Avec
Les promises, l'auteur nous emmène vivre à Berlin en 1939, juste avant que l'Allemagne envahisse la Pologne, dans une ville où règne déjà la terreur du régime nazi et où tout est sous contrôle. Un décor et une ambiance dont l'auteur nous imprègne totalement à force de descriptions. On y est, on le vit, on le voit…. Et on va essayer d'y survivre.
L'intrigue démarre avec les meurtres de femmes du Reich, épouses de dignitaires du régime ou d'hommes d'affaires qui y sont liés. Faute de résultat immédiat, l'enquête est confiée à la gestapo car le secret est de rigueur, rien ne doit filtrer. Sinon comment justifier que ce meurtrier arrive à passer à travers les mailles du filet dans une ville sous contrôle.
3 personnes vont être mêlées à l'enquête, 3 personnes qui n'ont aucun point commun. La première est Franz Beewen, un officier de la gestapo brutal et sans pitié. La seconde, un Psychanalyste surdoué, mais aussi un gigolo qui fait chanter ses patientes. Et enfin une riche héritière et psychiatre dévouée aux oubliés du Reich, déments et rescapés de la grande guerre. Tout les oppose, sauf peut être leur fort caractère et leur engagement jusqu'au boutiste dans les causes qu'ils défendent. Pourtant, ils vont avoir besoin les uns des autres pour avancer et se protéger, car avec le nazisme on n'est pas au pays des bisounours.
Les fausses pistes ou voies de garage n'ont pas calmé ma soif de vérité, ni les scènes et descriptions horribles, sanglantes, inimaginables, qui m'ont retournée l'estomac. Ce trio improbable, génère autant d'empathie que de dégoût. Et pourtant, nos sentiments évoluent au fil des pages, on les sent parfois flancher, se ressaisir, douter…
Je ne suis pas une habituée des écrits de cet auteur, mais ce livre m'a retournée, angoissée et horrifiée tout en me maintenant accrochée à ses pages. Je crois que j'ai besoin maintenant de me rincer le cerveau, d'oublier les horreurs de la guerre engendrées par la perversion de ces dirigeants fous à lier. Oui j'ai besoin de douceur pour me remettre sur pied.