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Yves Brainville (Traducteur)
EAN : 9782253056188
284 pages
Le Livre de Poche (06/03/1991)
3.4/5   34 notes
Résumé :
Pourquoi Peggy s'est-elle suicidée ? Et d'abord, s'est-elle réellement sucidée ?

Deux questions qui vont transformer de paisibles Américains, en voyage à Venise, en bêtes féroces acharnées à s'entre-détruire.

La haine obsessionnelle que Coleman, père de Peggy, voue à son gendre Garrett, et, l'invraisemblable entêtement de ce dernier à s'innocenter auprès de son beau-père s'aviveront au point de les jeter dans une chasse à l'homme d'une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Peggy, jeune, jolie et fortunée s'est suicidée.
« Ma fille unique, disait Coleman ; elle était ma fille unique ; mais cela n'implique pas qu'elle sera votre femme unique, n'est-ce-pas, votre seule et dernière femme ! » Son père rend son gendre responsable et le poursuit d'une haine meurtrière.
Ray, le mari, est rentré trop tard pour éviter le drame. Tenant absolument à s'expliquer auprès de son beau-père, il s'obstine à tenter de le convaincre qu'il n'a rien vu venir et qu'ils sont aussi malheureux l'un que l'autre.
« Mais si, à Venise, il parvenait à voir Coleman une fois seulement, en tête à tête, peut-être serait-il capable de lui faire tout comprendre, avec des mots très simples, lui faire admettre qu'il ne savait pas pourquoi Peggy s'était tuée, qu'en toute honnêteté il ne pouvait pas l'expliquer. S'il réussissait à ce que Coleman le croie au lieu de penser qu'il lui cachait quelque secret, alors… »
Peine perdue, les envies de meurtre sont les plus fortes et même si le gendre a la peau dure, le lecteur sent que ça va mal finir.
Tout au long du roman, on attend la mort de l'un des deux duellistes ou l'inculpation pour meurtre de l'autre. On attend surtout les réponses aux deux questions initiales : pourquoi Peggy s'est-elle suicidée et s'est-elle réellement suicidée ? Patricia Highsmith promène son lecteur dans les ruelles et les canaux de Venise comme dans les pensées de ses personnages en ménageant son suspens. On est évidemment très surpris de la lecture des dernières pages et on referme le livre avec un goût d'inachevé, à rapprocher de son titre. Curieux !
« Il y a des gens comme ça. Ils préfèrent prendre le large… »
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Deux personnages, américains, se cherchent, se fuient dans la Venise hivernale vidée de ses hordes de touristes. L'un désire tuer, espérant venger sa fille, suicidée dix jours auparavant. L'autre, le gendre, veut à tout prix s'expliquer, se justifier, prouver à son beau-père qu'il n'y est pour rien. Colère contre lâcheté, qui l'emportera dans ce duel, au long d'une course-poursuite à travers les venelles de la cité des doges ? L'atmosphère rappelle étrangement "Les gommes", ce roman fondateur du Nouveau Roman dont la publication précède d'une dizaine d'années l'écriture de ce polar sans crime ni coupable. Une belle étude de caractères, sans grand suspense, parfois même ennuyeuse. Patricia Highsmith a fait mieux…
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Roman policier psychologique au suspense insoutenable par un des maîtres du genre : la grande Patricia Highsmith.

Il n'y a pas de meurtres, ni de cadavres en série, mais, seulement un suicide qui, au fil des pages, devient petit à petit suspect.

L'auteur campe avec beaucoup de finesses, voire même de férocité, deux personnages énigmatiques, sombres, secrets, sûrs d'eux-mêmes, etc.
Leur comportement étrange, invraisemblable font d'eux, et, à tour de rôles (où en même temps), le coupable idéal.

L'action se déroulant en hivers – saison propice au mystère – une atmosphère malsaine se dégage progressivement en cours de lecture.
En fait, ce malaise est voulu par l'auteur afin d'embrouiller les pistes afin que le lecteur redouble d'attention tout en se posant les bonnes questions.

C'est un excellent polar. Il est quasiment impossible d'abandonner la lecture en cours de route tellement l'intrigue est tarabiscotée. En effet, Patricia Highsmith plonge au plus profond de l'âme humaine afin d'en ressortir tous ses mauvais côtés afin d'écrire un bouquin captivant.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il lui parut soudain que l'amour - l'érotique et le romantique - n'était rien d'autre qu'une des diverses formes que peut prendre le moi. La chose à faire était donc d'orienter son moi vers d'autres destinataires que des gens, ou alors vers des gens dont on attendait rien. L'amour ne pouvait être pur qu'à condition de ne pas être égoïste. Il s'arrêta un instant pour préciser sa pensée. C'était une notion qui lui parvenait de l'époque des chevaliers.
Il était important que l'objet aimé ne soit que bénéficiaire, se dit-il. L'amour était une force en partance, un cadeau dont il ne fallait pas attendre qu'il vous soit retourné. Stendhal devait avoir dit cela quelque part; Proust, certainement, avec d'autres mots. Un brin de philosophie qui lui était passé sous les yeux au cours de ses lectures et qu'il n'avait cependant pas mis en pratique avec Peggy... Ray se disait qu'il se serait montré plus sage - omniscient même - s'il avait simplement pensé, pendant qu'il vivait avec elle, à cette notion abstraite de l'objet-bénéficiaire.
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_ "Ce n'est pas que je passerais le restant de mes jours avec Edouard, dit Inez en relevant encore un peu la tête...
Elle avait une démarche légère et pleine de grâce.
_ Mais pour quelqu'un qui se sent seul, il est très agréable...
Elle s'arrêta et Ray devina qu'elle allait achever par : "Au lit." Cela le dépassait.
_ Un chevalier servant sympathique, dit-elle pour finir, le vent emportant ses paroles et Ray les entendant à peine.
Oui, c'est un chevalier servant, pensa Ray, et les femmes les adorent.
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Après tout, qu'était-ce que le deuil ? Une longue figure triste pendant une heure, pendant une journée... pas beaucoup plus dans le cas d'Inez. Il manquerait un peu plus longtemps à Dick Purcell. Ainsi qu'à un vieil ami, Lance Duquesne, un peintre de New York, que Coleman connaissait depuis le temps où il était encore ingénieur. Mais pour le reste ? Il ne nourrissait aucune illusion sur les pleurs qui seraient versés. Le deuil, c'était l'affaire de quelques rares amis sincères, ou bien alors de familles dont les membres étaient assez proches et qui trouvaient là l'occasion d'un spectacle offert à la famille.
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Coleman commença à sentir monter sa colère et en même temps à avoir peur. Ray vivant, c'était un énorme risque pour lui, celui d'être accusé de tentative de meurtre, de deux en fait....Coleman en déduisit qu'il valait mieux en finir avec Ray, l'éliminer.
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