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sur 473 notes
Pour accéder à la citoyenneté de la Fédération terrienne, Juan Rico s'engage dans l'Infanterie Spatiale, contre l'avis de son père. C'est au camp Currie qu'il subira d'abord le terrible entrainement de l'adjudant Zim. Menant ses troupes d'une discipline de fer, Zim fera de ces hommes des vrais soldats prêts à affronter le plus terrible des ennemis. Cela tombe bien puisque les "Arachnides" ont déclaré la guerre à la Terre en rayant de la carte Buenos Aires. L'armée terrienne réplique en attaquant la planète Klendathu...

Malheureusement, c'est vraiment un travail intellectuel qu'il est difficile de mener en lisant ce livre. En effet, tout au long de la première partie, on a droit à tout un catalogue d'idées plus réactionnaires les unes que les autres : anti-communisme primaire, justification des châtiments corporels et, dans certains cas, de la peine de mort, et, bien sûr, suprématie de la force militaire sur tout autre considération politique ou diplomatique. Alors certes ce discours n'est peut-être pas totalement le reflet des idées d'Heinlein. En effet, toutes ces considérations morales et politiques sont le fait du professeur de "philosophie" de Juan Rico, M. Rasczack (étrangement traduit par Dubois dans la version que je possède, celle de J'ai Lu de 1985). Mais là où l'on sentait très bien le second degré dans l'adaptation cinématographique, on ne le sent pas vraiment ici. C'est du brut de réaction, et ce n'est pas toujours évident à lire pour quelqu'un comme moi qui ne partage pas vraiment cette vision du monde, même si celle-ci est le fait d'un américain de la fin des années 50 (période difficile s'il en est pour les idées libérales aux USA).

Mais ce n'est pas là ma plus grande déception en lisant ce roman. En effet, quitte à ouvrir un livre militariste, je m'attendais à un peu d'action, voire à beaucoup d'action. Or, à part une scène d'ouverture assez vertigineuse, les scènes de batailles dantesques se font attendre. C'est dommage. D'autant que les considérations sur la carrière militaire du héros, ou sur la supériorité du militaire sur le civil, et bien d'autres choses encore, semblent demeurer les seuls arguments littéraires. C'est limité, et ça ne m'a pas permis d'appréhender ce livre de manière positive. Malgré ses grandes qualités d'écriture, le roman d'Heinlein, uniquement vu par les yeux de Rico, peine à nous donner le vertige que l'on pourrait attendre d'une épopée inter-galactique telle que celle-ci.

Bref, une double déception que ce Etoiles garde-à-vous ! Il m'a été impossible de voir au-delà de la morale conservatrice de ce bouquin qui ne m'a pas envoyé bien loin dans l'immensité inter-sidérale. Même si je suis tout de même content de l'avoir enfin lu...

A.C. de Haenne
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Il m'est très difficile de me faire une opinion nette à la lecture de ce livre. Difficile en effet d'adhérer pleinement à l'exposition de cet idéal militaire, où l'engagement citoyen rejoint totalement l'engagement martial. Concept tellement poussé à l'extrême que je me suis demandée pendant toute ma lecture si je devais la faire au premier degré ou non. Civisme, communisme, peine de mort, autant de sujets lourds qui seront abordés sans concessions, les opinions de l'auteurs étant particulièrement tranchées ! La préface de cette édition, signée Ugo Bellagamba et Eric Picholle éclaire tout de même suffisamment sur le contexte, et propose une lecture intéressante du roman, car il est en effet bien question d'engagement, de prise en main de son destin dans ce livre, qui est également une sorte de roman d'apprentissage. L'écriture est dynamique, et le roman mêle scènes d'action et prises de position idéologiques, dans un tourbillon sans pause, qui fait bien plus réfléchir qu'il ne distrait. C'est donc au final une lecture particulièrement intéressante que celle de Starship Troopers, grâce à son intrigue maîtrisée et son point de vue original, qui questionne beaucoup sa propre vision de l'engagement et de la politique. Un mot enfin sur l'adaptation de Verhoeven, qui prend presque totalement à contre pied le roman, en poussant l'idéal présenté dans le livre comme une satire des plus sinistres. le travail du scénario, qui, sans dénaturer le récit, en retourne tout à fait le message, me parait d'autant plus brillant à présent !…
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Juan Rico, la jeunesse oisive et aisée, attend la sortie de l'école pour marcher dans les pas de son père et devenir patron. C'est, du moins, le programme prévu par son paternel, après son passage obligé par Harvard. mais cette idée ne l'enchante guère. Il rêve d'obtenir la citoyenneté, et pour cela, une seule solution: faire ses classes à l'armée. Aussi, lorsque la fille dont tout le monde est amoureux, Carmen Ibañez, ainsi que son ami Carl, décident de s'engager, il les rejoint autant sur un coup de tête que pour contrarier le beau programme de Rico Sénior. Ses résultats étant ce qu'ils ont, le voilà intégré dans l'Infanterie Mobile, le corps d'armée le plus dangereux et le plus « marche ou crève », pour deux ans. Tandis qu'il effectue ses classes, la guerre contre les insectes commence à faire rage, et il est embarqué dans des combats où les pertes humaines sont colossales…
Rendu célèbre entre autres par le film de Paul Verhoeven, Starship Troopers, paru initialement sous le titre « étoiles, garde à vous! » et auréolé du prix Hugo en 1960, ce n'est pas tant un roman de science-fiction qu'une réflexion sur l'autorité, le sens du devoir et l'abnégation nécessaire à l'instauration d'une démocratie. Ce n'est cependant pas une parabole de propagande militariste, loin de là. Se déroulant dans un futur à la fois proche et lointain, un peu uchronique même, où on parle d'un conflit opposant l'union Américano-anglo-russe à l'hégémonie chinoise, Strshipr Troopers est rédigé à la première personne, et nous fait suivre la formation puis l'engagement sur les combats de Rico, ainsi que ses réflexions sur l'armée. Ne cherchez pas dans le récit à retrouver l'aventure boudine racontée par le « Hollandais Violent »: Verhoven reconnaissait ne pas avoir lu le livre tant il le trouvait ennuyant, et se l'être fait résumer pour l'adapter.
Retour en arrière, à l'époque où Heinlein écrit Starship Troopers, les Etats-Unis sortent de la guerre en Corée, et entrent bientôt dans celle du Viet-Nam. On pourrait presque établi un parallèle, une guerre lointaine, mobilisant des milliers de soldats loin de chez eux, face à des insectes qui se terrent dans des tunnels et trompent l'ennemi en envoyant de simples ouvriers, avant de leur tomber dessus. le parallélisme avec la guerre asiatique est là encore évident, en particulier avec ces tunnels, et ces bombes destinées à « vitrifier » la surface de toute planète occupée par les envahisseurs. Par contre, lorsque les soldats sont faits prisonniers, difficile d'atomiser le terrain, il faut y aller arme au poing, et si possible capturer un chef, un cerveau, une reine… Un roman qui pourrait tout aussi bien annoncer des films comme Apocalypse Now.
La présente édition est une réimpression chez J'ai Lu, faisant partie de leur collection Nouveaux Millénaires, une collection grand format qui, comme le précise l'éditeur, accueille le meilleur de l'imaginaire contemporain. je les remercie donc pour leur confiance.
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Fan ultime du film il fallait absolument que je découvre l'oeuvre originale. La SF n'est pas mon genre de prédilection mais je me suis quand même lancée et j'ai adorée se livre.
Evidemment j'ai fait des parallèles avec l'oeuvre cinématographique mais cela n'a pas gêner ma compréhension de l'histoire, au contraire j'ai beaucoup plus apprécié les différences.
Suivre Rico mais également les autres recrues, être en immersion dans l'un des corps d'armée les plus dur, affronter les parasites avec ces hommes tétanisés et surtout prendre conscience de l'esprit de citoyen.
Un roman parfait qui est une formidable critique de la société.
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Il y a quelques mois, j'ai lu Étoiles, garde à vous ! Pour les plus informés d'entre vous, vous savez qu'il en a été tiré un film de Verhoeven, le devenu classique Starship Troopers.

Étoiles, garde à vous ! N'est que le fond de toile dont le film s'est inspiré, car le livre prend un tout autre virage que celui d'une guerre contre les arachnides. L'angle étudié est celui du corps de l'armée et de ses composantes. Un angle qu'on oublie bien trop souvent dans le genre de la SF.

Dans la plupart des livres de SF on entend souvent parler de guerres intergalactiques opposant des armées titanesques à d'autres. On imagine alors ce que peut être ce genre d'affrontement, mais ces livres se gardent bien de nous en faire part pour placer l'intrigue ailleurs. Heinlein décide de faire rentrer le lecteur dans les rouages d'une armée futuriste qui devra combattre un envahisseur extraterrestre.

On suit alors un bleu, qui au fur et à mesure de son aventure évoluera au sein de son corps d'armée. Corps qui le happera, le formera, le détruira mentalement, afin qu'il soit aussi performant et intelligent que ses supérieurs le demandent. Cet envahisseur ce n'est pas rien, c'est une race qui semble être programmée pour évincer la race humaine. Des arachnides prêtes à sacrifier les leurs afin d'éradiquer la race humaine.

L'intrigue avance et les gallons avec.
Les responsabilités et les nouveaux terrains stratégiques sur d'autres planètes, les amis, la famille, tout évolue. L'intrigue ici ne tient pas à grand chose et tout le fil rouge du livre réside en les capacités de notre bleu à survivre à travers sa nouvelle vie. Ses évolutions, ses doutes et ses erreurs. le tout sur fond de conflit inter-racial, avec, disons le, un net avantage pour l'une des deux espèces.

Ce roman ne dépose pas une simple critique envers l'armée, elle explique par A+B comment un jeune bleu, prêt à s'engager et qui a juré loyauté évolue dans un nouveau monde. L'idée de coupler ça à une guerre spatiale permet de faire avancer l'intrigue et de poser un regard très acerbe et pourtant très juste sur une composante bien trop souvent oubliée dans la SF : l'armée.
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Le problème quand un film est inspiré d'un livre, c'est qu'on ne peut s'empêcher de faire des comparaisons dès qu'on à vu ou lu l'un des deux, ce qui fut mon cas avec le visionnage de starship troopers, qui est d'ailleurs le titre original du roman parut en 1959.

L'histoire commence avec une citation d'un adjudant de la grande guerre 1918 : « En avant tas de babouins ! Vous vous croyez immortels ». J'ai été agréablement surpris avec les trente premières pages où il y a de l'action et de l'humour. Puis, on apprend comment le personnage principal à rejoint l'armée et comment s'est passé son instruction qui durera... cent-cinquante pages. La joie du début se décompose et se change en déception. Il ne se passe pas grand chose, on a droit à un récit pro-militariste où le personnage principal, dont on ignore le nom puisqu'écrit à la première personne, est un masochiste, plus il en bave, plus il adore ça. On a droit au flash back sur l'un des professeurs, ancien militaire, qui bourre le crâne des élèves avec ses conceptions idéologiques. La suite n'est pas vraiment fameuse, le personnage principal fait l'éloge de son matériel, il paraît que l'on à créé des mini-bombes nucléaires portatives, que son scaphandre lui procure beaucoup de plaisir, je laisse l'imagination. Viens la guerre, mais on a surtout droit à des rapports de missions. A partir de là, j'ai commencé à sauté des paragraphes, pas bon, pour finalement abandonné autour des 200 pages, j'ai pourtant résisté, mais l'optique de me taper une centaine supplémentaire à été bien plus forte que ma motivation.

Je n'aime pas perdre mon temps, ni abandonné un livre, mais je ne suis pas masochiste comme le personnage principal.

Là où le film à réussit, faire passer un bon moment divertissant, le livre à échoué. Les deux ne sont pas comparables à moins que le réalisateur Paul Verhoeven à tourné en dérision le livre et là, je dis chapeau.
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Longtemps après avoir vu l'adaptation cinématographique de ce célèbre roman de Robert Heinlein, j'ai enfin eu l'occasion de le lire. Et autant dire que je ne suis pas déçu le moins du monde. Au contraire, je crois entrapercevoir les arguments tenus en faveur de cet auteur.

Rico est un jeune terrien qui suit, comme la plupart des jeunes gens de sa génération, les cours à « l'Université ». Il y est question de philosophie, d'histoire, mais aussi de mathématiques, au grand dam de Rico. Ce dernier ne s'en sort pas si mal et pourrait prétendre à suivre la voie que ses parents ont préconstruit pour lui. Cependant, une autre se dessine, absolument inenvisageable : l'infanterie ! Celle-ci accorde deux choses qu'on peut percevoir comme essentielles : la civilité (et donc les privilèges qui y sont liées si tant est qu'on en revienne vivant) et, surtout, l'exotique, le non familier, l'autonomie, si ce n'est de penser, d'agir. C'est bien beau sur le papier, et cela aide à comprendre pourquoi tant de jeunes gens se tournent vers cette perspective. Mais cela est beaucoup moins joli sur le terrain : souffrances, mutilations et mort sont aussi au rendez-vous…

Etoiles, Garde à vous ! est intéressant sur de nombreux points. D'abord, et surtout lorsqu'on a l'adaptation de Verhoeven en tête, les scènes d'affrontement concrètes se font rares. L'objet n'est pas là : le conditionnement des soldats l'est davantage. Ou plutôt devrait-on parler du reconditionnement : effacer ce qui faisait sens avant pour y inculquer d'autres valeurs. L'apprentissage des codes propres à l'armée, aux relations contradictoires qui peuvent s'y créer mais aussi des manières de contourner ces difficultés pour rester autant sain d'esprit que possible, compose le coeur de l'argumentaire. Lorsqu'on sait, comme la quatrième de couverture le souligne, que Robert Heinlein désirait embrasser la carrière militaire mais que son projet fut tué dans l'oeuf, le récit prend une autre ampleur encore plus cynique.

Enfin, on peut souligner la fluidité du style et son dynamisme. L'espace est omniprésent tout en étant concrètement plutôt absent. La guerre est un sens commun, sauf que l'intrigue est le plus souvent loin du danger (si ce n'est celui que la caserne crée elle-même). L'ennemi est pour ainsi dire une vue de l'esprit, quelque chose de construit par les responsables militaires et politiques. Pourtant, ces jeunes gens sont sûrs qu'ils veulent en découdre. Pour qui ? Pour quoi ? Certainement pour quelque chose de très personnel au final. Jusqu'à ce qu'un événement rende visible ce qu'ils pensent deviner. le mode de narration contribue à cette incertitude, celle d'en savoir sans vraiment saisir si on sait tout ou non. La narration à la première personne est de ce point de vue très bien choisie.



Bref, Etoiles, Garde à vous ! est un roman rondement mené. Très riche dans sa construction, et plus encore dans ce qu'il suggère, il est sans aucun doute l'un des classiques de la Science-Fiction.
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Absolument jouissif pour les fous de guerre et de stratégie. Ceux qui ont vu le film tiré de ce livre pourront repérer leurs scènes favorites. Ensuite ils pourront juger des différentes modifications apportées par le portage au cinéma.

Pour ma part j'ai bien aimé le roman et le film, mais certains puristes, que je connais, diront que le film n'était pas à la hauteur du roman.
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Un grand classique de la SF militaire (ou plutôt de la SF au sens large). le seul reproche qu'on puisse faire, c'est que l'entraînement des jeunes recrues, avant de devenir définitivement des soldats, dure la moitié du livre. Mais cela reste tout de même passionnant à suivre.

Très très bonne lecture.
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Voici un livre que je n'ai pas aimé !

J'ai été tentée de le lire, car il a été adapté par Paul Verhoeven avec Starship Troopers, film à voir au second degré pour en apprécier l'ironie, avec un bol de pop-corn. Mais dans le roman, aucun humour, et bien au contraire nous avons une ode à une société militarisée.

Nous suivons l'engagement et l'entraînement militaire d'un jeune homme dans un futur où les humains sont en guerre contre une espèce extra-terrestre arachnide.

L'auteur y développe une vision fantasmée de l'armée qui est extrême et en devient dystopique. Dans un futur où seuls les anciens militaires sont citoyens (sans autre vrai avantage que le droit de vote), il nous narre la formation d'un jeune homme qui n'éprouve rien quand il apprend le décès de camarades à l'entraînement (ce qui arrive souvent) ou au combat (une phrase, et on passe au point suivant). le sacrifice est glorifié, mais il m'a semblé vain, tant les militaires décrits ont peu de personnalité et sont si peu humains. Dans ce livre, on se fiche que des hommes meurent, ce qui est un comble.

Le protagoniste prend plus de temps à détailler le fonctionnement d'une arme qu'à indiquer que pendant son entraînement une grande ville est détruite et que sa mère y trouve la mort. Comment alors s'intéresser à ce héros, s'il n'a aucun sentiment ?

Robert Heinlein, qui n'a pas pu poursuivre sa carrière dans l'armée, se sert de ce roman pour écrire à une ode à l'infanterie, selon lui supérieure à tout autre corps d'armée et au reste de la société. Les soldats de son univers y meurent souvent, mais j'ai eu le sentiment que pour l'auteur ce n'est qu'une conséquence inévitable de sa vision de l'entraînement militaire et de la tactique de combat, sur laquelle il ne s'attarde pas. Quant à la société dans son ensemble, il prétend que dans une civilisation idéale la délinquance disparaîtrait grâce à des sanctions fortes allant jusqu'à la peine de mort, oubliant que les pays qui pratiquent l'exécution capitale n'ont pas moins de criminalité que les autres.

Il fait preuve de peu de psychologie, et son univers idéal est… inhumain.
Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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