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3,99

sur 1791 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
♬ Ha! ha! famille nombreuse
Famille heureuse ♬
L'Hôtel New Hampshire est le roman que je préfère de John Irving.
Je ne saurais dire pourquoi. Sans doute parce que longtemps dans une autre vie j'ai aimé les hôtels. Il m'arrive encore pour des raisons professionnelles d'en visiter certains aux charmes fous. J'évite de les choisir dans des zones industrielles anonymes, avec des enseignes internationales qui évoquent pour moi le pire. Régulièrement, je dors à Rennes dans un petit hôtel indépendant dans un quartier tranquille où le propriétaire est un fantastique collectionneur d'objets vintages, un vrai musée !
Sans doute ai-je aimé aussi ce roman parce que cette famille Berry évoque une famille...
Les Berry ont cinq enfants, comme la famille dont je suis issu.
Parce que longtemps j'avais imaginé qu'une famille ressemblait à cela. Un lieu empli d'humanité, mais aussi de quelque chose d'autre qui ne peut être défini avec de simples mots. Peut-être aurais-je voulu qu'il y ait un chien et un ours au sein de ma famille. Je pense que cela aurait été mieux. Ou les aurait-on mis dans ce jardin étroit de 300 m² ? Qu'importe, on se serait poussé un peu plus...
Ici ce n'est pas un hôtel, on dirait un paquebot magnifique emmené en mer vers les horizons les plus ultimes. Un hôtel en perdition à la dérive. Ma famille fut un bateau à la dérive, à certains endroits il y eut des secrets de famille, des entrées d'eau, il y eut des naufrages... Est-ce pour cela que j'ai aimé cet hôtel qui ressemble à un paquebot parfois en mer contre vents et marées ?
J'ai aimé cette famille loufoque, atypique, attachante, aux notes qui nous sont étranges, étranges à nous-mêmes, étranges aussi à leurs membres, différents les unes des autres, mais formant une véritable harmonie au final, dont on en rêverait tous. Il y a des drames aussi, forcément.
La force de ce roman est ce regard sur la singularité, éloge de la différence, dérision sur nos mondes, voyage entre légèreté, gravité et douleur.
Ah ! Comme j'ai adoré descendre à L'Hôtel New Hampshire où il me semble avoir toujours une chambre disponible.
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Irving et moi, ça le fait pas à tous les coups, et je remarque que quand ça le fait moins, c'est souvent quand lui en fait des tonnes .
Et là des tonnes , il y en a, à vous donner la sensation d'être littéralement écrasé dessous : des tonnes de mots, de dialogues, de rebondissements, de loufoqueries, d'improbabilités, de violence aussi, le tout traversé d'ours à moto, de chiens qui pètent et de putains qui hurlent : stop! n'en jetez plus!
Et pourtant derrière tout ce bruit, il y a une petite musique toute douce, mélancolique, qui murmure avec un grand sérieux la douloureuse expérience de la vie, la quête harassante du sens et la nostalgie du temps qui passe. Il y a aussi un regard plus que singulier, fantasmé à l'extrême, sur l'Amérique et ses travers, sur les blessures de l'Histoire et le poids de l'histoire personnelle de chacun.
Du très lourd en somme, lourd comme un ours.
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John Berry raconte l’histoire de ses parents, de ses quatre frères et sœurs, de ses ours, de son grand-père Iowa Bob.
Il y a aussi Freud l’autrichien (pas le psy), trois hôtels, des nains, un noir géant, le New Hampshire et le Maine, Vienne et son opéra, des prostituées, des extrémistes gauchistes, quelques petits salopards de violeurs, de la folie, de l’humour, de la mort.
Il y a toujours un "je ne sais quoi" dans l'écriture de John Irving qui rend l'histoire étrange et décalée. Les sujets sont souvent tristes, voire parfois pathétiques. Pourtant, il y a toujours une dose d'humour caustique qui rend l'histoire drôle et même parfois légère.... Après avoir lu "Le Monde selon Garp", j'avais peur d'être déçue par ce livre, il n'en est rien... J'ai encore vécu un grand moment de lecture.
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Avec Irving je continue la découverte des grands romanciers américians (après Thomas Pynchon et Joyce Carol Oates) et là on a affaire à un grand roman, une épopée familiale à la fois burlesque et grave.

John Berry nous conte l'histoire trépidante de sa famille, depuis la rencontre de ses parents, quelque part dans le Maine, la naissance des frères et soeurs (Frank, Franny, Lilly et Egg), le grand-père, le chien, Freud et l'ours. La vie de famille se réalise à travers le rêve du père : tenir un hôtel. L'hôtel New Hampshire.

En fait d'hôtel il y en aura trois, au gré de circonstances qui poussent à déménager et à entraîner tout ce petit monde. La famille est attachante, les péripéties sont grandioses, chacun se respecte, s'apprécie, s'aime ... Quel bonheur !

Mais la vie de la famille, si belle soit t-elle est aussi marquée par les drames. A travers le regard évoluant du jeune John, on passe du rire aux larmes. et les préoccupations adolescentes prennent aussi une part importante de cette histoire.

Même si le rythme se ramollit un peu dans la deuxième partie du roman, et si l'épisode viennois présente quelques longueurs, le lecteur est emporté par ce récit foisonnant. Comment ne pas jalouser ces êtres capables de tout pour donner corps à leurs rêves ?
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Le narrateur est John, troisième enfant de la tribu de Win Berry un doux rêveur, qui nous embarque avec ses frères et soeur dans la création de 3 hôtels : un dans le Maine, un à Vienne et enfin le dernier à New York !
D'hôtel en hôtel , de fiasco en fiasco, ces saltimbanques vont vivre des aventures rocambolesques, faire des rencontres improbables, vivre en toute liberté leur adolescence ! Une famille d'ours "mal léchés" qui s'aiment, s'adaptent à toutes les situations, qui parlent une langue châtiée, moderne voire " crue" au contact de leurs ami(e)s, de leurs rencontres, de leurs expériences et de leurs pulsions !
Pendant 572 pages John Irving nous plonge dans son univers ou ses thèmes récurrents reviennent ...comme celui des ours, des luttes, des parents absents, des mannequins de couturière avec des personnages atypiques ( en particulier ceux de l'hôtel viennois ), Freud le faux et le vrai, les problèmes existentiels et les réflexions loufoques ou pas, les questionnements sur le sens de la vie !
Un roman décoiffant, attachant et drôle avec tout le talent de John Irving à la " manoeuvre " !
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Un vrai régal !
Quelle famille originale, qui suit le père de rêve en rêve, qui s'adapte, qui souffre, qui s'amuse. John Berry nous raconte son enfance dans un roman à la fois grave et enjoué. On s'étonne de trouver autant d'humour à offrir quand tout pourrait être blues.

Ca déménage et on fait partie du voyage, des Etats-Unis à l'Autriche, on accompagne ces enfants ordinaires et extra-ordinaires, ce vieux Freud et ses ours incongrus, ces parents qui n'ont pas peur de prendre des risques. Et les clients des hôtels, qui ne sont pas moins saugrenus !

Un roman, comme une bouffée d'air frais.
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John Irwing - 1981

Difficile de donner le ton de ce livre car il est très drôle tout en traitant de sujets très graves comme le viol collectif, le deuil ou l'inceste.

On y suit la famille Berry, composée des parents et de leurs cinq enfants. Vous ajoutez à cette panoplie de personnages déjà bien loufoques, un ours et un chien empaillé.

La qualité de ce roman repose vraiment sur tous ces personnages hauts en couleur et les rôles secondaires ne sont pas en reste. C'est un gros pavé et une partie m'a semblée un peu longue.

J'ai voulu poursuivre cette expérience en regardant l'adaptation cinématographique de 1984 mais malgré la présence de Rob Lowe et Jodie Foster, c'est vraiment un mauvais film à mon goût.


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C'est le premier livre de John Irving que je lis.
Un peu surprise au départ, je me suis finalement laissé emporter par l'histoire, je me suis attachée aux personnages et à leur évolution. J'ai retrouvé dans ce livre un peu de la fantaisie des personnages de Gary dans la promesse de l'aube et j'ai aussi trouvé des similitudes avec l'épopée du « fabuleux destin d'Edgar Mint ».
Difficile de résumer ce roman : le narrateur est John, troisième enfant d'une fratrie de cinq. Il nous raconte sa famille à partir de la rencontre de ses parents et sur une quarantaine d'années. le père est un doux rêveur, utopiste, qui les embarque dans ses rêves…et il rêve d'ours et d'hôtels : dans le Maine, à Vienne, à New York…Chaque membre de cette famille hors du commun est loufoque à sa façon : Lilly ne peut pas grandir, Egg petit dernier qui attendrit tout le monde par sa grande sensibilité , Franny jeune fille qui cache un coeur tendre derrière ses grands airs et dissimule ses failles, et sa blessure « originelle », le viol qu'elle a subi, Frank, l'aîné, homosexuel et doué pour les affaires, John, amoureux de sa soeur, la mère, seule personne qui semble sensée, le grand père coach sportif à l'esprit assez fermé… Au cours du livre, Egg et sa mère meurent dans un accident aérien alors qu'ils rejoignaient le reste de la famille partie s'installer à Vienne. le reste de la famille s'installe dans un hôtel fréquenté par des prostituées qui deviennent des personnages du roman et un groupe de mystérieux agents terroristes…
Ce qui m'a surpris dans cette histoire, c'est que l'auteur raconte avec la même intensité des banalités, les détails de la vie quotidienne et les drames traversés par les membres de la tribu ou le contexte historique (antisémitisme, seconde guerre…). Il y a à la fois beaucoup de recul, d'humour et de sensibilité. Les situations invraisemblables sont amenées de telle façon que le lecteur y croit forcément.
Après quelques doutes au début de l'histoire, déroutée par le style original, un peu « cash », j'ai vite oublié mes réticences et j'ai passé de très bons moments de lecture avec tous les personnages de cette famille vraiment loufoque ! On passe par toutes les émotions au fil des pages. C'est à la fois plein de légèreté et de profondeur, triste et plein d'humour, déjanté et ancré dans la réalité…
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Lu après Garp, ce roman reste aussi coloré, mais plus centré sur la famille ! La verve d'Irving, son style, on retrouve le récit qui oscille entre réalité et histoires à dormir debout…
Le partage entre l'Autriche et les USA me semble un peu alourdir le récit, mais c'est un détail.
Drôle et très émouvant, je me le suis rangé dans les livres à relire.
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John Irving est un véritable magicien, qui, d'un coup de plume, donne au quotidien un air de conte de fées.

Win Berry est un rêveur. Et son plus grand rêve est de tenir un hôtel. Sa femme, Mary, en plus de s'occuper de leurs cinq enfants, sait transformer en réalité les désirs les plus fous de son mari. Ainsi, les enfants de Win Berry vont grandir dans trois hôtels différents : deux aux États-Unis et un dans l'Europe d'après-guerre. C'est au milieu de la clientèle parfois particulière, comme les anarchistes, les prostituées, les ours ou Sorrow, le chien qui n'arrive pas à disparaître, que va vivre la famille Berry. Une vie atypique et pleines de péripéties.

John Berry, troisième enfant et narrateur, raconte la vie de sa famille. La rencontre de ses parents, l'homosexualité assumée de son frère ainé. Son amour incestueux pour sa soeur Franny, la plus coriace mais aussi la plus vulnérable. Sa jeune soeur qui veut grandir et le petit dernier qui ne grandira pas. C'est juste l'histoire d'une famille avec ses drames et ses joies. Mais les personnages principaux ou secondaires sont tellement attachants qu'ils obligent le lecteur à vouloir découvrir la suite, tout en sachant qu'il n'y aura pas de de revirements spectaculaires. En fait, tout est là : le talent de John Irving est de créer des personnages aux personnalités très marquées. En y réfléchissant, quel intérêt de lire l'histoire d'une famille dont le rêve est de posséder un hôtel ? Mais avec John Irving, les joies et les peines du quotidien, la façon dont il raconte la vie, devient une aventure palpitante. Il le dit lui-même à un moment pour résumer un mauvais livre : "les introspections qui ne mènent à rien, l'absence d'intrigue, les personnages sans logique ni consistance, l'indigence du récit". Ici, rien de tout cela. le narrateur décrit sa famille et son environnement sans mièvrerie. Avec talent, l'auteur arrive à faire ressentir à travers la narration de John Berry l'émerveillement de l'enfance, les interrogations et le sens critique de l'adolescence la tendresse nostalgie de l'âge adulte. Il est souvent question de rêves (est-ce innocent qu'un des personnages se nomme Freud ?). Comment réagir lorsqu'ils se réalisent, lorsqu'ils échouent. Comment les rêves ou ceux des autres peuvent-ils influencer une vie ? Comment trouver sa place au milieu des rêves ? Celui de Win Berry profite à John et Suzie. Celui de Lili à Franck et Franny. Mais d'autres n'ont pas su éviter les "fenêtres ouvertes" …. Et vous ? Comment vivez-vous vos rêves ?
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