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sur 1791 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
John Irving est un auteur américain né en 1942, il est également scénariste. Dans ses romans, il inclut particulièrement plusieurs sujets récurrents, nous verrons ensemble lesquelles ont été employées dans l'Hotel New Hampshire. La version que j'ai entre les mains est celle du Club Québec Loisirs inc.

Débutons donc par ces fameux thèmes. Dans ses oeuvres, Irving utilise couramment : La nouvelle Angleterre, les prostituées, la lutte, Vienne, les ours, des accidents létaux, des parents absents, le cinéma et une relation entre un jeune homme et une femme adulte. Selon Wikipédia, l'Hotel New Hampshire serait le seul roman de l'écrivain à incorporer tous ces sujets. Par exemple, « Je te retrouverai », qui est une autre fiction d'Irving, inclus tous ces thèmes également, sauf les ours. C'est pareil pour « le monde selon Garp » qui exclut le septième art. Comme je le disais, l'Hôtel New Hampshire, lui, intègre absolument tout.

L'histoire m'a captivé, car j'aime les hommes de lettres qui osent. Déjà au résumé et à la couverture on s'attend à quelques choses de différent. L'un des sujets courageux choisis par l'auteur est l'inceste : le narrateur, John qui est le troisième enfant de la famille, est amoureux de sa soeur ainée, Franny. Ça prend de l'audace pour rédiger sur ce thème. Je dois admettre que les premières pages n'ont pas capté mon attention et j'ai dû patienter jusqu'au deuxième chapitre pour vraiment me lancer dans une lecture effrénée. Nous devons nous habituer au style d'écriture : de longues phrases qui doivent parfois être déchiffrées pour bien cerner le sens, mais n'ayez aucune crainte, après quelques feuilles, nous y sommes déjà aisément familiarisés.

En fait, le récit n'est pas tellement rocambolesque, mais surtout particulier, les personnages également : un père de maisonnée rêveur, une femme compréhensive, des enfants aux caractères et attributs variés (l'un est sourd, un autre homosexuel, une autre est naine, etc); une famille des plus inédites, émettrons-nous. Cette originalité est la plus grande force de l'oeuvre. Que dire de la facilité d'Irving à tuer des personnages de façon complètement subite? Quelques lignes en fin de chapitre suffisent pour défigurer la cellule familiale. Une relecture est nécessaire pour être bien certain de ne rien avoir manqué et ainsi se rendre compte qu'effectivement, il est bel et bien mort. On ne le verra plus, et nous sommes réellement tristes, car nous étions déjà attachés. C'est fort, vraiment fort.

Semblerait que ce ne soit pas la meilleure oeuvre de l'auteur, m'a-t-on dit. C'est, par contre, assez bon pour que je puisse vouloir me procurer d'autres de ses bouquins. Possiblement tenterais-je le coup avec « le Monde selon Garp », son premier roman? Toujours est-il qu'il s'agit ici d'un livre que j'ai apprécié.

Quels sont les points négatifs? Il y a le premier chapitre que j'ai déprécié, la cause m'échappe, peut-être ses longues phrases m'auraient elles déboussolé? Sinon, on y retrouve quelques composantes trop répétitives comme « Sorrow », le chien de la famille qui décède. L'écrivain nous ramène à cet élément jusqu'à la fin, sans réelle raison, comme une fixation un peu trop poussée qui aurait très bien pu être laissée de côté.

Mon évaluation se situe à 7 étoiles sur 10. Je vous ferai bientôt la critique de « le Monde selon Garp ». J'ai bien envie de découvrir un peu plus cet auteur, et vous? Que pensez-vous de John Irving? Aimez-vous son originalité, son humour, son courage et son style littéraire? Avez-vous vu l'adaptation cinématographie réalisée par Tony Richardson en 1984?
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
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Ce roman est une succession d'anecdotes toutes plus loufoques les unes que les autres. Il est très coloré, très surprenant et absurde. C'est à la fois drôle, triste, dur et émouvant. On s'attache facilement aux personnages, on se demande à chaque page ce qui va bien pouvoir leur arriver. La plupart des personnages sont très haut en couleurs, certains sympathiques, d'autres pas du tout. Il y a toujours un ”je ne sais quoi” qui rend l'histoire étrange, décalée et toujours contrastée. Les sujets abordés sont souvent durs. Deux de ceux-ci sont le viol et comment survivre après un tel drame et l'amour incestueux. Par contre, il y a toujours une dose d'humour caustique qui rend l'histoire drôle. Mon plus grand reproche est que ce roman part dans tous les sens, ce qui nous laisse l'impression que certains sujets n'ont pas été exploités à leur maximum et nous laisse sur notre faim.
Lien : http://gustavelechat.wordpre..
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le narrateur raconte la vie de sa famille : ses parents, ses frères et sa soeur, une famille peu conventionnelle, excentrique à laquelle il arrive des aventures loufoques ou tragiques. le père, ambitieux mais rêveur, peu doté du sens des affaires ouvre successivement trois hôtels, un dans le New Hampshire, un dans le Maine et un à Vienne en Autriche. On trouve aussi dans cette histoire le grand-père, un chien, des ours, un certain Freud l'Autrichien, ami de la famille (pas celui auquel vous pensez même si...).
L'aspect drôle et loufoque l'emporte alors que des sujets graves sont abordés (viol, inceste, handicap, mort...)
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C'est l'histoire folle d'une famille américaine rêveuse. Cette famille grandit avec un ours et passe sa vie d'hôtel en hôtel dont elle sera propriétaire.

On y découvre plusieurs enfants qui vont grandir : Franck, l'éternel réaliste, Franny, la futur femme indépendante, John (et oui encore un John) l'éternel rêveur (comme son père), Lilly,la petite fille qui ne grandit pas et Egg, le jeune garçon sourd.

Ce livre aborde plein de thème qu'on retrouve dans l'ensemble de l'oeuvre de John Irving : les femmes indépendantes voir ultra féministe, l'Europe avec la ville de Vienne, le viol, l'enfance et l'inceste (quoique thème nouveau).

Je n'ai pas vraiment aimé et pour moi ce n''est pas un des livres à retenir chez John Irving. le ton m'a paru trop léger trop détaché (vous allez me dire c'était ca le but) pour aborder le viol et l'inceste. Ca m'a laissé un arrière goût de révolte.

Bref je suis contente je l'ai lu mais cela ne restera pas un bon souvenir.
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Les deux thèmes principaux sont cependant le viol et comment vivre après un tel drame (Irving le définit comme l'acte le plus violent auquel on puisse on puisse survivre) et l'amour incestueux entre John et sa grande soeur et là, l'auteur y va très fort,fidèle à lui-même mais n'a pas réussi à me choquer. L'homosexualité, à la fois féminine et masculine est aussi abordée.

On y retrouve bien sûr des ours (ils me manquent quand Irving les délaisse), des prostituées non idéalisées (Irving les critique plusieurs fois), un père absent même s'il est physiquement présent. Les lieux, comme toujours, sont presque des personnages: Vienne, qu'Irving connaît bien pour y avoir vécu, devient aussi vivante que la famille Berry, une famille très attachante. Et comme je l'aime chez Irving, le narrateur ne finit pas avec la femme la plus sexy du roman, loin s'en faut. Par contre, ce revirement inattendu de libido m'a paru un peu léger. Je reprocherais aussi à ce roman de partir parfois dans tous les sens, il y a presque trop de thèmes.


Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Je vais être à rebours de la plupart des critiques... mais je n'ai pas pu finir ce livre. J'ai lu la première moitié avec plaisir, vivant dans cette famille bizarre et atypique. Avec en passant des réflexions sur des sujets sérieux, comme le viol. Mais trop de loufoquerie tue la loufoquerie. Cette succession d'événements sans queue ni tête a fini par me lasser. Au bout de 300 pages, j'ai reposé le livre et je n'ai pas eu envie de le reprendre.

Livre lu dans le cadre du challenge solidaire https://www.babelio.com/groupes/24/Challenges-de-lecteurs/forums/24/Discussion-generale/28543/CHALLENGE-SOLIDAIRE-2022
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J'ai regardé le film de 1984, qui est, dans quelques respects, des miles loin du livre.
Ha, du livre. Juste parce que vous appelez un caractère comme Freud, ou vous placez la des personnages du roman dans l'Austriche post-Seconde Guerre mondiale, ça n'ajoute pas de profondeur psychoanalytique, automatiquement. Même en ajoutant l'inceste et les citations de Sigmund Freud, ou les citations sur ses livres.

C'est l'histoire (bizarre par moments, je pense) d'une famille américaine troublée et surtout dirigée par un père d'une manière ou d'une autre fou dans la poursuite d'un accomplissement de rêve : l'hôtel de famille, confortable et heureux.

Pourtant, même si la famille vise cet hôtel de rêve (ils l'ont essayé 3 fois, dans différents endroits) ils le voient se transformer un Centre pour la Crise de Viol; (maintenant aveugle) le père croit toujours que c'est un hôtel. Quel imbécile!

Ha, la question de l'ours. À l'exception du premier ours, réel et appelé State O'Maine , désormais ce n'est jamais un ours réel. Seulement des gens,comme Susie, qui ne sont pas senti assez humain, pour quelque temps dans le roman. L'ours est juste un déguisement.

C'est un peu décevant, ce roman par l'auteur canadien et américain. Quand même, il répand une lumière sur que cela veut dire 'd'être l'américain'. Même dans le sens négatif.

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Du pur Irving de la belle époque. On retrouve tous les élément qui font Irving : saga familiale hors du commun et pourtant si proche de nous. Des personnages ordinaires qui sont devenu le temps d'un roman des héros. Nous sommes dans la fiction et le génie de Irving leur donne vie.
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J'avoue que j'ai eu du mal à aller au bout de ce roman d'Irving qui m'a semblé très très long.Mon sentiment est très mitigé : avec ce roman on est immergé dans une famille fantasque et hors du commun: là, on retrouve la patte d'Irving.C'est touffu,farfelu,sympathique et évidemment bien écrit...Donc la famille Berry,est menée par John, doux rêveur prêt à emmener tout le monde dans ses délires.Chaque épisode de leur vie est largement développé (trop pour moi ) : leur jeunesse, l'achat de l'hôtel New Hampshire,le départ pour l'Autriche avec l'achat d'un nouvel hôtel , et enfin le retour aux Etats Unis, avec un dernier établissement.Les personnages sont plutôt attachants, mais les situations restent pour moi souvent improbables, en tous cas je n'ai pas réussi à adhérer ,en particulier la période Autrichienne. Enfin, l'amour fou entre Franny et John (frére et soeur) m'a embarassée, sans trop savoir quoi en penser.C'est sans doute le pouvoir de la littérature, nous amener à réfléchir à ce qui nous dérange, aux interdits,aux normes...J'ai toutefois été dérangée par le parti pris de l'auteur qui laisse supposer que cette relation qui se termine de manière incestueuse est quasi normale.
Pas convaincue du tout, dommage !
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J'avais ce roman dans ma PAL depuis des années suite à ma lecture du Monde selon Garp que j'avais beaucoup aimé.
Je suis passée par différents sentiments à la lecture de ce roman pour au final me retrouver avec un avis plutôt mitigé.

Nous suivons la vie de la famille Berry, il y a les parents, les 5 enfants, le grand père et l'ours... Nous les suivons dans leurs péripéties d'hôtel en hôtel, du Maine à Vienne puis New York.
J'ai tout de suite retrouvé le style d'Irving que j'avais déjà aimé dans Garp, des personnages bien campés, très particuliers, touchants, originaux, marginaux même. Il nous embarque dans une histoire très particulière, où l'on arrive à croire tout ce qu'on lit ou presque...
C'est que le bât blesse pour moi, autant j'aime la loufoquerie, le personnage de Freud ou l'ours Earl m'ont beaucoup plus, l'hôtel à Vienne avec son étage lupanar, également, autant certaines situations m'ont paru beaucoup trop ! La relation entre John et Franny et une certain événement à la fin du roman a totalement gâche par lecture, le scénario de Lilly pour venger Franny, tous les passages sur Sorrow, m'ont fait décrocher du roman.
L'Hôtel New Hampshire est un roman assez inégal, pas dans l'écriture qui est magnifique, mais dans le rythme de l'histoire, dans le dosage de l'absurde. Il y a des passages captivants où les pages défilaient et d'autres où je m'ennuyais ferme.

Je conseille à tout le monde et lire au moins un roman de John Irving car c'est un grand monsieur de la littérature, mais ne commencez pas par celui-ci, enfin à mon humble avis.
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