Ex-inspecteur principal de la PJ, Serge Zwanze passe le plus clair de ses jours au « Père Faro », un estaminet si confidentiel qu'il en est le seul client. Il y retrouve le chagrin et la rage ressentis à la mort de sa femme, renversée par un chauffard. Mais était-ce vraiment un accident?
Jusqu'au jour où l'inspecteur Lilas Klaus force la porte de son antre et l'entraîne tambour battant dans une enquête à la poursuite d'un tueur qui élabore d'étranges et macabres mises en scène aux quatre coins de Bruxelles.
L'enquête est assez bien ficelée, mais elle ne constitue pas l'intérêt principal de ce roman bien belge. L'atmosphère en est tout à fait surréaliste, comme dans la scène d'ouverture qui évoque les tableaux d'
Ensor ou de
Paul Delvaux. Les personnages sont atypiques et savoureux, les dialogues en bruxellois me rappelaient, avec nostalgie, mais le sourire aux lèvres, ceux de
Virgile que m'avait fait découvrir papa et que j'aimais beaucoup.
Les noms des personnages sont amusants, évoquant quelques uns de nos écrivains, quelques spécialités (Witloof) ou endroits (Campenhout, Semois). Mais ce qui m'a plu surtout, c'est la balade dans des endroits de Bruxelles à propos desquels l'auteur nous livre,au passage, quelques anecdotes ou explications historiques.
Il y a aussi des intrigues secondaires qui étoffent l'histoire sans l'alourdir.
J'attends la suite avec impatience, car je pense que l'auteur a entrepris une fresque de notre capitale comparable à celle consacrée par
Léo Malet aux arrondissements parisiens.
Je suis quand même un peu frustrée d'ignorer qui se cache sous ce pseudonyme de «
Dulle Griet », puisque la quatrième de couverture évoquait un auteur belge très connu!
Son humour n'est pas sans rappeler celui de
Baronian.
J'ai adoré.