé. Par contre, je n'ai pas toujours été convaincue par le ton employé.
Couleur citron côté coeur est un roman intéressant, à découvrir pour ne surtout pas oublier cette période.
Toutefois cette fois ci mon avis est assez mitigé. En fait, j'ai aimé le fond de cet ouvrage mais pas la forme.
Ma note : seulement trois étoiles.