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Stéphane Carn (Traducteur)
EAN : 9782743612450
356 pages
Payot et Rivages (02/04/2004)
3.79/5   61 notes
Résumé :
C’est l’histoire d’un bras.Et ce n’est pas le bras de n’importe qui. Il est bronzé, velu, épais, tout en muscles, et constellé de tatouages sur toute sa longueur, sur les deux faces. Ses premières phalanges portent quatre lettres composant le mot : H-O-L-A. Et parmi les tatouages, il y a celui d’une femme nue : une splendide créature couchée sur le dos, les jambes en l’air, avec un homme penché sur elle, la tête entre ses cuisses.Le bras en question a été retrouvé s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Pas de bras, mais pas de bla, bla : du résultat !

Deuxième incursion pour moi chez Mark Haskell Smith et deuxième réussite que ce À bras raccourci - traduit par Stéphane Carn - polar déjanté, solide et récréatif, idéal à engloutir d'une traite entre deux lectures plus exigeantes. Un bras retrouvé sectionné sur une scène de crime, ça n'est pas banal, surtout quand il est orné du splendide tatouage d'un homme et d'une femme en train de rejouer un extrait du kama-sutra, version hardos.

Ce bras, un homme l'a perdu, un autre va le ramasser et d'autres vont le rechercher, le copier, le remplacer, le mettre au frais, l'enterrer, l'oublier. Bref, ça n'est plus un bras mais un vrai merdier pour Esteban, le chef du cartel mexicain de Los Angeles, dont les équipes vont devoir faire un grand coup de nettoyage sous l'oeil de Don, agent fédéral du LAPD qui les traque.

Une histoire de gangsters donc, dans la cité des anges, mais quelle galerie ! Amado, le bandit devenu manchot qui rêve de devenir scénariste de télénovelas ; Bob, aspirant chef de gang malgré lui ; Martin, le grand argentier, qui prouve qu'un bon MBA mène à tout ; et Don flic-oenologue somme toute pas très efficace. Quant aux pépées californiennes de ces gangsters, faites confiance à Haskell Smith, obsédé mammaire au point de ne pouvoir clore un chapitre sans avoir rendu hommage à un minimum de trois paires de seins différentes ! De Maura, l'enseignante en art masturbatoire à Felicia, l'amoureuse éperdue fan de Frida Kahlo en passant par Lupe la guapissima femme du chef, elles sont au niveau du délire de l'auteur !

Alors certes, l'intrigue n'est pas de celles dont on se rappellera dans nos vieux souvenirs polardesques, mais quand l'ensemble se tient si bien dans un second degré caricatural barré mais totalement maîtrisé, j'achète sans état d'âme !
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Soleil, palmiers, brunes pulpeuses et belles décapotables, marijuana et bras tatoué de scènes du Kama sutra, bienvenue à Los Angeles, la ville de toutes les excentricités.

Amado, bras droit du teigneux Esteban Sola, chef de gang mexicain, se retrouve mancho à la suite d'un malencontreux accident de porte de garage sur le lieux d'un crime.
Quand il envoi son second, Norberto, récupérer son membre en sous main, celui-ci a disparu !
Il est déjà en route pour la clinique où l'attendent de pied ferme et à bras ouverts Bob, le livreur de l'institut médico-légal, mais également Don, l'inspecteur en charge de l'enquête.
Esteban, à qui ce micmac pourrait coûter un bras, craint d'être pris la main dans le sac et prend donc le problème à bras le corps. Il envoi ses hommes de main, trop contents de donner un coup de main en jouant les gros bras, récupérer le jarret.
S'en suit un bras de fer survolté entre mafieux aux bras longs, flinguants à tour de bras, et flics et indics, bras dessus bras dessous, prêts à tomber sur tout ce petit monde, à bras raccourci.
Jeu de main, jeu de vilain…

Haskell Smith n'y va pas de main morte dans ce polar tellement vitaminé que les bras m'en tombent; Très marrant et bien déjanté, bourré de clichés hollywoodiens sauce salsa, j'avoue y avoir pris un certain plaisir.
Allez, restez pas les bras croisés, lisez-le ! Pour la rigolade, vous êtes entre de bonnes mains.
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Mark Haskell Smith nous balance sur les étagères une réédition de son excellent thriller, sublimé cette fois par une superbe couverture soignée dont la collection Totem de Gallmeister a le secret.

Parution habile car parfaitement timée avec cet été caliente, ce serait d'ailleurs rigoureusement stupide de fourrer autre chose dans votre sac de plage que de la crème solaire, assez de fric pour vous payer des piña-colada et ce feuillu jubilatoire.

Sur la couv qu'est ce qu'on a ?
Un bras joliment encré de motifs de tatouage old-school, dont une pin-up sexy a souhait, vous l'aurez remarqué. Ce passager a bord d'une rutilante bagnole, se crame un gros wrap aux fines herbes sous les palmiers d'une ville de Californie. Ça fleure déjà bon le vice n'est-ce pas ?!
Mark Haskell Smith se montre aussi à l'aise sur l'eau avec le très fort Coup de vent, que sur le bitume brûlant de Los Angeles pour nous concocter une aventure toujours aussi distrayante que rocambolesque, à chaque fois, l'aventure est au rendez-vous et livrée euphorisante à souhait, que demander de plus ?

Un peu de Tabasco peut-être ?
Claro que sì cabròn!
Si vous êtes habitués de l'auteur, vous retrouverez avec plaisir ses ambiances pimentées, cette fois-ci ce sera avec mucho jalapeños, puisqu'il va se faire frotter des quidams à la mafia mexicaine.

La traduction est absolument géniale et certaines tournures de phrases très bien senties

Une fois de plus ça fonctionne à merveille, on a une intrigue qui nous saisit et nous emporte avec entrain comme ce vieux pote qui vous emmène pour une soirée de débauche, ou on sent que ça va irrémédiablement glisser vers du divertissement de qualité supérieure.

Ici le désir brûle, qu'il soit sexuel, financier, de pouvoir ou de réalisation, il ne lui manquait comme cataliseur que le coup de poignet d'un auteur dont on sent qu'il s'éclate pendant la rédaction de ses bouquins.

Laissez vous tenter par ce roman qui fleure bon la tequila, l'argent sale, l'humour, le sexe et les emmerdes avec les cops.
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À BRAS RACCOURCI de MARK HASKELL SMITH
Quand Amado a tué Carlos, en plus, il a voulu le pendre mais son bras est resté coincé dans la porte du garage et a été sectionné. Et ce n'était pas n'importe quel bras, il portait de magnifiques tatouages avec des scènes à connotations sexuelles très explicites. le bras est resté près du corps et c'est une pièce à conviction très recherchée, par Esteban, le chef de la mafia locale, par Dom, un flic du LAPD qui attend les résultats ADN et par divers autres personnages. Dom est d'autant plus ennuyé par la disparition de Carlos que c'était son informateur et l'analyse du fameux bras devrait lui le nom de l'assassin mais Esteban a trouvé le laboratoire qui y travaille et avec son avocat, il a un plan, remplacer le bras d'Amado par un autre! C'est à dire couper le bras de quelqu'un, le faire tatouer à l'identique et livrer à la police le nouveau bras…brillante idée mais la réalisation va s'avérer complexe surtout quand le sexe et l'amour viennent brouiller les pistes.
Un bouquin délirant, déjanté, irrésistible de drôlerie de cocasserie, dans son genre c'est un petit chef d'oeuvre. Noir et hilarant vous n'oublierez pas Esteban, Amado, Dom et leurs comparses. Et je ne vous dis rien de la gent féminine…
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Mark Haskell Smith, né en 1957 à Lawrence dans l'état du Kansas, est un écrivain, dramaturge et scénariste américain, aujourd'hui principalement connu comme écrivain après avoir exercé au cours des années 1990 une éphémère carrière de dramaturge et avoir été scénariste pour le cinéma et la télévision. A l'époque, premier roman de l'écrivain, A bras raccourci (2002) vient d'être réédité en poche.
A Los Angeles, Bob trompe son ennui dans l'hôpital où il travaille en surfant sur des sites olé-olé. Jusqu'au jour où atterrit sur son bureau, un bras sectionné destiné au médecin légiste. Un bras extrêmement séduisant pour Bob car érotiquement tatoué d'une superbe fille ne cachant rien de son anatomie. Cet amour soudain pour la pin-up va complètement chambouler la vie bien pépère de Bob…
J'avais raté le roman lors de sa sortie, trop farfelu m'avait-il semblé alors mais quelle heureuse idée que de m'y plonger aujourd'hui grâce à cette réédition, car s'il est effectivement bien barjot, je me suis bidonné tout du long ! Et vous lirez ma chronique en n'oubliant jamais que nous sommes dans un polar burlesque, quelques soient les motifs qui pourraient vous rebuter.
Si pour Bob le bras est une invitation d'ordre sexuel pour d'autres il a une importance plus capitale. le membre appartient à Amado, bras (!) armé d'Esteban, mafioso mexicain régnant sur un petit empire de la drogue où l'on n'hésite pas à dessouder les agents de la DEA, si les flics récupèrent ce bras ils pourraient remonter à Esteban et enfin l'inculper car ce fameux bras a été tranché lors d'un meurtre. S'ensuit une série de quêtes, qué quêtes ? dirait le Mexicain : l'amputé veut retrouver son bras car il y est sentimentalement attaché, Esteban le veut aussi pour ne pas laisser d'indice aux flics, Don, le flic du LAPD qui n'a que cette pièce pour coincer Estaban et Bob veut le garder pour retrouver le modèle féminin qui l'orne… Si ce résumé ne vous amuse pas, laissez tomber l'affaire.
Pour épaissir le machin, l'écrivain rajoute d'autres acteurs qui chacun ont leurs cartes à jouer dans des domaines différents : des sbires d'Esteban qui profiteraient bien de la situation pour prendre sa place et des femmes, toutes terriblement sexy, qui cherchent à s'accaparer et garder leur bonhomme ou en changer si elle trouve mieux. Et j'en viens à ce qui rebutera certain(e)s, le roman est « chaud » bouillant. Il y a Maura, copine de Bob, des seins comme des obus et d'inquiétants fantasmes sexuels, dont le job consiste à donner « des séances de training à la masturbation », Felicia la pulpeuse fille du bras que Bob va finalement retrouver, Lupe le canon « aux nichons bio » d'Esteban…
Le récit saute d'un personnage à l'autre sur un bon rythme, cadavres à la Tarantino, sexy folies à la Tex Avery en plus hot, réparties et situations saugrenues mais aussi quelques réflexions plus sensées sur l'Amérique, sur L.A. et le monde. Même le dénouement en forme de bluette est très drôle au vu du contexte, « presque » moral. de l'humour peut-être pas raffiné, un bras qui n'est peut-être pas non plus à mettre entre toutes les mains, mais j'ai bien rigolé et c'est l'essentiel. Pour moi.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
 À ton avis, c’est quoi le secret, pour être un bon amant ? »
Amado lui lança un regard.
« Le secret ? Tu ne sais pas ?
— J’ai jamais eu la prétention d’être une bête de sexe… »
Amado bloqua le volant entre ses genoux tandis qu’il s’allumait une cigarette.
« Y’en a pas, de secret, Roberto. Y’a qu’une chose qui puisse faire de toi un bon amant.
— Quoi ? »
Amado se tourna vers Bob, l’œil étincelant.
« L’enthousiasme.
— L’enthousiasme ?
— Sí, Roberto. L’enthousiasme. 
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C'était ça qu'il ne pouvait pas blairer, en banlieue. En plein coeur d'Hollywood, on pouvait découper n'importe quel connard en rondelles, sans que personne n'y fasse gaffe. Au pire, les voisins se seraient contentés de monter un peu le volume de la radio. Mais pas un rat ne serait venu frapper à ta porte pour s'informer de ta santé.
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Amado entra dans la pièce. Les deux bras gisaient sur la table. Il aurait été incapable de dire lequel était le sien. Celui qui avait pris cette teinte grisâtre, sans doute, songea-t-il. L'autre était encore tout frais. Presque rose. Ce spectacle l'attrista. Son bras lui manquait affreusement. Il avait des spasmes douloureux et des sensations fantômes.
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Morris souleva le bras sectionné et le retourna. Il s’en échappa un filet de sang à demi coagulé qui se répandit sur le plateau d’inox. Ca n’était pas le bras de n’importe qui. Il était coriace, velu et menaçant. Tout en muscles. Et constellé de tatouages sur toute sa longueur, sur les deux faces. Les premières phalanges portaient quatre lettres composant le mot H-O-L-A. Morris le tourna à nouveau, révélant à Bob un portrait qui lui accrocha le regard. Une femme nue, splendide, couchée sur le dos, les jambes en l’air, avec un homme au-dessus d’elle, la tête entre ses cuisses.
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