Un vieux livre, d'abord parce qu'il a été publié pour la première fois en 1923 sous le titre «
le dernier chapitre ». Ensuite parce que la version que j'ai lue est un livre de poche de 1997, paru sous le nom d' «
un air si pur ».
Je ne sais pourquoi l'éditeur a choisi de changer le titre. En effet il est fait mention du dernier chapitre dans une partie du roman que j'ai mise en citation. Mais «
un air si pur » est également bien choisi en termes de référence à un air, pur, puisque nous sommes dans les montagnes Norvégiennes mais l'ambiance est, elle, beaucoup moins pure, avec des personnages qui se donnent des airs tout en étant d'une hypocrisie et d'une bassesse mentale, assez flagrante.
C'est un livre qui se lit aisément. Pas de grands mots, un style simple et efficace. Pas de situations très complexes. L'intérêt de ce roman, ce sont les attitudes en contradiction avec les discours.
Dans ce sanatorium, une multitude de personnages se rencontrent. Il y a d'un coté les malades, plus ou moins imaginaires. Avec des maladies qui datent des siècles passés (tuberculose, lèpre, …) et des traitements à l'avenant (un traitement aux comprimés à l'arsenic p.55).
Mais surtout des gens qui se côtoient avec leurs problèmes, leurs aprioris. de l'autre côté, il y a les gérants et les voisins du sanatorium. Tout ce petit monde se mélange ou pas…
Les apparences et le qu'en-dira-t-on jouent un rôle essentiel. Et si cela est flagrant dans le cas de Julie (Une femme qui doit absolument se marier car elle est enceinte), c'est également le cas pour certains des personnages masculins, comme Daniel.
J'ai lu que
Hamsun se moquait
De Maupassant comme étant superficiel et bien j'ai trouvé que le roman Mont
Oriol de
Maupassant qui traite en partie de sujets semblables (la fabrication d'une cure thermale,… ) est beaucoup plus puissant.
En effet dans le roman de
Hamsun, l'accumulation de morts (maladie, accident, empoisonnement par la nourriture, crise cardiaque (ou pas), finit par lasser. La dernière partie est franchement théâtrale et caricaturale. C'est dommage.
Il y a des choses à la fois intemporelles et d'autres très datées. Finalement c'est ce qui fait l'intérêt de ces lectures de Nobel.