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EAN : 9782221102992
336 pages
Robert Laffont (05/10/2006)
3.71/5   178 notes
Résumé :
"Existe-t-il une personne au monde qui ignorerait le nom de Marie, mère de jésus, celle qui engendra le plus grand bouleversement spirituel depuis la naissance du monothéisme ? Pourtant, ce que nous en disent les Evangiles se résume à quelques versets elliptiques et mystérieux.

Durant les années nécessaires à la rédaction de ce roman, dressant le portrait de " ma Marie ", je me suis efforcé d'imaginer qui avait pu être cette Miryem de Nazareth, née en... >Voir plus
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Quel Capharnaüm que cette histoire de « Marie » !

Ou plutôt cette double histoire puisque, après avoir romancé en 18 chapitres une vie de Marie se concluant par la naissance de Jésus à Bethléem, cet ouvrage s'envole vers Varsovie martyrisée par la Shoah, et se conclut par un ubuesque et consternant « évangile de Marie » qui gâche finalement ce livre.

La première partie s'appuie sur les progrès de la connaissance des esséniens, suite à la découverte des manuscrits de la Mer Morte en 1947, qui apportent au fil des ans des informations sur cette communauté qui avec les pharisiens et les sadducéens constituaient la société juive au début de notre ère. Recherche qui enrichit la compréhension du nouveau testament et permet de mieux apprécier les différences entre les évangiles synoptiques et celui de Saint Jean, proche comme Marie du courant essénien.

Mark Halter se passionne depuis des années pour cette question qui constitue la clé de son roman « les mystères de Jérusalem ». Il dépeint une Marie proche de cette secte à laquelle aurait appartenu Joseph d'Arimathie, une Marie amoureuse de Barabbas, un résistant luttant contre l'oppression d'Hérode, et une Marie se rapprochant progressivement de Joseph, veuf et père de nombreux enfants dont Jacques (futur apôtre). Cette Marie ressemble parfois plus aux polonaises luttant contre l'occupant allemand qu'à la nazaréenne du catéchisme mais c'est la liberté permise au talent et à l'imagination de l'écrivain de nous la décrire ainsi et, en la rendant contemporaine, de le la rendre éternelle. L'auteur pèse habilement les termes de la controverse opposant les partisans de la lutte armée (Barabbas) aux adeptes de la non violence et de la conversion morale. Une première partie pas toujours très fidèle à la foi chrétienne mais riche d'espérance et de charité !

La seconde partie, dont l'auteur aurait pu (aurait du) se dispenser, détruit ce bel ensemble en commettant un « évangile de Marie », qui nie la mort et la résurrection de Jésus … autant dire la négation du christianisme !

Mais alors qui s'intéresserait deux mille ans plus tard à Marie ?

Une conclusion absurde qui ôte tout intérêt à ce roman et qui conduit à s'interroger sur les véritables motivations d'un écrivain qui se présente pourtant comme un apôtre du dialogue inter religieux.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Ah… si la Bible était écrite à la façon simple et plaisante de Marek Halter qui possède un indéniable talent de conteur, je lirais bien volontiers l'Ancien Testament du début jusqu'à la fin.
Dans cet opus, il nous brosse un portrait fictif de Miryem, qui n'est pas encore "Marie, la mère de Jésus" mais une simple jeune fille juive de Palestine. Dans un pays mis à feu et à sang par un roi à demi fou, alors que le peuple attend la délivrance et, pourquoi pas, le Messie, Myriem se lie avec un groupe de brigands bien décidés à éliminer le tyran en fomentant une révolte à grande échelle. Ne pouvant pas combattre armes à la mains, lasse des discussions stériles des intellectuels, elle va devoir trouver son propre moyen pour arranger le sort de sa communauté. Et ce seul moyen est d'engendrer un fils capable d'accomplir les prophéties messianiques pour, entre autre, introduire une ère de paix dans le monde et mettre fin à toute haine, oppression et souffrance.
Le roman ne donne aucune explication sur la grossesse de Myriem et c'est très bien comme ça car on reste libre d'imaginer ce que l'on veut. Pour moi, tout l'intérêt de cette lecture s'est concentré dans l'évocation du contexte politico-religieux assez complexe des trois provinces de "la terre d'Israël" sous domination romaine à l'époque du roi Hérode. Déjà une sacrée pétaudière… Pour le reste, c'est à dire le personnage de Miryem/Marie présentée comme une femme rebelle, très en avance sur son temps dans sa façon de défier l'autorité masculine et religieuse, il revient à chacun de se laisser convaincre ou non par son portrait aussi surprenant qu'innovant.
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Marie est le quatrième roman que je lis de la plume de Marek Halter. Il revêtait pour moi une importance particulière parce que j'ai énormément d'affection pour Marie en tant que mère du christianisme et de Jésus, tout simplement. J'étais à la fois intriguée et sceptique, en ouvrant le bouquin…

Ce roman est une autre manière de voir Marie, celle qui a engendré celui que l'on nomme aujourd'hui Sauveur. Que l'on croie ou non en elle, il est indéniable que cette femme est mondialement connue alors que si peu de texte la mentionne dans la Bible. Les écrits de Marek proposent d'aller à sa rencontre et de découvrir qui elle a pu être, déjà avant que l'ange ne la visite et qu'elle n'enfante Jésus…

Il est à noter d'emblée que Marek Halter a effectué de nombreuses recherches dans le dessein de réaliser ce roman. Il le dit et ça se sent, dans la précision aussi de certains éléments.

On apprend donc qui était Marie, ou « la Marie de Marek Halter », puisqu'on ne peut que conjecturer sur son véritable caractère. C'est une jeune fille puis femme débordante de sagacité, de colère aussi et de soif de justice que nous dévoile l'auteur. Marie n'est pas aussi… douce et lisse que certains peuvent la croire (d'après les images populaires, à mes yeux). Elle est ici forte d'un caractère que beaucoup lui envieraient, propre parfois à embarrasser les autres, mais d'une foi et d'une sagesse débordante, même dans son plus jeune âge. Elle ne mâche pas ses mots et se révolte énormément des injustices.

En gros, c'est un personnage que l'on prend plaisir à suivre, d'autant qu'elle est accompagnée d'autres qui sont aussi fascinants même si bien imparfaits parfois. Certains ne sont que mentionnés, tels qu'Hérode, d'autres se font deviner, comme Yossef, et d'autres encore vous laissent sur les fesses comme… Barabbas. Si ce nom ne vous dit rien, petite explication : c'est le bandit qui a été relâché lorsque le peuple a choisi de crucifier Jésus. Pilate avait donné le choix entre lui et Jésus. le retrouver tout au long de l'histoire apporte un éclairage nouveau et… très intéressant.

Une chose est sûre, c'est que… croyance, foi, ou non, ça fait réfléchir. Ça fait réfléchir parce que Marie ne sait pas rester indifférente à la douleur des autres, au mépris que certains affichent envers les femmes ou ceux qui ne sont pas Juifs. Ça pourrait tout à fait être transposé à notre quotidien. Marie incarne ici l'envie de faire un monde d'amour.

C'est d'ailleurs la ligne conductrice du roman, alors que les violences et les morts s'accumulent autour de notre petit cercle qui varie selon les périodes. Nous découvrons l'époque comme elle était lors de la naissance de Jésus : difficile. le peuple en avait plein le dos, de Rome, la révolte n'était pas loin, et les conflits religieux avaient lieu au sein d'une même croyance. Personne pour se mettre d'accord, tout le monde pour dire que ça ne va pas ! Et Marie va se retrouver au coeur de tout ceci.

Je ne pensais pas découvrir autant, quelque part, en ouvrant ce livre. J'aurais dû m'en douter, vu la teneur de la trilogie que j'avais dévorée. On en voit tellement sur tout qu'on pense tout savoir, et même si je ne sais trop quel crédit accorder à ce récit, j'en ressors quelque part grandi. Dans ma considération des autres, dans ma réflexion sur les écrits, sur… des tonnes de trucs.

Il n'en reste pas moins que la fin avec l'Evangile de Marie me laisse un peu coite. Je ne sais là non plus quoi en penser, puisque je ne suis pas très d'accord avec cette version, en fait. Je reste avec mes idées et avoue que ça pourrait être possible ! Mais cette « fin » me plaît beaucoup moins que celle que je connais !

Au niveau de la plume ? Très belle, encore une fois. Elle m'a embarquée, tout autant lorsque l'auteur s'adresse à nous sur la fin, nous expliquant d'où il tient ce bout d'Evangile qui l'a tant chamboulé et qui clôt, il est vrai, à merveille le roman. Il sait mener son intrigue (alors que nous connaissons un peu la fin, quand même), nous faire passer par des détours pour nous montrer qu'on croit connaître, mais qu'au final, on ne sait rien. Ou si peu ! C'est fantastique de voir tout cette histoire sous un autre jour et d'avoir Marie mise en valeur. Ça change et ça fait un grand bien, mine de rien !

En conclusion, Marie restera longtemps dans mon esprit parce qu'il m'aura fascinée en mettant en avant cette femme que j'admire et porte dans mon coeur d'une façon particulière. Elle n'est pas lisse, peut-être pas parfaite mais elle ne s'écarte pas trop de l'image de celle que nous connaissons tous (ou presque), tout en devenant plus humaine, plus… caractérielle, peut-être. On découvre son histoire avec un énorme intérêt, comprenant que certains personnages mentionnés dans les Evangiles sont plus proches de Jésus et de Marie qu'on ne le croyait, bref… c'est un jour nouveau de bien des façons !
En conclusion, ce sera un 18/20 pour moi ! Et… je suis épatée. Réellement épatée.
Lien : http://leden-des-reves.blogs..
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Tres bel ouvrage que nous offre Marek Halter,sa vision de Marie,mere de Jesus;une description tout autre que la Marie decrite par la religion chretienne,une Marie a la forte personnalite,tout autre que les représentations faites par les peintres italiens et flamands
J'ai beaucoup apprecie cette Marie combattive,femme de caractere,pleine de hargne et de vie
On a presque envie d'y croire,un tres beau moment de lecture qui donne sa place aux femmes au sein de la societe juive,tres masculine et terriblement androgyne
A lire absolument
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Marie de Marek Halter (Robert Laffont - 329 Pages)

Nous sommes à Nazareth dans la maison de Joachim, charpentier, père de Miryem.

Miryem est belle, possède un fort caractère. Elle ne ressemble à aucune jeune fille. Elle est aimée et admirée de tout son entourage.

Israël vit sous le joug des romains et du roi Hérode. Ceux qui se rebellent, meurent crucifiés.

Nous découvrons la vie quotidienne quelques années avant la naissance de Jésus.

Beaucoup de dialogues dans ce roman qui se lit facilement.

Nous rencontrons Barabbas,le larron, Nicodème, Joseph d'Arimathie etc...

A la fin du livre, l'Evangile fictif de Marie peut surprendre.

C'est une hypothèse qu'on entend selon les croyances !

J'ai cru lire un livre d'Histoire et finalement j'ai lu un roman historique d'aventures passionnantes.

Mireine

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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Mariamne se laissa couler dans l'eau. Avec une aisance de naïade elle nagea le long de la rive. Son corps ondula avec grâce sur le fond vert du lac. L'impudeur de Mariamne était belle.
Dans un crissement liquide, son visage surgit brusquement à la surface de l'eau. La jeune fille jaillit hors de l'eau et bondit sur la rive. avant que Miryem ne réagisse, elle se jeta sur elle. Criant et riant, elles roulèrent orteils nus sur l'herbe, enlacées, luttant.
De toutes ses forces Mariamne tentait d'entrainer Miryem dans l'eau, son corps trempant la tunique de son amie. A bout de souffle, secouées par le rire, leurs orteils entrecroisés, elles se laissèrent aller sur le dos. Miryem attira la main de Mariamne pour l'embrasser.
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La solitude n'est pas une faute ou un malheur.Au contraire,c'est lorsqu'elle sait vivre seule qu'une femme peut donner au monde ce qui lui manque et que les hommes s'obstinent a refuser en la contraignant a l'unique role d'epouse.Nous devons savoir etre nous-meme
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Vous aimez les mots,mais vous ne savez pas vous en servir.Vous parlez sans fin.Cependant vos paroles sont aussi stériles que des cailloux.Vous les jetez a la face des autres pour ne rien entendrende ce qui se dit.Rien ne peut vous unir,car chacun ne reconnaît rien de plus sage que lui-meme
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Pourquoi le mal habiterait-il le vase et non la semence?Pourquoi serions-nous plus aptes a la purete que celles qui nous engendrent?Depuis quand a-t-on vu une source plus pure que la grotte qui l'abrite?
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Il faisait nuit. Les portes et les volets du village étaient clos, les bruits du jour absorbés par l'obscurité. Sur son tabouret rembourré d'un peu de laine, Joachim le charpentier, le poing serré sur des ronces enveloppées dans un chiffon, polissait des pièces de bois aux nervures délicates qu'il déposait avec précaution, une fois achevées, dans un panier.
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Videos de Marek Halter (36) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marek Halter
Un roman vrai sur un incroyable exode oublié "La Juive de Shanghai" de Marek Halter, disponible en librairie et en ebook. https://bit.ly/la-juive-de-shanghai
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