Les gouvernantes

Pour une fois la maison d'édition dit vrai dans son descriptif, on est entre la série télévisée Dowtown Abbey pour l'ambiance (maitres et domestiques dans une grande demeure) et le film Ocean's 8 pour le sujet (un cambriolage organisé uniquement par des femmes ).

1905, dans un hôtel particulier très cossu, de Londres, la gouvernante Mrs King vient d'être renvoyée. On l'accuse d'avoir enfreint la règle qui est de ne pas aller dans l'aile des domestiques hommes... Mais la vérité est plus compliquée que cela et n'empêchera pas Mrs King, de suivre son plan : organiser le casse du siècle, vider entiérement la maison de sa maîtresse ; et le pire : le faire alors que la maison est pleine, le grand soir étant celui du bal masqué organisé par Miss de Vries.

Le sujet me plaisait et pourtant je ressors un brin déçue de cette lecture...
Si vous venez à cette histoire pour l'ambiance "roman historique", début du XX° siècle, alors vous ne serez pas désapointés, tout y est : le décor, les vêtements, les odeurs, les usages.
C'est le cambriolage qui m'a laissée perplexe et auquel je n'ai pas cru. Et pourtant l'auteur n'a pas lésiné sur les moyens (poulies, trapézistes, treuil, faux policiers, troupe d'acteurs, etc... ). Oui mais justement, trop c'est trop, et je n'ai pas gobé un seul instant que cette maison se vide sans que personne ne voit rien.
J'ai eu du mal aussi , avec le personnage d'Alice qui pense à la bagatelle en plein casse du siècle !
De manière générale, je ne peux pas dire que les agissements de toutes ces dames, ne soient pas détaillés, mais ils n'ont pas de chair, pas de consistance. J'y ai vu du flou, du nébuleux, ce qui a son charme , c'est sûr et participe grandement à l'ambiance mystérieuse qui se dégage de ces pages, mais cela ne fait pas tout et ne m'a pas plu.
Mrs King est assez énigmatique et ce point principal de son caractère fait qu'on ne s'attache pas à elle, ce qui est balot car c'est le personnage principal. Elle est assez "séche", cassante. Miss de Vries est carrément antipathique.
Une autrice aurait mis plus de "rondeurs" à cette histoire, là où un auteur s' est attaché aux aspects techniques, culottés, et rocambolesques du cambriolage.
Reste que le pitch est suffisamment original pour mériter le détour, et que ce roman serait parfait pour une adaptation...

Peut-on voler l'intégralité d'une maison bourgeoise en une soirée, sans que personne ne soupçonne rien, alors que des dizaines d'invités seront présents dans la demeure pour assister à un bal costumé ?
C'est le pari que se lancent 7 femmes, 7 domestiques travaillant ou ayant travaillé dans une fabuleuse demeure du quartier cossu de Mayfair, en plein coeur de Londres.
Elles ont toutes une revanche à prendre sur la vie et ce cambriolage est leur porte d'accès vers un avenir meilleur.
Mais tout se passera t-il comme prévu ?
J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce roman qui se déroule en 1905, alors que les conditions de vie des domestiques et de leurs employeurs sont si différentes.
Certaines se prélassent du matin au soir dans des tenues fantastiques, en buvant du thé et en grignotant des gâteaux devant un feu de cheminée quand d'autres sont debout dès l'aube pour nettoyer les vitres, astiquer les sols, repasser des montagnes de chemises, coudre des dentelles sur des robes, préparer des repas, apporter ci ou ça, répondre aux ordres inlassablement avant de pouvoir enfin aller se coucher, épuisées, dans une minuscule chambre glaciale qu'elles doivent partager à plusieurs.
J'ai été ravie que le roman prenne son temps avant que l'action ne démarre vraiment, j'ai aimé passer du temps avec ces cuisinières, petites bonnes, femmes de chambre, gouvernantes et couturières qui font tourner la maison de façon impeccable et invisible.
J'ai pris grand plaisir à suivre les vies de chacune, leur quotidien, et à découvrir leurs motivations secrètes.
La vie des maitres de maison est également abordée, ainsi que leurs rapports avec leurs domestiques.
Les préparatifs du cambriolage sont passionnants.
Il n'y a que la fin que j'ai trouvé un peu décevante, certaines choses restent un peu obscures, on ne comprend pas toujours bien ce que certaines des cambrioleuses sont devenues ni pourquoi elles ont fait tel ou tel choix.
Un bon roman, pour tous ceux qui aiment l'ambiance cossue et surannée des grandes demeures anglaises au tout début du XXème siècle.

Un cambriolage de haut vol, pensé par une ancienne gouvernante qui va emmener un groupe de femmes dans cette aventure de vengeance.
Mrs King vient de se faire virer de son poste de gouvernante qu'elle avait dans une grande maison. En deuil, la maitresse de cette demeure veut organiser un grand bal et voilà que dans la tête de Mrs King un plan diabolique s'établit.
Le roman suit la constitution du groupe des "gouvernantes", le plan du délit et l'histoire de chacune. Ce ne sera pas simplement un grand tour de passe passe. le passé et la rancoeur refont surface et chacune va dévoiler une part sombre de son histoire.
C'est un roman qui met du temps à se mettre en place et qui quelques fois part un peu dans tous les sens mais la lecture est fluide, on veut connaitre le dénouement.
Livre reçu dans le cadre d'une masse critique, je remercie babelio et l'éditeur pour cet envoi.

Vous connaissez la série de films "Ocean's Eleven", "Ocean's Twelve",... ? Eh bien Les Gouvernantes, c'est un peu "Ocean's Eight" à sept, mais version historique (1905).
Mrs King, la gouvernante se fait virer de la grande demeure où elle travaille depuis sa jeunesse pour Mr. De Vries et sa fille. Très peu de temps après, elle rassemble un groupe de six autres femmes plus ou moins expérimentées dans les arts du cambriolage, du cirque, du déguisement, du théâtre, de la contrebande... pour planifier le cambriolage du siècle : dévaliser complètement et totalement la demeure des De Vries en plein bal masqué. Bal masqué assez mal vu dans la bonne société londonienne car organisé par Miss de Vries alors que son père est mort depuis peu.
Ce polar historique relate donc tous les préparatifs du larcin de haut vol, avec des personnages hauts en couleurs aux caractères tous très différents. Nous avons aussi vue sur des souvenirs qui nous éclairent peu à peu sur la situation, sur le pourquoi du comment : pourquoi commettre ce casse d'anthologie : par défi ? Par vengeance ? Par amour du spectacle et du grandiose ? Est-ce un châtiment ? Ou bien juste parce que c'est possible ? On l'apprend au fur et à mesure que l'intrigue avance.
Toute la partie organisation et cambriolage était assez palpitante et intéressante, mais j'ai été un poil déçue par la fin (que je ne vous raconte pas). Les personnages valent cependant le détour.
Il y a un côté évidemment féministe (rien que parce que les personnages sont majoritairement féminins et qu'ils ne reflètent pas ce qu'on attendrait d'eux à cette époque), ainsi que la dénonciation d'une pratique qui, si elle a vraiment existé, fait froid dans le dos.

Londre, 1905. Mrs King vient de perdre son emploi au sein de l'une des plus grandes résidences de Mayfair. Une incompréhension totale pour celle qui a toujours tout donné pour son travail et la propriétaire de la maison Miss de Vries. La rancoeur tenace, elle décide alors de se venger de cette dernière en organisant le casse du siècle. C'est bien simple, tout doit disparaître dans la maison sans que personne ne s'aperçoive de rien. le cambriolage aura lieu la nuit du bal masqué de la Saison et pour l'aider elle engage des femmes toutes plus ou moins expérimentées dans les arts du cambriolage, du cirque ou encore de la contrebande. Tandis que les invités, déguisés, déambulent au rez-de-chaussée avec les autres domestiques de la maison, gouvernantes, femmes de chambre et couturières s'activent aux étages supérieurs pour vider toutes les pièces ...



Je n'en dis pas plus volontairement car tout tourne autour de ce cambriolage et de la manière dont il va se dérouler, mais pour le coup c'était vraiment un pitch original ! "J'aime" bien l'idée que des domestiques (qui plus est des femmes) se rebellent contre leurs maîtres et s'emparent de leurs richesses en signe de protestation contre leurs conditions de travail et le mépris qu'on leur témoigne durant cette époque post victorienne. 



C'est malheureusement tout ce que j'ai de positif à dire car cette lecture n'a pas été très agréable pour moi. Les préparatifs du cambriolage s'étalent sur plusieurs centaines de pages et même si c'est compréhensible car il y a quand même une maison toute entière à vider en peu de temps et qu'on n'aurait pas fait plus vite à leur place c'était quand même très long à lire. A la moitié du livre il ne s'est toujours rien passé de significatif c'est pour dire ... J'ai piqué du nez à plusieurs reprises mais je me suis accrochée, ayant envie d'arriver enfin à ce cambriolage du siècle ! Mais là aussi déception dans le sens où tout se passe trop vite (un comble puisque tout se passait trop lentement jusque-là). L'affaire est pliée en quelques chapitres et scènes improbables. J'ai ressenti un immense fouillis entrecoupé de retours dans le passé et de révélations qui auraient méritées d'être évoquées plus tôt dans le récit (pendant les préparatifs par exemple pour comprendre le pourquoi de tout ça). La multitude de personnages auxquels je ne me suis pas attachée n'aide pas et à un moment je ne savais plus qui était qui, qui faisait quoi et comment ces femmes arrivent à vider une maison sans que cela ne soit vu de personne ... Ce n'était pas crédible pour moi malgré les trapèzes, les treuils et autres poulies installées. Je suis déçue d'avoir été déçue et je ne comprends d'ailleurs pas non plus pourquoi ce roman est qualifié de polar historique car à mon sens il ne rentre pas dans les codes du genre. Certes la police est évoquée et le contexte historique aussi, mais ce ne sont pas les éléments clés du bon déroulé du récit.