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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La vie de Marcus, douze ans, n'est pas rose tous les jours, entre sa mère dépressive et baba-cool (c'est pas incompatible) et l'école ou le môme ne trouve pas sa place.
Quant à Will, la trentaine, rentier, dilettante il traverse une crise existentielle.
La rencontre entre les deux, va leur permettre de grandir et d' échapper à leur solitude. En mettant en scène des thèmes très actuels, famille mono parentale, père de substitution, difficulté de trouver sa place dans un monde ou être différent est difficile, Hornby réussit une comédie maline, sensible, bien agréable à lire avec un duo Markus-Will drôlement attachant. A noter l'adaptation ciné avec Hugh Grant, fidèle au bouquin.
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Belle histoire humaine que ce roman, rencontre salvatrice entre un jeune adolescent un peu "décalé" , tant par sa vie familiale que par sa personnalité propre, et un homme sortant lui aussi de la norme établie.
Beaucoup de chaleur humaine, des personnages attachants, psychologiquement bien dessinés. On suit la progression de leur relation, qui les amène à évoluer dans leur manière d'être, de se penser, avec plaisir.
Une fin un peu trop guimauve, mais après tant de difficultés, nos héros ne méritent-ils pas un peu de sérénité ?
Une écriture vivante, avec une petite touche "à l'anglaise", très sympathique. Tout petit hic, quelques phrases qui sentent un peu la traduction (2 ou 3 maxi), avec une approximation grammaticale, mais cela n'empêche pas d'entrer de plein pied dans l'univers de Nick Hornby !
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Je poursuis ma découverte de l'univers de Nick Hornby par À propos d'un gamin, une étrange histoire d'amitié entre un célibataire, dilettante et désabusé, et un garçon de douze ans, mal dans sa peau et dans sa vie auprès d'une mère dépressive et suicidaire, le tout se passant dans le Londres des années 1990.

Je suis persévérante ; en effet, ma première lecture de cet écrivain anglais, Haute fidélité, avait été laborieuse et je m'y étais ennuyée, développant une véritable antipathie pour le personnage principal. C'est dire que j'ai commencé ma lecture avec un petit à priori défavorable.
Depuis, quelqu'un m'a dit que l'univers de Nick Hornby convient davantage aux quadragénaires d'aujourd'hui qui avaient donc vingt ans dans les années 1990 : la bande son des romans, les séries télé évoquées leur sont plus familières… J'ai peut-être vingt ans de trop, mais j'ai entendu parler de Nirvana tout de même ! Ici, le récit est daté par le suicide de Kurt Cobain en 1994 et cette année-là, j'avais pile l'âge de Will, le personnage adulte principal et, de plus, j'ai presque l'âge de l'auteur… Rien n'est perdu, je ne suis pas encore « has been », qu'on se le dise !

Pas de surprise au début : le héros vit à Londres, il a 36 ans, il collectionne les histoires d'amour sans lendemain et fréquente (oh my God !) le magasin de disque tenu par le personnage principal de haute-fidélité… Heureusement, le récit se construit dans l'alternance des points de vue : deux personnages se partagent la vedette à part égale et par chapitres entrecroisés. Si Will m'exaspère tant sa vie oisive, facile et superficielle manque d'intérêt et d'accomplissement personnel entre sorties, voyage, sport et surtout « réalité alternative imaginaire » le rendant capable d'inventer les pires canulars pour pimenter le « nonsense » de son existence ou pour « visiter la vie des gens », j'ai rapidement été touchée par le second membre de l'improbable binôme imaginé par Nick Horby.
Marcus, du moins au début, apparaît comme le plus cabossé des deux, le plus fragile, le plus touchant aussi. Il présente une maturité et un sens de l'observation exemplaires pour son âge et sa capacité de dérision dépasse en justesse et en profondeur les tentatives désopilantes de l'adulte en face de lui. C'est devenu assez jouissif pour moi de voir comment Nick Hornby échafaude son récit pour, peu à peu, piéger Will et bouleverser sa vie ; petit à petit, Will devient moins « cool » et l'alternance des points de vue se fait miroir, dans la description ou la simple évocation de la même « désespérance » ou de la même « folie monomaniaque » même si les détails sont différents d'une vie à l'autre, d'un milieu sans argent à un univers avec. Un étrange lien s'établit, avec l'expérience de l'adulte paradoxalement mise au service de l'enfant non pas dans une relation faussement paternaliste mais pour aider Marcus à réussir sa vie d'enfant, auprès des adolescents(es) de son âge et dans son établissement scolaire où il est victime de harcèlement.

Parmi les bonnes surprises de ce roman, il y a la place donnée aux figures féminines, nombreuses, diverses, fortes et fragiles à la fois, déterminées et dépressives… La dépression, justement, est une des clés de lecture, avec sa vision déformée du monde, son prisme dévastateur. Nick Hornby frappe juste et quand l'émotion s'allie à l'ironie, à la dérision et à l'humour « so british » le résultat est plutôt pas mal.
Le passage de la neutralité à la prise de conscience est aussi une problématique à retenir : à partir de quel moment se sent-on concerné par ce qui arrive aux gens autour de soi ? Comment se font et se défont les connexions entre les gens ? Il s'agit bien de passer de l'autre côté d'une paroi de verre déformant ou d'un miroir…
Enfin, ce roman porte en filigrane l'étrangeté et la solitude, une atmosphère capiteuse et désespérée.

Eh bien, je me sens plus à l'aise dans le défi lecture autour de Nick Hornby auquel j'ai accepté de participer… Un bon livre, en fin de compte, même si j'ai mis un peu de temps à en venir à bout, alternant beaucoup avec mes autres lectures.
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La rencontre improbable entre un célibataire volage et un garçon solitaire de 12 ans.
« Les enfants, la famille, la vie domestique, la monogamie », Will déteste : « Je suis un type horrible ! Plus superficiel, tu meurs ». Vivant des royalties d'une chanson de Noël écrite par son père, c'est un trentenaire oisif qui n'a pas « le gène de la réalité ». Il mène « une vie sans travail, ni souci, ni difficulté » mais aussi « sans contexte ni texture ».
Fils d'une « hippie dépressive », Marcus est un enfant « bizarre », décalé, qui ne fait rien comme les garçons de son âge. Non pas que cela le dérange, mais à cause de ses vêtements, sa coiffure, son attitude d'une autre époque, il se fait rejeter et même harceler.

Entre les deux, c'est le choc des cultures ! Will est « désarçonné par la conversation quelque peu excentrique de Marcus » qui aime comprendre, analyser les situations et les sentiments, qui pousse les gens dans leurs derniers retranchements (« une fois qu'il avait repéré votre point faible, il était sans pitié »), faisant preuve d'une maturité hors du commun. Malgré tout c'est « un bon gosse » et peu à peu, non seulement une connivence s'installe, mais la fréquentation de Marcus et de son petit monde va faire évoluer le regard de Will, y compris sur lui-même.
Si Will ne peut (ni ne veut) jouer les pères de substitution, il a tout de même un rôle à assumer dans la vie du gamin : « Ce n'était pas normal de se faire voler ses chaussures. Ce n'était pas normal que votre professeur d'anglais vous fasse passer pour un idiot », etc. Sans s'engager plus que nécessaire, il l'aide, par le dialogue, à affronter ceux qui le malmènent, à rétablir la discussion avec sa mère, le contact avec son père, à se faire une amie. Tout cela reste très conflictuel mais apporte beaucoup au jeune garçon : « Tu es concerné, tu fais attention à lui, tu le comprends, tu t'inquiètes pour lui » et c'est tout simplement ce dont il a besoin.
Par la même occasion, Will réalise le vide de sa vie, son manque d'engagement en quoi que ce soit : « Il se sentait un nul absolu, un zéro, quelqu'un qui n'avait rien fait de sa vie ». Embarqué malgré lui par « cet étrange petit groupe » (Marcus, sa mère et son amie Suzie, Rachel sa dernière conquête en date, Ellie la copine gothique de l'adolescent), Will reconnaît que si Marcus « était un gamin compliqué et bizarre et tout ça, il avait ce truc pour créer des ponts où qu'il aille », il s'étonne que « ce gamin étrange et solitaire puisse, d'une certaine façon, établir des connexions ».

Ainsi les préjugés se fissurent, les mentalités évoluent, l'affection se libère, chacun sort de son enfermement et de son indifférence. Mais cela se fait en douceur, de manière presque imperceptible et c'est ce qui rend ce roman si crédible. Les personnages ne ressortent pas transformés, simplement plus tolérants et ouverts. Et sans avoir fait de miracle, « maintenant Will était sûr, sans qu'il y ait même l'ombre d'un doute, que Marcus s'en sortirait ».
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Marcus a 12 ans et déjà sa vie n'a rien de facile: sa mère est dépressive, ses camarades d'école se moquent de lui et le malmènent et il n'a pas d'amis. Quand il rencontre Will, trentenaire sans attaches et sans boulot, l'entente n'est pas immédiate.
Mais petit à petit, ces deux solitaires vont s'entraider. Will en apprenant à Marcus les bases pour qu'il ne se fasse plus embêter et arrivent à se lier avec d'autres. Marcus en lui permettant de faire partie de la vie de quelqu'un, d'apprendre enfin à devenir un peu plus adulte..

J'ai aimé le renversement de situations. Ici, c'est Will qui apprend à Marcus à être un ado comme les autres et Marcus qui aide Will à devenir plus responsable, plus mature.
Marcus est très touchant. Il est décalé, prend tout au pied de la lettre et se sent perdu avec une maman instable et triste.
Sa rencontre avec Will va lui permettre d'élargir son entourage et de ne plus se sentir autant différent.

Par contre, j'ai moins accroché au personnage de Will. Je n'ai pas senti qu'il s'attachait vraiment à Marcus, il l'utlise pour des rendez-vous, pour se rendre intéressant, ... mais il ne veut pas s'impliquer plus et quand il le fait, cela semble forcé.
Il n'est touché qu'à de trop rares moments. Dommage...

L'humour m'a plu mais il m'a manqué un peu de profondeur...




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Pour mon premier Hornby, j'ai choisi ce titre à cause du film qui en a été tiré, avec Hugh Grant. Un petit film sans prétention que j'avais tout bonnement adoré.

Le roman fut une excellente surprise. Certes, pas de suspense ou si peu au niveau de l'histoire, que le film reprend plutôt fidèlement, mais une écriture plaisante et des personnages très sympathiques ; la lecture d'été idéale.



Will, 36 ans, est un célibataire endurci qui n'a jamais travaillé (il vit des royalties d'une chanson de Noël ringarde écrite par son père plusieurs années auparavant). Ce séducteur oisif semble se satisfaire de sa vie qui consiste à planifier plus ou moins ses journées en unités de temps, consacrées à des activités primordiales quand on veut rester "cool" (aller acheter des CD, regarder la télé, aller chez le coiffeur, prendre un bain, etc.) et surtout à rencontrer des femmes, pour des liaisons majoritairement éphémères...

Dans un autre quartier de Londres, Marcus, 12 ans, fait ce qu'il peut pour supporter sa nouvelle école où il est pris comme tête de turc, et sa mère, écolo et fantasque, indépendante mais dépressive.

Ces deux-là n'auraient logiquement jamais dû se croiser mais voilà, le destin offre parfois de drôles de surprises. Will s'étant empêtré dans des mensonges pour rencontrer des mères célibataires, il fait la connaissance de Marcus à l'occasion d'une banale sortie au parc. Au retour de cette mémorable journée, le gamin retrouve sa mère en piteux état : elle a fait une tentative de suicide. Et voilà Will bien obligé d'aider cette petite famille en perdition, lui qui prenait grand soin d'éviter les gens, les sentiments et les problèmes...



Le roman est à la fois très drôle et très émouvant. Marcus, du haut de ses douze ans, a bien plus de bons sens et de maturité que Will, qui à 36 ans, n'a toujours pas fini de régler ses problèmes existentiels. Bien sûr, l'un apprivoisera l'autre, par petites touches, et la carapaces de Will finira pas se fissurer.

Quel décalage entre le gamin, portant des vêtements informes ou démodés, qui écoute Joni Mitchell (comme sa mère Fiona), est végétarien et Will, toujours bien habillé et bien coiffé, dont la maison regorge d'appareils dernier cri, qui aime écouter Nirvana à fond dans sa jolie voiture de sport... Leur principal point commun est pourtant évident : l'un et l'autre crèvent de solitude. D'ailleurs, Marcus a une jolie formule pour résumer sa situation : deux ce n'est pas assez, il faut être plusieurs. Alors, quoi de mieux que de choisir soi-même les membres de sa famille ?

Malgré la différence d'âge, Will et Marcus affrontent la même situation : ils tombent amoureux. L'occasion d'introduire un autre personnage plein de piquant, Ellie, une jeune rebelle de 15 ans, fan de Kurt Cobain et un peu déjantée. Les conversations entre elle et Marcus ne sont pas tristes...



Hornby traite avec humour et cynisme de différents thèmes : les familles monoparentales, la solitude et la difficulté de grandir, même - et surtout - quand on est trentenaire. Finalement, aucun des sentiments éprouvés par l'un des trois protagonistes principaux, Will, Marcus et Fiona, ne nous est étranger. C'est le point fort du roman, en plus de cette improbable paire d'amis pour le moins attachants. Un titre que je suis bien contente d'avoir découvert.


Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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A propos d'un gamin raconte l'histoire d'une complicité improbable entre un célibataire trentenaire et immature, et un jeune adolescent en quête de repère et plein de bon sens.
Via le double point de vue de l'adulte et de l'enfant, tout deux vivent parallèlement une mutation, une évolution et tombent amoureux.
Ce roman parle de solitude, de relations familiales, d'amitié, de la difficulté de grandir, quelque soit l'âge, mais aussi de la dépression et du célibat.
Avec un style agréable et un texte bien écrit, l'auteur propose un roman frais, divertissant et attachant, plein de bons sentiments, sans pour autant être trop dans le "pathos".
Pour autant, j'ai trouvé le roman parfois un peu long, et n'ai pas eu plaisir à le lire de bout en bout...
Une découverte agréable donc, mais qui ne me marquera pas longtemps.
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Nick Hornby nous raconte avec l'humour qui le caractérise, la rencontre entre Marcus, petit ringard et souffre douleur d'une douzaine d'années dont la mère vient de tenter de se suicider et Will, la trentaine, rentier, branchouille qui passe ses journées à penser à lui, regarder les jeux télévisés, écouter les derniers morceaux grunge et draguer des femmes sans pour autant s'engager.

Un roman drôle et émouvant mais pas le meilleur de l'auteur..
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A propos d'un gamin peut sembler être un roman léger, racontant seulement des histoires de famille, d'amour. le roman croise l'histoire de Will, un jeune adulte qui vit grâce à la rente de son père, qui n'a jamais travaillé et ne travaillera probablement jamais ; qui enchaînes les conquêtes sans importance et qui n'envisage pas de se lancer dans une vie sérieuse. le deuxième récit est celui de Marcus, un jeune adolescant de 12ans, qui vit seul avec une mère dépressive, ancienne hippie qui refuse de s'intégrer, et de l'intégrer dans la société. Sans vraiment lui demander son avis.

Avec la rencontre pour le moins innatendue de ces deux personnages totalement opposés, Nick Horbny nous décrit minutieusement ces deux cas, ainsi que la société en général. Il critique la société qui est trop superficielle, mais critique les gens qui veulent s'en extraire. Il nous parle de cette complexité de trouver un juste milieux dans nos comportements, ne pas être superficiels tout en évitant de passer à côté de la vie.

Il nous parle également du problème de la maturité, et du sens que l'on trouve à notre vie, de comment vivre sans perdre espoir, sans non plus être trop frivole. de la complexité de la vie plus généralement.
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Si on arrive à aller au-delà de:
- l'adaptation française lamentable. J'ai souvent eu l'impression que le traducteur ne maîtrisait pas le français et n'avait pas compris le sens originel du texte, Qu'il se contentait de traductions littérales là où un vrai travail d'interprétation était nécessaire. J'ai plusieurs fois du penser à ce que l'auteur avait dû écrire en anglais pour comprendre la signification d'une phrase;
- les références anglo-saxonnes qui n'ont jamais traversé la Manche et qui donc ne peuvent pas toucher ceux qui n'ont pas été imprégnés de la culture britannique;
- les références d'actualité qui ont désormais plus de 25 ans;

Après avoir accepté pendant quelques chapitres le fait qu'on allait suivre des personnes qu'on ne voudrait pas spécialement côtoyer, alors, on peut se délecter de l'évolution de ces personnages atypiques. J'ai pris plaisir à voir mûrir les protagonistes et leur vision de la vie. L'humour anglais très présent dans l'ouvrage est un atout non négligeable.

Soulignons aussi qu'un canard meurt au court de ce récit. Soyez prêts à accepter cette tragédie.
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