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sur 807 notes
Été 1972, Reykjavik est envahi par les touristes du au championnat du monde d'échecs. Un duel de taille !
Mais un meurtre va être commis sur un jeune homme en pleine séance de cinéma ! Pourquoi avoir tué cet homme ? Vengeance ? Un touriste ? Une personne alcoolisé ? Ce meurtre à t'il vraiment un Mobil ?
C'est à Marion Briem de résoudre cette enquête !
En effet ici point de Erlendur.

Ça faisait un moment que je n'avais pas lu un roman d'Arnaldur Indridason.
Et c'est toujours un pur bonheur, je pensais qu'Erlendur allait me manquer mais Marion est tout aussi douée, aussi touchante.

J'ai trouvé quelques longeurs mais cette plume est malgré tout magistrale ! Arnaldur est un véritable maître, je sais que je vais passer un super moment. Je termine donc mon année avec une superbe lecture.
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Un jeune homme est retrouvé poignardé dans un cinéma.
Un jeune homme sans histoire, il a une vie apparemment bien rangée et a pour seule passion le cinéma. Ces derniers temps il avait avec lui un magnétophone pour enregistrer les films qu'il allait voir. A-t-il enregistré par mégarde une discussion ou des photos compromettantes qui auraient un rapport avec le tournoi d'échecs qui doit bientôt avoir lieu ? Beaucoup de questions auxquelles Marion Briem et son coéquipier vont devoir répondre.

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En 1972 à Reykjavik le championnat du monde d'échecs se déroule en pleine guerre froide. L'Américain capricieux Fischer s'oppose au Russe imperturbable Spassky.
L'Islande, petit pays encore mal connu, attire les convoitises des uns et des autres, tiraillée entre les intérêts de l'Angleterre (guerres de la morue), des USA (présence des troupes américaines durant la guerre froide) et de l'URSS. Cet été là de nombreux touristes s'y bousculent attirés par le tournoi d'échecs.
Sans aucun mobile apparent, un jeune garçon va être assassiné de deux coups de couteau dans une salle de cinéma. Et son magnétophone qui lui servait à enregistrer le film, dérobé…Les quelques personnes présentes dans la salle ne se sont aperçu de rien. Crime crapuleux ? Affaire politique ?
Le commissaire Marion Briem – dont à aucun moment Indridason ne nous dévoile s'il s'agit d'un homme ou d'une femme, préférant le genre neutre – est sur l'enquête avec son associé, Albert. de fréquents retours en arrière nous ramènent à l'enfance de Marion, attristée par la mort précoce de sa mère, l'absence du père et la tuberculose, fléau qui a marqué l'Islande. La maladie, qui signifiait pour de jeunes enfants, soins douloureux, longs séjours en sanatorium, guérison incertaine, lui a forgé le caractère, le sens du combat, et lui a permis d'acquérir une solide culture générale.
L'enquête va prendre un tour plutôt inattendu, ambiance roman d'espionnage, difficile à lâcher jusqu'au dénouement…Un petit clin d'oeil à la dernière page, la première apparition du jeune Erlendur faisant ses débuts dans la police. Un bon polar rétro que vous soyez ou non amateur d'échecs.
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Joueur d'échecs depuis bien longtemps et amateur de polar à mes heures perdues, je me réjouissais de lire le dernier opus d'Arnaldur Indridason, dont j'avais bien aimé « La voix » et « La rivière noire ». Mais le problème quand on attaque un livre avec une double attente, c'est que la déception peut être doublement grande.
Des échecs, il n'en est nullement question. Et les très rares allusions feraient bondir tout joueur digne de ce nom (ex : Il avait avancé sa reine de deux cases, c'était le début de la partie – p.106). du duel Fischer-Spassky, qui me fit me passionner pour ce jeu, très peu est dit également. L'allusion récurrente en seconde partie de roman à la fameuse treizième partie reste sibylline (Ah cette treizième partie, cf : www.youtube.com/watch?v=1uoTaroXG28, et la défense Alekhine de Fischer qui fit basculer ce match définitivement… Mais je m'égare).
Bon d'accord, je pinaille. Peut-être qu'un lecteur ignorant tout du noble jeu (j'en connais) trouvera alors plaisir à l'intrigue policière teintée d'espionnage sur fond de guerre froide. La deuxième déception survient alors : intrigue poussive, aucun rebondissement, de longues excursions dans la jeunesse tuberculeuse du flic de service… L'ennui guette.
Bref, l'idée était bonne, mais en ce qui me concerne… C'est raté. Reste quelques passages intéressants sur les relations anglo-islandaises des années 70, ou encore la très intrigante ambiguïté autour de Marion Briem. Pour les amateurs d'échecs, conseillons le premier roman d'Ilf-Eddine : La dernière ronde, paru en 2011, ou relisons Zweig, Nabokov, ou dans un autre registre Pérez-Reverte.
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Je dois dire que ce roman vous rend limite cinglé ! En fait il y a plusieurs intrigues : celle de la narration (qui a tué ce pauvre garçon fan de cinéma et pourquoi) et l'identité de Marion Briem. Cette deuxième intrigue a fini par prendre le dessus dans ma lecture, puisque je suis tombée sur un article de presse (via un groupe de fans d'Indridason sur Facebook) qui insiste sur l'ambiguïté du personnage. Cela a fini par me mettre vraiment le doute, surtout quand, de plus, j'ai lu la quatrième de couverture...

En plus de l'intrigue narrative, on se met donc à traquer les accords grammaticaux dans le texte. Marion explique son nom de famille incongru puisqu'il ne suit pas la règle islandaise (le nom de famille n'existe pasn en tant que tel en Islande : on accole -son au prénom du père si on est de sexe masculin et -dottir si on est une femme). Briem est un vieux nom de famille qui vient de son grand-père maternel (danois). "Les gamins d'Olafsvik m'appelaient l'enfant de la bonne. Athanasius dit que je suis un enfant à problèmes et qu'il vaut donc mieux m'appeler Marion Briem." Et quand on apprend, de sucroît, que Marion est un prénom mixte en islandais, on n'est pas aidé.

Voici donc pour l'androgynie du personnage principal. On découvre donc ce personnage qui apparaît dans plusieurs volumes précédents, dont La Voix. Cela va sans dire que n'en pouvant plus, à la fin de ma lecture, je suis allée voir ce que je trouvais sur Marion dans ce volume (et je tairai ce qu'il en est, évidemment !). Marion est un personnage décidé mais contradictoire, qui, par exemple, n'hésite pas à accuser les étrangers du meurtre du jeune homme, avant de faire machine arrière devant le tollé soulevé. Durant son passage au sanatorium danois, Marion a lié amitié avec une jeune malade, Katrin, qui a survécu. Et elle ne nous aide pas non plus à savoir qui est vraiment Marion malgré une scène qui met le doute.

Bref, c'est jubilatoire et cela démontre une fois de plus qu'Arnaldur Indridason est un romancier virtuose (et son traducteur, Eric Boury, aussi !). Il s'amuse bien avec le lecteur, ébranle les certitudes acquises dans les précédents volumes (mais quand même, ça m'a fait sourire et il faudrait aller peut-être lire une version en anglais ou en espagnol, pour voir, justement, si dans les précédents volumes, le parti-pris est le même ! Et la question que je me pose est est-ce que dans les volumes précédents, Indridason envisageait déjà ce qu'il a fait de son personnage ici...)

Concernant l'intrigue elle-même, elle relate un fait réel, le duel aux échecs entre un Américain et un Soviétique, en pleine guerre froide. La raison de la mort du jeune homme est passé au crible, l'enquête avance doucement, avec des erreurs qui font faire marche arrière. le dénouement est inattendu.

Et il faut lire le livre jusqu'à la toute dernière page pour les fans qui languissent, comme moi, de revoir un jour l'inspecteur Erlendur. Il y a une surprise qui fait sourire (mais qui ne confirme rien par rapport à Etranges rivages puisque l'histoire se déroule antérieurement aux enquêtes de notre inspecteur chouchou !).
Bref, du grand Arnaladur Indridason à lire sans hésiter. Et vivement la suite !
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Je connais très peu la littérature Islandaise. À vrai dire, quasiment pas, à part « Rosa Candida » d'Auður Ava Ólafsdóttir que j'avais plutôt bien aimé il y a quelque temps.
Je viens de terminer « le Duel » d'Arnaldur Indriðason, très différent de Rosa Candida puisqu'il s'agit d'un roman policier.

En quelques mots, l'intrigue.
Début des années 70, sur fond de Guerre Froide, à Reykjavik, doit se dérouler un tournoi d'échecs entre le soviétique Boris Spassky et l'américain Bobby Fisher, (les plus anciens d'entre nous se souviennent de leurs mémorables combats). La capitale islandaise grouille de journalistes étrangers et de correspondants de toutes nationalités, venus “couvrir” l'événement. Au milieu de toute cette agitation, Marion Briem, Commissaire de police, est appelée au cinéma Hafnarbio où l'on vient de trouver le corps sans vie d'un jeune homme poignardé pendant la séance de cinq heures.

À partir de ces éléments sans aucun lien, va se dérouler l'enquête de Marion assistée de son collègue Albert. Leurs rapports parfois tendus ne vont pas les empêcher d'avancer dans leurs recherches, assez simples et rapides. Et c'est cela qui m'a gêné, l'histoire se déroule sans vraiment de surprise ni d'incident, encore moins de suspense. Les rebondissements propres à ce genre de littérature sont redoutablement absents et ce n'est qu'à la toute fin de l'histoire que le rythme s'accélère pour un dénouement spectaculaire.
Parallèlement à l'enquête proprement dite, viennent s'intercaler des chapitres pour nous raconter l'enfance de Marion, pas spécialement heureuse, entre une famille mal composée, et la maladie qu'elle combat avec obstination, jusqu'à se retrouver au sanatorium et faire connaissance d'autres tuberculeux, dont Katrin qui deviendra bien plus qu'une simple amie. Pour intéressante que soit cette partie du roman, elle nous permet de mieux appréhender la personnalité de Marion mais n'apporte que peu de choses à l'intrigue.

En conclusion, si mon commentaire paraît un peu désabusé, je vous conseille tout de même la lecture de cet ouvrage, car son écriture fluide, pour autant que la traduction soit fidèle, reste toutefois agréable à découvrir et le lecteur s'attache assez vite aux personnages.
J'ai tout de même passé un bon moment.
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Toute l'originalité de ce tome 1 est qu'Erlendur, héros de cette saga comportant déjà une quinzaine de tomes, n'apparaît pas, si ce n'est dans les dernières lignes du roman lors de son entrée dans la police.
Nous suivons ici Marion, une commissaire attachante qui va mener son enquête de main de maître.
Ce premier tome est prometteur et j'ai totalement adhèré au style de l'auteur.
Et même si l'intrigue policière ne m'a pas intéressée plus que ça, j'ai littéralement dévoré ce polar en une journée !
J'ai hâte de poursuivre cette saga est de découvrir enfin le fameux Elendur !
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Comme d'habitude, je me suis délectée de cette intrigue bien ficelée d'Arnaldur INDRIDASON, mon auteur de romans policiers préféré. le Duel nous emmène dans le monde des échecs. En 1972, Boris Spasky, le Soviétique et Bobby Fischer, l'Américain s'opposaient à Reykjavik sur fond de guerre froide.
Marion BRIEM et Albert mènent l'enquête : un jeune homme a été assassiné dans un cinéma de la capitale islandaise. Ce crime a-t-il avoir quelque chose avec le championnat d'échecs ? Ce que j'aime chez Indridason, c'est la manière de distiller des événements réels dans ses enquêtes comme le tournoi d'échecs qui a effectivement eu lieu aux dates précisées dans le livre ou encore l'élargissement des zones de pêches islandaises de 12 à 50 miles, ce qui mécontentait fortement les Britanniques. Il inclut également dans chaque livre une part d'histoire sociale de ce pays froid, difficile à vivre et longtemps replié sur lui-même qui a forgé des caractères islandais bien particuliers.
jJe recommande ce livre aux inconditionnels de l'auteur et aux autres pour découvrir une chouette enquête policière.

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Encore un excellent roman...Bien sûr Erlendur en est absent, puisqu'il apparaît, tout jeunot, dans le dernier paragraphe mais les autres détectives me plaisent tout autant.
Ici c'est Marion qui mène l'enquête et nous apprenons à la connaître. Et comme souvent avec cet auteur nous avons droit en plus d'une ou plusieurs énigmes à résoudre à une leçon d'histoire, même deux dans ce livre.
La jeunesse de Marion nous ramène à l'époque où l'Europe était couverte de sanatoriums, où des familles entières disparaissaient, victimes de la tuberculose (merci au vaccin de nous avoir débarrassés de ce fléau).
L'enquête, elle, se déroule en marge d'un championnat d'échecs qui oppose nos seulement deux supers champions, mais deux supers puissances...Nous sommes à l'époque de la guerre froide....et quel poids peut bien avoir le meurtre d' un jeune ado passionné de cinéma au milieu de cette agitation internationale ?
C'est fini, il me semble, ces supers championnats d'échecs ?
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Ce cher Erlendur n'est pas au coeur du dernier roman traduit d'Arnaldur Indridason mais presque puisqu'en remontant le temps jusqu'en 1972, c'est son futur mentor, Marion Briem, qui mène l'enquête dans un polar très réussi. "Nous vivons sur une île loin au nord et nous sommes tout à coup le centre du monde" : un meurtre est commis alors que la planète se passionne pour l'affrontement, à Reykjavik, entre Spassky et Fischer pour le titre de champion du monde des échecs. La capitale islandaise devient alors un nid d'espions alors que la guerre froide atteint des sommets. Indridason fait son miel de cette toile de fond explosive. Mais ce qui l'intéresse, comme toujours, c'est l'humain et plus particulièrement l'innocence d'individus victimes de forces obscures. Au-delà du crime, qui sert de matériau pour l'aspect thriller du livre, l'auteur explore par le biais de flashbacks poignants un autre épisode historique particulièrement douloureux de l'histoire de l'Islande : la grande épidémie de tuberculose qui fit de nombreux morts. Indridason parvient même à insérer dans ce roman déjà riche de thèmes une histoire d'amour singulière et d'une tristesse infinie. C'est un écrivain en pleine forme que l'on retrouve dans le duel, ne serait-ce que par la façon dont il maintient le suspense sur le sexe de Marion (homme ou femme ?). C'est tellement magistral qu'on en oublie vraiment de regretter l'absence d'Erlendur (la plus belle surprise est pour les toutes dernières lignes). Réussite et mat !
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