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Avec L'enfant qui ne pleurait pas, Torey Hayden nous replonge une nouvelle fois dans ses souvenirs.
La première rencontre de Torey Hayden avec Sheila Renstad est lorsqu'elle lit un entrefilet dans un journal, où on apprend que Sheila, six ans, a kidnappé un garçonnet et a tenté de le brûler vif. Torey va être choquée mais ne s'attardera pas davantage sur cet événement. A la rentrée, on lui confie une « classe-poubelle », où vont les enfants qui ne s'intègrent nulle part ailleurs. Il y a par exemple Tyler, qui a essayé de se suicider ; Sarah, qui a souffert de mutisme sélectif ; Susannah, qui est schizophrène... Torey a donc une classe de huit enfants, avec chacun ses troubles, ses TOC, ou comportements jugés « anormal » par la société. Mais, évidemment, ils n'allaient pas rester longtemps comme ça.
Jugée profondément dérangée et étant donné que les cliniques psychiatriques n'ont plus de place pour elle, on annonce à Torey que Sheila va rejoindre sa classe. Torey Hayden va apprendre petit à petit à connaître cette gamine compliquée. Sheila a à peine 6 ans, mais a déjà vécu une histoire chargée et intense. Elle a été abandonnée par sa mère, qui a emmené seulement son fils Jimmy. Elle habite avec ton père, dans une maison délabrée située dans un campement de mineur. Son père est alcoolique et violent, et ne reconnait pas Sheila, qu'il néglige. Personne n'a aimé Sheila, personne n'a tenu à elle, ne l'a éduquée ou lui dit qu'elle était importante. Cette absence d'amour et d'éducation a fait de Sheila un petit être sauvage, indomptable et enclin à la violence. Elle ne fait confiance à personne et ne croit pas que quelqu'un puisse se soucier d'elle alors quand elle atterrit dans la classe de Torey, les débuts sont hasardeux ! Sheila va faire vivre un enfer à son institutrice et à sa classe, avant de peu à peu se laisser approcher, laissant apercevoir une petite fille plus qu'intelligente, débordante de vie et d'amour.
Lien : http://chezlechatducheshire...
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L'histoire racontée dans ce livre se déroule dans une classe aux États-Unies. L'un des deux personnages principaux est une petite fille vivant dans un bidonville. Cette dernière a été victime d'une tentative de viole de la part de son oncle. Au cours de cette tentative il l'a quand même blessée violemment à son sexe avec un couteau. Sheila vit difficilement cette expérience douloureuse : elle n'arrive pas à retenir ses larmes. Pour son père aussi, cela est très difficile.
La classe de Sheila se compose d'enfants ayant de grandes difficultés tant scolaires que familiales.
Le nom de cette classe en dit long à lui seul : « La Classe Poubelle ».
L'institutrice de cette classe fait preuve d'un grand courage.
Un livre magnifique, émouvant, poignant qu'il faut lire, et qui fait aussi réfléchir. Il y a aussi une suite, mais que je n'ai pas lu, même si apparemment elle est aussi très bien. (Merci à mon père qui m'a aidé à rédiger mon avis et qui a enrichi mon vocabulaire.)
Lien : http://lecturesdejoana.blogs..
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Torey Hayden institutrice fait la connaissance de Sheila ( son élève .) Elle se fait abandonner sur l'autoroute par sa maman et se fait battre par son père .

J'ai déjà lu plusieurs livres de cette autrice . C'est romans sont toujours aussi bouleversant.

Dans cette histoire on passe part toutes les émotions ...

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Peut-on massacrer une enfant déjà massacrée ?

Retour une nouvelle fois du côté de mon adolescence et des livres qui l'ont marquée 30 ou 40 ans plus tôt. Et de mon point de vue, un livre bien plus dérangeant que ne peut l'être un marquis de Sade par exemple, un "Ne sont pas morts tous les sadiques" de Max Roussel, fameux livre aux mille procès et censures, "Confession sexuelle d'un anonyme russe" , livre érotique où le narrateur nous raconte sa vie sexuelle avec de petites filles ou "Suicide mode d'emploi" que tout le monde connaît.
Parce que notamment il n'est ici nullement intention de choquer, mais au contraire de prétendre dire l'espoir...
J'avais déjà à l'époque une très sale image de l'humanité, ce témoignage (une histoire vraie) a participé à consolider cette conception.
C'est l'histoire d'une petite fille de six ans, Sheila, qui a kidnappé un tout petit, l'a attaché à un arbre et y a mis le feu. Et qui se retrouve alors entre les mains d'une institutrice spécialisée en attendant une place en hôpital psychiatrique trop plein pour l'instant.
Face à un gouffre de haine qu'est cette petite fille, cette véritable boule incontrôlable de violence et de frayeur, une enfant de six ans à qui la malnutrition donne un corps de trois, la narratrice, à force de patience, de douceur parfois et d'amour, va tirer cette "petite fille du côté de la vie". Avec pour paroxysme du bonheur chez cette petite fille qui jusqu'alors ne possédait en tout et pour tout qu'une seule salopette puant l'urine d'une façon abominable, l'achat d'une superbe robe façon princesse.
La robe dans laquelle elle sera aussitôt massacrée une deuxième fois , cette fois par son oncle : comme il n'arrive pas à pénétrer son vagin de six ans, il estime que c'est de sa faute à elle, qu'elle "n'y met pas du sien", et donc la viole avec un couteau et la transperce jusqu'au colon.
A quoi à pensait cette toute petite fille au moment où cet oncle pourtant si attentionné jusque là, l'éventre ? Lui dit que ce qu'ils sont en train de faire, c'est ce que font tous les adultes, par exemple ta gentille maîtresse avec son amoureux (symbole pour Sheila du papa rêvé, celui qui lui a offert la jolie robe) ? Elle à qui on vient de faire découvrir amour et douceur ? N'est-elle pas plus fragile que la petite sauvage du début, elle, sans le moindre espoir, le moindre confiance en l'humain, la moindre attente, capable de créer une situation de « hors la vie » ou la douleur ne peut exister, ou personne ne pouvait lui arracher une larme ?
Même si l'auteur laisse finalement entendre qu'il soit possible que Sheila "s'en sorte", déjà à l'époque je doutais de la fin pleine d'espoir du roman. J'avais du mal à croire (aujourd'hui je n'ai toujours pas de réponse) qu'un être à ce point massacré (abandonné par sa mère sur un bord d'autoroute, saccagé par son père alcoolique...) puisse dépasser un début de vie entièrement entre les mains du chaos, quelque soit la "vie réussie" en apparence qu'elle puisse avoir par la suite (c'est par exemple ce que veut nous faire croire ardemment Christiane Rochefort dans son livre « La porte du fond »)
Le malheur de cette gamine-là précisément, c'est son intelligence hors du commun, phénoménale (elle explose tous les tests que les adultes lui font passer) synonyme d'une hypersensibilité : toute l'horreur qu'elle vit, elle la vit avec plus de douleurs qu'aucun autre. Quand enfin elle décide de céder à l'amour, elle y entre avec plus de force que quiconque. Quand viendra la trahison, un nouvel abandon de cette mère provisoire, la douleur sera terrible.
Peut-on donc massacrer un enfant déjà massacrer ?
Et pour cela, fallait-il d'abord avant lui faire entrevoir combien la vie pourrait être lumineuse ?
Torey L. Hayden nous dit qu'en donnant quelques amours , elle crée l'espoir, la possibilité.
Je me suis demandé au contraire si cette parenthèse d'amour n'avait pas rendu la petite guerrière (après avoir été éventrée, elle passe la nuit, se rend en bus à l'école comme si de rien n'était, va en classe, et ce n'est qu'au bout d'une heure parce que sa maîtresse voit du sang coulé d'entre ses jambes qu'elle est amenée mourante à l'hôpital) plus fragile face à la réalité.
Du point de vue de la petite fille qui n'avait jamais fait l'expérience de la tendresse (et qui fera l'expérience aussi de la trahison quand Torey partira), sort elle plus forte ou moins forte de cette rencontre ? Cet avenir incertain auprès d'une autre maitresse-maman, pourra t-il en faire un être heureux à raison d'être apaisée jamais ?
Peut-être n'aurait-il jamais fallu laisser entrevoir un autre possible, ne pas rendre le retour dans le monde réel aussi douloureux... Était-ce lui rendre service que d'amener cette gamine à dévoiler ses faiblesses (ses premières larmes) ? La Sheila d'avant la rencontre avec Torey n'aurait certainement pas été aussi facilement apprivoisé par cet oncle sorti de prison, elle aurait gardé cette distance salvatrice d'avec tous les autres ; cela n'aurait certainement pas empêcher qu'un adulte bien plus fort physiquement la déchire, mais au moins n'aurait-elle pas été surprise par la cruauté et la trahison...
Est-ce là le récit d'un combat lumineux ou le livre d'un échec ?

J'ai longtemps cherché dans les livres des témoignages me prouvant que je me trompais, que "malgré tout" on peut "se reconstruire", que le bourreau n'est pas à jamais le seul vainqueur...
Je n'ai pas de réponse. Guérit-on d'un tel massacre ? Ce massacre qui fait partie de vous, qui est irrémédiablement vous. Au mieux on vit avec, mais l'on meurt surtout avec.

J'ai rencontré dans le cadre de mon boulot certains de ces enfants massacrés. Jamais je n'ai su si l'on pouvait les "réparer". Si toute leur vie ne tournerait pas autour de ce qu'ils ont vécu. Si leur personnalité, leur personne, n'était pas en grande partie ce qu'ils ont vécu.
La seule à détenir la vérité ici, c'est Sheila, la petite fille de six ans, même pas l'adulte devenu. Par exemple à l'hôpital, avant qu'elle n'entre dans le coma, dans un monde où l'enfant serait réellement une personne, on lui aurait demandée :
« Voilà : on peut essayer de te sauver la vie. Mais on peut aussi faire cesser toutes ces souffrances une bonne fois pour toutes. Il suffit d'une piqûre… A toi seule de choisir. »
La seule condition à laquelle on pourrait prétendre avoir entendu cet enfant.
Pour qui Torey L . Hayden s'est battue ici ? Pour qui se bat l'infirmier ? le psychologue ? le pompier ? le policier ? Et plus généralement, à qui l'empathie fait avant tout du bien ?
Face aux enfants de la classe, à la petite victime, qui tous demandent "pourquoi il a fait ça son oncle ?", Torey n'a comme réponse que des mots maladroits (car elle-même incapable de penser l'impensable, que dire aux enfants la vérité de l'humain pouvait non les enrichir mais les fragiliser, les enfants qui auraient besoin d'être "protéger" de la vérité, alors que la vérité - dont elle se targue auprès des enfants justement - n'aurait-elle pas été de juste dire : "Pourquoi il a fait ça ? Parce qu'il avait envie")
Il n'est jamais trop tard pour commencer à se construire une idée de l'humanité.
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Un petit moment que ce livre traînait dans ma bibliothèque. J'ai donc fait une PAL à l'année pour enfin finir mes livres qui traînent depuis trop de temps.

C'est l'histoire d'une jeune institutrice qui va recevoir dans sa classe d'enfant “difficile” à prendre en charge une petite fille violente, colérique et abandonnée. Cette histoire est clairement pour moi une ode pour les métiers d'enseignement, l'auteure nous montre à la fois les jolies facette de ce métier ainsi que les pires. Ce livre est profondément humain à la fois plein de déception, de tristesse et aussi beaucoup de joie et d'espoir. Il nous fait ressentir un panel d'émotion, on passe rapidement de l'une à l'autre.

Torey Hayden nous fait part de son désarroi et de son désespoir tant bien par les conditions d'éducation que par la prise en charge de ces enfants qu'aucun autre enseignant ne voulait. Dans ce livre, elle n'apparaît comme omnisciente, elle fait des erreurs, s'excuse auprès des petits dont elle a la charge. Elle semble d'une sincérité bouleversante.

Pour conclure, un livre très humain à bien des égards et surtout un hommage particulier au corps enseignant.
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Attachant, bouleversant j'en ai pas de mots assez fort pour ce roman, ce livre vous prend aux tripes comment peut-on humainement faire tant de mal aux enfants,? une femme courage qui les reconstruit dans leur enfance cabossée par les adultes, ce livre m'a bouleversée
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Un livre dont on ne sort pas indemne. On s'attache si vite à Sheila, à Torey et à toute la classe que la fin de la lecture est douloureuse, j'aurai aimer continuer à avoir de leurs nouvelles, les suivre dans ldurs vies... Une question n'a cessé de me tourner dans la tête durant toute ma lecture : comment peut on faire ça à un enfant ?! En tant que professeur des écoles, je prête grande attention à mes élèves et ce livre, lu avant la nouvelle rentrée scolaire, m'a redonné un coup de fouet : je fais mon métier pour apprendre des choses aux enfants mais aussi veiller sur eux, les voir s'épanouir. J'ai vraiment hâte de lire d'autres livres de cette auteur !
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livre fabuleux tant les émotions sont intenses ...
le destin de SHEILA nous scotche, nous interpelle bien sûr et remue tout ce qui sommeille au plus profond de nous.
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Ce livre est le premier livre de Torey Hayden que j'ai lu. Dès les premières pages, j'ai été littéralement happée par le style, l'écriture et bien sûr l'histoire.
On ressent bien le fatalisme de Torey, quand elle dit qu'elle aurait du se douter que Sheila échouerait dans sa classe.
Il faut dire qu'elle est spécialisée dans l'enseignement auprès des enfants dits « à problèmes » : autisme, mutisme volontaire, tentative de suicide, accès de violence, les raisons qui amènent les enfants dans la classe de Torey ne manquent pas.
Pour Sheila, le placement est temporaire. Elle n'est censée rester dans la classe spécialisée que le temps que se libère pour elle une place à l'hôpital psychiatrique.
Malgré l'hostilité que montre la fillette, Torey refuse de se contenter d'être une gardienne de prison et va tout faire pour faire classe à Sheila comme aux autres gamins.

Lire la suite sur mon blog...
Lien : http://radioselene.hautetfor..
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Très touchant! Bien écrit! J'aimerais savoir ce qu'elle est devenue.
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