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EAN : 9782743625351
331 pages
Payot et Rivages (03/06/2013)
3.57/5   51 notes
Résumé :
Miro Basinas, passionné de botanique, cultive ses plants avec amour. Il ne s'agit ni de fleurs ni de fruits et légumes, mais de marijuana.

Comme c'est un artisan doué et consciencieux, il remporta la prestigieuse Cannabis Cup d'Amsterdam, une véritable consécration qui doit lui ouvrir les portes de la gloire. Dès lors, tout ce que l'univers compte de plus défoncé se met en quête de son produit.

Gangsters, mormons, belle Portugaise encei... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Vient de paraitre chez Gallmeister sous le titre " Elephant Crunch".

Parce que j'avais beaucoup aimé " ceci n'est pas une histoire d'amour", parce que le ton de l'auteur ( original, frappadingue) m'avaient séduit, j'ai tenté l'aventure avec son " défoncé", et je ne le regrette pas une seconde ! Quel régal, ce bouquin... ( et puis, j'ai appris des choses...).

Après des études poussées en botanique, avec une spécialisation en plantes exotiques, Miro n'a rien trouvé de mieux que de cultiver de la marijuana.
Mais attention ! Miro fait dans l'artistique, l'innovation, la qualité...
Et c'est ainsi, qu'à Amsterdam, cet américain remporte la Cannabis Cup, son produit baptisé "Elephant Crush" a été déclaré champioooon du mondeeee de la beuh
Mais, hélas, son herbe attise les convoitises et certains sont prêts à tout pour obtenir ses plants, et s'accaparer la création, même si pour cela , il faut tuer. Tuer Miro... Et à partir de là, tout va partir en sucette, pour les voleurs mais aussi pour Miro, lequel doit fuir, tout en se cachant, tout en enquêtant, tout en essayant de récupérer son bien, tout en essayant de rester en vie et que ses amis le restent aussi ....

Du grand n'importe quoi chez les méchants et du grand art du côté de l'auteur qui nous entraîne dans une comédie échevelée, d'Amsterdam à Los Angeles . Bienvenue dans un univers impitoyable et improbable, où des Mormons croisent la route de dealers, où un tueur devient collectionneur d'art, où un flic essaie de faire son boulot sans compter ses heures, et ou des ambulanciers essaient de donner une leçon aux méchants de l'histoire.
C'est fou, c'est amusant, c'est tonique, vitaminé, décalé, et ça fait un bien fou, et si ça défonce, ce n'est que provisoire... Quentin Tarantino devrait en faire son goûter, sa tasse de thé, son prochain film : ça lui ressemble tellement... Un anti héros attendrissant, une histoire d'amour, des gros méchants dingues et farfelus, des personnages secondaires qui irradient de charisme et d'originalité.
A défaut d'Elephant Crush, je n'ai pas vu d' Eléphant pendant cette lecture, mais j'ai eu un gros Crush pour le style de Mark Haskell Smith.
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défoncé. Mark Haskell Smith l'est probablement de temps en temps, et il l'était sûrement un petit peu trop lors de la rédaction de cette nouvelle aventure foutraque.

Amsterdam, qui ose prétendre qu'il y va pour autre chose que le narco-tourisme ? Oh je vous entends d'ici les tulipes les canaux… Non, non et non. Les tulipes tu trouves ça chez tout bon fleuriste qui se respecte, et les canaux une fois que tu t'es fait détrousser par un pilote de barcasse pour un tour sur ce qui s'apparente au Gange, t'es guéri à vie !

Bon y'a bien ces nanas qui se trémoussent en cabine mais ou est le plaisir quand l'abandon de son propre corps est relatif à prestation commerciale tarifée ?

Non, Amsterdam c'est le pays de la défonce. Illégale dans la street avec les vendeurs de poudre péruvienne, mais parfaitement licite pour les vendeurs de Marie Juana en Coffee shop.
Des hordes de touristes adeptes de planeur mais sans brevet d'aviation viennent s'y réfugier pour prendre de l'altitude de manière récréative ou assidue.

La cannabis cup, compétition de fines herbes. Graal extrême pour les producteurs et gage de qualité pour l'amateur d'origan jamaïcain rassemble beaucoup de monde et crée la convoitise.

C'est sur ce fait que se base l'aventure rocambolesque de Mark Haskell Smith.
Les ingrédients utilisés par l'auteur sont toujours les mêmes, et je vous rappelle les précautions d'usage : Débranchez votre cerveau, posez-le délicatement sur la table de chevet après y avoir décalé votre verre de Martini ou celui où vous nettoyez votre dentier. Allumez votre lampe de chevet, humectez le doigt dont vous ne vous servez pas pour vous gratter quand personne ne vous regarde, et utilisez le pour tourner les pages de ce feuillu qui ne vous demandera pas de réflexion.

PS : N'oubliez pas que si vous oubliez de rebrancher votre cerveau au matin, vous ne risquez au pire qu'une promotion (merci le principe de Peter).

Pourtant facilement séduit par d'autres de ses romans, à savoir Coup de vent et tout dernièrement A bras raccourcis, publiés chez l'incontournable Gallmeister, j'ai dû faire un crochet chez Rivage pour cet opus enfumé.

Bon c'est bien beau tout ce barouf mais pourquoi que j'ai mis aussi peu d'étoiles à un auteur dont l'oeuvre à tendance à bien me faire rire et à me divertir à coup sûr ?
Si la galerie de personnages est croustillante je l'ai trouvée surchargée un peu inutilement et là ou j'avais pris beaucoup de plaisir à lire des aventures hilarantes de ses autres bouquins c'était sûrement grâce à leur casting un peu plus ramassé, ici y'a toujours la créativité folle notamment le mormon priapique à vélo, j'ai ressenti un petit peu d'excès dans le nombre de personnages, la latte de trop tirée sur un bédo un peu trop chargé, les bonnes idées sont là mais certains personnages n'apportent aucune plus-value au roman et lui font clairement perdre en rythme.

J'ai trouvé qu'il en allait de même pour l'utilisation des arcs narratifs par l'auteur, les va et viens entre les personnages et les temporalités manquent un peu de sens et rappellent les errements d'un rasta un peu trop fonfon en quête d'un briquet dans une manif anti-tabac.

Si on prend pas mal de plaisir à lire ses circonvolutions rigolotes elles semblent faire perdre au récit un peu de profondeur et j'avais trouvé son boulot sur la psychologie de ses persos plus poussée dans ses autres oeuvres et ça m'a manqué ici.

On reste quand même sur un polar bien gol-ri qui doit s'apprécier encore plus avec les yeux de chauve-souris provoqués par un pétard bien farci j'imagine.
Pas fâché pour autant avec cet auteur à l'imagination fertile et délicieusement hilarante, il est à rapprocher de ses confrères Carl Hiaasen et Tim Dorsey. de l'aventure et du rire ok mais sans modération !
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Alors qu'il sort de chez lui, Miro Basinas reçois une balle dans la poitrine. C'est d'autant plus déplaisant pour lui (« Une balle peut vraiment foutre votre journée en l'air ») qu'il planait jusque là sur un petit nuage après avoir remporté quelques semaines auparavant, à Amsterdam, la Cannabis Cup. Car Miro, botaniste amateur mais éclairé, a créé une herbe de très haute qualité qui devrait assurer à la fois son avenir matériel et sa réputation chez les fumeurs de joints pour des siècles et des siècles. Mais, de toute évidence, ce succès suscite aussi des jalousies.

Comme les précédents romans de Mark Haskell Smith, découvert en France il y a une petite dizaine d'années avec À bras raccourcis, Défoncé est pour le moins débridé. Il faut bien dire qu'avec une galerie de personnages rassemblant un botaniste admirateur de Floyd Zaiger, inventeur du pluot, un flic faussement détaché mais constamment malade, une infirmière dominatrice, un tueur psychopathe incapable de s'empêcher de ramasser n'importe quelle croûte accroché au mur du logement de ses victimes et un mormon converti au culte du burrito, il y a de quoi faire. Et, à partir de cet échantillon particulièrement secoué d'humanité, Mark Haskell Smith multiplie les combinaisons. Tel Floyd Zaiger essayant de croiser des prunes avec des abricots, Smith provoquent des rencontres étonnantes propres à aboutir à des scènes délicieusement hilarantes.

Un tueur débile, une infirmière qui ne dors jamais sans un godemiché-ceinture et un flic souffrant d'un rhume des foins ?
« L'étrange diorama qu'il trouva dans la chambre à coucher, une femme morte sodomisant un dealer tout aussi mort était difficile à comprendre. Et l'emprise des anti-histaminiques n'expliquait en rien sa confusion. »

Un mormon et un camion de marchand ambulant de burritos ?
« À l'église, on lui avait enseigné le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Dans le camion à tacos, on lui avait appris à remplir sa tortilla avec une autre variante de la Trinité : viande grillée, riz et haricots frits. Il ne savait pas comment qualifier la salsa, mais prendre une simple bouchée de cette substance gorgée de piments incandescents était un acte de foi.
Si Dieu l'avait envoyé sur Terre pour accomplir de bonnes actions et répandre le bonheur dans la vie des gens, c'était en lui faisant confectionner des burritos. »

Bref, l'auteur s'en donne à coeur joie et voilà le lecteur embarqué pour son plus grand plaisir dans une intrigue effrénée partant dans tous les sens, certes, mais aussi savamment construite jusqu'à son explosif dénouement. Violent mais malgré tout joyeux, épicé et savoureux, comme un burrito, Défoncé est un de ces romans qui donnent la pêche (ou le pluot) ; une lecture revigorante.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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J'avais A-DO-RE Ceci n'est pas une histoire d'amour, avec défoncé je peux sans conteste affirmer que Mark Haskell Smith est devenu un de mes auteurs préférés !

Cet écrivain possède un style et un univers décalés et uniques. C'est une plume vive, addictive et fluide qui nous mène dans des histoires a priori sans queue ni tête et pourtant on se délecte de ses histoires, on se régale de cet aspect loufoque, on passe un excellent moment en sa compagnie ! Tout d'abord il met en place des protagonistes très différents mais tous très intéressants et même pour certains attachants.

Miro est un créateur de génie, un véritable orfèvre de la marijuana : il vient de créer une espèce hors du commun et voilà que contre toute attente son Elephant Crush gagne la Cannabis Cup, dès lors va se déchaîner sur lui une pluie de balles et de catastrophes en tout genre ! J'ai beaucoup aimé cet antihéros car il reste très humain et très décalé par rapport au monde de la drogue. Il ne cherche pas foncièrement à se faire de l'argent mais à pousser son art au sommet. Ensuite il y a la belle Marianna qu'il va rencontrer à Amsterdam, Daniel le mormon en pleine remise en question sur sa foi et ses convictions religieuses, Shamus le tueur complètement cinglé ou encore Cho le policier blasé. Une belle équipe !

L'histoire paraît invraisemblable ou alors complètement en dehors de la réalité, mais en fait grâce à Mark Haskell Smith on y croit réellement, on fait défiler les pages, on ne comprend pas forcément pourquoi ce livre est génial mais il l'est ! En fait je pense que j'adore cet auteur car ses livres font du bien à ses lecteurs : cela fait rire, cela fait sourire alors qu'a priori la thématique ne s'y prête pas. C'est à la fois une critique irrévérencieuse de la société mais avant tout un très bon roman, bien maitrisé et original.

En définitive, faites moi confiance et emportez avec vous dans la valise un roman de Mark Haskell Smith : votre été sera ensoleillé !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Un avis un peu mitigé sur ce roman. J'ai bien sûr été attiré par le thème ;-) mais tout de même un peu déçu quand au traitement. Ecriture efficace, parfois drôle avec des situations cocasses, bonne galerie de personnages mais il manque un petit quelque chose.
On met un petit moment à rentrer dans l'histoire puis le roman démarre avec beaucoup d'action, justement, un peu trop d'action qui ne permet pas de développer plus profondément la personnalité des différents protagonistes, comme si le roman était un petit peu trop dicté par l'action au détriment d'une ambiance qui aurait pû être plus intimiste et plus chaleureuse.
Enfin, l'auteur choisit le polar pour traiter ce sujet de "défoncé" et je trouve un peu dommage d'associer autant de violence avec cette thématique (ceux qui découvrirons la fin me comprendrons).
A lire pour la détente mais pas aussi bon qu'un bon coup d'elephant crush ...
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Il vit la jeune femme déballer son petit paquet, et se sentit étrangement émoustillé par le son du papier froissé. Elle en sortit un livre dont la couverture annonçait : Um Deux Passeando pela Brisa da Tarde.
« Tu es Portugaise ? » dit-il sans avoir voulu poser une question. Elle acquiesça. « Et toi, tu es Américain.
– Californien. Los Angelino. » Il étira trop le « Angelino » en essayant d’accentuer la prononciation espagnole, mais le « g » resta coincé dans sa gorge comme un gros chewing-gum, ce qui donna l’impression qu’il était frappé d’un défaut d’élocution.
Elle sourit de plus belle. « Un Californien complètement défoncé. »
Miro haussa les épaules. Que pouvait-il répondre ? Elle avait raison. Il regarda par la fenêtre, sans savoir comment poursuivre cette conversation, et pas franchement convaincu que c’était la meilleure chose à faire. Il fut distrait par un camion de livraison et les motifs dessinés par la pluie dans les flaques ponctuant le trottoir
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Il monta le son de sa chaîne et un vieux morceau de rap s'échappa des hauts-parleurs dernier cri. Il en avait toute une collection, de Kurtis Blow à Eazy-E, en passant par the Furious 4+1 ou Public Enemy, des rappeurs classiques maîtrisant l'art de la rime dont le talent ne se limitait pas à énumérer leurs derniers achats. Même s'il n'y avait absolument rien de mal à posséder un Louis Vuitton.
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" " Bonjour. Est-ce que le type s'en est sorti ? Celui qui s'est fait tirer dessus? "
Le gros inspecteur au crâne rasé se tourna pour lui faire face.
" Il va s'en tirer."
Daniel [ mormon]} fut parcouru d'une décharge d'adrénaline. Son corps devint léger, s'emplit d'énergie ; ses prières avaient été exaucées, la puissance et la gloire du Seigneur déferlaient en lui.
" C'est un miracle."
L'inspecteur fit la grimace.
" C'est juste un putain de coup de bol."
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Miro aurait aimé écouter du reggae, un son old school comme Toots & The Maytals ou the Abyssinians. Et il aurait aimé fumer un joint, mais son poumon était toujours en pleine cicatrisation. Rire, tousser ou éternuer lui étaient formellement interdits. Ce qui était fort dommage car il allait passer quelques jours chez ses parents et qu'en leur compagnie, mieux valait être défoncé.
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Miro n'avait jamais apprécié Vincent. Ce type dégageait quelque chose de malsain. Il était comparable au liseron ; agréable à regarder, joli et inoffensif en apparence, mais sous ses fleurs violettes se cachaient des racines qui détruisaient tout. Un parasite qui se nourissait des autres plantes, qui les étouffait petit à petit et les laissaient pour mortes. Un danger public pour la communauté du cannabis.
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