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3,71

sur 473 notes
Un grand classique de la science-fiction.

L'instruction et la vie de soldat de Juan Rico, fantassin de l'Infanterie Mobile. Certes on est dans le militaire de la première à la dernière page, mais l'auteur ne lésine sur l'aspect philosophique, que ce soit le droit de vote, le pourquoi de l'instruction militaire et même le pourquoi de l'armée.
Sans aller jusqu'à cautionner les théories militaristes ou conservatrices d'Heinlein, ce livre fut en son temps une petite révolution et reste un grand classique.

C'est très bien fait et cela se dévore de la première à la dernière page.
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Alors oui, Heinlein est un ancien militaire, frustré par une grave maladie qui lui a fait renoncer à la brillante carrière qu'il avait entamée. Oui, la citation finale est :
A la gloire éternelle de l'Infanterie.

Oui, la seule note historique met en exergue l'acte d'héroïsme du soldat de 2e classe Rodger Young pendant la Seconde Guerre Mondiale (blessé 3 fois, il a pu à lui seul détruire un nid de mitrailleuses et permettre à son unité de s'en sortir). Oui, le roman est dédié à un certain A. G. Smith ainsi qu'à
tous les adjudants de tous les temps.

Et oui, l'histoire met en lumière la façon dont un jeune ado désoeuvré trouvera dans l'armée le cadre et les valeurs qui feront de lui un homme.

Doit-on pour autant s'arrêter à ce genre de discours fascisant ? Ce serait une erreur. Car quoi qu'on en dise, Heinlein est un sacré écrivain. Autant pour les passages où les personnes doutent, se sermonnent, prennent des résolutions, que pour les moments de bravoure où il décrit les combats, âpres, inhumains, où le fantassin malgré son équipement incroyable (armure auto-réparatrice, unité de propulsion - ou jet-packs - permettant de faire des bonds de plusieurs dizaines de mètres, réseau de communication inter-unités) n'est qu'un pion presque impuissant, mais un pion nécessaire. Face à l'adversité, à l'enfer qui se déchaîne à la surface des planètes où s'effectuent les raids, oui, les jeunes hommes pour survivre doivent faire appel à toutes leurs ressources, et ne font confiance qu'à la voix féminine qui leur signalera le retour au bercail (car dans ce monde, les femmes, plus vives, plus douées, plus rationnelles que les mâles, sont pilotes).

Starship Troopers est un roman jouissif d'une très rare qualité d'écriture. Avec En Terre étrangère et son Histoire du Futur, Heinlein a prouvé qu'il était capable d'écrire autre chose, avec un talent sans cesse renouvelé.
Lien : http://journal-de-vance.over..
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Etoiles garde à vous! ou sous son titre original "starship troopers" est un roman qui tient plus de la politique fiction que de la science fiction. Beaucoup reprochent à l'auteur, ancien militaire, son approche très idéaliste, pour ne pas dire militante, d'une société où les militaires sont les seuls citoyens et où la justice est sans appel. Certes, cet aspect n'est pas très reluisant. Mais si on laisse comme moi sa naïveté prendre le pas sur sa consicience politique, on trouve un roman fluide, plein d'idées et de situations bien décrites. C'est aussi un roman initiatique, ou l'on suis un jeune un peu perdu qui va trouver sa voie, avec tout ce que ça implique de doutes et de révoltes. Et même si on peut très bien ne pas approuver cette voie ou ne pas comprendre son choix, il en reste un roman humain, où les personnages sont les voix de leur société, quel qu'elle soit.
Le roman a été adapté au cinéma, mais le résultat est assez éloigné de l'original, la psychologie des personnages passe à la trappe pour laisser place aux batailles très jeux vidéos contre les méchants E.T. Et "l'apologie" de l'armée laisse place à une tentative de montrer l'absurdité des conflits, ce qui n'est à mon avis pas très réussi.
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Je ne connaissais ni l'oeuvre de Heinlein, ni l'adaptation cinématographique ou aucune des adaptations diverses et variées… Pour tout vous dire, je n'étais pas fan de science-fiction militaire, même si petit à petit, je découvre que mes à priori ne sont pas forcément justifiés, car il y a souvent (voire quasiment toujours) plusieurs niveaux de lectures à ce type de romans. Les polémiques autour de ce titre m'intriguaient, et j'avais envie de me faire mon propre avis. Résultat : c'est plus compliqué que je ne le pensais de sortir de ce roman avec une opinion tranchée…
Commençons par la forme, sans doute le côté le plus simple à présenter… C'est Juan Rico qui nous raconte sa vie au sein de l'infanterie mobile d'une armée futuriste, où ils combattent au sol sur diverses planètes dans des exosquelettes qui augmentent leurs capacités et leurs sens. L'auteur fait tout pour créer de l'empathie avec son héros, voire pour que le lecteur se projette dans le cerveau de Rico. En ce qui me concerne, ça n'a pas fonctionné. J'ai lu ce roman du point de vue de Rico, mais sans pour autant éprouver d'empathie car sa vision des choses est trop loin de la mienne.
Cette version du roman bénéficie d'une toute nouvelle traduction de Patrick Imbert, qui a choisi de garder les noms de groupes en version originale, ce qui évite des adaptations des rimes qui peut parfois être une peu hasardeuse, en particulier dans les « vieilles » traductions. Pour rappel, je n'ai pas lu la version précédente, je ne peux donc que faire des suppositions… Nous avons aussi une préface de Eric Picholle et Ugo Bellagamba qui reviennent sur la genèse du roman, et les polémiques à sa sortie, aussi bien en VO aux Etats-Unis qu'en France.
Concernant le contenu, c'est un peu comme si j'avais lu deux livres. le premier, c'est un « divertissement », une science-fiction mettant en scène des armées qui se battent l'une contre l'autre pour la suprématie sur une partie de l'univers. le plus gros problème concernant cette lecture, c'est le déséquilibre des informations dont on dispose entre les deux factions qui s'opposent. Autant on connait en long en large et en travers les humains, de leur recrutement à leurs techniques de combat en passant par leur formation, autant on ne sait quasiment rien des arachnides, mis à part qu'ils vivent sous terre, avec une organisation qui semble proche des fourmis, et dont on n'a vu en surface que des ouvriers et des soldats. J'aurais aimé avoir une connaissance plus équilibrée des forces en présence… même si il paraît logique que, découvrant les choses par les yeux de Rico, on n'en sache pas plus que lui.
A d'autres moments, ma lecture et mon ressenti changeaient du tout au tout, et je me retrouvais à tenter d'analyser les situations, à avoir une lecture moins « légère », moins premier degré. Et c'est là que tout se complique. Car on se trouve régulièrement, notamment pendant la formation, à des humiliations et des sévices importants, que je ne cautionne en aucune façon, même si il faut « endurcir » les troupes qui sont amenées à se trouver au corps à corps avec les ennemis. J'ai souvent entendu dire par des proches qui ont fait leur service militaire (oui, je suis de cette génération où le service masculin obligatoire de 10 mois existait encore^^) que les privations de sommeil et brimades voire humiliation étaient monnaie courante, ce que je n'ai jamais compris… Bref, ici, Heinlein décrit ce genre de choses puissance mille, et j'ai du mal à en comprendre l'utilité. Casser les gens pour en tirer le meilleur est un concept qui m'échappe.
L'auteur nous présente un monde où, pour acquérir la citoyenneté, il faut avoir fait l'armée au sein d'une unité combattante. Et seuls les citoyens ont le droit de voter, car ils ont prouvé qu'ils faisaient passer l'intérêt général avant leurs intérêts personnels. Comme si c'était le seul moyen de prouver sa loyauté… Un des débats autour de ce roman concerne l'intention de Heinlein. Est-il un pur réactionnaire, qui vante les mérites d'une société militarisée ? Dénonce-t-il l'ingérence militaire d'une certaine grande puissance mondiale ? Je vous laisserai en juger par vous-même. A titre personnel, j'ai choisi de ne pas me prendre la tête avec cette lecture, de la prendre au premier degré, avec des passages que j'ai apprécié (la vie à bord des vaisseaux, les déploiements au sol, les relations entre les soldats de différents grades et armes…) et d'autres qui m'ont énervée (les violences que j'ai trouvées inutiles durant la formation, certains événements un peu opportunistes pour faciliter l'avancée de l'intigue…). Dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment de lecture, je revenais avec plaisir vers le roman quand j'avais un moment, et c'est l'essentiel par rapport au choix que j'avais fait, de rester loin des polémiques. Je le relirai peut-être un jour en tentant de plus décrypter les sens cachés, de plus lire entre les lignes, mais là, ce n'était pas mon envie…
J'ai reçu la version papier de ce livre dans le cadre d'un partenariat avec les éditions J'ai Lu. Merci à eux pour la confiance.
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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4 étoiles ? ou une étoile ?
certainement un très bon livre pour tous ceux qui sont amateurs des mythes militaristes. Il est enlevé, avec une écriture brève et directe, à l'américaine.
A éviter absolument pour tous ceux qui, comme moi, ne sont pas amateurs de ce genre de littérature. Je me suis fourvoyé.

nb : livre typique d'années de guerre. Il a été écrit durant la guerre américaine au Vietnam. On trouve ce genre de littérature dans tous les pays en guerre pour leur célébration de la guerre. En Allemagne et en URSS du temps de la guerre sur le front russe, en France et en Allemagne lors de la guerre de 14, en France lors de la guerre au Vietnam puis en Algérie etc ...
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Etoiles, garde à vous
Cet ouvrage est avant tout destiné aux nostalgiques de l'armée, heinlein comme hubbard ont fait un passage par la case bidasse.
Une longue présentation du service militaire sur fond de "la guerre est un sale boulot mais il faut bien que quelqu'un le fasse." Toutefois il ne manque pas d'une certaine pas d'une certaine poésie stylistique qui nous entraine assez facilement.
Il ne faut pas s'attendre à de grands combats épique, les scènes de guerre contre des insectes géants ne se déroulent que sur les 50 dernières pages et sont plus là pour nous rappeler que dans l'immensité de l'espace les hommes ne sont guère plus que des insectes.
Et les plus grands des combats est avant tout contre soi-même et ses peurs (idée proche de la scientologie) et ce combat nous mène à devenir des Hommes.
L'idéologie véhiculée est relativement malsaine, bien fondé de la peine de mort et des châtiments corporels...

http://sfsarthe.blog.free.fr
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J'ai repoussé ma lecture de ce chef d'oeuvre.. je n'aurais pas dû.

J'ai pris énormément de plaisir. Je reste impressionné de la manière dont Heinlein dépeint la société.
Le dévouement, l'éducation, l'acceptation et le dépassement de soi.. Des sujets profonds que l'auteur met au premier plan de ce livre futuro-militariste.

Un classique, recommandé à tous les fans du genre.
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Je n'étais pas certaine que ce roman allait me plaire : écrit en 1959, le thème militaire, un film que je n'avais pas vu et qui ne me tentait pas plus que ça....
Et pourtant, j'ai vraiment accroché et je l'ai lu presque d'une traite.
Le plus surprenant est le fait qu'il a vraiment très bien vieilli. C'est un incontournable à lire si vous aimez la SF.
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Bonjour à tous, c'est avec un grand intérêt que j'ai lu vos critiques sur cette oeuvre d'Heinlein et j'aimerais apporter ma pierre à l'édifice.
Quand on taxe Heinlein de réactionnaire, je m'insurge. Il était très en avance sur son temps dans sa conception des rapports humains dans une famille (preuve en est "Révolte sur la Lune").
Ensuite pour ce qu'il en est de la partie où il est traité de fasciste dans sa description de l'univers militaire d"Etoiles, garde à vous", n'oubliez pas dans un premier temps qu'il était lieutenant de vaisseau (équivalent à un capitaine dans les armées de terre et d'air) et avait donc une bonne connaissance de l'univers militaire. Dans un second temps, il critique les académies militaires car ne formant pas leurs étudiants à la réalité du combat et il pouvait se permettre cette critique étant issu de ce modèle d'apprentissage du commandement. Il a pu voir les faiblesses de ce système au feu.
Pour ma part, j'ai vu le film et il ne m'a pas laissé un souvenir marquant, le réalisateur n'ayant rien compris à l'oeuvre, les scénaristes non plus (on parle d'un remake/reboot à l'heure actuelle, soi-disant plus fidèle, j'espère que ce ne sera pas une tromperie). J'ai lu ce roman bien plus tard, après mon service militaire (l'armée suisse étant constitué de conscrits plus ou moins volontaires, mais je reviendrai là-dessus plus bas) et j'ai eu l'impression d'avoir vécu les mêmes situations que Rico lors de mon école de recrue (une bonne émission pour ceux qui se demande de quoi je parle serait "Garde-à-vous" qui passe en début d'année 2016 sur M6). En Suisse, tous les citoyens sont dans l'obligation d'effectuer leur service militaire, mais dans les faits, on peut y échapper de multiples façons (répondre "stupidement" aux tests psychologiques, se déclarer vegan, etc.) et on se retrouve à payer un impôt là-dessus. L'armée suisse est donc uniquement constitué de volontaires et c'est très bien mis en avant lors des débuts de notre école de recrue et il est beaucoup plus "facile" d'en partir que d'y rester. Ceux qui vont jusqu'au bout sont donc des volontaires purs et durs qui en veulent et ceux qui gradent (sous-officiers ou officiers) le sont encore plus. Une déception, la méconnaissance des grades et fonctions militaires par le traducteur (par exemple le grade de Rico avant de partir à l'Ecole d'Officiers serait plus Sergent-chef qu'Adjudant), même si je suis ravi que, pour une fois, un major (grade situé dans quasi TOUTES les armées du monde entre le capitaine et le lieutenant-colonel) n'ait pas été traduit par "commandant" (qui est une fonction, pas un grade dans quasi TOUTES les armées du monde).
Là où j'ai trouvé Heinlein totalement innovant, c'est sa conception des droits et devoirs des gens. Je ne vais pas m'éterniser sur les gifles qui se perdent, père depuis peu, je suis définitivement pour quand cela s'avère nécessaire (je rejoins l'avis de l'auteur dans ce sens). En résumé son discours est que si un civil a des droits (protection, éducation, justice) et juste le devoirs de payer ses impôts (un juste paiement des services), un citoyen comprend que s'il veut bénéficier de tous ses droits, il a en contrepartie des devoirs bien plus importants à l'Etat (un pouvoir implique des responsabilités). Cette forme de démocratie (car oui c'en est une) est appelé la démocratie censitaire (le cens étant un impôt permettant le droit de voter). Au vu du taux de participation dans tous les pays d'Europe et des personnages qui se présentent, nous sommes plutôt au retour du clientélisme à la romaine dans la grande majorité des pays, les gens votant plus pour des stars de télé-realité avides de pouvoir que pour de véritables personnes soucieuses du bien commun et qui ont pu le prouver par leur sacrifice (au niveau des thrillers politiques, mon film préféré est le Président d'Henri Verneuil avec Jean Gabin que je recommande également).
Pour finir, je recommande ce roman à tous les étudiants en sciences politiques afin d'avoir une autre vision du monde et de la société (Marx étant, à mon avis, trop souvent leur Dieu et Lénine et Trotsky les prophètes de Marx) ainsi qu'à tous ceux qui comme moi vont faire leur devoir en s'engageant dans l'armée de leur pays. Tout ce qu'écrit Heinlein sur le camp Currie (traitement des recrues, comportement des instructeurs, etc.) est vrai, excepté (pour l'heure) les scaphandres de combat (:'() et depuis quelques décennies maintenant le fouet infligé pour faute. J'ajouterai, pour ces derniers, que Full Metal Jacket est très intéressant, mais ne fait que survoler la formation des hommes, Tropa de Elite est beaucoup plus réaliste à ce niveau. L'Art de la Guerre de Sun Tzu est également très instructif pour tous les aspirants sous-officiers et officiers.
"Etoiles, garde à vous" fait parti, comme vous vous en doutez, de mes romans préférés.
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J'ai bien aimé. C'est un mélange d'aventure, de récit initiatique, de philosophie. C'est bien plus profond qu'on peut le penser de prime abord. Engagement et sacrifice. Devoir et exemplarité. D'autant plus frappant qu'aujourd'hui on perd ces valeurs.
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