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EAN : 9782070127375
144 pages
Gallimard (11/02/2010)
3.33/5   3 notes
Résumé :

Il reste le soir seul dans l'atelier, dispose les coupelles des différents dosages de blancs obtenus, les applique sur des feuilles différentes, puis dans d'autres coupelles mélange les blancs premiers entre eux, les numérote comme les feuilles qu'il dispose dans tout l'atelier, enfin sort faire quelques pas dans la rue noire laver ses rétines, les lancer vers la nuit d'hiver opaque comme la suie, les plumes des corbeaux. Quand il... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Une mini biographie de Jean Fouquet peintre dont on  sait très peu de choses et qui fut pourtant en son temps le peintre officielle de la cour et du roi Louis XI.
Un peintre né, au temps de la guerre de Cent ans, des amours illicites d'un prêtre et d'une femme du peuple. Il grandit sur les bords de Loire où il fait l'expérience pour la première fois des couleurs « le rouge des radis qu'il suçote, le jaune des champignons, l'orange des citrouilles  » puis des enluminures qui égayent le livre dans lequel son père lui apprend à lire.
Bientôt c'est lui qui tient la plume pour dessiner le visage de son père, de sa mère et ajouter de la couleur, il « cherche le rouge des mûres aux buissons épineux, le marron de la vase, le vert des algues translucides, mais le jaune, comment faire le jaune ? »
Il fait un long et dur apprentissage dans l'atelier de Maître Royer.  Miniaturiste, enlumineur, il devient bientôt l'égal du maître mais fils de prêtre il n'a droit à aucun salaire.
Ses premières oeuvres attirent l'attention de l'évêque de Tours et de celui de Paris. Il va parfaire son art dans l'atelier de van Eyck à Gand, il apprend l'art de la perspective, voyage en Italie où il rencontre Fra Angelico et découvre émerveillé les oeuvres de Masaccio « Adam et Eve en marche dans le mouvement de leur désespoir, chassés du Paradis, une lumière qui donne à leur corps et à leur visage le relief des peines et de la sueur à endurer. »
Son style est en train de naître, sa main « rallie la précision des Flandres à la légèreté italienne »
Il travaille beaucoup et lorsqu'il se voit confier la réalisation d'un diptyque où la vierge a le visage d'Agnès Sorel, la maîtresse du roi, c'est le succès. Toute la cours commente l'oeuvre et il devient le peintre officiel

Tout au long de sa vie il travaille les couleurs, le blanc surtout qui fera sa gloire et dont il détient le secret blanc « Il reste le soir seul dans l'atelier, dispose les coupelles des différents dosages de blancs obtenus, les applique sur des feuilles différentes, puis dans d'autres coupelles mélange les blancs premiers entre eux, les numérote comme les feuilles qu'il dispose dans tout l'atelier, enfin sort faire quelques pas dans la rue noire laver ses rétines, les lancer vers la nuit d'hiver opaque comme la suie, les plumes des corbeaux. Quand il revient, il note enfin celui qui a percé l'obscurité, le blanc royal, le blanc Fouquet, qui le fait soudain vomir dans la rue. » Blanc qui se révélera mortel.

C'est un plaisir très doux de lire cette biographie dans la collection où j'avais déjà découvert Ambroise Paré
C'est un plaisir lumineux aussi car l'auteur trace ce portrait par petites touches courtes comme un artisan attentionné, il sait décrire avec des mots très justes le travail du peintre, les couleurs, la lumière, la vie personnelle de Jean Fouquet est évoquée avec tendresse et pudeur et vient rendre ce portrait très vivant.

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Dans ce roman, construit d'une manière bien particulière, Herbet-Pain romance quelque peu la biographie du grand maitre Fouquet. de sa naissance illégitime à Tours à son apprentissage dans un atelier parisien, l'auteur met en lumière des aspects de la vie de ce peintre célèbre à
la Renaissance et depuis lors tombé quelque peu dans l'oubli avant d'être réhabilité par
la BNF lors d'une exposition.

Jean Fouquet se rêvait grand maitre mais sa naissance (il était fils d'un prêtre) fut dans un premier temps une barrière. Mais après avoir séduit les plus grands de la cour française, c'est le pape lui-même qui va tomber sous le charme de cet artiste. Il lui permettra ainsi d'accéder au grande de « maitre ».

Mais ce roman est également l'occasion de replonger dans une époque ou la peinture était un art sans égal et ou les artistes étaient traités comme des demi-dieux.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il reste le soir seul dans l'atelier, dispose les coupelles des différents dosages de blancs obtenus, les applique sur des feuilles différentes, puis dans d'autres coupelles mélange les blancs premiers entre eux, les numérote comme les feuilles qu'il dispose dans tout l'atelier, enfin sort faire quelques pas dans la rue noire laver ses rétines, les lancer vers la nuit d'hiver opaque comme la suie, les plumes des corbeaux. Quand il revient, il note enfin celui qui a percé l'obscurité, le blanc royal, le blanc Fouquet, qui le fait soudain vomir dans la rue
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