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sur 174 notes
Roman très original, Chaleur est court mais bon, à l'image d'une séance de sauna. Sauf que cette fois, il ne s'agit de perdre quelques toxines nu dans une cabine en bois, mais de suivre les 102 candidats venus à Heinola, une petite ville de Finlande qui accueille les championnats du monde de la discipline. Car dans ce pays, comme le souligne l'auteur «la nature a vite fait d'ennuyer l'homme. (…) Conséquence: ça picole dur. Mais surtout : l'homme recherche l'homme. L'homme est le territoire – davantage que sa faune, sa flore ou sa géographie. Par conséquent : une certaine naïveté couplée à un ennui latent motivent une série d'activités se déroulant dans le pays durant la période estivale. »
Et de lister ces compétitions improbables et qui pourtant existent bel et bien, telles que le championnat du monde de porter d'épouse, le championnat du monde de football en marécage, le championnat du monde de mangeurs de piment (type Naga Morich, Inde), le championnat du monde de cueillette de baies ou encore – berceau de Nokia oblige – le championnat du monde de lancer de téléphone portable.
Ce qui peut paraître ridicule ou anecdotique n'est cependant en rien une partie de plaisir, notamment pour Niko, star locale et champion du monde en 2013, 2014 et 2015 et pour Igor, son challenger russe bien décidé cette fois à battre son principal adversaire. En vrais champions, ils se sont préparés et ne peuvent que mépriser la centaine d'amateurs qui se sont inscrits. Niko les hait même, considérant «l'amateurisme de ses adversaires comme étant le problème majeur de notre époque. Tout le monde veut son moment de gloire, et pour sacrifier à la vanité n'hésite pas à brûler les étapes.»
On oubliera par conséquent assez vite ces faire-valoir pour nous concentrer sur les deux figures de proue de ce roman de l'extrême : Igor Azarov, 1,59m pour 58 kilos, ancien sous-marinier et NikoTanner, 1,89m pour 110 kilos, acteur de films pornographiques. Autant dire que les profils des deux hommes sont à l'exact opposé, nonobstant le fait qu'ils sont tous les deux prêts à aller jusqu'au bout de ce qui va devenir un duel, après que les choses sérieuses ont commencé.
Désormais la chaleur monte de 110° à 130° Celsius. le drame de l'ambition et de l'orgueil atteint son paroxysme. « Souffrant, c'est comme ça qu'on veut l'homme. Jésus sur la croix. La nécessaire rédemption comme une montagne de verre brisé à escalader pieds nus. La seule chose qui vaille la peine. le plus cadeau que Dieu ait transmis à l'homme : la souffrance. Amen. »
Aux premières loges, témoin privilégiée de ce combat, Alexandra Azarov, la fille d'Igor. Elle va assister impuissante à la mise à mort : «Les extrêmes sont si proches qu'ils vont bientôt se toucher».
Joseph Incardona est plus proche de la tragédie antique que du roman noir. Il parvient à emporter son lecteur dans cette histoire qui ne serait que dérisoire si la mort ne venait mettre un terme final à ce jeu. «Demain, la terre quittera son orbite mais rien ne changera vraiment dans l'équilibre de l'univers.»
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Il faut être suédois pour inventer un championnat du monde de sauna. Et il faut être suisse pour en faire un roman.
C'est la quatrième de couverture qui m'a donné envie de lire cette histoire. Et si au moment d'entamer cette lecture j'avais une quasi certitude de passer un bon moment de détente, d'humour et de sourires, l'histoire s'est révélée bien plus dramatique que prévu.
A travers ce concours de sauna se pose une question essentielle : jusqu'où l'être humain est-il capable d'aller pour gagner, pour être le meilleur ?
Bienvenue au pays où l'absurde atteint la plus haute marche !
C'est ma première lecture de Joseph Incardona dont je reconnais un talent certain. Une belle découverte !
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Un thermomètre, une petite ville finlandaise, un fait divers, deux pétés du casque en quête de gloire, et du sexe à gogo.

Il n'en faut pas plus à Joseph Incardona pour nous entraîner dans un univers burlesque et déjanté : celui des championnats du monde de sauna (bien connu de tous les amateurs de sport de haut niveau !)
Dans un style lapidaire, cynique et efficace, il nous convie à une compétition complètement insolite, qui voit s'affronter 102 décérébrés pour le titre suprême.
Parmi eux, Igor Azarov (ex-sous-marinier russe) dans le rôle du challenger, et le champion local himself, Niko Tanner, la célèbre star du porno finlandais.
Les deux hommes sont bien décidés à repousser leurs limites pour résister aux 110°C de l'étuve, et ce qui s'annonçait comme une kermesse rigolote tourne à la confrontation sans pitié. Tout ça est complètement absurde, les deux adversaires sont pathétiques à souhait et leur entêtement souvent prête à sourire, mais la satire sociale qui se cache derrière ce grand cirque obscène a quelque chose de morbide qui m'a parfois un peu dérangé.

L'ensemble reste très original et agréablement écrit, même si je m'attendais à quelque chose d'un peu plus léger...
Les scènes porno, gratuites et toujours plus trash, n'ont pas forcément une grande utilité (sinon celle de faire monter encore la température), mais l'auteur sait y faire pour nous tenir en haleine, et le rythme est très prenant. Entre braise et baise, les chapitres défilent à vitesse grand-V, la bière et la sueur coulent à flot et les concurrents tombent comme des mouches.
Finalement, le lecteur se laisse prendre au jeu, il est pressé de connaître l'issue de ce face à face incandescent, de voir jusqu'où l'on peut aller dans la souffrance pour atteindre un but (si débile soit-il), et de connaître enfin la température de fusion de l'être humain...

Le mot de la fin pour Incardona lui-même, dans les dernières pages du roman : "l'homme a cette capacité d'absolu qui même dans les événements en apparence les plus ridicules touche au tragique et, parfois, à la grâce."
Amen.
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Chaque année en Finlande, dans un village perdu, un concours complètement fou se déroule, faisant venir des participants de toute l'Europe. Il s'agit d'un concours de sauna… 90 degrés pour les pré-sélections, 110 degrés quand la compétition se lance vraiment.

Depuis trois ans, Igor un petit Russe ex-sous-marinier et Niko, acteur porno médiatisé, s'affrontent férocement. Deux hommes, deux styles différents, le premier est rigoureux et sobre, le second s'hydrate à la vodka et passe ses journées au lit accompagné de belles jeunes filles.

Cette année, c'est la dernière. Igor et Niko ne souhaitent pas se représenter au championnat. Ils sont plus que jamais déterminés à aller jusqu'au bout, quoi qu'il en coûte, quels que soient les moyens utilisés. Que le meilleur gagne !

Incardona semble adepte du concours débile car plus récemment, avec «Les corps solides» il nous proposait un autre jeu télévisé, invitant les joueurs à dépasser leurs limites pour pas grand-chose, gagner le SUV flambant neuf sur lequel ils devaient garder la main collée sous peine de disqualification. Beaucoup plus profond, j'avais beaucoup aimé ce texte.

Dès les premières pages de «Chaleur», on retrouve le style alerte de Joseph Incardona. On sent qu'il prend un réel plaisir à imaginer, écrire les dialogues et inventer ses personnages, plaisir qu'il arrive à nous transmettre, rendant cette lecture réjouissante. Et il ne fait pas semblant ! Les personnages sont sans doute trop archétypaux, on frôle les clichés, mais ça colle très bien à l'absurde de la situation et au registre de l'humour.

Vous l'aurez compris, une lecture d'apparence légère mais au final plutôt cynique. Et quand on apprend en fin d'ouvrage que ce livre est inspiré d'un fait réel survenu en 2010, on se dit «Ah oui, quand même !» et ça fait réfléchir un peu plus.

J'aime toujours autant cet auteur suisse qui parvient toujours à trouver le juste équilibre entre comédie, chronique sociale et roman noir. Je le suis avec plaisir !
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Pour s'occuper l'été en Finlande, on organise des championnats du monde de porter d'épouse, de football en marécage, de lancer de bottes ou encore de sauna. Pour cette dernière compétition, les règles sont simples : on enferme les concurrents dans une étuve à plus de 100 degrés et le dernier qui sort a gagné. Un sport à risque où les athlètes, en maillot de bain, souffrent le martyr et risquent à tout moment le malaise, voire la crise cardiaque. Les deux stars incontestées de la discipline sont Igor Azarov et Niko Taner. le premier, russe, échoue systématiquement en final. Impossible jusqu'alors de battre Niko, vainqueur des trois dernières éditions et icône finlandaise du porno surnommé avec affection pas ses fans « le pieu de Thor ». Mais cette fois Igor est prêt pour faire chuter le champion. Il n'a plus rien à perdre et sait de toute façon que c'est sa dernière chance…


Un récit déjanté où tout est centré sur le corps. Son fonctionnement, ses capacités parfois hors normes, ses défaillances, ses limites. Un corps que l'on expose, que l'on met au supplice sous les yeux d'un public guettant le moment où les faibles vont craquer les premiers. Avec ce roman on est dans le vain, l'inutile, l'absurde, le néant, l'indispensable quoi !


Les personnages d'Incardonna ont un air de parenté avec les freaks du génial Harry Crews. le turc poilu, le révérend illuminé, les filles de petite vertu toujours prêtes à rendre service, la journaliste qui passe en revue les candidats en les suçant les uns après les autres avec application. Un grand cirque plein d'obsessions et d'obsédé(e)s, plein de sueur et de sperme. de l'humour noir sans ironie et une plume acérée comme une lame, allant à l'essentiel sans laisser un poil de gras sur l'os. Chaleur est un roman sec et désespéré où la moquerie n'a pas sa place malgré un sujet de prime abord risible, un roman qui met en lumière des jusqu'au-boutistes pathétiques frôlant l'état de grâce.

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Que dites-vous d'un peu de chaleur ? Ces temps-ci, on en a bien besoin !
Alors, si vous le voulez bien, partons pour Heinola, 138 kilomètres au nord d'Helsinki. (Ça peut vous sembler étrange d'aller en Finlande pour chercher un peu de chaleur, mais… patience, patience…)
Fermeture de la scierie en 2008… bref, comme le précise le narrateur, « on s'y emmerde un peu. »
Alors, on boit et on cherche de quoi se distraire (un homme sans divertissement, disait Pascal, est un homme plein de misères.) On imagine différentes compétitions : championnat du monde de porter d'épouse, championnat du monde de football en marécage, de lancer de bottes, d'écrasement de moustiques (j'en passe, et des meilleures) et…les championnats du monde de sauna… si, si, c'est vrai, l'auteur n'a rien inventé, paraît-il. Il s'est inspiré d'un fait divers dramatique qui a eu lieu en Finlande en 2010. Je vous sens curieux, voire inquiet. Un peu tendu peut-être en ce début d'année glacial… J'en viens au fait.
Il s'agit de tenir le plus longtemps possible ( !) dans un sauna chauffé à 110° (la chaleur habituelle étant de 80°… ), vous suivez ? Régulièrement, de l'eau est versée sur des pierres afin de créer de la vapeur et de produire des pics de chaleur… Ah, un homme qui s'ennuie…
Deux personnages, deux champions : Igor Azarov, 1 mètre 59 pour 58 kilos, indice de masse corporelle de 22.9. Bref, il est prêt et veut gagner.
L'autre, c'est Niko Tanner : 110 kilos, 1 mètre 89. Il a 49 ans. Il « est un routard du con », ce qui signifie qu'il travaille dans le porno. Jusqu'à présent, le champion en titre, c'est lui.
Et cette saison, Igor a décidé qu'il en serait autrement.
Pour de la compète, c'est de la compète.
Le roman est organisé en quatre parties : les qualifications (102 concurrents), le premier tour (89 concurrents), le second tour (53…), les demi-finales (22), la finale… (suspense).
Evidemment, vu l'absurdité de la situation, on est tenté de sourire. Sauf que l'on sent que les participants ne rient pas du tout : derrière la baie vitrée, on les voit dégoulinants de sueur, super concentrés, à la limite de la capitulation. Chacun a son truc pour résister à la chaleur des enfers. Concentration maximale. Volonté de fer. Un médecin à l'extérieur surveille et interroge par signes un concurrent qu'il voit faiblir. Ce dernier doit répondre en levant le pouce. S'il ne le fait pas, il est disqualifié…
J'ai lu Chaleur en un rien de temps, avec plaisir, intriguée par cette situation complètement absurde, fascinée par la capacité des hommes à vouloir dépasser leurs limites pour… quoi ? La gloire peut-être ? Quel portrait bien pathétique de l'humanité…
Maintenant, je crois qu'avec un tel sujet en tête, je me serais risquée à un traitement plus noir, plus sombre de cette histoire terrible. Or, ce n'est pas ce qu'a choisi l'auteur qui met en scène, notamment à travers le personnage de Niko et des petites nanas qui l'accompagnent, un univers de paillettes, de sexe à gogo et de slip panthère qui, je trouve, finit par nous éloigner de l'essentiel : cette compétition incroyable et ces pauvres hommes prêts à tout pour gagner. Cette légèreté, cette loufoquerie omniprésentes m'ont un peu gênée : j'aurais préféré une approche plus psychologique, peut-être même, pourquoi pas, plus philosophique du sujet qui aurait tenu le lecteur dans une vraie tension dramatique.
Mais bon, Chaleur n'en demeure pas moins un roman dont le sujet très original ne manquera pas de vous surprendre. Une autre façon de découvrir un pays à travers ses petits divertissements… Cela dit, la nature humaine étant universelle, on doit bien avoir chez nous ce genre d'amusements tragiquement dérisoires…

Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Heinola, en Finlande, la ville des championnats du monde de sauna.

J'ai aimé le vainqueur de l'année précédente, le finlandais Niko, acteur porno qui descend la vodka comme de l'eau.

J'ai eu de la peine pour l'éternel second de la compétition, le Russe Igor qui se sait condamné par un cancer qui le ronge.

J'ai aimé que Niko le désabusé cherche l'amitié d'Igor. Igor dont le comportement froid et distant est hérité de son travail de sous-marinier en URSS.

J'ai aimé la foule hurlante, mangeante, grouillante, venant se repaitre de la souffrance des concurrents.

J'ai aimé les favoris : le Turc et sa pilosité, le Révérend qui tente de convertir ses concurrents, l'Outsider qui croit tout savoir alors qu'il entre juste dans la compétition.

J'ai été scotché par l'acte final d'Igor.

Encore une fois, j'ai aimé les regard de l'auteur sur notre société.

L'image que je retiendrai :

Celle du sauna de la compétition avec une large baie vitrée pour que le public ne puisse pas en perdre une miette.
Lien : https://alexmotamots.fr/chal..
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Finlande, concours de sauna. Un pornstar à la gaule de 22cm et un russe ancien marin militaire se retrouvent pour la 4e année consécutive. Cette fois, le russe ne laissera pas la victoire lui échapper. Au delà du grotesque, les hommes tirent motivations de leurs fiertés.
Mais finalement, malgré quelques bonnes pages, Chaleur n'aura pas réussi à m'échauffer plus que ça.
Lien : http://noid.ch/chaleur/
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Je ressors plutôt mitigée de cette lecture, d'un auteur que j'aime beaucoup, soit dit en passant ! Je sais pas, j'ai pas compris au final le but de ce roman, si ce n'est une critique acerbe de notre société spectatrice et vicieuse . Des personnages marquants mais dont on passe trop furtivement sur le passé et le futur . Des scènes de sexe pas forcement intéressantes au vue de l'histoire et une fin amenée trop abruptement ... Bref, un gros sentiment de " tout çà pour çà " à la fin . Je ressors vraiment perplexe de cette lecture et vous conseille plutôt le magnifique " Derrière les panneaux, il y a des hommes " de ce sublime auteur !
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Dans Chaleur, Joseph Incardona situe l'intrigue en Finlande, à Heinola où se déroulent les Championnats du monde de sauna, définitivement interrompus en 2010 à la suite du décès de l'un des participants. La base du roman est donc vraie, l'usage qu'en fait l'auteur est inventée.


La Finlande est une terre nordique et spongieuse où il n'existe que deux saisons, l'hiver et le 22 juin, dont les habitants « aiment faire la fête en groupe pour oublier l'isolement de l'hiver et fêter l'arrivée des beaux jours ». Ils ont inventé en période estivale, le Championnat du monde de porter d'épouse, de football en marécage, d'Air Guitar (jeu de guitare sans guitare), de lancer de bottes, d'écrasement de moustiques, de lancer de téléphone portable, j'en passe et des meilleures, toutes véridiques comme l'est le règlement officiel des Championnats du monde de sauna, restranscrit par l'auteur en fin d'ouvrage.


Joseph Incardona nous invite à suivre deux candidats, Igor et Niko. le premier est un ex-sous-marinier russe, petit gabarit qui mange du saumon et riz vapeur, doué pour compartimenter sa vie ; le second est Niko, vedette du cinéma porno qui excelle dans trois domaines, la picole, la baise et la chaleur. Il porte un peignoir en imprimé léopard, où est inscrite cette maxime : « pas de cerveau, pas de migraine ». Champion en titre depuis 3 ans avec 110° Celsius au programme, record à battre.


Lucide, désabusé, cynique, féroce mais tendre, Joseph Incardona et son style haletant qui frise quelquefois la prise de notes, propose la vision d'un monde dans lequel l'absurdité est la norme. Dans cette société en perte de sens et de valeurs, des hommes sont prêts à se dépasser, à atteindre « cette capacité d'absolu qui, même dans les événements en apparence les plus ridicules, touche au tragique et, parfois, à la grâce ». le roman s'achève sur une version longue de Thunderstruck, ce qui ne gâte rien.


Je ne saurai terminer sans citer l'ultime page du roman-hors-roman, celle qui concerne son impression : « Achevé d'imprimer en octobre deux mille seize par les équipes de l'imprimerie Floch à Mayenne, prêtes à en découdre dès qu'on organisera, en Finlande ou ailleurs, des championnats du monde d'imprimerie ». Où ça ne va pas se nicher l'humour ?
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