Mon frère, ma soeur, n'aie pas peur...
Prends cette journée de vie.
Elle est là, devant toi.
Prends-la...
Elle est là, à ta portée, pour toi.
Elle t'attend.
L'amour de Dieu est venu te l'apporter,
sur la pointe des pieds.
L'amour de Dieu te l'a laissée,
là, devant toi, pour toi.
Prends-la sans crainte.
Tu ne la prends à personne.
Elle vient de la fontaine de la vie.
L'eau de la fontaine, elle coule pour tous.
L'eau de la fontaine, elle coule pour toi.
L'eau de la fontaine, elle coule pour rien, si tu le la bois pas.
Mon frère, ma soeur
aujourd'hui, prends cette gorgée de vie,
prends-la et dis seulement :
amen et merci !
Tout comme la plante se nourrit de la lumière qu'elle ne voit ni ne peut connaître, la foi en Dieu doit jeter son ancre dans une lumière qui est et doit rester invisible. Et l'amour pour le prochain doit tisser son étoffe de bure et de soie avec les fils d'un écheveau qui est et doit rester secret.
Je dirai donc un peu brutalement: la foi nous empêche et nous interdit de connaître Dieu parce qu'il est et doit rester une énigme. Et l'amour nous empêche et nous interdit non seulement de juger notre prochain, mais aussi de le connaître parce qu'il est et doit rester un mystère.
Tu ne feras aucune image de celui que tu aimes.
Tu ne te feras aucune représentation de Celui auquel tu crois.
Oui, l'amour, comme la foi, sont des commandements qui se formulent comme des interdictions.
La foi aide-t-elle à vivre ou la foi comme désinvolture ?