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sur 677 notes
Un très bon roman, passionnant qui soulève beaucoup de réflexions sur le passé, la violence, l'idéologie nazi. Certains passages sont très durs mais ça reste un livre qui se lit très facilement.
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Roman très prenant, sur la quête de l'identité mêlée à l'horreur du nazisme. le côté romanesque est un peu déroutant : reconnaître les traits du visage de son père sur une photo de Buchenwald semble hautement improbable, mais c'est le privilège du romancier que d'inventer des histoires.

Bien sûr, l'auteur le dit lui-même, c'est toujours délicat de romancer les camps de concentration. Fabrice Humbert, en focalisant son enquête sur les bourreaux et leur motivation, arrive à donner un nouvel éclairage à la principale tragédie du 20° siècle à propos de laquelle les témoignages et les réflexions ne manquent pas aujourd'hui.

J'ai trouvé très intéressante son analyse de la violence, son passage en lycée dans les banlieues difficiles lui a permis d'ouvrir les yeux sur des souffrances contemporaines, j'ai trouvé qu'il le racontait bien.

Les personnalités de son père et de son grand père, donnent une profondeur au secret de famille qui trop vite n'en est plus un pour le lecteur. En revanche, j'ai dû attendre la fin du récit pour vraiment comprendre le père du personnage principal.

J'ai beaucoup aimé également la façon dont l'auteur mêle à son récit les auteurs qui l'inspirent, on retrouve Semprun, Primo Levi mais aussi Jack London et Sebastian Haffner, écrivain allemand dont la lecture éclaire de façon magistrale la montée du nazisme.

Comme toujours la lecture de livres sur l'extermination organisée par les nazis est éprouvante, mais c'est également réconfortant de savoir que les intellectuels d'aujourd'hui : la troisième génération, ne veut pas oublier.
Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Aucune explication à la violence sans limite des bourreaux nazi. C'est en découvrant sur une photo à Buchenwald le visage squelettique d'un déporté que l'auteur remonte maille après maille le fil de son histoire personnelle. Dans ses méandres se cache l'origine d'une extraordinaire violence familiale tue et étouffée dans les conventions bourgeoises. On suit avec attention et concentration le lent cheminement jusqu'à la vérité. Cette vérité qui n'est pas une délivrance, loin de là, elle est là comme une lumière trop crue, difficile à regarder. Et malgré la brutalité du propos, c'est un livre nécessaire qui est en plus captivant du début à la fin grâce à un style précis, dépouillé et pour autant riche. Un hommage à la mémoire de ceux qui sont morts là-bas.
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Côté pile, le roman est original : le narrateur ressent des pulsions violentes qu'il ne s'explique pas (alors qu'il est plutôt BCBG sur les bords) et qu'il comprendra peu à peu.
Côté pile encore, beaucoup de sensibilité et une grande capacité à faire ressentir l'émotion.
Côté face, maintenant, une écriture à mon sens trop travaillée (c'est le cas de beaucoup de romans français) et une intrigue qui part un peu dans tous les sens, avec comme final une amourette qui n'apporte strictement rien au roman.
Cela dit, malgré les défauts susmentionnés, j'ai passé un bon moment de lecture.
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l'intrigue s'achève et l'on sait qui se cache derrière le visage de cet homme que croise l'auteur sur une photo exposée au camp de Buchenwald. Très vite alors découvre t-on une histoire de famille, un rapport trouble à l'identité et à la violence qui se perd un peu dans des considérations qui semblent superficielles au regard de la profondeur possible du sujet traité. Sans attendre un roman concentrationnaire, Humbert n'ayant ni le talent de l'expérience de Wiesel Levi ou Semprun, on regrette la précipitation de l'auteur à dire tout. Ainsi toute une partie centrale de l'ouvrage m'a t-elle ennuyé, à peine rattrapée par une fin où la psychologie des personnages survivants aurait pu être développée.
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Au début, je me suis dit "Cela doit être un peu comme Les Disparus ou comme Une histoire familiale de la peur". J'ai donc pris L'origine de la violence à la librairie car j'avais apprécié ces deux livres ; en plus, il y avait une banderole qui disait que la libraire avait aimé et que nous avons souvent les mêmes goûts.

Ce que j'avais oublié c'est qu'ici c'est un roman et pas un essai que j'allais lire. L'auteur peut donc se permettre plus de choses. le livre mélange secret de famille et enquête sur le véritable grand-père déporté à Buchenwald. le narrateur explore à la fois le passé et le présent de la France et de l'Allemagne. Il ne cherche pas à voir un seul côté ; pour lui, il n'y a pas les bons et les méchants. Il ne glorifie pas son ancêtre disparu. Il veut juste le voir tel qu'il était. C'est ce que j'ai trouvé très intéressant dans ce roman ; est-ce que cela aurait été possible si ça n'avait pas été un roman, je ne sais pas ... Quelques fois, il y a des passages un peu psychologiques que j'ai trouvé pas forcément intéressants mais dans l'ensemble, le style de l'auteur sert positivement l'histoire : il décrit son enquête, ses états d'âme, sa vie passée et présente et fait parler sa famille et les témoins.

Je vais essayer de lire ces deux autres ouvrages pour me faire une opinion plus éclairée sur cet auteur. En résumé, une bonne impression à confirmer !
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Certes c'est très bien écrit, en particulier les premières pages parmi lesquelles on trouve les plus belles phrases du livre. Et la fascination pour le Mal, qui ne la partage pas parmi les petits-enfants de cette génération de la guerre. Mais tout est dit dans la 4e de couverture, il manque un ressort et un rebondissement...ce qui prouve que ce roman n'en est pas un.
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J'ai beaucoup aimé ce roman très bien construit, qui nous mène, à travers une quête des origines, vers le passé, le nazisme, la violence, et la philosophie de l'oubli.
Comment vivre en paix avec le passé ? Mais en même temps comment ne jamais oublier ?

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Tout d'abord c'est un roman extrêmement bien écrit, plein de poésie et qui nous fait bien ressentir les atrocités qui se sont déroulées pendant cette horrible guerre. Ce roman est divisé en deux parties : - la première partie nous raconte ce qui est arrivé à David Wagner : après la découverte de la photographie, le narrateur mène son enquête pour découvrir qui est David Wagner et à cette occasion on apprend ce qui lui est arrivé. J'ai trouvé cette partie très touchante et j'ai adoré. - la deuxième partie nous raconte l'impact qu'à eu la découverte de l'histoire de David Wagner sur la vie du narrateur : il est obsédé par cette histoire et ne peut s'en détacher même lorsqu'il rencontre Sophie, fille d'un "faux nazi" et dont il tombe amoureux. J'ai beaucoup moins aimé cette partie car je l'ai trouvée plus proche de l'essai que du roman, et certains passages étaient, à mon sens, un peu trop longs et sans rapport avec l'histoire du narrateur. Heureusement la fin du roman se recentre sur la vie du narrateur et on y obtient les réponses aux questions que ce dernier se posait. Bref, ce roman, s'il n'est pas un roman incontournable, reste tout de même un bon roman à lire pour les personnes qui comme moi aiment lire des romans sur la vie de juifs pendant la seconde guerre mondiale.
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Le l'Origine de la Violence en même temps que je faisais moi-même le voyage vers Buchenwald avec un groupe d'étudiants qui ont lu le Grand Voyage de Semprun. Transmission.
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