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4,17

sur 5405 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Puis je voulus un enfant, sans être, pour autant, obligée de partager mon corps ni ma vie, écrivit l'infirmière Jenny.
Cela aussi me rendit, sexuellement parlant, suspecte. »

C'est ainsi que fut conçu Garp, fils du soldat mourant Garp et écrivain à l'instar de sa mère avec qui la relation fusionnelle inévitable laisse cependant un peu de place pour quelques petites amies, un mariage avec Helen et des enfants.

Pourquoi ais-je aimé, contrairement à Jonathan Coe et Jonathan Franzen?
J'aime l'imaginaire de Irving, sa capacité à nous surprendre, à alterner des thèmes graves avec un humour qui l'est tout autant, ses personnages (Seigneur! cette Jillsy Sloper!) et sa manière simple de nous l'écrire ce qui rend son récit assez crédible (L'idiot que je suis a même cherché sur Google l'existence des Ellen-Jamesiennes;-).
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Le monde selon Garp ! je sors de cette lecture abasourdie même si je me suis inquiétée par moment d'un plaisir de lecture en dents de scie mais au final quel roman magistral !.
Difficile de résumer un récit aussi foisonnant où se mèlent la vie de notre héros écrivain et les textes qu'il écrit. Elevé par sa mère Jennie Fields, infirmière qui voulait un enfant mais pas de mari, Garp fait ses études à Stering School où sa mère est en charge de l'infirmerie.Etudes terminées, sa mère et lui décident de quitter le campus direction l'Europe. Ils s'installent à Vienne et y restent quelques mois. Jennie Fields a pris la décision de rédiger ses mémoires Une fois publiées , elle deviendra très vite l'égérie du mouvement féministe aux USA
Quant à Garp toujours très proche de sa mère , marié à la ravissante Hélène, père de famille il écrit . Si sa mère dénonce un monde de concupiscence, lui essaye d'y résister et cherche à éviter à ses enfants tous les obstacles possibles .
A travers ses écrits Garp aspire à transformer le monde qui l'entoure en un lieu magique , en un monde sûr et sans dangers .
John Irving nous livre ici un roman d'une richesse exceptionnelle, la cohorte de ses personnages , les différents sujets abordés l'analyse pointue de notre monde environnant et de ses habitants rappellent sans forfanterie les plus grands auteurs du 19 ème .
merci au club de lecture pour cette découverte.


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On dit souvent que, dans la poésie classique, ce sont des contraintes de la rime et de la scansion que naissent la beauté et l'originalité du texte. Irving s'est donné à lui même des contraintes, des passages obligés dans ces romans, genre totalement libre par ailleurs. Il y aura toujours un ours, des lutteurs, un écrivain, la question de la parentalité, trop presente et/ou absente. Ces contraintes sont également des rendez-vous clins d'oeil avec le lecteur. Je n'en suis qu'à mon deuxième roman de l'auteur mais suis déjà dans l'attente de ces passages obligés. Et l'originalité et la surprise restent totalement présentes. J'ai beaucoup aimé ici les oeuvres dans l'oeuvren qui permettent d'impliquer totalement le lecteur dans l'histoire, la gestion tout en subtilité du deuil et de la mort, et aussi comme souvent chez Irving, le traitement sans clichés, sans intolérance mais sans concession des questions les plus polémique et les plus centrales de notre temps (féminisme, identité sexuelle) Une réussite que ce monde qu'Irving recréé pour nous et ses personnages, et qu'il veut comme Garp à l'image et à la hauteur des souvenirs de ses lecteurs.
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"Le monde selon Garp " est le premier livre de l'auteur que je lis. Je ne savais pas à quoi m'attendre. Ce fut une véritable révélation.

Il est très difficile de mettre en mots ce que nous ressentons et tout ce qui nous passe par la tête au fil de la lecture. Une envie nous pousse à ne pas nous arrêter et de continuer encore et encore à partager la vie de Garp. C'est un défilé d'une vie d'homme, entière, brute avec ses contradictions et ses vérités. Que de rebondissements.

Et quel concentré d'émotions ! Des rires, des pleurs.

Ce roman est peuplé d'êtres atypiques en marge : Jenny l'indépendante, Roberta le transsexuel attachant, Garp (bien sûr) écrivain et père de famille... et plein d'autres à découvrir.
Ce livre bouleverse par son originalité en mélangeant des situations comique et tragique. C'est une réflexion sur l'Homme, l'écriture, l'amour, l'Amérique

Je le conseille fortement. Nous n'en ressortons pas indifférent voire même inchangé.

Et comme le dit John Irving " Dans le monde de Garp nous sommes tous des incurables"
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Au fur et à mesure que j'avançais dans la lecture je me suis posé la question : « Mais quel est donc le sujet de ce livre ? ». Et ce jusqu'à ce que je m'aperçoive en lisant la préface - ce que je fais toujours après en avoir fini le livre – que l'auteur s'était lui-même posé cette question. Ce qui m'a rassuré !.
Pour simplifier : Garp est un homme qui veut devenir écrivain et le devient, même si son oeuvre sera limitée. Toute sa vie il se posera la question : « ce monde étant si dur, comment en protéger ceux que l'on aime ? ».
Voilà un livre-fleuve baroque, jouant sur plusieurs registres – burlesque, drame, comédie, social – un livre touffus, parfois inégal et longuet, et même lourd, qui ne laissera personne indifférent et où chaque lecteur, quelles que soient ses appétences, trouvera son angle de lecture et en définitive son plaisir.
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Le monde selon Garp, c'est un peu le nôtre, mais vu par le prisme de l'écrivain amateur de lutte gréco-romaine. On sort donc un peu des sentiers battus. Dans ce monde, selon John Irving, c'est la "concupiscence", qui dirige tout. C'est elle qui parcourt toute la vie de Garp et qui lie entre eux les personnages. C'est aussi un roman de la démesure et de l'excès, tant les situations banales de la vie quotidienne de Garp peuvent vite dégénérer en scènes complètement loufoques et improbables. Qu'il s'agisse de ses angoisses de père, de son oeuvre d'écrivain, de ses relations aux autres, tout dans ce roman est marqué par l'exagération, parfois sublime, souvent grotesque, des étapes successives de la vie de Garp. Attention toutefois aux âmes sensibles, l'adultère y est sévèrement puni. Mais même dans ces moments invraisemblables qui font pourtant frémir, on a envie de rester avec les membres de la famille Garp et de partager leur existence au fil des pages.
Roman du romancier (la mère de Garp est devenue célèbre par son oeuvre littéraire, Garp suit ses traces et se consacre à l'écriture) et roman du roman (les textes écrits par S.T. Garp sont presque intégralement présents dans le roman de John Irving), le texte interroge aussi sur la place de l'écrivain dans son oeuvre, foisonnante dans ses excès et sa galerie de personnages souvent mutilés (parfois même volontairement), et qui retrace pourtant en ligne droite l'existence de Garp, de sa conception, improbable, à sa mort, inattendue.
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Le Monde selon Garp, le monde selon Bensenhaver.... Ce livre aurait peut-être pu s'appeler le monde selon Irving tellement les sentiments décrits dans ce roman le sont fait avec précision et transmis au lecteur avec un ressenti puissant.

Un livre d'Amour : amour fou de Garp et Helen qui ne cessera jamais de leur jeunesse jusqu'à leur fin. Amour fou de Garp pour ses enfants. Cet amour sera traité à travers des personnages hors normes entrainant des situations parfois grotesques, souvent tragiques, toujours tortueuses.

En effet, cet amour conduira Garp en un esprit torturé, souvent malheureux de la vie, ne sachant pas apprécier le bonheur par crainte de perdre en permanence les gens qu'il aime. Son amour pour sa femme le conduira même à risquer un geste qui aurait pu être irréparable lorsqu'il risque de la perdre.

Ponctué par des nouvelles et des poèmes ce livre est un hymne à la vie, très agréable à lire même si certains passages sont vraiment abstraits. C'est Irving, quoi.
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En voilà, une bonne lecture ! Un bon roman comme on les aime, bien construit, un style original, des "aventures" un peu loufoques, un parcours de vie hors du commun, des relations familiales un peu décalées, une réflexion sur la vie, sur l'amour, sur l'art d'être écrivain, sur le temps qui passe, sur les relations homme-femme, parent-enfant, sur le deuil, l'épreuve, la réussite, l'échec... et oui, "Le Monde selon Garp", c'est tout ça à la fois !!!
J'ai vraiment beaucoup apprécié, est été amusé, intéressée, émue, choquée aussi, toute une palette d'émotions, de ressentis, grâce à ces quelques 650 pages que j'ai dévorées comme un gâteau aux mille saveurs !
Et puis, l'insertion de petits récits dans le récit, la manière dont M. Irving se joue de l'art d'écrire un roman, des règles d'écriture de fiction que l'on croit établies, cela est tout à fait truculent !
Je recommande !!!
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L'oeuvre de Dieu, la part du Diable m'avait séduit.
Je suis beaucoup plus mitigé pour le Monde selon Garp essentiellement parce que sa lecture en était souvent laborieuse.
Ce seul critère pour sans doute avouer que ce roman est trop complexe pour moi du point de vue de ce que je peux en tirer intellectuellement et peu entrainant sur le plaisir de lecture de la frivolité d'un page turner.

Et pourtant il me laisse admiratif par son imagination, son foisonnement et l'inconfort qu'il procure en décrivant la plupart des protagonistes en refusant d'en faire des personnages sympathiques ou monolithiques.

En fait un livre dont je conseillerais la lecture... mais pas pour le plaisir, simplement parce qu'il ne ressemble pas aux autres, pour sortir de sa "zone de confort".


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Que dire du roman qui a révélé John Irving en 1978 ? Un roman ou l'auteur va donner toute la puissance de son imagination, de son talent à aborder des thèmes qu'il reprendra dans ses autres livres !
Des pages denses sur la vie de Garp écrivain avec des fragments de récits de ses oeuvres, enchâssées dans le tourbillon de sa quête de la vérité, de la curiosité et aussi dans son approche de la concupiscence !
Jenny Fields, sa mère est une infirmière qui a voulu s'assumer seule, loin du milieu bourgeois et confortable qui lui était offert. Quand , en 1942 elle soigne des blessés militaires à l'Hôpital de Boston, elle va profiter des érections intempestives d'un soldat blessé à mort pour avoir un enfant, tout en restant célibataire et libre ! Elle va élever Garp, son fils comme infirmière au collège de Steering et tout faire pour lui offrir une éducation parfaite. Mais, Garp est un élève moyen qui va se passionner pour la lutte auprès d'Ernie Holm, découvrir les filles, la facilité et peu à peu va s'intèrèsser à l'écriture, puis à la lecture car il est amoureux de la fille de son entraineur : Helen qu'il épousera.
Jenny va publier " sexuellement suspecte ": un récit qui va la rendre célèbre et l'entrainer dans un mouvement féministe qu'elle ne désirait pas.
Garp continue d'écrire, d'autant qu'Helen est devenue enseignante, qu'ils ont 2 fils : Duncan, puis Walt .C'est un papa " poule" qui s'inquiète toujours pour sa famille et, qui devient un père au foyer tenté par des aventures extra conjugales . Ce qui va inciter Helen à batifoler avec un de ses étudiants et admirateur mais, suite à un grave accident de voiture Walt meurt et Garp est gravement blessé ! Ils vont se réconcilier, et suite à la publication de son livre " le monde selon Bensenhaver " et les actions des Ellenjamesiennes qui veulent sa peau , ils partiront à Vienne ou Garp avait vécu avec sa mère puis, au retour : une petite Jenny naîtra !
C'est en famille avec Helen, Ellen James qui les a rejoint, avec Roberta Muldoon ( une lesbienne transgenre et ex joueur ( euse ) de foot US ) qu'ils vont habiter dans la grande maison familiale de sa mère, et prendre, suite à l' assassinat de cette dernière la direction de ses oeuvres mises en place pour aider les femmes victimes des hommes ( et autres ).
Tous les thèmes chers à John Irving sont abordés : l'enfance, la famille, l'abandon, l'adoption, la prostitution, le féminisme et, à eux s'ajoutent le cirque, les saltimbanques, l'ours ( la Pension Grillparzer ), la concupiscence que rejette Jenny, les mouvements de protestation et la violence entre les hommes/femmes ! Un univers tumultueux et contradictoire que John Irving raconte en 716 pages avec des situations, des personnages atypiques et burlesques !
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