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EAN : 9782490040285
474 pages
Oniro Prods (25/11/2022)
4.57/5   34 notes
Résumé :
Écrivain inconnu, Samuel rencontre le succès par hasard, et sa vie change du jour au lendemain – pas forcément pour le mieux, d’ailleurs. Introverti et grand timide, il se plie à sa nouvelle célébrité sans rechigner, rêvant pourtant de retrouver la quiétude de son anonymat.
Seulement un jour, il ne peut plus écrire : ses mots se sont enfuis, son imagination est à sec. Un peu par désespoir, Samuel accepte la proposition d’un mystérieux mécène qui lui offre tra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Vous aimez le méta ? Ça tombe bien, dans Midnight City, il y en a à foison. le sujet central de ce roman de Rozenn Illiano, alias @Onirography, est bel et bien l'écriture, notamment le rapport que l'écrivain•e entretient avec son oeuvre, avec ses lecteurices, et le rapport de lae lecteurice à l'histoire également. Il en résulte un roman riche et personnel. Je vous encourage d'autant plus à le lire qu'il s'agit d'autoédition ! Eh oui, je continue sur ma lancée en lisant des auteurices indépendant•es. Vous vous doutez déjà que mon avis et positif, mais détaillons un peu.

Tout commence dans la ville de Midnight City. Ses habitant•es, les Nocturnes, vivent une nuit perpétuelle, au rythme des pulsations de la Grande Horloge. C'est une mécanique essentielle à ce monde, dont les aiguilles ne sauraient cesser leur manège, sous peine de livrer la Cité aux cauchemars.

En parallèle, nous suivons les galères de Samuel, auteur à succès malgré lui. La perte de contrôle de son oeuvre l'a condamné au tant redouté syndrome de la page blanche. La pression que lui imposent ses fans, son éditrice et son agent le bloque horriblement. Pourtant, il lui reste des choses à écrire. Il le sent. Ainsi, la proposition d'Adam Remington de lui servir de mécène le temps qu'il écrive son prochain livre semble une bénédiction.

Et on va essayer de parler de tout ça sans spoiler. Oui.

Comme je le disais, Midnight City débute dans une ville plongée dans la nuit. Cela nous donne un bon lot d'images poétiques et sombres, à l'esthétique gothique et steampunk. En voyant vivre la Cité, je me suis rendu compte, ou rappelé, que j'avais toujours rêvé de lire ce type d'univers, combien j'étais attachée à cet onirisme, à ces mondes qui défient les lois connues mais qui sont possibles dans nos imaginations.

J'ai pu laisser libre cours aux fantasmes de mon imaginaire, annihiler toute incrédulité et croire à l'impossible, et j'ai adoré ça. Bien sûr, la suspension de l'incrédulité est un incontournable quand on parle de fiction, mais ces temps-ci, la mode est à la vraisemblance. Je me suis récemment remise à lire les contes d'Andersen et de Grimm, et les univers dépeints dans ces histoires, que l'on classe dans le genre du merveilleux à l'école, nous entraînent si délicieusement loin… Et ça nous manque, en tant qu'adultes. C'est incroyable, tout ce qu'on nous vole pour nous laisser grandir.

L'histoire se poursuit dans un univers qui nous est bien plus familier. Apparaissent alors des questionnements terriblement intéressants sur le métier d'auteurice. Oui, c'est surtout ça que j'ai retenu des passages dans la vie de Samuel Hugo, sans doute parce que je suis autrice moi-même. J'adore parler d'écriture et écouter mes collègues en parler.

Midnight City se divise en deux parties distinctes : l'émotion et l'émerveillement dans le monde des Nocturnes, et les réflexions de Samuel sur son travail, la partie la plus « intellectuelle » si je puis dire !

Le style d'écriture s'en ressent, d'ailleurs. Ça m'a un peu rebutée au départ, dans le sens où je trouvais dommage de passer de l'onirisme du monde de la nuit au réalisme factuel du monde « réel ». En réalité, c'est tout à fait logique. On peut même imaginer que le style d'écriture change en fonction de lae narrateurice. le style racontant la vie de Samuel est donc plus plat, si on le compare à la narration du monde des Nocturnes. Cela renvoie à une vision du monde particulière. le monde réel, désenchanté, laisse peu de place à la poésie des Nocturnes. Cette différence de style a une raison d'être et témoigne d'une véritable maturité artistique.

Vous savez, il existe tout un tas de mythes autour du job d'écrivain•e – comme autour de beaucoup de métiers, évidemment. Reste que ce travail est très sacralisé et, si moi-même j'entre dans beaucoup de ces clichés (oups), je me suis ouverte à des possibilités qui feront peut-être grincer des dents quelques puristes. Iels apprendront pourtant, dans le roman de Rozenn Illiano, que toustes les auteurices ne cherchent pas le succès, que toustes n'écrivent pas leur vie entière – qu'iels n'en sont pas moins légitimes pour autant -, que certains écrits sont faits pour rester secrets, blottis au chaud dans le coeur de leur créateurice ; que toustes les écrivain•es ne rêvent pas de vivre de leur plume, pour tout un tas de raisons qui se valent…

Et parler de tout ça, c'est cool. Entendre un discours qui va à contre-courant, c'est cool. Lire des mots réconfortants qui nous font relativiser la recherche de validation sociale, c'est cool. Midnight City est empli à ras bord de bienveillance, malgré un ton parfois triste, mélancolique voire amer.

Rozenn Illiano nous parle aussi des sources de la création, de l'exorcisation des démons par l'écriture, choses dont bien d'autres ont parlé, mais là encore, l'autrice est très personnelle et sincère – et ce mot fait toute la différence. Je ne dis pas que les autres auteurices ne sont pas sincères, évidemment ! Mais ça fait toujours du bien, un•e artiste qui crée et nous parle avec ses tripes, non ? La preuve : Midnight City m'a laissé son empreinte dans le cerveau. Je sais que je le relirai. Il y a à mes yeux tant d'analyses à faire, de théories à tester, de réflexions à mûrir.

Je me contenterai de conclure sur ces mots : pour les éléments évoqués, et pour plein d'autres dont je ne vous gâcherai pas la découverte, Midnight City fait partie de ces oeuvres qui peuvent contribuer à rendre le monde meilleur, et je voudrais pouvoir rendre justice à tout ce qu'il a à nous apprendre sur l'art, sur le rapport aux autres… et sur la création de personnages, aussi. Oui. Vous verrez.
Lien : https://malonesilence.com/mi..
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Un livre à l'histoire étrange, souvent évoqué sur le blog de l'autrice – curiosité avivée, sans même connaître les détails de l'intrigue, magie immédiate –, une vie commencée sur les routes, livre vagabond que j'aurais aimé trouver sur ma route. Livre finalement autopublié et acquis sans aucune hésitation de ma part. Longtemps admiré, lecture repoussée dans l'attente du « bon moment » (encore une fois raté puisque la folie du déménagement m'a contrainte à en interrompre la lecture pendant plusieurs jours). Livre finalement savouré, rencontre magique avec un univers.

De Rozenn Illiano, je n'avais alors lu que le Phare au corbeau dans l'attente de Midnight City dont l'épopée a alimenté plusieurs articles du blog de l'autrice. le premier roman, paru quant à lui aux éditions Critic, m'avait beaucoup plus pour son ambiance, mais le second a immédiatement mis la barre au-dessus.

Deux histoires.
D'un côté, une Cité plongée dans un éternel Minuit ; des secondes, des minutes et des heures qui tracent mille temporalités insaisissables ; une odeur de caramel et de feu de bois ; une grande Horloge arrêtée, l'arrêt du coeur de la ville, laissant ses habitants en proie aux cauchemars ; deux personnages, Cyan et la funambule, au milieu de ce désastre.
De l'autre, Samuel, écrivain qui vient de publier un roman salué de tous, adoré par des milliers de personnes et traduit dans plusieurs langues, artiste complètement bloqué, sollicité par son éditrice et par son public, dont l'inspiration se révèle étouffée sous le succès ; un mécène providentiel qui lui offre temps et argent pour écrire en paix ; un contrat, un marché de dupes ?

Deux tonalités donc.
D'une part, la « vraie vie », si proche de celle que je – on – connais. Les forums, le NaNoWriMo, les connaissances virtuelles avec lesquelles on échange parfois plus qu'avec des personnes connues in real life. Les angoisses de la vie. Un personnage principal, Samuel, extrêmement attachant, dont il est aisé de se sentir proche.
D'autre part, la Cité de Minuit, un monde onirique, poétique, fascinant, mais aussi dangereux sous ses teintes bleutées. le titre du roman de Rozenn Illiano, le titre de celui de Samuel. Mise en abîme. Dans ce monde, l'auteur personnage – et l'autrice réelle ? – projette, à travers des alter ego, des « avatars d'encre et de mots », ses regrets, ses rêves, son caractère, ses espoirs, ses peines, ses culpabilités, ses rencontres, ses deuils. Ses peurs. Celles qui peuvent broyer, enfermer, empêcher d'avancer et de vivre. L'imaginaire pour tenter de survivre à la vie.
Tout s'entremêle alors. Réalité et fiction, monde terrestre et Cité de Minuit, passé et présent. L'écriture d'un roman dans le roman, le temps d'une histoire. Fiction dans la fiction, les frontières se floutent dans ce roman si beau et si fort.

Midnight City, c'est aussi un texte sur l'écriture, sur la création, sur l'édition, sur les visions de l'art, de l'oeuvre et de l'écrivain. Ça parle de légitimité, du poids du regard – et des mots – des autres. Même sans la connaître autrement qu'à travers son blog, il m'a semblé qu'il y avait beaucoup de l'autrice dans ce roman. C'est peut-être – sans doute – le cas de toutes ses oeuvres, mais je ne les – la – connais pas assez pour en juger.
Etonnement, le roman prend au fil des chapitres des airs de thriller. Thriller surnaturel. Tictac, la grande Horloge. Tictac, le sable qui s'écoule dans le sablier de Samuel. le fameux mécène, je ne dirais rien sur lui pour vous laisser le plaisir de la rencontre si ce n'est qu'il s'agit là d'un protagoniste absolument fascinant, aussi impressionnant que terrible, et qui, pourtant, se révèle parfois presque sympathique. Bref, une psychologie fouillée, à l'instar des autres personnages !

Après plusieurs mois d'attentes, de curiosité, d'impatience, mes attentes pour ce roman étaient élevées, ce qui aurait pu lui nuire, mais le plaisir a été immense. Tout est beau et passionnant dans Midnight City, l'écriture qui m'a emportée, les intrigues qui m'ont fascinée, les thématiques qui m'ont touchée, l'univers qui m'a fait rêver. Que dire, si ce n'est vivement la suite qui portera le nom de Night Travelers ?
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Début 2019, Rozenn Illiano – déjà autrice de plusieurs livres auto-édités – lançait un livre vagabond. Ce livre, Midnight City, était imprimé en un seul exemplaire puis libéré dans la nature. le lecteur ou la lectrice qui mettrait la main dessus devait, après lecture, le relâcher. le résumé de l'ouvrage me plaisait, je trouvait également le concept sympa. Malheureusement, tout le monde n'a pas joué le jeu et l'exemplaire a disparu. du coup, je me suis rabattue sur la nouvelle-énigme Un voyage sur l'Atlas pour arpenter une première fois les rues de la Cité de Minuit. Fin 2019, Rozenn décidait d'éditer le roman en un nombre limité d'exemplaires. Un livre qui mêle les thématiques d'une cité onirique et de l'écriture, pensez-donc, je n'allais pas le laisser m'échapper ! J'étais d'autant plus conquise que j'avais adoré mon premier voyage en cette Cité. J'ai donc mis la main sur le roman et, à présent que j'en ai terminé la lecture, voici mon avis 🙂

D'un côté nous suivons Samuel Hugo, un auteur dont le premier roman édité a connu un succès fulgurant, de portée internationale. Un succès auquel il ne s'attendait pas en signant son contrat d'édition et qu'il ne vit pas très bien (ce qui est bien compréhensible étant donné qu'il est introverti). Alors que son roman date déjà, il est pressé de toutes parts pour un autre roman. Seul problème : l'inspiration le fuit. Alors quand Adam Remington, mystérieux et riche homme d'affaires, lui propose de devenir son mécène, l'offre est trop alléchante pour être refusée. Mais si elle est si alléchante, c'est peut-être aussi parce qu'elle cache un piège…

Entre les chapitres consacrés à Samuel s'intercalent d'autres où nous suivons les événements qui se déroulent dans la Cité de Minuit du titre. Une Cité où le Temps ne s'écoule pas, où il fait perpétuellement nuit, une Cité bâtie sur des rêves et des cauchemars. Cyan, pilote d'oniropostale, s'écrase brutalement sans comprendre pourquoi. Bientôt, il lui faut se rendre à l'évidence : quelque chose de terrible arrive à la Cité.

Au fil du roman, les deux récits d'abord parallèles s'entremêlent de plus en plus, jusqu'à former une mise en abyme – l'autrice joue d'ailleurs sur ce concept au point que l'on frôle la double mise en abyme ! ^^

J'ai beaucoup aimé mes promenades dans la Cité de Minuit, cette ville onirique toute en symboles et métaphores, où règnent la Lune et les étoiles, les rêves, le bleu. J'ai frémi en songeant à ce qu'elle risquait. Je me suis laissée délicieusement bercer par cet univers, tout en suivant l'évolution de Cyan au fil des événements.

Du côté de Samuel, j'ai trouvé très intéressantes toutes les réflexions autour de l'écriture que ses péripéties permettaient. Que ce soit le blocage, la peur de ne pas arriver à écrire à nouveau un récit aussi beau que le précédent, le syndrome de l'imposteur, l'hésitation à livrer ses histoires à d'autres yeux, et bien d'autres, Rozenn livre beaucoup de grain à moudre dans ces chapitres, des réflexions qui proviennent de son expérience personnelle. Bien entendu, le fait que je sois autrice moi-même a sans doute contribué à mon intérêt mais je pense que même pour une personne qui n'écrit pas, cette thématique est intéressante. Midnight City offre en effet un regard réel sur ce que peut être le processus d'écriture, loin des images d'Épinal.

Je n'étais pas toujours d'accord avec certaines façons de voir l'écriture évoquées par Samuel, mais cela ne m'a pas dérangée, bien au contraire : l'écriture reste quelque chose de très personnel, de viscéral, il est donc normal que, d'une personne à l'autre, d'un auteur à l'autre, le rapport à l'écriture revête différents moteurs.

Au niveau du style, le texte oscille entre phrases délicates, oniriques durant les passages situés dans la Cité de Minuit et style fluide et plus familier lorsque nous suivions Samuel, ce qui permet de bien marquer la différence de lieu de l'intrigue.

J'ai lu cet ouvrage assez rapidement, avide de connaître le destin de cette belle et mystérieuse Cité, frémissant de connaître le sort de Samuel. J'ai lu cet ouvrage comme un texte profondément personnel de la part de l'autrice, en raison de toutes ces réflexions autour de l'écriture.

Le seul petit bémol que j'aurais est sur un passage qui m'a sortie de ma lecture, au sujet de la maladie psychiatrique dont souffrais un personnage. La description de ses symptômes ne me semblait pas raccord avec la réalité de cette maladie et ça m'a fait tiquer.

Mais dans l'ensemble, Midnight City est un joli roman oscillant entre fantastique et fantasy, abordant avec beaucoup de sincérité le thème de l'écriture et proposant une visite enchantée de la Cité de Minuit. Une suite est en préparation, que je ne manquerai pas de lire lorsqu'elle paraîtra.
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J'ai bien aimé Érèbe, le premier roman de l'autrice que j'ai lu. Quand elle a proposé celui en service presse, j'ai été intéressée par le résumé et séduite par la très belle couverture de cette réédition

Ce roman nous permet de suivre Samuel qui s'est fait connaître en laissant dans la nature un seul et unique exemplaire de son roman Les larmes d'Aquarius. Publié à succès par la suite, il se retrouve le syndrome de la page blanche. Quand il accepte la proposition d'un mécène, il est loin de s'imaginer dans quoi il plonge.

J'ai aimé que l'autrice nous permette de suivre la vie de Sam et en parallèle celle du roman Midnight city. Les deux passages se répondent, quand Sam va mal, la vie dans la cité de minuit va mal aussi, et inversement. J'ai adoré ce phénomène qui, je pense, traduit bien l'importance de la santé d'un auteur pour bien écrire.

L'autrice fait des clins d'oeil à toute la chaîne du livre dans ce roman y compris les “influenceurs” littéraires. J'ai beaucoup aimé ces clins d'oeil.

L'autrice a une plume différente pour les deux univers qu'elle propose. L'une assez contemporaine et rythmée pour la partie avec l'écrivain et l'autre plus onirique quand on est dans son roman.

Les pages se tournent vite pour connaitre la vérité sur l'identité du mécène de Sam mais également pour avoir la fin du roman écrit par l'auteur.

Sam est un jeune homme auquel je me suis peu attachée, j'ai eu du mal à comprendre ses doutes surtout à la fin du roman. Par contre j'ai adoré le personnage de Roya, c'est une jeune femme franche, qui se peut se montrer dure mais qui a un coeur en or.

Le léger bémol tient au fait que je n'ai pas eu toutes les explications concernant la part fantastique du roman. Un tome 2 existe, j'espère y trouver mes réponses.

En bref, j'ai passé un très bon moment dans ce roman mêlant deux univers, des rebondissements et du fantastique.
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BLEU. C'est ma couleur préférée et elle est présente partout. Sur la couverture, dans l'histoire et les mondes, jusqu'au nom de personnage. Je DEVAIS posséder ce roman, il m'appelait depuis si longtemps, me hantait même.
L'univers m'enchantait énormément. L'idée de ces deux mondes connectés, entre les rêves et les cauchemars, il représente tout ce que j'aime dans l'écriture autant que la lecture. Cependant, je l'ai trouvé beaucoup, beaucoup trop long à démarrer, si bien que j'ai failli abandonner à moins d'une centaine de pages, sans comprendre toutes les ficelles de la trame. Et je ne regrette absolument pas de m'être accrochée à ce récit ! L'intrigue nous pousse à être curieux et à vouloir en savoir davantage, à réaliser à quel point tout est lié et c'est complètement fou.
L'histoire de Sam, célèbre écrivain en incertitude qui peine à écrire, m'a déroutée. Peut-être que ses questionnements me sautent au visage parce que je suis moi-même une autrice qui doute sans arrêt. J'aurais certainement abordé son histoire différemment si je n'avais été qu'une simple lectrice et je me suis sentie un peu mal à l'aise, par moment, face à ces sentiments en commun que je partage.
Et puis il y a Cyan, magicien des rêves désabusé face aux cauchemars de la Cité de Minuit. Je me suis retrouvée en lui, comme la rêveuse que je suis. le lien entre Sam et lui ne se voit pas immédiatement et je l'attendais vraiment plus tôt.
En tout cas, j'ai été sublimée par son monde et la magie qui l'entoure. Sûrement bien plus que celui de Sam, trop proche de la réalité que je cherche à fuir, de mon sentiment personnel. Et c'est là tout l'intérêt de cette histoire qui mêle la fiction et la réalité avec subtilité. Les émotions que les livres transmettent existent bien.
Au fur et à mesure que j'avançais dans les chapitres, j'étais épatée par les révélations toujours inattendues (dont je soupçonnais certaines et qui se confirmaient :D) et c'est du génie ! Maintenant que j'ai terminé ce roman, je me sens tellement vide. L'envie de retourner dans ce monde et de replonger dans ces rêves n'est pas près de s'effacer...
Midnight City est indispensable dans la vie des lecteurs pour qu'ils comprennent à quel point nos histoires sont réelles, nous contrôlent, nous bouleversent et nous font vivre. Ce n'est pas une simple histoire...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Un cauchemar, ce n'est rien de plus qu'une ombre. Et la lumière rallonge les ombres.
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C'est parce qu'on laisse le champ libre aux cauchemars qu'ils s'attardent.
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Sais-tu que nous ne sommes faits que de mots ? De mots et de rêves...
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