La Forêt des disparues

Jane Hur, jeune autrice née en Corée du Sud a grandit au Canada. La forêt des disparues n'est pas son premier roman mais son premier roman traduit vers le français. Quelle bonne surprise !

Nous nous situons dans la Corée du XVème siècle, appelée alors le Royaume de Joseon, auprès de Min Hwani, fille d'un célèbre enquêteur disparu depuis un an alors qu'il enquêtait sur l'île de Jeju.
Min Hwani, bien qu'encore adolescente, se lance courageusement à la recherche de son père, bien décidé à le retrouver, vivant ! Habillé en garçon, elle fait donc le voyage sans être inquiétée et surtout sans le dire à personne. Pas même à sa soeur, Min Maewol, alors en apprentissage chez la chamane Nokyung, sur l'île de Jeju. Il faut dire que la relation des deux soeurs s'est bien étiolée. Séparées depuis 5 ans, elles ne s'écrivent plus que de vagues lettres, sans grand espoir de renouer.

Néanmoins, les deux soeurs vont bien devoir s'entendre alors que Hwani se retrouvent à poursuivre l'enquête menée par son père sur de mystérieuses disparitions autour du village de Nowol, le village natal des deux soeurs. D'autant plus que ces disparitions semblent liées à l'incident de la forêt, événement impliquant les deux soeurs...

En quoi les disparitions seraient-elles liées à cet incident ? Et puis à la disparition de leur père ? Qu'a-t-il pu bien arriver dans ce petit village...?

Beaucoup de questions qui mènent à de nombreuses suspicions qui mènent à de nombreuses enquêtes, interrogatoires pour finalement découvrir le pot aux roses ! Bref, un polar historique adolescent extrêmement bien mené ! J'ai trouvé l'écriture assez dynamique. Un grand nombre de mot coréen peuple les pages, ce qui est très appréciable. On sent que l'autrice ne prend pas les lecteurs pour plus bêtes qu'ils ne le sont. Min Hwani est parfois agaçante, un peu trop naïve mais loin d'être stupide. Surtout quand elle s'allie à sa soeur !

Nous suivons dans ce roman la fille d'un inspecteur, alors qu'elle retourne sur l'île où il a disparu lors d'une enquête. Elle se retrouve alors à enquêter à la fois sur la disparition de son père et sur les disparitions de nombreuses iliennes. À cette occasion, elle revoit également sa soeur avec qui elle n'avait plus de contact depuis plusieurs années et va déterrer de nombreux secrets.
Le roman nous plonge dans l'île de Jeju (Corée) au XVe siècle, une époque et un lieu dont je ne connaissais pas grand chose. J'ai donc pu découvrir de nombreuses choses sur la culture et l'histoire coréenne, comme le rôle des chamanes ou l'existence de filles-tribut envoyés en Chine.
L'intrigue était bien ficelée, avec des révélations surprenantes à travers le récit. Hwani est un personnage agréable, elle est déterminée et indépendante.
L' histoire est facile à suivre avec de nombreux moments où Hwani récapitule les différents indices, pistes et hypothèses dont elle dispose.
J'ai néanmoins 2 petits bémols. Tout d'abord j'ai parfois trouvé le récit un peu lent, mais ça s'améliore à partir d'un certain point donc ça vaut le coup de persévérer. Deuxièmement, il y a un événement que j'ai trouvé un peu improbable (je ne peux pas en dire plus sans spoiler).

[critique également publiée sur mon compte Insta @roselys_thebibliotaph]

Bon le début ne m'a pas de suite emballee puis finalement je me suis laissée totalement happer par l'atmosphère de cette Corée à l'époque du royaume de Joseon et par ce duo de soeurs pleines de contradictions.
Leur père ancien policier de l'empire a disparu sur l'île de Jeju alors qu'il enquêtait sur la disparition de 13 jeunes filles dans l'une des forêts maudites, elles décident donc de s'allier pour découvrir les secrets de la forêt...

J'ai aimé cette remontée dans le temps avec toutes les superstitions de l'époque et qui ont l'air parfois de perdurer la bas avec ces shamans aux dons étranges et par l'esprit des petits villages où le temps semble s'être arrêté mais où beaucoup de secrets et de mystères sont ensevelis aux yeux de tous jusqu'à l'arrivée des intruses qui viennent tout révéler.

On peut reprocher quelques facilites narratives dans la trame mais la plume est tellement fluide et rythmée qu'on passe son temps à tourner les pages sans vouloir s'arrêter tant l'histoire est tout a fait prenante !
Et c'est un pan de l'histoire coreenne que je ne connaissais pas et que j'ai découvert car a cette époque les plus belles beautés féminines de l'île et a priori même du pays étaient envoyées en cadeau à l'empereur chinois alors maître du royaume asiatique !!

La Corée a une histoire très singulière et assez difficile avec ses voisins chinois et japonais et cela explique encore pourquoi aujourd'hui il y a toujours des tensions sous jacentes et j'aime beaucoup quand littérature rime aussi avec histoire !

Une belle lecture pour les fans de roman policier et de corée !

J'ai beaucoup aimé suivre l'enquête du personnage principal, une femme déterminée, en quête de réponses sur la disparition de son père et sur une affaire à laquelle elle est liée.

Durant les premiers chapitres, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, car les romans historiques ne sont pas du tout quelque chose que j'apprécie. Cependant, la situation initiale du personnage principal m'a semblée intéressante et j'étais curieuse de voir comment elle allait évoluer.

Au-delà d'une enquête policière et de la recherche de son père disparu, Hwani est en pleine quête identitaire. Ayant toujours vécu pour que son père, inspecteur de police, soit fière d'elle, elle se retrouve démunie lorsqu'elle doit agir par et pour elle-même.

J'ai beaucoup aimé suivre la relation entre les deux soeurs, qui doivent réapprendre à se connaître après avoir été séparées pendant cinq ans. Elles suivent les indices ensemble, malgré leurs divergences d'opinions, et savent qu'elles doivent travailler main dans la main pour savoir ce qui est arrivé à leur père.

Ce roman est donc un mystère familial passionnant à suivre, basé sur des faits ayant réellement eu lieu. Il est très bien écrit et on ne voit pas défiler les pages.

Merci à la maison d'édition pour sa confiance renouvelée !
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La forêt des disparues est le premier livre de June Hur que j'ai lu. Etant une grande fan de l'univers des kdramas et notamment des kdramas historiques, j'ai été très intriguée à l'idée de pouvoir lire une histoire qui se déroule au temps de Joseon, comme dans les séries tv que j'aime tant.
Ce n'était pas une mauvaise lecture.
Mais pas excellente non plus.
J'ai pris du temps à finir le roman qui n'est pourtant pas très long. L'écriture extrêmement riche de l'autrice était très belle, mais nécessitait une très grande concentration pour venir à bout de chaque paragraphe et je l'ai trouvée parfois - pardonnez moi l'expression - un peu pompeuse.
L'intrigue n'était pas mauvaise, j'ai apprécié que l'histoire soit inspirée de faits historiques, la note historique à la fin du roman a été sur ce point particulièrement intéressante. Toutefois j'ai trouvé que le dénouement était assez prévisible et je n'ai pas été particulièrement bluffée par l'aspect "thriller" du livre.
Le point faible de la forêt des disparues selon moi reste les personnages, je ne sais pas si c'est liée à l'écriture de June Hur qui, comme je l'ai dit, me paraissait un peu lourde, mais j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages. Je suis le genre de lectrice qui lit parfois plus pour les personnages que pour l'intrigue, et je n'ai pas retrouvé d'attachement ici pour aucun des personnages présentés.
C'e fut quand même une lecture agréable et je jetterai certainement un oeil aux autres livres proposés par cette auteur.