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Karine Forestier (Traducteur)
EAN : 9782381222493
384 pages
Hauteville (02/03/2022)
3.19/5   45 notes
Résumé :


Les gens sans histoire ont bien de la chance.

Dix ans après la mort de son fils dans des circonstances tragiques, Kate n'arrive pas à faire son deuil. Pour voir à quoi ressemble la vie de ceux qui n'ont pas été brisés par le destin, elle visite des maisons à vendre dans les quartiers cossus de Sydney. Des maisons qu'elle n'a ni les moyens ni l'intention d'acheter.

Lorsque Kate s'invite dans la somptueuse demeure des Hard... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Chacun a le hobby qu'il veut et celui de Kate, c'est de visiter des maisons sur son temps libre. Mais pas n'importe quelles maisons... Les belles, les spacieuses, les demeures familiales, bourgeoises, celles des banlieues cossues de Sydney. Des maisons qu'elle n'a, évidemment, pas les moyens d'acheter.
Pourquoi fait-elle ça ? Et bien, pour , l'espace de quelques minutes, vivre la vie de ces gens-là, respirer le même air qu'eux, se balader dans leur intimité, rêver que c'est la sienne, . Pas seulement la maison , mais aussi la famille, l'enfant... Voir ce que c'est , une famille qui va bien.
Dix ans auparavant, Kate a perdu son fils et elle ne s'en remet pas. Dépressive, devenue alccolique, Kate rejette toute aide que sa famille pourrait lui apporter, Kate file un mauvais coton.
Depuis sa visite de la maison Harding, Kate est littéralement obsédée par cette famiille : un papa, une maman sublime qui était avec elle à la fac, et un adolescent qui aurait pu être le sien, si seulement...
Kate visite et revisite, Kate espionne, Kate est à la limite du harcélement mais Kate découvre quelque chose, quelque chose qui pourrait pulvériser cette famile parfaite. Désormais Kate a une mission (auto-proclamée) protéger le cocon.

C'est un roman qui a le défaut de ses qualités... En la personne de Kate , le personnage principal, qui ne va vraiment pas bien, qui boit, mange n'importe quoi, péte un peu (!), boit, vomit, s'écroule de fatigue, boit , re-vomit, réfléchit, reboit, tournicote la même idée dans sa caboche, reboit... Elle est un peu pathétique à tourner en rond... du coup la situation a du mal à se mettre en place, mais elle est parfaitement crédible.
Pathétique mais attendrissante, parce qu'on se met à sa place et on la comprend. Attendrissante mais un peu exaspérante, parce qu'elle repousse tout le monde, et fait n'importe quoi avec cette maison. Dangereuse pour elle même , parce qu'elle conduit après avoir bu, parce qu'elle risque des sanctions à force de harceler. Obsessionnelle et pas hyper sympathique aussi...
Selon votre patience, votre vécu, votre maturité, Kate vous exaspera ou pas ; vous trouverez que ce roman peine à décoller ou pas.
Moi, j'ai trouvé ce personnage assez original dans le paysage des romans à suspens, et j'ai aimé cette quête un peu névrotique, ou tout du moins, je l'ai comprise.

Chez les autres, ce n'est pas forcément mieux.
Se méfier des belles maisons, des jolies décorations, des familles qui ont l'air de bien s'entendre. Parfois comme sur cette couverture dont la typographie est légérement décalée, il y a des failles. Des failles où s'engouffrent des auteurs pour le plus grand plaisir des lecteurs.
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Chez les autres est un bon suspense, qui met du temps à démarrer, mais qui révèle pourtant quelques surprises.

Nous y suivons la vie de Kate, une quadra accro à la bouteille et en surpoids, qui travaille dans une agence immobilière et passe ses weekends à visiter des maisons mises en vente et ouvertes au public. Mais ces visites n'ont rien à voir avec son travail : si Kate prend la peine de visiter tous ces biens immobiliers, c'est pour le plaisir d'imaginer la vie de leurs habitants. Et à chaque visite, Kate emporte un souvenir : un galet de l'allée, un objet personnel égaré au fond d'un placard, une liste de courses chiffonnée et jetée.
Dix ans avant les événements qui nous sont relatés, Kate a perdu son fils de 5 ans dans des circonstances tragiques. D'où son alcoolisme et sa difficulté à gérer sa vie quotidienne.
Un beau jour, Highfields, la maison des Harding, est mise en vente. Kate trouve une photo de la famille et, pendant un court instant, elle croit que le fils des Harding (Kingsley) est son propre garçon ayant miraculeusement survécu. Il faut dire que les deux garçons se ressemblent beaucoup. Kate reconnaît aussi la femme qui figure sur la photo : il s'agit d'une ancienne condisciple, qui a fréquenté la même école d'art qu'elle.
A partir de là, Kate commence à s'intéresser aux Harding et finit par apprendre des choses qu'elle aurait dû ignorer.

Le début du roman est un peu long. On a l'impression de tourner en rond et de passer de gueule de bois en gueule de bois : Kate ne fait que boire et ruminer ses problèmes.
Il faut donc faire preuve d'un peu de patience et attendre que les choses se développent.
Car une fois que Kate commence à s'intéresser aux Harding et à leur vie, l'intrigue se développe et devient un peu plus concrète. Les personnages deviennent également plus intéressants et plus profonds, en quelque sorte. Et le dénouement de l'histoire révèle quelques surprises...
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Dans le registre suspense psychologique plus que roman policier, le roman de Kelli Hawkins présente une héroïne peu conventionnelle.
Kate a perdu son fils de 5 ans dans des circonstances dramatiques que le lecteur découvre au fur et à mesure de flash-back.
Elle ne parvient pas à faire son deuil et passe ses week-ends à visiter de belles maisons familiales, de celles qu'elle avait rêvé d'occuper avec sa propre famille. Elle cherche ainsi à s'imprégner du bonheur des autres pour oublier sa propre tragédie.

Kate est un personnage ambigu qui n'attire pas forcément la sympathie malgré le drame qu'elle a vécu. Et l'autrice semble s'amuser à jouer avec les sentiments des lecteurs en brouillant les pistes.
Parfois elle décrit avec compassion la douleur de Kate à la perte de cet enfant qu'elle adorait, décrit des moments de partage et de complicité et sollicite ainsi notre empathie spontanée et sincère. A aucun moment, elle ne remet en question l'amour de Kate pour son enfant et nous faisons de même.

Pourtant le portrait de la mère affligée reçoit quelques coups de griffes. Kate est alcoolique, mais d'un alcoolisme qui manque totalement de glamour et qui peut choquer certains lecteurs peu habitués à accepter l'alcoolisme féminin dans ce genre de roman.
On la voit vomir à plusieurs reprises dans des circonstances humiliantes , perdre connaissance en public et échouer à garder le contrôle de son corps.
" En approchant de la maison, je baissai la vitre pour aérer quelques pets aromatisés au poulet frit – pourvu qu'il n'y en ait pas d'autres à venir. La dernière chose dont j'avais envie, c'était d'ajouter « péteuse puante » à la liste de mes hontes du jour."

En plus de ces dérèglements corporels, le comportement de Kate est totalement intrusif : non seulement elle dérobe de petits objets en visitant les maisons, mais en plus elle intervient dans la vie d'une famille.
Lorsqu'elle visite la maison Harding, elle découvre la photo d'un adolescent qui ressemble à son fils. Aussitôt elle se projette sur cette  famille et cette projection tourne à l'obsession. Son ingérence devient maniaque et menaçante au point de la transformer de victime en coupable. D'autant plus que nous ne disposons que du point de vue de la principale protagoniste et que les autres personnages ne nous sont connus que par sa seule observation.

Ce roman divertissant est bien mené, sans grande originalité dans l'intrigue, mais avec un choix de personnage intéressant.
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La présentation de l'éditeur résume assez bien l'intrigue, je vais donc m'en dispenser. le choix de ces somptueuses demeures est une trouvaille de l'auteure qui fait écho aux lieux communs des suspenses psy, à savoir que les apparences de succès, de réussite et de bonheur familial cachent souvent des vulnérabilités et des vices. Et Kelli Hawkins réussit à bâtir un suspense de « malaise » : pendant une grande partie du livre, on sent monter l'inquiétude de ses pages, sans être en mesure de cerner d'où vient le danger. C'est très habilement fait, car on serait bien en peine de deviner ce qui menace l'héroïne, dont on pressent pourtant qu'elle affronte un « ennemi », mais vient-il de son passé, de son obsession présente ou est-il simplement le fruit de son déséquilibre psychologique ?
Kelli Hawkins sait tenir le lecteur en haleine presque jusqu'au bout. On regrettera seulement une fin un peu tordue à l'excès pour se plier aux exigences de rebondissements à répétition voulus par le genre… Ce qui est malheureusement le cas dans un grand nombre de suspenses psy. Cela étant, les trois premiers quarts du livre méritent qu'on passe outre cette petite déception finale.
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Dix ans après la mort de son fils dans des circonstances tragiques et dont elle n'arrive toujours pas à se remettre, Kate végète entre un travail inintéressant dans une agence immobilière et des soirées et week-ends engourdis par l'alcool qu'elle consomme en quantité. Elle a développé la curieuse habitude de visiter les belles demeures des banlieues chics de Sydney, qu'elle ne peut pas s'offrir. Parmi elles, une sort du lot: la maison des Harding, où vit une famille en apparence idéale qui lui apparaît comme celle qu'elle aurait aimé avoir. Dans l'obsession qu'elle développe pour cette maison et ses habitants, elle en vient même à confondre l'adolescent de la famille avec Sacha, son fils qui aurait le même âge.
Un suspense bien mené avec une alternance présent/passé typique du genre qui permet au lecteur de découvrir peu à peu les zones d'ombre de chacun des personnages. L'héroïne, dans sa dépression alcoolisée, est à la fois poignante, parfois répugnante et souvent attachante, notamment dans sa capacité à l'autodérision et son absence de complaisance envers elle-même.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Votre sauvignon blanc Bibina, madame.
Il posa l'énorme verre devant moi et je réprimai un soupir. il contenait à peine une goutte de vin. J'en buvais davantage rien que sur le trajet entre ma cuisine et mon salon.
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Je pris mon verre et bus une gorgée si généreuse que son amertume me tira une grimace. Puis j'avalai une gorgée plus petite, histoire de montrer qui était la patronne.
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Trois tableaux typographiques accrochés côte à côte, chacun représentant un unique mot dans une typographie manuscrite.
IMAGINE. RÊVE . AIME.

Bâille plutôt.
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J'étais entrée dans mon sixième mois de grossesse et je commençais à le sentir. Chevilles gonflées, brûlures d'estomac et douleurs dans le dos. Citez-moi un problème, je l'avais.
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Le jeudi venu, j' avais compulsé les comptes Facebook de Roger, Pip, Brett et Kingsley au moins une dizaine de fois. Cliqué sur les pages de leurs amis et des amis de leurs amis. Je gardais Facebook ouvert en vignette sur mon ordinateur du boulot et j'allais régulièrement pister les changements. Mon nouveau secret honteux.
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