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EAN : 9782070179527
Gallimard (23/02/2017)
3.45/5   19 notes
Résumé :
Quand John est hospitalisé pour dépression à Londres dans les années soixante, Margaret, sa fiancée, doit choisir entre continuer à vivre à ses côtés malgré la maladie et fuir la peine qu'il pourrait lui causer : elle choisit de l'épouser. Imagine que je sois parti est l'histoire inoubliable des conséquences de cet acte de foi et d'amour, histoire au coeur de laquelle se trouve Michael, leur fils aîné. Passionné de musique, brillant et angoissé, il essaie d'interpré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Si j'avais pu, j'aurais mis 6 étoiles.
C'est un livre rare qui a la puissance d'une lame de fond. Il traite avec intelligence d'un sujet difficile : l'histoire d'une psychose qui se transmet d'un père à l'un de ses fils et de l'énergie bienveillante que les autres membres de la famille vont déployer autour d'eux. C'est poignant, profondément beau et, parfois, cocasse quand Michaël a la parole. Aucun aspect n'est occulté. On peut discuter de la qualité du traitement médicamenteux mais là n'est pas la question. le sujet c'est l'aventure humaine de cette famille et le livre, en lui-même, est addictif !
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Un livre toxique pour les personnes avec des troubles mentaux et leur famille. Pour détailler un peu plus le problème de fond, on ne peut pas décrire deux personnages avec des troubles mentaux en ne les présentant quasiment toujours que de l'extérieur ou comme insupportables et incompréhensibles et, dans le même mouvement présenter la vie après leur mort comme souhaitable, meilleure pour leur entourage. J'ai porté beaucoup d'espoir sur la façon dont l'un des protagonistes malade serait traité pour être totalement déçue.
Une fiction n'a pas à être à l'image de la réalité, mais elle n'a pas non plus à montre n'importe quoi, à présenter des personnes en souffrance comme des poids et uniquement comme cela. Ce n'est pas un procès de réalisme que je fais à l'oeuvre.
Pour ce qui est de la forme, les récits à la première personne sont trop peu distincts pour moi. On a toujours l'impression d'habiter le même esprit, sauf peut-être pour les parties où Michael est le narrateur qui virent parfois au ridicule total.
Je vois en partie ce que l'auteur a voulu rendre: une saga familiale poignante sur une famille aux prises avec la maladie mentale. le résultat et un style assez froid et aseptisé au fond moral plus que douteux. Et je me permets un jugement moral sur cet ouvrage justement parce que lui-même en suggère un pour les personnes souffrant de troubles psychiques (on est quand même mieux sans elles).
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Ce roman se lit comme un recueil de nouvelles : l'histoire d'une famille racontée par tous ses membres, chacun son tour, chacun son chapitre, chacun son ressenti. C'est l'histoire d'une maladie, un monstre, transmit de père en fils, et de l'amour et l'espoir des autres membres de la famille. C'est beau, c'est subtil et jamais larmoyant, ni même effrayant.
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critiques presse (3)
LeJournaldeQuebec
07 août 2017
Un brillant roman qui, l’an dernier, a notamment attiré l’attention du jury du National Book Award.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeFigaro
28 avril 2017
Adam Haslett, pour son second roman, plonge au cœur du fonctionnement d'une famille et de l'énergie diffuse qu'elle met à lutter contre la dépression.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Liberation
03 avril 2017
Imagine que je sois parti n’est pas un livre sombre, le roman compte au contraire beaucoup de scènes drôles : c’est le récit vif des grands moments d’une existence à cinq branches.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Vous êtes sur la boite vocale du Dr Walter Benjamin. Je suis absent pour l'instant. Si vous êtes l'un de mes patients, veillez laisser votre nom, un message très bref et votre numéro de téléphone, même si vous pensez que je l'ai déjà, car il se peut que je ne l'aie pas sous la main. Je vous rappellerai dès que possible. Veuillez noter que je suis absent les vendredi, samedi, dimanche, lundi, mardi, mercredi et jeudi ...
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En quinze ans de mariage, en fait, il n'est jamais retourné dans un hôpital, ne s'en est même pas approché. Il n'a jamais dû arrêter de travailler, ni n'est retombé aussi bas que cet automne là. Il a des sautes d'humeur, et parfois, pendant quelques semaines, je sens son énergie décroître, et je suppose que jamais je ne pourrai me libérer de l'inquiétude que ça n'empire. Ce qui entretien le mystère entre nous. On pourrait trouver ça pervers, que le peur joue ce rôle. Mais il ne s'agit pas seulement de peur, et, ce qui est difficile à expliquer, la peur est aussi une forme de tendresse. Je suis la seule à savoir qu'il a besoin de quelqu'un pour veiller sur lui. Dans les pires moments, lorsque les enfants sont fatigués, que la maison est en désordre et que, à sa démarche quand il remonte l'année en fin de journée, je sens qu'il est dans une mauvaise période, il me semble que j'ai un quatrième enfant, et j'ai envie de franchir la porte et de disparaître pendant un mois. Mais la plupart du temps ça n'est pas le cas. Il se peut que je sois incapable de dire ce qu'il pense, mais il cherche à communiquer avec moi. Et en de tels instants je retrouve l'excitation des débuts. Si je le connaissais à fond, j'imagine difficilement que ça puisse être le cas.
Quinze ans. Trois enfants.
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J'ai pris mon premier comprimé aussitôt après avoir apporté l'ordonnance à la pharmacie CVS de Copley, à quelques rues du cabinet du Dr Gregory. Quand je suis arrivé à Newton Centre, par la Greene Line, je n'arrêtais pas de sourire. Le genre de grand sourire rayonnant qui vous emplit tout le torse, comme si vos organes mêmes souriaient. Et bientôt je me suis mis à rire, à rire de rien, un pur rire, qui m'a mis les larmes aux yeux, et il ne fait aucun doute que les autres passagers ont pensé que j'étais complètement fou. Mais j'ai rarement été plus heureux. Pendant cette heure et les trois ou quatre qui ont suivi, je me suis senti libéré d'un crochet à l'arrière de mon crâne, un crochet dont j'ignorais que j'y étais suspendu. Voici comment était le monde quand il n'était pas entravé par l'angoisse.
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D'ici, dans la clairière, à travers les pins et l'ombre du matin, je vois jusqu'à la rivière et la longue plaque rocheuse qui partage les eaux paresseuses. Le rocher est muet et immobile dans la chaleur écrasante de l'été. Il a l'inhumaine patience des objets. Il rappelle que le temps minéral ne se préoccupe pas des sentiments, ni de la vie. Tout ce qui est humain est une ruine en sursis. Sur une planète qui est une ruine en sursis. Ce qui, d'une façon comme de l'autre, ne dit rien de la divinité. Je sais seulement que cette épreuve, c'est ce qu'est devenue la tranche de temps qui m'est dévolue.
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