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EAN : 9782246631514
370 pages
Grasset (05/03/2002)
3.85/5   94 notes
Résumé :
L'histoire se situe au début d'un XVIIe siècle imaginaire, entre Maria Conception, infante d'Espagne et reine de France, et Girolamo, le narrateur. Girolamo a huit ans lorsqu'il arrive à la Cour d'Espagne, rescapé d'un bateau d'esclave, offert au roi Carlos. Il a été castré et, gravement malade, il ne survivra que par amour pour la petite princesse qui s'éprend de lui et le soigne. Maria Conception a été élevée par un père ambitieux qui veut faire d'elle une femme d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Je remercie très chaleureusement Babelio et les éditions Espace Nord pour ces quelques jours de bonheur de lecture. J'ai découvert une auteure de talent, un style original, une écriture de toute beauté et une histoire d'amour poignante. J'ai toujours peur de lire une histoire d'amour mièvre et « cucul », passez-moi l'expression, mais ce roman est beau, touchant et émouvant. On se prend à aimer ces deux « amants ».

Pourquoi avoir choisi ce roman parmi la longue liste de romans proposée lors de la masse critique de la rentrée littéraire de septembre 2020 ?
Cela ne tient parfois à pas grand chose. J'ai trouvé le titre magnifique et plein de poésie.
Le mot « dormition » m'a interpellée. Je l'ai trouvé très beau. Il désigne la mort de la vierge Marie, est-ce une référence à l'héroïne qui se nomme Maria ?
Et la couverture mystérieuse et intrigante des amants de René Magritte est tout simplement sublime. Leurs visages voilés peuvent être interprétés de différentes façons : comme un amour interdit, un amour secret, ou un amour profond entre deux personnes qui ont une parfaite connaissance l'un de l'autre.
J'ai lu très succinctement le résumé qui souvent en dit trop et j'ai cliqué en espérant le recevoir.

Ce roman ressemble à un roman historique qui se déroulerait au 17ème siècle.
Le décor, l'art de vivre de l'époque et quelques faits historiques maintiennent l'illusion. Mais « lorsque, le 14 mai 1610, le roi Henri IV tomba sous le poignard de Ravaillac, une parenthèse s'ouvrit. Une maille sauta dans l'étrange tricot du temps, l'espace s'y engouffra, créant d'imprévisibles distorsions. ». L'auteure va alors jouer avec l'anachronie pour nous raconter l'histoire imaginaire de l'infante d'Espagne, Maria Conception de Los Lloros, qui deviendra reine de France en épousant le jeune roi Edouard.

Au moment de mourir, Maria va demander à son fidèle serviteur, Girolamo, de coucher par écrit ses mémoires. Ainsi, le récit débute et finit par les derniers instants de sa vie. Même au seuil de la mort, cette belle personne, fière et combattante, surprend par sa force et son orgueil. Vous ne saurez qu'au terme du récit les sentiments qui l'ont animée et qu'elle a gardé secret.

Rescapé d'un bateau d'esclaves, amputé de sa virilité et gravement malade, Girolamo, alors âgé de 8 ans, est offert à Carlos, roi d'Espagne. Cet enfant devenu eunuque sera sauvé par l'infante et deviendra son confident, son homme de confiance, intelligent et instruit, vivant dans son ombre, « serviteur plus fidèle que l'amant le plus enchaîné ».
Leur histoire d'amour sera bien étrange car leur amour est pur, chaste, leur intimité d'esprit accepté de part sa mutilation qui leur interdit tout rapport charnel.
« Pour moi, l'amour fut toujours dans l'âme, jamais dans le corps. »

Cette reine est une petite femme au caractère trempé, érudite et intelligente qui sait charmer, même les hommes les plus endurcis. Elle n'aura de cesse de transgresser les normes sociales, militer pour l'instruction des femmes, abroger la loi salique, et lutter contre l'intolérance religieuse.

Jacqueline Harpman, décédée en 2012, nous plonge dans un fiction aux allures de roman historique et s'attache à dépeindre des personnages forts et consistants. La psychologie des personnages, leurs sentiments sont mis en avant. Les thèmes chers à l'auteure comme la passion amoureuse, l'émancipation de la femme, le plaisir sexuel sont au coeur de ce beau roman. Ecrit avec un humour fin très agréable, c'est un magnifique roman que je vous invite à découvrir.
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À une époque imaginaire qui ressemble à s'y méprendre au XVIIe siècle, la jeune Maria Concepción, infante d'Espagne, se voir offrir le jeune Girolamo, huit ans, enfant châtré rescapé d'un navire d'esclaves.
Ils grandissent ensemble, comme deux âmes jumelles, partageant la même solide éducation promettant Maria à un grand destin, car son père ambitionne de la voir reine. À quinze ans, elle épouse le roi d'une France déchirée par les guerres de religion. Girolamo accompagne la jeune souveraine dans sa quête de pouvoir.

Ayant lu à plusieurs reprises des textes de Jacqueline Harpman, j'ai abordé celui-ci avec un sentiment d'impatience et une légère appréhension.
Que voulez-vous, je ressens toujours la crainte d'une déception lorsqu'il s'agit d'un auteur que j'aime particulièrement.
Mais, dès les premières pages, j'ai été emportée par cette belle histoire.
Les personnages sont très attachants, que ce soit Girolamo eunuque ou Maria farouchement attachée à sa liberté d'expression et de penser. Sans oublier Edouard, roi de France amoureux et homme prêt à beaucoup pour contenter son épouse.
Si l'histoire d'amour entre Maria et Girolamo tient une grande place dans ce récit, j'ai également aimé tout ce qu'il se passe autour. Les personnages secondaires, la vie à cette époque.

Toute cette histoire est portée par la plume toujours aussi agréable de Jacqueline Harpman qui mériterait plus ample notoriété.
N'hésitez pas à découvrir son meilleur roman à mon avis : « Moi qui n'ai pas connu les hommes » qui reste gravé dans ma mémoire.


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« Je reprends la tâche dont je voudrais qu'elle ne soit jamais terminée comme si, me souvenant, j'étais toujours avec elle, vivante, radieuse, rieuse, jeune, et nous avons encore devant nous une éternité de cet étrange bonheur qui fut le nôtre. » (p. 218) Maria Concepcion, reine de France et d'Espagne, vient de s'éteindre. Son amant de toujours, Girolamo de los Lloros, prend la plume pour raconter ce que les chroniques ne savent pas. « Je ne suis point le héros de cette histoire, seulement l'historien. » (p. 14) Infante d'Espagne, Maria a été élevée par son père pour devenir reine. Mariée à Édouard, roi de France, elle prouve à l'Europe qu'une femme dument instruite a les épaules pour régner et s'imposer dans la politique des hommes. Si Maria Concepcion a aimé son époux, elle a aimé encore plus Girolamo, garçon châtré qu'elle a sauvé de la mort quand elle n'était elle-même qu'une enfant. Ces deux-là ont grandi comme des âmes soeurs, inséparables et fusionnels, si ce n'est dans leur chair. « Tu ne sauras jamais combien tu m'aimes et combien je t'aime. » (p. 222) Ces amants innocents et toujours purs ont vécu un amour impossible et parfait, car jamais entaché par les jeux de la chair. « Nous fûmes toujours chastes. Peut-être en a-t-elle souffert plus que moi. » (p. 292 & 293)

Que cette uchronie est belle ! L'autrice nous plonge dans un 17e siècle imaginaire. La Saint-Barthélemy a bien eu lieu, Henri IV a promulgué l'Édit de Nantes et les tensions entre communautés religieuses perdurent. Mais les monarques ne sont pas ceux de nos livres d'histoire. La Cour vit à Vaux-le-Roy, palais royal aux allures de dédale, avec des pièces murées et des portes secrètes. de guerres européennes en intrigues de cour, Maria Concepcion forge son destin de femme régnante et émancipée, inconditionnellement soutenue par Girolamo, son eunuque résolument fidèle et éperdu d'amour.

J'ai découvert Jacqueline Harpman avec Moi qui n'ai pas connu les hommes, roman qui m'a durablement marquée. Avec ce nouveau roman au titre magnifique, j'ai retrouvé la belle langue de l'autrice, soutenue mais jamais maniérée, et j'ai apprécié sa parfaite maîtrise de la conjugaison. Oui, la conjugaison et la concordance des temps, c'est une passion chez moi.
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« La Dormition des amants » est un roman « hors temps » inscrit dans l'Histoire…. L'auteure, Jacqueline Harpman, décédée en 2012, a remporté de nombreux prix littéraires. Elle insère l'histoire du livre dans une rupture chronologique. L'uchronie démarre le récit en 1610, à la mort du roi Henri IV, chevauche les frontières françaises, espagnoles, mène combat dans les états du Saint Empire Romain Germanique.
Psychanalyste et écrivaine, Jacqueline Harpman, aborde une analyse… d'un amour absolu, impossible, fusionnel. le titre, « la Dormition des amants » couronne une histoire portée par le symbole religieux de la Dormition, ce moment qui relie la mort de la Vierge Marie à son Assomption.
Maria Conception de los Lloros, infante d'Espagne puis reine de France et d'Espagne incarne cet amour impossible pour Girolamo, rescapé d'un bateau d'esclaves. Gravement mutilé, il a été castré, Girolamo est sauvé par l'Infante. Il la suit jusqu'à la mort de la reine. C'est lui le narrateur, lui qui écrit, sur l'ordre de Maria Conception, la vie de la défunte.
Le livre « hors temps » suit un ordre chronologique : le lecteur est témoin de l'ascension de Maria de la cour madrilène au trône de France et à celui d'Espagne. Il conte les moeurs de la cour, la détermination farouche de Maria à s'imposer et à mener la politique du royaume. « La Dormition des amants » reprend les éléments historiques du XVII ème siècle mais transcende le cadre séculaire.
Maria Conception « incarne » un idéal féminin : éduquée, intelligente, décidée jusqu' à l'opiniâtreté… « Cette femme était un homme ! » affirment les soldats espagnols.. La référence au mouvement féminin actuel paraît évidente mais le livre est paru en 2012. Jacqueline Harpman élève son héroïne au mythe de l'amour impossible entre un secrétaire eunuque et une reine soumise à des désirs. Leur relation est fusionnelle, elle ne paraît pas coupable contrairement à l'amour que Monsieur de Lustrac porte à sa soeur.
L'auteure brise le temps . Avec connivence et humour, elle évoque Fabrice del Dongo, la duchesse de Guermantes… le lecteur retrouve des références qui enjambent les siècles et adopte un nécessaire recul . L'histoire des amants n'est pas le propos.
Une postface, une bibliographie et des repères biographiques complètent avec intérêt le roman. L'ouvrage est édité par la fédération Wallonie-Bruxelles qui rassemble dans la collection « Espace Nord » des titres du patrimoine littéraire belge francophone. La couverture reprend un tableau de Magritte : « les amants ». Les visages cachés illustrent la dualité de l'amour où chacun s'avance à visage couvert .
Présenté dans une version littéraire « classique », « La Dormition des amants » est un roman dense, riche, original . le style est soutenu et l'usage des temps passés illustre la « beauté » d'une conjugaison aujourd'hui malmenée. Alice Richier, dans la postface, le replace dans l'oeuvre de Jacqueline Harpman. Il me reste à l'explorer.
Merci à Babelio et son opération Masse Critique ainsi qu'aux éditions « Espace Nord » pour cette découverte.









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Jolie petite saga uchronique d'une parenthèse au sein du XVIIième siècle où va régner sur la France (et bientôt plus) la tumultueuse Maria Conception.
Encore jeune infante d'Espagne, Maria Conception s'attache à la vie à la mort à Girolamo, un garçon à peine plus jeune qu'elle, rescapé d'une galère de pirates arraisonnée par les corsaires du roi. Girolamo, probablement italien, probablement vendu par sa famille à un sinistre destin, a été châtré par les pirates et c'est le scrotum abcédé qu'il arrive, quasi mourant, devant la jeune infante. Celle-ci le sauvera en le tenant éloigné des médecins et en le faisant soigner par une sage-femme. Suite à son amputation, le garçon restera eunuque impuissant toute sa vie. Maria Conception obtient de son père le roi que Girolamo reçoive la même éducation qu'elle. le Roi Carlos, qui méprise ses fils amenés à lui succéder, fait donner à Maria Conception et donc à Girolamo, son ombre, une éducation complète: sciences, langues, humanités, tout y passe , de l'anatomie à l'astronomie, de l'équitation à l'escrime et même aux travaux des paysans, agriculture, élevage etc...
Lorsque Maria est amenée à épouser le jeune Edouard, roi de France (dans cette parenthèse de XVIIième siècle ce n'est pas Louis XIII qui succède à Henri IV), elle est plus que prête à devenir une Reine grandiose. En 2 temps, 3 mouvements, elle s'impose à la tête du royaume de France, Girolamo ne la quittant pas d'une semelle, ou si peu (lorsque le roi partage son lit essentiellement). Ces deux là ont grandi, Maria qui aime bien son mari, un jeune homme charmant, apprécie l'amour physique et se désespère de plus en plus de ne pouvoir le faire avec son seul et véritable amour, son fidèle Girolamo.
Le roman prend alors une double direction:
-d'une part roman "historique" de l'ascension de la Reine: des intrigues politiques, militaires, diplomatiques...tout ceci dans le climat des guerres de religion... lorsque, comme moi, on aime ce genre d'histoires, on est servi. Maria Conception est La Reine qu'on n'aurait jamais décapitée: moderne, féministe, fine, orgueilleuse, maligne...et dont l'ambition ultime est, en fait... l'union européenne ! (une union européenne dont elle serait la souveraine évidemment)
- d'autre part roman d'amour et d'une passion impossible à assouvir entre Maria et Girolamo.
Et c'est là que le bas blesse (un peu): peut-être parce que l'histoire est écrite du point de vue de Girolamo (que Maria a chargé d'écrire "leur" histoire après sa mort), et que Girolamo n'a ni libido ni désir, et bien, du coup, c'est un peu plat...ces deux là ont beau se serrer fort dans les bras, on peine un peu à sentir la passion et la frustration qui les animent. On sent Maria plus tendue, plus frémissante, plus bouillonnante, mais c'est à peine esquissé. Peut-être est-ce voulu par l'autrice. Girolamo ne s'échauffe un peu que lorsque Maria l'éloigne sous un faux prétexte alors qu'elle va accoucher: là, il s'énerve et c'est bien rendu. Bref, ils ont beau se serrer et se répéter l'un l'autre qu'ils s'aiment et mourraient l'un sans l'autre, je n'ai pas assez senti la passion. On la lit la passion puisque c'est écrit mais calmement. Girolamo est un mec calme et assez posé, par la force des choses. Tant qu'il est près de Maria, et comme ils ne se quittent jamais ou presque, ben...lui, ça va en fait. de son "infirmité", il a pris son parti, on sent parfois que ça l'ennuie mais, finalement, pas plus que ça. Il est plus ennuyé pour Maria que pour lui. Bref, ça manque de rage pour une histoire d'amour passionnelle.
Le style est fluide et léger, le vocabulaire riche, c'est très drôle, Maria et sa (pauvre !) cousine sont impayables. Des clins d'yeux à des classiques de la littérature (la duchesse de Guermantes, la comtesse d'Orgel qui comme par hasard adore les bals, on évoque Fabrice del Dongo, et on croise même l'autrice déguisée en petit scribe). Une galerie de personnages attachants: Maria et Girolamo bien sûr mais aussi la famille de Lustrac, la blonde Mathilde au destin tourmenté, cette brave Mme D'Argenton, M. Corvisier, Ange et les 20 EspagnolsdelaReine.
Lorsque la parenthèse se referme, on se dit que c'est dommage. Alexandre Dumas disait qu'on pouvait violer L Histoire à condition de lui faire de beaux enfants: Maria, parce qu'elle est l'héroïne d'une autrice peut-être, est bien plus badasse que Margot (qui pourtant se défend pas mal) et que cette nouille d'Anne d'Autriche.
Merci à Babelio de m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.


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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Je dois au crime dont je fus la victime d'avoir été le plus heureux des hommes parce qu'il me permit de vivre le seul amour qui reste toujours intact, celui que rien n'altère, l'amour impossible qu'aucun exaucement n'affadit.
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« Je reprends la tâche dont je voudrais qu’elle ne soit jamais terminée comme si, me souvenant, j’étais toujours avec elle, vivante, radieuse, rieuse, jeune, et nous avons encore devant nous une éternité de cet étrange bonheur qui fut le nôtre. » (p. 218)
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Je dois au crime dont je fus la victime d'avoir été le plus heureux des hommes parce qu'il me permit de vivre le seul amour qui reste toujours intact, celui que rien n'altère, l'amour impossible qu'aucun exaucement n'affadit.
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Il va falloir courir dans mon récit si je veux le conduire à son terme, qui est aussi le mien, traverser au galop tout ce que l'on peut trouver dans les chroniques pour ne m'attarder que sur ces secrets dont Maria voulait qu'ils ne fussent pas perdus, qu'une trace en restât car, disait-elle, puisque mes grands projets ont échoué, ma gloire est plus dans ce que je fus que dans ce que je fis.
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Toutes ces guerres... ces années de bataille, Maria les yeux pleins de larmes, résolue et désolée, me demandant toujours pourquoi tant de folie guide les hommes, ne peuvent-ils adorer leur Dieu chacun à sa manière et laisser leurs voisins tranquilles ?
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Vidéo de Jacqueline Harpman
Lectomaton, extrait de "La plage d'Ostende", de Jacqueline Harpman, lecture par une étudiante IESSID, bibliothécaire documentaliste.
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