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EAN : 9782264010476
10-18 (01/10/1987)
3.75/5   4 notes
Résumé :
"De même qu'il y a du Raymond Queneau chez David Goodis, il y a du Cocteau chez Irish, et c'est ce mélange de violence folklorique américaine, d'odeur d'hôpital et de prose poétique à la française qui nous émeut tant". François Truffaut, (février 1980)
Contient : Fenêtre sur cour (Rear Window), Le Créateur (The Penny-a-Worder), Le Cap triangulaire (The Cap Triangular), L'Idole des jeunes (Steps Coming Near), Un plat qui se mange froid (After-Dinner Story), L'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
William Irish est un grand nom du noir américain, et tout particulièrement dans la forme courte. Ce recueil de nouvelles est une lecture agréable qui permet d'apprécier le talent de nouvelliste de l'auteur même si, forcément, tous les textes ne se valent pas. Je vais évoquer chacun de ces textes, de celui que j'ai le moins aimé à ceux qui ont emporté ma complète adhésion.

Etonnamment, la nouvelle qui m'a le moins séduite est « Fenêtre sur cour ». L'argument est excellent bien sûr et il faut rendre hommage à Irish pour l'avoir imaginé mais, fait rare, l'adaptation cinématographique qui en a été faite est bien meilleure que la nouvelle originale. En effet, le film d'Hitchcock hisse cette histoire à un tout autre niveau en étoffant l'intrigue qui est, dans la nouvelle, un peu mince et trop rapidement développée. L'ajout du personnage de Grace Kelly y est pour beaucoup ainsi que toute la galerie de voisins dépeinte dans le film qui est absente ici.

Un peu plus réussie, quoique tout aussi anecdotique, « le cap triangulaire » permet de passer un bon moment tout en étant assez dispensable et pas très marquante. Je pense que je ne tarderai pas à oublier cette nouvelle.

« le créateur » est une nouvelle à chute intéressante mais pas très marquante non plus. Ceci dit, ce récit vaut pour sa tonalité un peu étrange teintée d'absurde.

« L'idole des jeunes » est un récit très inattendu venant d'Irish. Là aussi, il s'agit d'une nouvelle à chute et celle-ci est plutôt très bien trouvée. le petit côté surnaturel est surprenant et très plaisant.

« Quelque chose qui s'est passé chez nous » bénéficie d'une solide maîtrise narrative. Habilement construite à partir d'un point de départ original, cette nouvelle est très agréable et très prenante même si l'auteur a parfois recours à des ficelles un peu grosses.

« L'engrenage » est une excellente nouvelle. On est ici dans la quintessence du noir avec ce quidam sur qui la fatalité va s'acharner dans un enchaînement d'événements tragiques. le type lambda pris au piège de la fatalité est un motif du noir que j'apprécie énormément et il est ici poussé à l'extrême dans un récit remarquablement ficelé et bénéficiant d'un personnage très bien campé. Un des meilleurs textes du recueil.

Mais la palme revient à « Un plat qui se mange froid ». Cette histoire est vraiment formidable. Scindé en deux parties, la nouvelle commence comme un récit catastrophe haletant avec un accident d'ascenseur. Cette partie est digne des meilleurs récits d'action, Irish instaurant une tension palpable. La seconde partie, très originale, fait la part belle au suspense. Et le suspense est ici insoutenable, à se ronger les ongles. Extrêmement addictif, le lecteur est totalement happé par l'histoire et ne peut plus lâcher le bouquin jusqu'à connaitre le fin mot de l'histoire, dénouement qui offre une dernière surprise réjouissante. Une excellente nouvelle qui vaut à elle seule la lecture de ce recueil.

J'ai passé un bon moment avec ce recueil. J'ai d'autres bouquins d'Irish dans ma PAL, ce qui est une bonne nouvelle, d'autres bons moments noirs en perspective.
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FRISSONS ET SUSPENSE GARANTIS
Ce recueil comprend 7 nouvelles dont 6 ont aussi été publiées dans la collection du “Livre de poche Policier” sous le titre de la première nouvelle, “Fenêtre sur cour” qui m'est apparue surfaite par rapport à l'adaptation cinématographique d'Alfred Hitchcock.
Trois autres nouvelles se distinguent :
-“Un plat qui se mange froid”: la meilleure nouvelle du recueil. Comment se venger d'un déni de justice ? Élémentaire et machiavélique: il suffit d'organiser un dîner de justice...à la chansonnette autour d'un bouillon de onze heures !
-“L'engrenage”: notre bon La Fontaine avait prévenu : “Le trop d'attention qu'on a pour le danger fait le plus souvent qu'on y tombe” (Le Renard et les Poulets d'Inde). le recouvrement des gages arriérés d'un employé victime de son patron indélicat vire au cauchemar par excès de précautions.
-“Quelque chose qui s'est passé chez nous ”: la perspicacité d'une maîtresse d'école permet d'élucider une affaire criminelle étouffée dans l'entourage d'un élève par un climat de violence familiale que la police se refusait à prendre au sérieux.
Les nouvelles “Le créateur”, “Cap triangulaire” et “L'idole des jeunes” sont de moindre intérêt.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La chaîne des petites habitudes qui constituaient leur vie se déroulait. Ils y étaient tous rivés plus étroitement qu'ils n'eussent pu l'être d'un geôlier, bien qu'ils se crussent libres.

FENÊTRE SUR COUR.
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(Nouvelle : Un plat qui se mange froid)
« Les bons vieux escaliers de nos ancêtres étaient encore préférables, après tout! » Il trouva l'entrée du building encombrée d'une foule dense, écarta un certain nombre d'avocats marrons qui essayèrent de lui démontrer à quel point il était blessé.
(...) Le sens des proportions change au-dessus d'un certain revenu.
(...) Le service fut fait par un seul domestique. Un vrai repas de garçon, simple, merveilleusement cuisiné, sans à-côtés délicats ou frivoles qui distraient l'appétit – salades, légumes ou autres. Chaque plat était accompagné du vin approprié. Et pour finir, pas d'entremets affadissants, mais du fromage de Roquefort et un café arrosé de Courvoisier dont la flamme bleue papillotait au-dessus de chaque tasse. Ce repas était un véritable chef d'œuvre.
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(Nouvelle : Quelque chose qui s'est passé chez nous)
C'était comme une grotesque variante du chat et de la souris, les deux étant l'un au-dessus de l'autre et s'épiant mutuellement.” (…) “Les Mason avaient pour eux la ruse du fauve. De son côté, elle avait l'intelligence, la vivacité d'esprit, la maîtrise de soi. Elle était décidément mieux armée qu'eux pour une guerre de ce genre. Elle descendit livrer sa première bataille.
(...) Elle leur avait donné toute la corde dont ils avaient besoin. Il ne restait plus qu'à les laisser se pendre.
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(Nouvelle : Cap triangulaire)
Un petit homme replet, au teint rubicond et aux traits angéliques, entra d'un air affairé, la barbiche au vent. Il faisait vaguement penser à un ministre français avec sa jaquette et ses lunettes à grosses montures.
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Fenêtre sur cour - Trailer (1954)
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