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3,99

sur 1791 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
John Berry , la quarantaine, nous raconte l'histoire de sa famille. C'est une famille non conventionnelle composée de Winlows le père irresponsable et rêveur, Mary la mère fantaisiste, Franck le frère ainé homosexuel et passionné de taxidermie, Franny la soeur incestueuse, traumatisée par un viol collectif, Lilly la soeur naine qui a une volonté farouche de vouloir grandir, Egg le petit frère atteint de surdité, Iowa Bob le grand-père haltérophile porté sur la boisson, et pour couronner le tout Earl l'ours qui aime faire du side-car, et Sorrow le labrador qui souffre de flatulence incurable.
Nous suivrons la destinée invraisemblable de cette famille hors du commun sur plusieurs décennies, de la rencontre amoureuse des parents à l'acquisition successive de 3 hôtels New Hampshire sur 2 continents différents. Nous ferons des rencontres improbables avec des personnages secondaires excentriques comme Freud le juif dresseur d'animaux et Susie l'ourse intelligente, mais nous croiserons également le chemin de prostituées extravagantes et de terroristes gauchistes complètement timbrés.
Réservez une chambre à l'hôtel New Hampshire pour y découvrir un univers burlesque, désarmant, dérangé, fantasmagorique, fascinant, drôle mais également réaliste et tragique. Un hôtel occupé par des personnages touchants et atypiques où la normalité n'existe pas et où le paradoxe a toute sa place.
Lire du John Irving c'est partir dans une autre dimension au coeur d'une folie douce et atterrir complètement déboussolé.
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L'Hôtel New Hampshire est le roman de John Irving que j'ai préféré. Il nous offre une épopée familiale un peu loufoque et totalement attachante. Tous les personnages sont atypiques et drôles, loin des standards américains. du New Hampshire à Vienne, on suit le parcours mouvementé des Berry et de leurs cinq enfants. On fera la connaissance de Franck, passionné de taxidermie et homosexuel, Franny, lumineuse et incestueuse, de John, le narrateur, d'Egg, sourd comme un pot et féru de déguisements, de Lilly, trop petite, de Freud, l'ami de la famille, de Suzie et Earl... Ce roman foisonne de situations rocambolesques et de dialogues hilarants. On regrette souvent de ne pas être membre de la tribu Berry.
Un pavé plein de fantaisie que l'on dévore !
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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Une épopée contrastée à l'humour caustique

John Berry, le narrateur, nous raconte les tribulations de sa famille peu ordinaire, composée d'un grand-père, d'un père, d'une mère, de quatre frères et soeurs, d'un chien et d'un ours, tous plus excentriques les uns que les autres (eh oui, le chien et l'ours ont eux aussi une araignée au plafond).

Farfelus, rêveurs ou irresponsables, les membres terriblement attachants de cette tribu nous entraînent, derrière le père qui est en tête du peloton et dont l'ambition est de gérer un grand hôtel.
Et sachez-le, ce petit clan hétéroclite croisera sur sa route des êtres qui, en matière de bizarrerie, n'auront rien à leur envier. Ici, le monde est fou et le burlesque est la norme.

Les événements se succèdent, loufoques ou tragiques.
Les personnages, comme les situations, sont poussés jusqu'à être juste « trop », mais alors juste ce qu'il faut ! du coup, le roman est tour à tour très drôle, très dur, très émouvant, très triste, très beau, très amer...

Ah... j'ai failli oublier de signaler les dialogues désopilants !
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C'est mon préféré d'Irving, avec "A moi seul bien des personnages". Celui-ci est lié au célébrissime "Le monde selon Garp" car Garp y écrit une histoire se déroulant à Vienne qui évoque furieusement un épisode de cet "Hôtel New Hampshire". On retrouve également dans ce livre quelques-uns des "ingrédients" récurrents dans les livres d'Irving: la lutte, l'ours et Vienne notamment et parmi d'autres, ceux-ci faisant écho à la vie d'Irving lui-même (la pratique de la lutte, les études à Vienne dans les années 60).
On suit ici l'histoire d'une famille peu ordinaire qui créera successivement trois hôtels "New Hampshire", dont un à Vienne dans les années 50-60 (les deux autres aux Etats-Unis). La motivation du père y est mais le sens de la gestion pas nécessairement. Qu'importe toute la famille suivra l'aventure: père, mère et les cinq enfants sauf qu'une série de drames viendront décimer la tribu en cours de route.
Voici pour la trame. Le ton est toujours à l'humour, parfois absurde, parfois penchant davantage vers la comédie (humaine) burlesque. La peinture de Vienne dans les années 50-60 est extrêmement intéressante (cette ville se remettant encore de la seconde guerre mondiale, qui l'avait très durement affectée) et le côté "famille à l'assaut du monde" me rappelle ce fameux optimisme et esprit d'entreprise, parfois naïf et souvent extrêmement rafraîchissant, que j'ai pu rencontrer chez nombre d'amis étasuniens...
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Après le monde selon Garp, l'enchanteur Irving nous emmène à la rencontre d'une famille originale.
L'auteur ouvre quelques boîtes aux mécanismes délicats, le viol et l'inceste entre-autres...
La mort, aussi, qui met sa griffe hideuse sur la famille avec un avion qui se perd.

La légèreté, la gravité et la douleur se mêlent intimement dans ce ivre incroyable.

Ah, ce Irving ! Comme pour le monde selon Garp, il ne craint pas de charger le récit comme s'il avait peur que le lecteur n'en ai pas son comptant.... Mais il le fait tellement bien, que je marche et referme le bouquin après avoir été proprement scotché, captivé, réjoui par son histoire!
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C'est la deuxième fois que je lis ce livre, et je suis toujours aussi émerveillée. Je me sens d'ailleurs incapable de donner un avis pertinent, tant l'univers de John Irving y est excentrique, foisonnant, tant les rebondissements se succèdent dans une débauche surprenante et déroutante. L'écriture est vive, rapide pourtant on sent que tout y contrôlé rien n'est mis de côté et tout même l'étrange contribue à faire avancer l'intrigue ou à construire des personnages complets, à la fois dans la complexité de leur caractères et de ce qui motivera leurs actes. il n' y a pas de lacune, c'est un roman incroyable par son ampleur.
À lire et à relire encore et encore...
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L'hôtel New Hampshire, c'est tout un symbole : celui de la vie de la famille Berry racontée par John, le rejeton n°3.
John Berry comme John Irving. John, le narrateur et John, l'auteur
Deux John et trois hôtels New Hampshire, selon le rêve du père qui cherche sans fin son idéal, du New Hampshire à la Vienne européenne pour finir par revenir en Amérique dans un hôtel miteux du Maine toujours nommé «New Hampshire» car le rêve reste intact, «vissé pour la vie».
Trois enfants coup sur coup, les bien-portants : Franck, l'homosexuel, Franny, l'éblouissante, «la plus turbulente» et John, le fils du milieu, la figure centrale puis les deux petits derniers, les handicapés : Lilly, la naine et Egg, l'enfant sourd.
Autour d'eux, les animaux, les ours, les chiens, ceux qui vivent au coeur de la famille, ceux qui sont morts et qu'on empaille, ceux qu'on aime et qui vous le rende au centuple mais à leur manière et puis les serviteurs, les amis, les anciens que l'on perd peu à peu, Iowa Bob, l'aïeul, le coach, l'obsédé de culture physique, Ronda Ray, l'employée à la chambre de repos, l'initiatrice, la prostituée, celle dont le souffle séduit par le canal d'un interphone et qui reste avec les nains du cirque Fritz, et puis les amis de Freud à Urick noyé dans sa baignoire, lui, «un vieux marin maintes fois réchappé de l'abîme».
Les hôtels, ce sont des cirques à eux tout seuls, des ménageries, les lieux de vie d'une troupe familiale élargie, à des époques diverses.
le récit englobe l'avant-guerre immédiate, 1939, juste avant la naissance des enfants, les années cinquante et la reconstruction européenne à Vienne, avec ses référence au vrai Freud et la leçon qu'ils en tirent «Attention aux fenêtres ouvertes», puis le retour à New York, Noël 1964 momentanément à l'hôtel Stanhope.
C'est là que se revivent les drames anciens, viol, inceste, humiliations. Là que les plaies s'ouvrent à nouveau avec la rencontre à Central Park de Chipper Dove, l'ami violeur jamais pardonné sur qui le piège se refermera grâce à Susie, l'amie ourse du moment.
«Et voici l'épilogue ; l'inévitable épilogue.» le dernier hôtel New Hampshire «Dans un monde où flottent l'amour et le chagrin, il y a une foule d'épilogues. …A l'hôtel New Hampshire, nous sommes tous rivés pour la vie. Donc nous nous obstinons à rêver. Ainsi inventons-nous nos vies.»

Inutile de dire que je ne suis pas déçue. Après Garp et son petit monde, Twisted River et sa dernière nuit, nouveau coup de coeur pour cet hôtel New Hampshire en trois versions.
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Je dois être dans une période monomaniaque mais, en ce moment, j'ai bien envie de sortir tous les romans de John Irving que je possède et de les lire l'un à la suite de l'autre.
Une fois terminé L'oeuvre de Dieu, la part du diable, je me suis donc lancée dans la lecture de L'Hôtel New Hampshire. Et au début, j'ai eu un peu de mal à m'habituer à celui-ci car, même si l'humour de John Irving fait toujours merveille, certains passages m'ont semblé plus sombres et plus mélancoliques.
La famille Berry, qui sont tous de grands excentriques, est amusante à découvrir. Chaque membre de la famille a ses propres manies, et chacun est un peu bizarre. D'ailleurs, le narrateur (qui s'appelle John, tiens, tiens) le remarque lui-même lorsque sa famille a des invités : le contraste entre ces derniers et sa famille lui semble alors immense.
Mais, très vite, l'amusement cède la place au drame. En plus d'être bizarre, chacun sera aussi blessé par la vie.
Tout cela donne un roman assez mélancolique et nostalgique, qui pourrait sembler sombre au premier abord, mais la plume de John Irving fait des merveilles et, juste au moment où les choses semblent désespérées, l'auteur parvient à nous faire rire grâce à quelques petites anecdotes glissées ici ou là.
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"L'été où mon père fit l'acquisition de l'ours, aucun de nous n'était né."
Ainsi débute l'histoire de la famille Berry... Les destins de Franck, Franny, John, Lilly et Egg sont ainsi d'emblée liés aux rêves de leur père, Win Berry, qui désire par dessus tout faire fonctionner un bel hôtel, un hôtel charmant et distingué. du premier hôtel New Hampshire, aux Etats-Unis, à celui de Vienne, quartier général des prostituées et des révolutionnaires, la petite famille va partager des illusions et des tragédies, mais surtout chacun va y apprendre à vivre - ou à mourir.

Des personnages multiples mais d'une densité rare, des situations improbables mais si crédibles, si réelles : Irving a l'art de conter des histoires de vies drôles et bouleversantes. L'hotel New Hampshire ne fait pas défaut à sa liste de chefs d'oeuvre : il y traite de sujets difficiles et tabous (comme le viol et l'inceste), mais une forme de légèreté qui ne les rend que plus parlant.
Son style, son imagination et son univers parlent avec force de la vie, et une fois de plus Irving m'a émue jusqu'aux larmes.

J'avais été séduite par le Monde selon Garp, bouleversée par Je te retrouverai et L'Hotel New Hampshire n'a fait que confirmer une maladie débutante : je suis devenue une "Irving addict" !

Je terminerai cette note par la -fameuse- dernière phrase du roman : "Il faut toujours faire bien attention aux fenêtres ouvertes."

Céline
Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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J'ai attendu les vacances pour lire ce pavé, John Irving est un auteur qui peut être pénible à lire car il a des passages longs et une écriture parfois un peu brouillon. Jusque là je n'étais arrivé qu' à finir qu'un de ces livres " une prière pour Owen" après plusieurs abandon "le monde selon Garp", " je te retrouverais"... . Une amie qui aime l'auteur m'a conseillé ce livre, j'ai donc suivi son conseil.
J'ai bien aimé l'histoire de cette famille peu ordinaire, la première moitié du livre est intéressante, John nous parle de sa famille : un grand père sportif, un père aventurier, des frères et soeur hors du commun, mais à la moitié du roman, j'ai retrouvé, durant 2 chapitres ce que je redoute chez cet auteur, c'est long, confus, j'ai sauté quelques paragraphes. Puis cela redevient intéressant et l'histoire avance de nouveau.
J'ai un autre roman de John Irving dans ma PAL, je me le réserve pour les prochaines vacances, sachant qu avec lui, il faut s'attendre à des passages fastidieux mais l'originalité de ses histoires vaut le coup d'aller au bout.
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