Le jardin des chimères

C'est un roman qui ne fait malheureusement qu'anticiper de peu les événements à venir, nous sommes en ce début mars 2022 encore une fois dans une période mondiale difficile, pas besoin d'en rajouter avec un constat sur l'état de la planète et sur les actions stupides des hommes. Parfait, car bien que traitant de ce sujet, ce roman parvient à distraire son public avec des personnages plein d'espoir et d'avenir. Deckard et Tania représentent l'avenir et l'espoir que nous fondons en eux, ces jeunes gens vont faire preuve de courage et d'audace afin de contrer les plans de riches mafieux, déterminés à tout afin de mettre la main sur l'étincelle de vie encore disponible sur cette planète. Toujours avec pour toile de fond la cause animalière et un constat bien triste sur l'état du monde, une course poursuite va s'engager afin de sauver ce qui peut encore l'être.
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Spoilers.

Pas mal, mention spéciale à la couverture que je trouve magnifique... même si ça ne fait pas tout, et ici, trop de défauts en termes de crédibilité !

Le pitch ressemble énormément au livre le dernier ours de Charlotte Bousquet. D'abord, j'aime beaucoup le style de l'auteur qui sait enrichir son récit de mille punchlines caustiques, il y a un regard aiguisé sur le monde et il nous en fait part à chaque instant, c'est très intéressant et piquant ! le livre est moyen pour d'autres raisons mais je ne m'interdis pas d'acheter un autre livre de l'auteur.

Ici, des éléments bien menés : des personnages bien campés dans leur caractère (la jeune web-reporter Tania, Deckard fils de bonne famille militant écolo), des scènes marrantes (les tentatives de rapprochement de Deckard qui tombe sous le charme de Tania, ça flirte avec le harcèlement et le mec lourd mais sans s'y empêtrer), choquantes (l'ouverture avec la chasse au grizzli m'a tordu les tripes) et bouleversantes (les apparitions régulières de Zara, la dernière girafe qui se meurt sous le regard de millions d'internautes).

Ce livre titillait méchamment mon éco-anxiété. L'intrigue se concentre sur la disparition des espèces que les humains ont remplacées d'abord par des robots puis par des "chimères" : le panthigre. Sans s'y attarder, on a des allusions à des températures au-delà des 40°, à une nature dévastée, à des mégapoles démesurées : l'univers est bien construit.

Ce qui ne va pas et qui n'est pas du tout convaincant, parce que pas assez étayé, expliqué, théorisé, c'est les réactions face au panthigre, et ce dernier se révèle une peluche bien mollassonne qu'on trimballe sans difficulté à gauche et à droite (alors qu'elle est au centre de l'histoire). Pas très crédible.

De même que le choix des héros d'embarquer le panthigre en sachant qu'un tueur professionnel n'hésitera pas à les tuer. Sérieusement ? Et pourquoi décider de l'emmener vers ce qui me semble être le pire endroit sur terre, c'est-à-dire au Sanctuaire (où est Zara), qui est le lieu de travail du Pr Morrow, créateur du panthigre ? Pas très clair tout ça.

Le personnage de Nemrod, le tueur (en fait tueuse...) est la pire réalisation du roman. Ridicule, se fait à plusieurs reprises doubler par deux adolescents, certes débrouillards, mais pas des professionnels de l'espionnage et du meurtre ! Franchement, c'est raté. La fin, quand elle révèle son identité et qu'elle tourne à la psychopathe, non seulement c'est un cliché éculé, mais en plus c'est très mal fait.

Bon, je ne vais pas passer en revue tous les faits incohérents et peu crédibles du livre, mais c'est à cause d'eux que le roman perd en qualité.
La fin laisse à désirer, le sort du panthigre, le rapport des hommes aux animaux...

Vraiment dommage !

Partons dans un futur proche, un pool dystopique avec le jardin des chimères de Johan Héliot.
C'est le premier roman de l'auteur que je lis. le roman est publié chez Scrineo et c'est le premier SP dans le cadre de mon partenariat avec l'éditeur, que je remercie bcp pour l'envoi.
J'ai d'abord été attirée par la très belle couverture de Tiphs, puis par le synopsis qui me semblait intéressant.

Dans ce roman, on est dans un futur proche, post-apo. La quasi-totalité des espèces a disparu. Les scientifiques ont d'abord inventé des anibots, sortes de robots aux allures d'animaux mais sans les "mauvais" côtés qui vont avec. Et puis ils ont inventé aussi des chimères, créations génétiques très rares.
Le roman met en scène Deckard, jeune idéaliste et activiste écolo, qui milite pour la cause des derniers animaux naturels, fils du scientifique qui est à l'origine du programme des chimères (vous imaginez l'ambiance aux repas de famille ^^). Deckard rencontre Tania, une web-reporter très geek. Ensemble, ils vont tout faire pour retrouver un panthigre, nouvelle chimère dévoilée au monde, subitement enlevée - sans doute par ce groupe terroriste mafieux à l'origine de chasses sauvages.


Je vais commencer par ce que j'ai le moins aimé comme ça on finira sur le positif !
Mes réserves sur ce livre tombent un peu à côté. En effet, il s'adresse à un public jeune/YA donc on va retrouver des ingrédients typiques de ce genre de récits, dont je ne suis pas super fan :
- une intrigue assez linéaire,
- des personnages en fin d'adolescence et en rébellion contre le monde adulte,
- des méchants très très très méchants (et très très bêtes et pas doués)
- une romance certes mignonnette mais classique et pas hyper fine. On la voit arriver... dès le résumé de la 4eme de couverture, et elle ne fait pas dans la subtilité. Elle arrive avec ses gros sabots dès le début.

AIS !
Mais c'est efficace ! C'est un roman d'aventures qui se lit bien et bien écrit.
Pour moi, ce roman est surtout très bon dans les messages qu'il porte :
- Roman d'anticipation très crédible, dans un futur technologique qui tient la route;
- Sensibilisation du jeune public à un monde dans lequel la faune a quasiment disparu, et en cela le roman sonne comme un signal d'alarme très juste;
- des messages écologiques fort opportuns (question de la chasse, des zoos, de la préservation des espèces...) et abordés de manière intelligente.

C'est ce deuxième axe qui m'a plu, et que j'ai trouvé fort bien mené et convaincant. J'ai trouvé ça original et surtout appréciable d'avoir un tel second niveau de lecture dans un roman jeunesse/YA, d'autant que le ton est plutôt objectif, ni alarmiste, ni simpliste dans les messages portés.

Bref, une lecture sympathique que je recommande surtout à un public jeunesse/ado.
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Dans un futur plus ou moins proche, la quasi totalité des animaux a disparu de la planète. Bien qu'il existe déjà des animaux de compagnie mécaniques censés combler partiellement ce vide, le professeur Morrow va mettre au point une chimère, le panthigre, dans le but de recréer des animaux vivants. Mais quand ce panthigre va être volé par un mafieux, le fils du professeur et sa nouvelle amie vont partir à sa recherche et essayer de le sauver.
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J'ai passé un moment sympa avec cette lecture même si j'ai parfois été un peu gêné par le côté très ado (en sachant que dans l'absolu, il s'agit d'un roman destiné aux ados et que je ne peux donc pas vraiment lui reprocher ça). Mais si l'on fait abstraction de la romance instantanée et de certaines facilités, le roman est vraiment très sympa à lire.
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Comme beaucoup de romans d'anticipation, celui-ci est intéressant en termes de sensibilisation. Dans ce cas précis, l'auteur nous parle notamment de la cause animale et d'un avenir possible si nous ne faisons pas plus d'efforts pour sauvegarder la faune. Je pense qu'il aurait pu aller un peu plus loin dans l'idée parce que l'avenir dépeint n'est pas aussi sombre qu'il aurait pu l'être mais le roman a quand même le mérite d'aborder le sujet.
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Concernant le déroulé de l'histoire, j'ai trouvé l'action bien dosée et je ne me suis jamais ennuyé. le schéma n'est pas franchement inédit mais ça fonctionne bien. J'aurais cependant apprécié des personnages un peu moins clichés et plus développés.
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Encore une fois, il faut garder en tête que le roman est avant tout destiné aux ados et que ça explique certaines choses qui peuvent paraître un peu bancales si on le lit avec un regard adulte, notamment les mauvaises décisions des deux ados qui s'estiment plus malins que les adultes et qui arrivent, assez facilement, à tenir tête à un genre de tueur à gages particulièrement redoutable. Mais si vous pouvez vous détacher de ce genre de petites facilités, vous passerez un bon moment avec ce roman !

Dans une époque future, les animaux ont quasiment tous disparus de la surface de la planète. Pour eux plus d'échappatoire possible, les Hommes ont détruit leur environnement et seulement quelques espèces rares sont encore en vies, mais toute en déclin.
Deckard, le fils d'un grand scientifique qui a créé des animaux génétiquement modifiés (des chimères) mais aussi des anibots (sorte d'animaux robotisés), assiste impuissant à cette extinction. Il rencontre par hasard Tania, et leurs destins vont se retrouver irrémédiablement liés quand une chimère est volée le jour de sa révélation au grand public. Ce magnifique animal entre la panthère et le tigre suscite la convoitise de beaucoup de personnes dont celle d'individus mal intentionnés.
Ils vont alors se lancer dans une course-poursuite pour sauver l'animal et tenter par tous les moyens de l'amener au Sanctuaire, seul lieu encore préservé pour la survie des animaux.

J'ai trouvé le message de ce livre très fort et judicieux, surtout vu notre époque. C'est touchant d'imaginer un monde comme celui-ci et se dire que si nous continuons comme ça, ça pourrait éventuellement se produire. C'est donc un livre qui donne à réfléchir. Néanmoins j'aurai aimé en savoir plus sur comment l'Humanité en était arrivée là. le roman se base plutôt sur cette course poursuite afin d'aider la Chimère. On est vraiment dans un roman d'action, avec beaucoup de scènes de bagarre. Inclure la mafia dans cette affaire m'a semblé étrange au début mais ça peut se comprendre. Mon problème reste quand même le dénouement. Nous n'en savons pas plus sur les programmes qui vont être mis en oeuvre pour sauver les animaux, ni sur comment la Chimère va être traitée, ni sur la mère de Deckard . Bref pour moi beaucoup de questions sont restées en suspens, et le côté écologique du roman aurait dû à mon sens être plus fouillé.