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Marc Montfort (Traducteur)Ann Howard Halsey (Collaborateur)
EAN : 9782228898836
354 pages
Payot et Rivages (07/05/2004)
3.83/5   6 notes
Résumé :

Un orphelinat au cœur du Ruanda : des enfants grandissent ensemble, Hutus et Tutsis confondus. Leur «mère» l'Américaine Rosamond Halsey Carr, quatre-vingt-dix ans, qui a passé la plus grande partie de sa vie dans ce pays d'adoption dont elle est devenue une légende vivante.

Ce livre est l'histoire de sa vie. Dessinatrice de mode à New York dans les années quarante, elle épouse un explorateur anglais. Mais très vite leurs relations se dég... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Rosamond Halsey Carr était une Américaine qui a vécu au Congo (à Buniole) et au Rwanda (Mugongo ou Mugogo) de 1949 à sa mort en 2006. Je la « connais » car elle était une amie de Dian Fossey. C'est Julie Harris qui a interprété son rôle dans le film.

J'ai eu envie de lire ce livre pour grappiller quelques anecdotes sur Dian Fossey et connaître le souvenir que son amie avait gardé d'elle.

Cette autobiographie a été publiée en 1999. Ce n'est pas de la grande littérature mais l'écriture est fluide. Elle y raconte sa vie sur fond des grands bouleversements qui ont eu lieu dans la région où elle était installée.

Elle donne son point de vue sur des grands événements comme l'indépendance du Congo (1960), l'indépendance du Rwanda (1962) et bien entendu sur la guerre civile rwandaise et le génocide de 1994. Elle avait 82 ans quand elle a créé l'orphelinat « Imbabazi z'i Mugongo » en juillet 1994, 3 mois seulement après avoir été évacuée de force.

Sur Wikipédia il est indiqué que le génocide a prit fin « définitivement » avec la victoire du FRP (en juillet 1994) mais cela n'a pas empêché les Interahamwe de poursuivre leurs attaques/massacres.

C'est terrible de lire des choses comme : « Au plus fort des carnages, les Nations unies se retirèrent, ne laissant sur place en tout et pour tout que deux cent soixante-dix "observateurs". Le Ruanda fut abandonné à ses bourreaux. » J'ai fondu en larmes.

« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui regardent sans rien faire. » (Albert Einstein)



Challenge livre historique 2019
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je finis par l'aimer et beaucoup l'admirer, même si notre amitié ne fut jamais sereine. Elle était excessive en tout. Elle détestait violemment mes tapis et mes couvertures en fourrure ainsi que tous mes objets en ivoire. Quand elle découvrit que j'avais été mariée au célèbre chasseur Kenneth Carr - l'homme qui avait tué quatorze gorilles de montagne en 1921 - elle déclara d'un ton tranchant qu'il ne pouvait être question d'amitié entre nous. Elle dut toutefois admettre que j'avais divorcé d'avec Kenneth, ce qui constituait probablement ma meilleure action et pouvait éventuellement nous permettre de rester amies - à condition que le nom de Kenneth ne soit plus prononcé en sa présence. Je fis très attention qu'il ne le fût plus jamais.
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Un vieil homme de Mutura m'a raconté la plupart de ces tabous et croyances. Comme je m'étonnais un jour, il me demanda :
"Vous voulez dire que les Européens ne croient pas que si leur coeur se met à palpiter c'est que quelqu'un est en train de dire du mal d'eux?
- En effet, répondis-je. Nous croyons en revanche que c'est le cas lorsque nos oreilles tintent. Et aussi qu'il ne doit jamais y avoir treize personnes à table, ou que le fait de casser un miroir entraîne sept ans de malheur."
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Deux guerres faisaient rage en même temps sur le territoire ruandais : l'une était le combat de deux armées (les forces ruandaises et le FPR) qui se battaient pour le contrôle du pays ; l'autre était le massacre systématique de l'ethnie tutsi par les Interahamwe. Les deux mille cinq cent hommes de la force de maintien de la paix de l'ONU stationnés au Ruanda à l'époque ne firent rien ou presque pour intervenir dans l'un ou l'autre des conflits. Au plus fort des carnages, les Nations unies se retirèrent, ne laissant sur place en tout et pour tout que deux cent soixante-dix "observateurs". Le Ruanda fut abandonné à ses bourreaux.
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Je m'appelle Rosamond Halsey Carr. J'habite le Ruanda, un petit Etat à l'est de l'Afrique centrale, qu'on surnomme le "Pays aux mille collines". Comme une métaphore de la vie que j'y ai menée, les hauts et les bas s'y succèdent à perte de vue. Le nom du Ruanda vient des monts Virunga, une chaîne volcanique qui divise le continent en séparant les bassins du grand Nil et du Congo.
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Les pygmées batwas furent les premiers habitants du Ruanda. A l'arrivée des agriculteurs hutus, il y a plusieurs centaines d'années, ils furent contraints de quitter les plaines pour s'installer dans la forêt. Plus tard, les Tutsis soumirent les Hutus et les repoussèrent aussi vers la forêt. Les Batwas durent alors se réfugier dans la montagne où ils sont encore aujourd'hui.
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