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3,86

sur 1565 notes
Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu de roman de cet auteur. La dernière fois j'avais trouvé le roman vraiment trop dur pour moi. Mais celui-ci a beaucoup fait parler de lui et j'ai pas fini par me laisser tenter. Comme quoi la publicité ça fonctionne!

Ce thriller - roman policier fonctionne très bien. Il est prenant et dans cette Allemagne nazie du début de la guerre, nous sommes entraînés à la suite de trois personnages pour enquêter sur un tueur en série qui assassine de jolies jeunes femmes allemandes. Les trois enquêteurs sont tous plus ou moins bizarres, abîmés et détestables. Et pourtant nous nous prenons à les apprécier petit à petit, l'auteur arrivant à leur distiller des touches d'humanité.

Quelques points que je note.
Nous cotoyons les priviliégiés et la gestapo de cette Berlin de septembre 1939. Et si l'auteur a fait un travail soigneux de mise en contexte, alors on ne peut que s'offusquer de l'horreur dans laquelle acceptent de vivre tant de personnes, à quel point dès le début de la guerre il y avait tant d'allemands complètement déshumanisés.

Ensuite, j'ai pu lire que ce livre était totalement insoutenable dans certaines descriptions des horreurs pensées par l'auteur. Malheureusement, je n'y ai pas vu des faits imaginés par l'auteur et je suis persuadée qu'il y a eu réellement eu les faits décrits. Il y a vraiment eu des horreurs au nom d'une idéologie qui enlevait complètement la conscience humaine à certains. C'est horrible, choquant et triste mais à mon avis pas si éloigné de la réalité.

Enfin, un des points de l'explication de l'intrigue me laisse perplexe. Je n'ai pas compris une caractéristique des jeunes femmes assassinées...

Peu de surprise dans le dénouement mais un roman bien développé.
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Livre que j'ai découvert dans son format audio.

A la lecture de la 4ème de couverture j'avais eu le sentiment que ce livre pourrait me plaire, je n'avais jamais lu cet auteur mais j'en avais entendu beaucoup de bien, alors quand j'ai vu le titre dans le catalogue Netgalley, je n'ai pas hésité bien que l'écoute dépasse les 20h.

J'ai assez vite compris que j'allais devoir sortir les rames. Les personnages principaux sont assez atypiques (une psychiatre alcoolique, un gestapiste et un psychanalyste sans conscience professionnelle), détestables au début, on essaie au fur et à mesure que l'histoire avance de nous montrer un côté plus humain... malheureusement, malgré cela, je n'ai jamais réussi à les apprécier ne serait-ce qu'un peu... Pour ce qui est de l'histoire j'ai trouvé la mise en place assez longue et les différentes fausses pistes m'ont un peu sortie de celle-ci... J'ai même accueilli la fin avec un certain soulagement. Maintenant tout ceci n'est que mon point de vue et il faut bien reconnaitre que c'est très bien écrit et parfaitement documenté : c'est sombre, c'est dur, c'est cru, ça colle assez bien à l'époque. Je suis, de ce fait, persuadée que les amoureux du genre y trouveront leur bonheur. Je pense tout simplement que je n'ai pas lu ce livre au bon moment.

La seule chose qui m'a fait tenir jusqu'au bout c'est la lecture qu'en fait François-Eric Gendron. : j'ai aimé sa manière de nous faire vivre les situations et de donner vie aux personnages. C'est un narrateur que j'aurais plaisir à retrouver.
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Une accumulation de poncifs, Grangé "invente" des personnages plus caricaturaux les uns que les autres. Une bonne documentation et hop, on réussit son livre? Pas aussi simple ... il manque le talent littéraire, qui fait la différence avec le besogneux ou le compilateur, le documentaliste, le copiste.
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Panzer Division….Je me suis ennuyée, j'ai vraiment dû me forcer pour finir le livre. Personnages principaux sans consistance, intrigue sans relief. On a l'impression que l'auteur a rempli une check-list des éléments qui doivent nécessairement figurer dans un thriller et les aligne sans réflexion ou subtilité. Pas même réussi à m'attacher aux personnages.
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🥃" Les Promises " de Jean-Christophe Grangé, le grand retour, oui, je suis une fan de la première heure de cet auteur, j'ai tout lu de lui, il a une grande place dans ma bibliothèque.

C'est vrai que j'attendais patiemment un nouveau roman de l'auteur, et je me demandais vraiment qu'es ce que l'auteur allait nous écrire, parce que les deux derniers bon, il m'avait manqué un truc en plus, alors je partais en mode bon bah, on verra parce que quand j'ai vu la couverture, je me suis dit ah oui tout de même.

Mais toutes mes craintes son partie, parce que je dois le dire, le roman frappe très fort et je n'étais pas prête à ça, il y a même des scènes, où j'étais complètement révolté et en rage, comme au collège pendant mes cours d'histoire.

On est à Berlin en 1939, la Seconde Guerre mondiale et prête à être déclenché, toute la population fais comme si de rien étais et vague à leur vie comme si de rien était, en plein déni, et là, c'est seulement en apprenant que des grande dames du Reich mariés à des hommes aux placées, se font assassiner, que d'un coup, la peur, la crainte, vient bousculer leur je-m'en-fichisme. Un tueur mystérieux qui les surprend sur les rives de la Spree où près des lacs et ils les laissent avec d'horribles mutilations sur le corps.

Franz Beween, colosse de la Gestapo, un homme brutal et sans pitié partie en guerre contre le monde, Simon Kraus psychanalyste gigolo et surdoué toujours prêt à faire du chantage à ses patientes et Minna von Hassel riche héritière et psychiatre dévouée qui s'efforce de sauver les oubliées du Reich, c'est à eux trois qu'ils mènent l'enquête, ils n'ont absolument rien en commun, tout les opposent et pourtant ces tambours battant dans une course effrénée qu'il se lance à la poursuite du tueur.

Mais la personne à qui ils ont à faire, et vraiment prêt à tout et c'est souvent le Mal caché auxquelles ils ne s'attendent pas.

Dans ce roman rien n'ai laissé au hasard , je l'ai lu avec le coeur qui palpite , on le sait cette période de l'histoire et très très très dur , et dans un Berlin où bien la Seconde Guerre et presque en marche , c'est là que l'auteur , nous amène , à travers Franz , Simon , Minna à la traque de ce tueur , l'atmosphère et lourde et charger de noirceur , de meurtres , de folie purs , où les hommes use de leurs pouvoir pour commettre l'ignoble , l'irréparable , et le pire c'est que ce c'est vraiment passer , alors bordel , c'est super dur .

La force du roman, c'est que les trois personnages qui n'ont absolument rien en commun, vont finir par comprendre que ce qui se passe au plus haut n'ai pas normal et que ce trio va devenir inséparable et qu'ils seront prêt à tout pour essayer de faire leurs parts à eux. Mais à leur échelle, c'est dur, de se rendre compte que ceux qui sont au pouvoir sont complètement détraqués et ignobles.

J'ai senti pendant tout le roman une vive tension et une colère profonde, franchement cette période de l'histoire comme d'autre, je me suis dit, mais pourquoi arriver à ce stade de folie ultime et commettre l'irréparable, l'ignoble, l'abject.

Je dis ça parce que moi mon grand-père à du fuir l'Espagne, fuir Franco, il m'a tout raconter, pas pour me faire peur, pour m'expliquer qu'il n'avait pas le choix.

C'est du grand Grange, rien n'ai laisser au hasard, j'ai bien sentie, les recherches historiques, et là où l'auteur voulait nous emmener, dans un Berlin ravagé par la folie des hommes et par un tueur sans pitié prêt à tout pour créer sa vision du monde à lui.

C'est un sacré coup de coeur à mon petit coeur ce roman ❤. 🥃
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En quelques mots :
Jean-Christophe Grangé nous glace encore une fois à travers un roman très puissant, déstabilisant, vibrant de réalisme qui ne laissera pas son lecteur indifférent.

En beaucoup plus de mots :
AH !!!!!!! Je retrouve enfin cet auteur de thriller français que j'apprécie tant après qu'il se soit perdu lors de ses deux derniers romans comme j'ai pu le dire lors de ma chronique sur La dernière chasse.

Mais attention, ce roman est destiné à un public averti. Jean-Christophe Grangé qui propose toujours des histoires noires, très noires, dans un univers parfois malsain (La Terre des morts), ici fait encore pire avec les promises. Meurtres, assassinats, essais cliniques sous fond de début de seconde guerre mondiale à Berlin.

Partons traquer un serial killer qui assassine froidement des épouses de hauts dignitaires du parti nazi qui n'ont d'yeux que pour le Führer.

Trois personnages vont s'associer pour découvrir la vérité qui iront beaucoup plus loin que ce que laisse présumer le début du roman.

Simon, gigolo des victimes qui les psychanalysait tout en les faisant chanter. Ce personnage haut comme trois, non deux pommes va devenir plus grand et sans doute plus honnête au fur et à mesure de ses découvertes. Un personnage qui pourrait paraitre égoïste mais qui en réalité sait s'adapter et se remettre en question. J'ai particulièrement apprécié ce personnage.

Franz, le chien d'attaque, incapable de lâcher sa proie une fois dans sa gueule perdant en même temps quelques neurones que la nature lui avait donné. Gestapiste, SS, ce personnage va également s'enrichir au contact de ses acolytes, comprenant que le cerveau est aussi un organe tout aussi important que les muscles. de déceptions en impasses, Franz va évoluer pour venger le monde des atrocités de cette période de l'histoire.

Minna, fille de la haute bourgeoisie allemande, totalement perdue, noyée dans l'alcool et névrosée par toutes sortes de drogues, cherche à s'auto-détruire purement et simplement. Sa porte de salut, venger la mort de sa meilleure amie, tuée par le sérial killer.

Trois personnages unis dans l'horreur du mal qui les entoure et du mal qu'ils ressentent. Un trio riche qui nous conduit vers les horreurs perpétuaient sous le régime nazi.

Comme je vous le disais en préambule, ce livre est difficile à lire, ne commençait pas par ce roman si vous n'avez jamais lu du Grangé. Dès le début, l'auteur nous promène de personnages en personnages sans faire de lien, et c'est même parfois un peu trop long avant que le lecteur rentre dans l'histoire du serial killer. Mais d'une certaine manière, Jean-Christophe Grangé met les formes, nous décrit ce qu'était Berlin, la veille de l'invasion de la Pologne ; les ressentiments de ceux qui ont perdu la grande guerre et cette volonté de vengeance.

Nous évoluons parmi les privilégiés. Soit de part leur statut social : haute société berlinoise qui n'ont pas besoin de faire grand chose pour vivre, ou soit de part leur fonction : gestapiste que seul son écusson fait trembler le peuple.

J'ai été immergé comme je l'ai rarement été dans l'histoire de 39 tel un tableau qui prend vie devant nos yeux.

Puis les scènes quotidiennes laissent place à la folie de l'Homme et nous plongeons vers les méandres du mal, vers le côté le plus obscur de l'Homme, à la différence des précédents romans que j'ai pu lire, ici je n'ai pu m'empêcher de me dire que tout cela a réellement existé.
Lien : https://exulire.blogspot.com..
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Les promises de Jean-Christophe Grangé
Dans les derniers livres arrivés à la bibliothèque de mon petit village, j'avais retenu Les promises de Jean-Christophe Grangé, que je ne connaissait qu'au travers de l'un de ses livres édité en 1998, les Rivières Pourpres. La quatrième page de couverture m'invitait à une enquête criminelle à Berlin, à la veille de la deuxième guerre mondiale. Deux éléments qui ne pouvaient que conforter mon choix, d'autant plus qu'Annette Wieviorka, historienne française, spécialiste de la Shoah et de l'histoire des Juifs au XXᵉ siècle apportait sa caution en écrivant «  Un roman vraiment formidable. Incroyablement juste sur le nazisme. »
Les promises, ce sont des grandes dames du Reich, belles, insouciantes, qui se retrouvent tous les après-midi à l'hôtel Adlon de Berlin, pour bavarder, boire du champagne, alors que l'Europe à la veille de la seconde guerre mondiale est au bord de l'implosion précise Jean-Christophe Grangé.
Elles s'appelaient : Susanne Bohnstengel, Margarete Pohl, Leni Lorenz et Greta Fielitz . Elles seront chacune à leur tour, les victimes d'un tueur mystérieux, qui les surprend sur les rives de la Spree ou près des lacs autour de Berlin . Ce mystérieux assassin au masque de marbre, les égorge les éventre, leur vole les organes de reproduction et leurs chaussures. Une autre femme Magda Zamorsky, qui fréquente elle aussi l'Adlon aura une destinée et un sort tout autre.
Dans ce Berlin des années 1930, la police Allemande saisie, découvre que trois de ces femmes, qui se rencontraient dans l'hôtel Adlon , se connaissaient et sont les épouses de dignitaires du parti Nazi. Qu'elles avaient des rendez-vous réguliers avec le docteur Simon Kraus, un psychanalyste, gigolo sur les bords, maître chanteur, de petite taille, qui vous le découvrirez, pratique son art, utilisant des méthodes bien éloignées de la psychanalyse, avec ces créatures de toute beauté.
L'enquête ouverte par la police Allemande piétine, d'autant plus que l'un de leur meilleur enquêteur est assassiné. Elle est alors confiée à la Gestapo, plus particulièrement au Hauptsturmführer Franz Beewen, un jeune officier SS, ambitieux, sortant de sa campagne, colosse sans pitié, parti en guerre contre tout le monde, vouant une haine féroce aux Français.
La première démarche de Franz Beewen est celle de se rendre chez Simon Kraus et à sa manière plutôt brutale, de connaître qu'elles sont les problèmes intimes que ces femmes avaient, pour venir le consulter. Cette première rencontre tourne court, mais au fil du temps ils vont, alors que tout les oppose, faire causes communes et enquêter sur ses assassinats en compagnie de Minna von Hassel, riche héritière, psychiatre d'un mouroir et alcoolique notoire.
Jean-Christophe Grangé, nous conduit aux travers de ces rues, de ces avenues, à la découverte de Berlin, de ses soirées privées, dans ses bois accueillants une frénésie sexuelle débridée, mais aussi dans des maisons bourgeoises, dans des cloaques ou s'entassent les personnes qualifiées de sous-homme par les nazis, dans ces lieux d'épouvante, siège de la Gestapo et de ses nervis. Tout ceci, en multipliant les descriptions, en créant une tension qui se maintiendra tout au long de ce roman et qui s'intensifiera au fur et à mesure des pages jusqu'à l'apothéose qui permettra d'apporter la réponse tant attendue et recherchée à cette énigme ? Quel est ce Monstre ce tueur mystérieux de ces femmes.
Si vous vous attendiez à une enquête classique, des victimes, un auteur, un mobile, sans vouloir rien dévoiler de l'intrigue, vous faites fausse route. Tout en revisitant l'histoire, tel un historien Jean-Christophe Grangé vous fera découvrir dans toute son horreur et le mot est faible celle du nazisme, ses structures, son organisation criminelle, sa folie . Avec ces trois enquêteurs vous serez au coeur des investigations et serez confronté à bons nombres de pistes qui jusqu'au dernier moment vous paraîtront les plus crédibles, avant que celles-ci, ne se révèlent fausses. Vous apprendrez à connaître les victimes dans leur intimité, quitte à vous tromper et à redéfinir votre jugement sur elles. Vous serez aussi confrontés au danger de cet enquête à hauts risques et vous suivrez avec une attention soutenue, ces enquêteurs qui au péril de leur vie avance avec précaution car tout peut arriver du côté des SS, ou l'on connaît la faible valeur de la vie humaine. Vous découvrirez l'importance et l'articulation du renseignement la Gestapo « qui en tout temps et en tout lieux connaît tout sur tout le monde. »

Cette enquête est digne des meilleurs Thrillers que j'ai lu jusqu'à présent par la qualité de cette intrigue à rebondissements, qui si vous lisez ce livre, va vous prendre aux tripes ! Vous aurez bien du mal à lâcher Les Promises, bien que ce livre comprend 152 chapitres et 652 pages. le rythme vous paraîtra peut-être un peut lent au départ, bien que pour moi, les descriptions, l'étude de la psychologie des personnages le permet. Je vous rassure, lorsque vous serez au deuxième chapitre, vous ressentirez une accélération du rythme qui se conjugue très bien avec cette histoire qui bascule, dans la folie du nazisme.
Dans les promises, il y a également Magda Zamorski. Un personnage qui sera présente dans différents chapitres. Vous la découvrirez passant sans trop se faire remarquer tout au long de ce roman, jusqu' au dernier chapitre . Je ne vous en dirai pas plus.
Vous découvrirez aussi les Lebensborn Fontaine de vie, le projet Europa . Vous tremblerez dans les toutes dernières lignes de ce roman les promises en franchissant la porte d'un nouveau KZ ( camp de concentration ) situé près de Czestochowa, dirigé par le Gruppenfûhrer Ernst Mengerhäuse, à bord d'un camion doté d'une plate-forme couverte d'une bâche. «  un convoi improbable au milieu de nulle part. »
Comme le dit Jean-Christophe Grangé, « le Mal n'est pas toujours là ou on l'attend. » Alors si vos aussi vous souhaitez découvrir ce mystérieux tueur ! Lisez absolument les Promises de Jean-Christophe Grangé. Ce livre je le classe immédiatement parmi les meilleurs thrillers que j'ai lu jusqu'à présent . Bien à vous !
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Mon avis est très mitigé sur le dernier roman de Jean-Christophe Grangé, les promises.
En effet la première partie qui fait 176 pages tout de même est très longue et peu intéressante et j'ai failli abandonné. Si ce n'était pas un livre de JC Grangé c'est ce que j'aurais fait d'ailleurs mais je me suis forcée un peu et c'est nettement plus intéressant ensuite. L'enquête avance, la vie en Allemagne en sept 39 est intéressante à connaître aussi. Les personnages ont davantage d'intérêt également.
Mais bon j'ai quand même trouvé des longueurs et cette histoire aurait pu faire un roman de 300 pages au lieu des 650 et ça aurait été beaucoup plus dynamique.

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Berlin, 1939. Alors que le IIIe Reich fait régner la terreur, certaines personnes profitent du système, quand d'autres attendent, avec espoir, que la guerre soit déclarée.


Simon Kraus est psychanalyste. Il sait que son activité est en danger, car elle est mal perçue par le régime qui n'aime pas les questions et les remises en cause. Il est beau, mais il est complexé par sa petite taille ; il est très doué dans sa spécialité, mais il est pauvre. Ses patientes sont des proches des hauts dignitaires nazis. Séducteur et sans scrupules, il les fait chanter.


Un jour, alors qu'il revient de l'hôtel Adlon, il est accueilli par Franz Beewen, un gestapiste impressionnant par sa carrure et ses attitudes menaçantes. L'officier l'interroge sur une femme que Simon suit en thérapie et lui apprend qu'elle a été assassinée. Simon est abasourdi. Il est vrai qu'en 1939, beaucoup de personnes sont tuées, ces morts sont regroupées sous le terme de « politique », mais il sait que ce n'est pas ce qui est arrivé à Margaret Pohl : « cent pour cent aryenne, cent pour cent dévouée au Reich de mille ans, mariée à un Gruppenführer SS anciencompagnon d'armes de Göring » (p. 38). Beween est chargé de l'enquête très confidentielle et délicate. Margaret n'est pas la première victime. Avant elle, une autre femme a été retrouvée : éventrée, charcutée et sans chaussures. Un tueur s'en prend « aux épouses de personnalités des hautes sphères nazies » (p. 45).


Minna von Hassel est la directrice de Brangbo, un hôpital psychiatrique. Elle appartient à une des plus riches familles de Berlin. Elle est née Baronne, mais elle a abandonné sa fortune pour devenir psychiatre. Elle ne cache pas son aversion pour les SS. Chacune de ses rébellions a été étouffée par son oncle. Il ne lui est resté que l'alcool. Il y a dix ans, sa thèse portait sur les tueurs récidivistes.


Simon, Minna et Franz, que tout oppose, sont forcés de collaborer. Leurs motivations sont différentes, leurs méthodes sont contraires, mais leur objectif est commun : stopper l'itinéraire sanglant du tueur des Grandes Dames du Reich. le trio est incongru et discordant. Chacun défend ses théories, entraîne les autres de fausses pistes en fausses pistes, aux issues tragiques, contre-productives et dangereuses. Malgré leur connaissance de la psyché humaine et des arcanes de l'horreur, ils ne sont pas préparés à cette immersion dans les enfers. le lecteur non plus. le Mal se révèle là où on ne l'envisage pas et là, où il est attendu, il parvient à choquer et à révulser. A contrario, l'humanité se manifeste de manière surprenante. En effet, elle apparaît, par éclipses, sous un uniforme noir de la Gestapo ou sous les traits d'un profiteur. Notre haine se transforme au gré des circonstances et des révélations. Seule celle envers l'aigle ne change pas.


Les Promises est un thriller historique qui s'insère dans un contexte horrifique, celui du IIIe Reich. L'auteur décrit, parfaitement, le climat de peur qui règne à l'aube de la Seconde Guerre mondiale.


La suite sur mon blog…


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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j'ai lu des critiques dithyrambiques sur le grand retour de JC Grangé, mais je suis bien déçu par ce trop long polar. L'auteur nous promène de fausses pistes en fausses pistes qu'il justifie comme il peut dans le dernier chapitre.
J'ai eu l'impression de lire l'adaptation d'un de ses romans cultes transposé a l'époque nazie, dont je tairai le titre pour conserver un peu de mystère au cas où vous ayez toujours envie de vous y frotter après avoir lu cette critique.
Quant au style, parmi les vraies trouvailles poétiques (par exemple quelque chose comme : les maisons dormaient d'un sommeil de briques), on butte sur des expressions vulgaires et actuelles qui tombent comme un cheveu sur la soupe dans une histoire qui se déroule en 1939…

Dommage !
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