Une ferme d'état est installée dans une île de la baie de Ha-Long. Seules des femmes y travaillent : les contacts avec les hommes sont rares. Quelques rencontres arrangées en vue d'un mariage, mais rien de plus. Les femmes qui se sont battues pour libérer leur pays dans le but de pouvoir enfin fonder une famille n'ont trouvé que la solitude. Les quelques histoires d'amour qui parviennent tout de même à s'écrire sont vite condamnées, les « filles-mères » doivent passer par la confession publique et la dénonciation du coupable.
Difficile de rentrer dans ce roman, par manque de clés de compréhension : pourquoi l'île n'est peuplée que de femmes ? Dispositions particulières du régime qui interdit la mixité ? Punition pour les anciennes combattantes devenues gênantes ? Anciennes traditions qui perdurent ? Il n'y a pas d'explications, et les quelques recherches que j'ai faites ne m'ont pas donné d'éclaircissement. Et malheureusement, sans comprendre le contexte, il est compliqué de voir ce que l'auteur cherche à nous dire.
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L'histoire se passe dans la baie de Halong au Vietnam sur l'île de Viet Hoa, où vivent plusieurs femmes.
Elles y exploitent une ferme forestière. On ne sait pas pourquoi elles sont là, y sont elles obligées ? sont elles prisonnières ? ou y sont elles venues de leur pleins gré ?
Nous savons juste que la plupart d'entre elles étaient dans l'armée pendant la guerre du Vietnam et que l'histoire se passe fin des années 70, début des années 80.
Leur ferme se nomme "groupe n° 5", il y a 38 femmes, dont 2 seulement sont mariées (l'auteur ne donne aucune raison sur le fait que si peut de femmes soient mariées). La plus jeune à 21 ans et la plus âgée a 44 ans. Elles vivent (presque) libres mais recluses sur une île sans homme auprès d'elles et sans possibilité de loisirs car il n'y a rien sur cette île. Et pour beaucoup d'entre elles l'absence d'homme rend leur vie difficile.
Plus loin dans le livre, nous découvrons, Tuong, le nouveau venu qui s'occupe de tortues et de Mua sont chef.
A la fin de ma lecture, je suis un peu déçu et Je n'ai pas vraiment compris le sens de l'histoire. Malgré que celle-ci soit intéressante, je suis restée un peu sur ma faim. Je m'attendais à découvrir pourquoi ces femmes étaient sur cette île. Car suivant le résumé on pense que l'histoire va être centrée sur ces femmes, comprendre pourquoi elles sont là, mais pas du tout. L'histoire tourne autour des relations humaines et de ce désir inassouvi qu'ont les femmes et les hommes d'être exilé sur cette île. Il est dommage que l'auteur n'ait pas approfondie la raison pour laquelle ces femmes étaient sur l'île. L'histoire aurait été bien plus captivante à mon goût.
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Court roman situé au nord-ouest du Vietnam, dans l'après-guerre (contre les Français puis les Américains). La société apparaît dure et violente, mais non dénuée de solidarités. Les situations décrites dépeignent les aspirations des hommes et de femmes aspirant à une vie tranquille, un estomac plein, et son quota de volupté. Les charmes de la Baie d'Ha Long sont omis, laissant place aux situations humaines difficiles. Hommes et femmes se débattent contre la misère sexuelle institutionnalisée, dans cette Baie de malheur où les deux sexes sont tenus éloignés par l'économie planifiée, la jungle, la mer et la topographie. Quelques pères la morale luttent en vain contre la concupiscence, d'autres personnages plus sympathiques dénoncent la corruption d'un homme de pouvoir. le remord tiraille le personnage principal, peintre de formation venu d'Hanoï, frappé par la solitude et les regrets. L'autre personnage saillant est collectif, avec ce groupement de femmes cultivant le basilic sacré, qui va se rebeller contre la stérilité forcée. Ressort au final l'idée que nos destinées, souvent malheureuses à l'absurde, sont contrariées tant par les autres que par nos difficultés à assumer nos choix. La conclusion est plutôt positive avec une victoire presque générale du courage sur la passivité.
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C'était un roman étrange, je n'ai pas vraiment d'autres mots. Dans ce roman, on se retrouve sur une petite île du Viet-Nâm. On y découvre une communauté de femmes, isolées du reste du monde. On suit différents personnages et j'avoue avoir eu du mal à comprendre qui était qui et à quel moment de l'histoire on suivait quel personnage. En effet, à un moment, on se retrouve à suivre un homme qui étudie les tortues sur l'île en face de l'île aux femmes... J'ai eu un peu de mal à accrocher à ce roman, je l'ai lu en étant peu concentrée et je pense que du coup j'ai loupé pas mal de choses. J'ai trouvé l'écriture difficile et j'avoue que malgré l'explication du début, j'ai parfois eu un peu de mal avec une certaine forme de sexisme présente tout au long du roman. Je pense que ça ne l'était pas réellement mais ça m'a posé problème. Bref, quoi qu'il en soit, c'était un roman intéressant. Je pense que je relirai ce roman, si pas tout de suite, d'ici quelques années, afin de voir si mon opinion a changé, si j'apprend de nouvelle choses en le lisant en étant plus concentrée.
Un roman que je ne déconseillerai pas, je pense qu'il peut être très intéressant si on le lit de façon plus intelligente. Si vous l'avez lu, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez penser, ce que vous en avez compris parce qu'il m'a vraiment intrigué...
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— Monsieur le directeur adjoint, vous n'avez pas le droit de NOUS insulter ainsi – elle a insisté sur le NOUS, comme si elle prenait à sa charge tout le groupe des femmes – ; je ne parlerai que de moi, mais vous allez comprendre : j'ai quarante-deux ans ; pendant la guerre, j'ai été chef d'une section de jeunes volontaires à la grotte Tung Cau sur la corniche de Bua, un endroit où on a le vertige sans arrêt. Aujourd'hui, il y a une vraie route bitumée, mais à cette époque ce n'était qu'un sentier escarpé avec d'un côté le flanc de la montagne, et de l'autre, l'à-pic sur la mer. Nous avons dynamité la roche pour percer une route dans cette île. Nous n'étions que des femmes, mais aucune mauvaise pensée ne nous détournait de notre tâche ; nous n'avions qu'une idée en tête : il fallait combattre l'ennemi, il fallait conquérir à tout prix la paix pour notre pays. Avec la paix, nous aurions tout : bonheur, mari, enfants...
Mien marqua une pause. Dehors, on entend le caquetage triomphant d'une poule qui vient de pondre, derrière la maison.
Mien regarde Quan droit dans les yeux. Il attend la fin de la tirade, l'air mauvais. Et elle poursuit :
— Après 1973, on nous a transférés ici, pour la construction de cette ferme. Nous sommes encore plusieurs ici du groupe n°5, qui étions là-bas ensemble. Et puis il y a eu la paix. La paix enfin revenue ! Mais l'homme que j'attendais, l'homme que j'aimais, lui, il n'est pas revenu. Pendant la guerre, nous avions su refouler nos instincts et nos désirs de femmes, mais aujourd'hui ? Moi, je suis trop vieille pour trouver un mari ; alors si, au moins, je pouvais avoir un enfant... quelle consolation pour moi ! Si je n'avais pas été sérieuse autrefois, j'aurais sans doute eu un enfant avec l'homme que j'aimais et aujourd'hui, je ne serais pas ainsi, condamnée à la solitude éternelle ! Et maintenant, pour qui dois-je garder précieusement ma virginité ? Moi qui suis condamnée à vivre seule jusqu'à la fin de mes jours ? Certes, la communauté peut m'offrir réconfort et distractions, mais elle ne me donnera jamais le bonheur.
[I]l y a Phung le cinéaste, qui s'étend complaisamment sur ses tournages : il est l'assistant metteur en scène du siècle ! Dès qu'on parle d'une comédienne, Phung proclame qu'il a couché avec elle, et pour conforter sa déclaration il se répand en commentaires sur un grain de beauté qu'elle a là, sur la fesse gauche, ou là, sous le sein droit.