Sweet sixteen

On a tous un jour entendu parler de la lutte pour l'égalité entre les noirs et les blancs qui a eu lieu au cours du XXe siècle aux États-Unis que ce soit en cours, dans un livre ou encore dans un film. le sujet n'est donc pas nouveau dans la littérature mais c'est la manière dont il est abordé ici qui est originale et qui donne sa force au livre.

Tout au long du récit, on suit alternativement deux jeunes filles qui se rendent dans le même lycée : Grace, une jeune fille blanche, et Molly, l'une des 9 élèves noirs sélectionnés pour intégrer une école auparavant réservée aux blancs, une première aux États-Unis depuis le début de la ségrégation.

Malheureusement pour eux, ce qui s'annonçait comme étant le symbole d'une ébauche d'égalité va vite se transformer en cauchemar. Dès le premier jour, les blancs vont se liguer massivement contre eux pour les empêcher d'aller en cours.

Le fait d'avoir deux points de vue différents permet au lecteur de se rendre compte de la dureté de la situation pour ces jeunes noirs qui ne souhaitent qu'une chose, aller en cours et être traités comme des êtres humains et non comme des animaux (même s'ils savent dès le début que ça ne va pas facile).

Avec le point de vue de Grace, on se rend peu à peu compte que certains blancs semblent favorables à l'intégration des quelques noirs. Leur situation n'est pas forcément facile car aider ouvertement les nouveaux serait comme afficher leur soutien et donc rompre avec la tradition ségrégationniste ce que leurs camarades leur feraient sans doute payer mais d'un autre côté ils aimeraient pouvoir faire quelque chose pour leur venir en aide. Ce sont donc quelques petites marques de soutien, d'affection par-ci, par-là, mais les nouveaux se méfient, craignant un piège pour les humilier…

Ce n'est pas une situation facile pour ces jeunes car en plus d'être en pleine adolescence, à l'âge où on se remet en question, où on s'interroge sur son avenir, ils doivent aussi subir l'oppression des autres élèves qui les repoussent et les maltraitent comme de vulgaires animaux. le collège est un univers impitoyable et quand vous rajoutez à cela l'oppression que subissent les 9 nouveaux élèves, leur expérience va devenir un véritable calvaire et le plus horrible dans tout ça c'est de se dire qu'il s'agit d'un livre inspiré de faits réels.

C'est un livre que j'ai trouvé très émouvant et vraiment très intéressant car, même s'il s'agit de personnages fictifs, le fond de l'histoire reste fondé sur des faits historiques et c'est justement ce qui rend ce récit si touchant et si fort. En faisant de ce fait historique un roman, l'auteure permet au lecteur d'en apprendre plus sur cette période si compliquée de l'histoire des Etats-Unis et de réaliser à quel point le clivage entre noirs et blancs était présent dans la vie de chacun et à quel point faire changer les mentalités a été compliqué, à quel point la lutte des noirs pour être considérés comme les égaux des blancs.

Pour résumer, j'ai passé un très bon moment de lecture, cela faisait un moment que je n'avais pas lu de roman sur fond historique et j'aime vraiment beaucoup les livres de ce genre et je vous le recommande vivement si vous aimez vous aussi ce genre de romans !
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Le Sweet sixteen, c'est l'un des rites de passage qui font fureur aux Etats-Unis, comme le fameux bal de promo, il s'agit en fait du 16è anniversaire fêté en grande pompe, le passage de l'adolescence à l'âge adulte.

Dans les états du sud, au beau milieu des années 50, la ségrégation raciale est toujours aussi active, on peut même dire que le ségrégationnisme est roi. Les blancs ont tous les droits, y compris de lyncher un noir sans être le moins du monde inquiété par la police ou la justice.

Aussi lorsque le président Eisenhower décide que les écoles publiques devront désormais être ouvertes simultanément aux blancs et aux noirs, les wasp bon teint et les adeptes du Ku Klux Klan de la ville de Little Rock dans l'Arkansas entendent bien empêcher cette intégration de se faire, et ce par tous les moyens.

Les 9 étudiants noirs triés sur le volet pour intégrer le lycée fréquenté par 2000 blancs vont être l'objet de coups et d'intimidations pendant toute l'année scolaire et devront étudier sous la protection de l'armée mobilisée pour l'occasion.

Si vous avez aimé La couleur des sentiments de Kathryn Stockett, pleuré comme moi devant le majordome ou 12 years a slave, vous allez aimer Sweet Sixteen.

Annelise Heurtier relate, de manière romancée et un brin édulcorée, mais sur la base de documents historiques réels, la tentative d'intégration des neuf étudiants noirs au lycée central de Little Rock.

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Grace et Molly sont deux jeunes filles qui s'apprêtent à vivre la fête de leurs 16 ans : deux univers les séparent : Grace vit dans un monde où la frivolité prévôt et Molly, jeune noire, doit se battre pour avoir sa place dans la société. Leur chemin va se croiser lorsque Molly fait partie des 9 élèves noirs à être intégrés dans le lycée. Petit à petit, Grace va grandir et va agir face à la ségrégation qui est faite. Elle va s'insurger contre le racisme quotidien, et va grandir, ce qui va permettre à Molly d'espérer, et lui apporter une petite lueur d'espoir sur le changement de la société ! Un bel ouvrage, très facile à lire, et dont le message véhiculé est très fort !

Voilà un livre haut en couleur. Non plus sérieusement, sans mauvais jeu de mot, voilà un livre sur la tolérance et le droit à la différence qui fait réfléchir.

Et oui il y a eu une époque où il n'était pas bon d'être différent, d'être noir au milieu des blancs. Une poignée d'étudiant courageux décident, en 1957, d'avoir les mêmes droits et les mêmes chances dans leur éducation. Ils intègrent donc le Lycée central , 9 noirs au milieu de 2500 blancs. Autant dire que l'accueil ne fut pas chaleureux et ces 9 courageux ont vécu un véritable enfer pour faire avancer les mentalités.

Ce livre pousse donc à réfléchir, existe-t-il encore aujourd'hui des gens qui souffrent de leur différence. Est-il facile aujourd'hui de naître avec des origines. Existe-t-il encore des gens remplis de haine et d'intolérance.

En bref un bon livre, qui se lit facilement, agréable.
Bonne lecture

Sujet fort que celui de la ségrégation. L'histoire alterne deux récits, celui de Molly, jeune fille noire qui souhaite intégrer le lycée public américain, et celui de Grace, jeune fille blanche élevée dans le ségrégationniste mais qui va tout de même écouter son coeur. Une histoire poignante.

Sweet sixteen, c'est cet événement incontournable dans la vie de tout jeune américain : l'entrée dans l'âge adulte. L'anniversaire des 16 ans est alors prétexte à une journée magique, inoubliable, immortalisée comme un mariage.

C'est un Sweet Sixteen bien différent que vit Molly en cette année 1957. Elle s'est portée volontaire plusieurs mois auparavant, un peu par hasard, pour faire partie du programme d'intégration d'étudiants noirs au lycée de Little Rock, capitale de l'Arkansas. L'abolition de la ségrégation est en vigueur depuis 1956, mais dans cet état du sud ultra conservateur, les mentalités sont fermement opposées à cette mixité, et le Ku Klux Klan plus actif que jamais. Aux côtés de 8 autres jeunes, Molly subit avec un courage hors du commun l'incertitude et l'oppressant ping-pong qui s'engage entre Orval Faubus, gouverneur de l'Arkansas qui n'hésite pas à faire intervenir la garde nationale pour empêcher les étudiants de rentrer au lycée, et le système judiciaire américain qui penche en leur faveur. Elle subira aussi les insultes, les moqueries, les blagues de mauvais goût, les menaces orales et physique, l'incroyable violence psychologique de ses camarades prétendûment "civilisés".

C'est un petit roman extrêmement poignant que nous livre ici Annelise Heurtier. S'inspirant de faits réels (Molly est un avatar de Melba Petillo, l'une de ceux que l'on a surnommé "les 9 de Little Rock"), elle tisse le quotidien d'une adolescente considérée désormais comme une héroïne, qui se révèle être une jeune femme normale qui se prend à rêver de plus de justice.

Le récit, très rythmé, est construit sur une double narration : celle de Molly et celle de Grace, une adolescente blanche de bonne famille qui, sans nourrir une sympathie extrêmement développée pour les personnes noires, reste muette d'incompréhension devant la haine viscérale que portent ses amies à l'égard des 9 de Little Rock. Grâce à ce procédé, Annelise Heurtier fait se confronter deux mondes très différents avec brio. Les chapitres sont courts, le langage est fluide ; le roman se dévore en quelques heures mais reste longtemps présent à l'esprit. L'émotion est palpable, et même si je suis un peu frustrée que les destins se croisent sans forcément se chevaucher, je tire mon chapeau à cette histoire d'une grande force, que je conseille à tous dès la fin du collège.
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1957. La ségrégation raciale fait rage dans le sud des Etats-Unis. La Cour suprême décide d'autoriser l'entrée au lycée de Little Rock, dans l'Arkansas, de neuf étudiants noirs. Cette décision sera accueillie par un tollé de la part des associations de défense des familles blanches, qui ne tolèrent pas que leurs enfants puissent côtoyer ces êtres inférieurs. Réaction soutenue par le gouverneur de l'état, qui annule cette décision. Après trois semaines de combats acharnés, la rentrée se fait pour ces neuf étudiants (et voici comment), mais leur année sera faite de brimades et d'injures en tout genre.

On suit plus particulièrement le parcours de Molly (les prénoms ont été changés), une des "Neuf de Little Rock", comme on les a appelés, et de Grace, une lycéenne blanche dont les opinions vont peu à peu évoluer au fil de l'histoire. Les deux jeunes filles, qui doivent célèbrer leur "sweet sixteen" dans l'année (passage de l'enfance à l'âge adulte aux USA, comme les quinceaneras au Mexique), vivront cet événement de bien douloureuse façon. Ce roman montrera aux adolescents de maintenant que même si le racisme est toujours manifeste aujourd'hui, il prenait à l'époque un visage bien plus sombre. Les Noirs dans le sud des Etats-Unis n'étaient en effet pas mieux traités que les Juifs dans l'Allemagne des années 1930 (et même si la déportation n'existait plus, le Ku Klux Klan se chargeait de bien sinistres missions). La trame narrative du texte m'a fait penser à celle de "La couleur des sentiments"; l'alternance des points de vue est très intéressante et permet de suivre l'évolution des personnages au fil du récit.

Un roman simple et concis, qui en permet la lecture par des ados à partir de 11/12 ans.

Sweet sixteen était tout ce dont j'avais besoin entre 2 séries lourdes et longues. le sujet, bien que grave, est traité de façon "livre jeune adulte". Alléger le fond via la forme était une bonne idée, en particulier pour que cette histoire soit diffusée à travers un public plus jeune, celui qui n'a pas assisté à ça et qui n'a peut-être pas conscience de ce qu'a été la vie d'un noir américain dans les années 50.

Cette lecture m'a étrangement rappelé La couleur des sentiments : un combat pour l'intégration et contre la ségrégation. C'était une lecture assez plaisante malgré la gravité du thème, je n'ai pas spécialement accroché mais c'est intéressant de connaître cette partie de l'Histoire. Je conseillerais notamment de lire d'abord ce livre, puis ensuite La couleur des Sentiments pour ceux qui ne l'auraient pas encore eu sous la main. Si jamais la thématique vous intéresserait...
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J'ai trouvé ce livre tout simplement sublime !
Ce livre traite de multiples thèmes : le racisme, la ségrégation, les jugements de valeur, l'injustice...

C'est un livre qui interroge, qui fait réfléchir, qui alerte.
Un livre historique, pédagogique, que tout le monde devrait lire !