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4,17

sur 5446 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais lu que "le monde selon Garp" de John Irving était un livre qui ne ressemblait à aucun autre. Pourtant, lorsque j'en ai commencé la lecture il y a quelques semaines, je l'ai trouvé plutôt quelconque, enfin surtout très américain, dans son contenu et dans ses personnages. Mais j'ai persévéré, et la magie a opéré : ce livre est vraiment bien singulier...
Garp nait d'une mère féministe avant l'heure et d'un père blessé de guerre (plutôt tendance légume). Il grandit dans une infirmerie, frequente les vieilles prostituées viennoises, devient écrivain-entraîneur de lutte, se marie avec une prof d'anglais, a pour meilleure amie un transexuel, et est détesté par les féministes. Bon, dis comme ça, ce n'est pas top vendeur, mais c'est sans compter le talent de scénariste de son auteur, qui construit son livre comme un film : on voit littéralement les scènes. Même les plus terribles, et il y en a d'ailleurs une qui est sacrément traumatisante, nous laissant dans un profond état de consternation quelques pages plus loin... Bref, original, singulier, mais quelques fois un peu énervant quand même.
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Une oeuvre majeure dans la bibliographie de John Irving. Mais pour moi, simple lecteur, bien que ce livre soit d'une immense qualité, il n'atteint pas la hauteur d'émotion que "L'Oeuvre de Dieu, la part du diable".

John Irving nous la relate dans "Le monde selon Garp", la vie de ce Garp, justement. Conçu par une mère omniprésente avec un soldat blessé, en fin de vie, il grandira auprès de sa mère au sein d'un établissement scolaire.

Le monde de Garp est peuplé d'anecdotes, de rencontres, de douleurs mais assez peu de joie malgré tout... Adulte, Garp n'arrive pas à garder le moindre bonheur qui lui arrive...tandis que sa mère, quant à elle devient une icône du féminisme et semble avoir atteint le paroxysme du bonheur avec ses protégées....

Garp devient écrivain... il fait un chef d'oeuvre, une nouvelle qui connait un succès ; puis connait une traversée du désert, cherchant sans vraiment trouver une nouvelle inspiration.

Il embrasse le siècle qui l'a vu naître et enlace à bout de bras le monde dans lequel il vit.... il s'enivre d'une vie facile et se perd.. Un monde selon Garp.

La vie de Garp s'achèvera avant même qu'il finisse le dernier chapitre de sa vie...
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Une oeuvre en tout point excellente ! C'est la première fois que je m'attaque à John Irving et j'avoue ne pas être déçu. Je commence directement par le seul petit reproche : l'écriture n'est pas très riche. Est-ce un problème de traduction ? J'en doute.


C'est bien le seul point noir que j'attribue à ce roman très bien ficelé, à l'histoire prenante et au déroulement haletant. La galerie de personnages est très bien trouvée et l'on se prend à s'intéresser à tous ces destins croisés, jusqu'aux personnages les plus secondaires.


Plusieurs thèmes sont présents dans l'ouvrage : la transmission ; la peur de la perte d'un être cher ; la condition des femmes et des minorités sexuelles. L'humour, quant à lui, n'est jamais absent. On sourit à de nombreuses reprises, on enrage à d'autres... bref, on est pris au jeu et la palette d'émotions ressenties confirme que l'on est en train de lire un très bon roman. Je le recommande chaudement. Je vais essayer le film maintenant...
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J'ai réussi à traîner Loesha pour cette lecture commune que nous projetions depuis quelques temps déjà. Sauf que nous avions été toutes les deux passablement refroidies par une lecture précédente de John Irving : pour moi, L'oeuvre de Dieu, la part du Diable trouvé passablement long et ennuyeux malgré des passages vraiment intéressants sur la condition féminine et le droit à l'avortement ; pour Loesha, c'était L'hôtel New Hampshire qui ne lui avait vraiment pas plu. Sauf que, d'un je ne me voyais pas passer à côté de la lecture de ce livre culte et de deux, je suis tombée l'été dernier sur l'adaptation cinématographique avec Robin Williams et Glenn Close et j'ai adoré cette histoire. Alors, en insistant bien, j'ai décidé ma comparse à tenter l'aventure.

Et autant vous dire que c'est avec entrain que j'ai entamé cette lecture. Au final, si je continue à adorer cette histoire, je ferai le même reproche à ce roman qu'au précédent que j'ai pu lire : il y a des passages vraiment longuets. Je pense spontanément, par exemple, au voyage à Vienne de Garp et de sa mère, qui à mon sens n'apporte pas grand chose (à l'exception peut être de la naissance d'un écrivain, mais il y avait moyen de faire plus court dans ce cas). Pour certains lecteurs, peu habitués à ce genre de roman, il faudra accepter d'entrer dans l'univers un peu loufoque, en tout cas au début, que l'auteur nous propose, et cela sans a priori.

Ce roman est fortement autobiographique et on y retrouve bon nombre de sujets de prédilection de l'auteur : la Nouvelle Angleterre, où Irving a fait ses études ; la lutte, qu'il a pratiqué à l'université ; Vienne, où il est lui-même allé ; il est également question de prostituées, de parent absent, d'ours (je me demande tout de même quel est le problème d'Irving avec ces bêtes-là !) et bien sûr, le plus intéressant, la condition féminine.

Car si ce roman propose au lecteur de suivre, de sa conception à sa mort, la vie de l'écrivain ST Garp, ce sont surtout les femmes qui l'entourent qui sont intéressantes, à commencer par sa mère qui a voulu un enfant sans s'engager auprès d'un homme de quelque façon que ce soit. Elle profite donc d'un sergent technicien revenu de la guerre à l'état de légume pour obtenir un enfant, qu'elle élève seule, selon des principes un peu bizarres, mais en l'entourant néanmoins d'affection. Elle devient plus tard, un peu contre son gré, une égérie du mouvement féministe. Sa nature profonde l'amenant à aider son prochain, c'est assez naturellement qu'elle se retrouve à diriger un refuge pour les femmes en perdition. Tout en affirmant que la femme doit être maîtresse de son corps et de sa destinée, Irving n'hésite pas à dénoncer les extrémismes du féminisme en créant les ellen-jamesiennes.

Le tout n'est pas dénué d'humour, bien au contraire. Garp est un personnage vraiment attachant, et les énergumènes dont il est entouré sont forts, que ce soit sa mère, Roberta (dont j'ai adoré les répliques), les ellen-jamesiennes qui questionnent tant Garp et le lecteur... Il y a beaucoup de drames également, ce qui en fait bien le récit d'une vie telle qu'elle est dans la réalité. Les frontières entre le réel et la fiction deviennent plus floues. On aborde alors le questionnement sur le métier de l'écrivain, la source d'inspiration, le souffle qui nourrit l'auteur pendant la création. Un auteur écrit-il pure fiction qui doit sembler réel ou s'inspire-t-il de la réalité pour la transformer en fiction ? John Irving intercale d'ailleurs dans son récit les histoires que Garp écrit, mais cette mise en abîme provoque elle aussi des longueurs dispensables à mon sens.

Au final, et comme le montrait le film, c'est bien davantage le personnage de la mère qui m'aura marquée dans cette lecture que Garp et ses interrogations. J'ai vraiment adoré tout ce qui touchait à Jenny Fields et à l'évolution de la condition de la femme. Un roman sur la liberté de chacun donc, qui m'aura quelque peu réconciliée avec l'auteur, même si je ne pense pas devenir une inconditionnelle. Ceci dit, A moi seul bien des personnages, son dernier roman, m'intrigue maintenant :-)
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Je viens de relire "Le Monde selon Garp", après avoir englouti avec bonheur "A moi seul bien des personnages" ! Jenny Field, Icone du féminisme et mère extraordinaire, droite, juste et ne se permettant aucune dérogation à la bienséance, élève, seule, son fils S.T. Garp.
Le voyage en Europe, mère et fils,est particulièrement initiatique pour Garp. Les pages du début de son roman "La pension Grillparzer" montrent, outre l'histoire complètement déjantée de la famille au complet qui part en tournée des hôtels pour les espionner, le père travaillant à l'office du tourisme autrichien ; montrent donc ce don de John Irving à faire s'emboîter les situations les plus rocambolesques possibles et ça c'est formidable !
Relisez John Irving, c'est un pur moment de bonheur !
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Comment ai-je pu attendre aussi longtemps avant de me plonger dans les aventures de ce célèbre Garp?
John Irving raconte la vie tumultueuse de S.T Garp, écrivain américain à succès : de sa conception à sa mort. Il décrit l'enfance, l'adolescence, puis l'amour et la souffrance mais aussi, tout au long du roman, la passion pour l'écriture et le processus de création littéraire. Les personnages sont inoubliables, et loin des stéréotypes, notamment le personnage de sa mère, Jenny Fields.
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Il m'aura fallu attendre plus de 40 ans pour lire ce livre magistral de John Irving, alors que c'est un ouvrage qui a croisé mon chemin plusieurs fois ! Mais au moins celle-ci fût la bonne. De très nombreuses critiques ont déjà encensé ce livre. Il n'y a donc pas grand chose de plus à en dire. J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce livre à l'imaginaire qui nous emporte mais je pense qu'il a perdu un peu de sa force avec le temps. C'est là que l'on se rencontre que le monde et les gens ont beaucoup évolués en 40 ans même si cela nous semble encore hier.
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'ai apprécié ce livre sur la longueur, au début j'étais assez perplexe, il faut dire que la mère de Garp est assez spéciale... Mais ayant tout de suite adhérée au style d'Irving, j'ai poursuivi ma lecture.
La période à Vienne ne m'a pas trop intéressée mais une fois que Garp et sa mère était de retour aux Etats Unis, mon intérêt n'a pas arrêté de grandir jusqu'à la fin du roman.
J'ai beaucoup aimé lors que les textes de Garp nous étaient retranscrit, ainsi que l'épilogue.
C'est un roman très complet qui aborde énormément de sujet, le féminisme, le changement de sexe, l'écriture, ...
Je vais poursuivre ma découverte de cet auteur.
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Le monde selon Garp est le roman qui valut à John IRVING la reconnaissance internationale, jamais démentie depuis. Il s'agit de la biographie d'un écrivain imaginaire, S. T. Garp, dans laquelle les spécialistes d'IRVING reconnaîtront nombre d'éléments autobiographiques.

Garp est né de la relation éphémère de sa mère, Jenny Fields, avec un soldat dans le coma mais encore opérationnel de ce point de vue, alors qu'elle est infirmière dans un hôpital de Boston pendant la Seconde Guerre mondiale. Jenny est en effet un caractère bien affirmé dans l'Amérique des années 1940, et elle ne pouvait pas laisser passer pareille occasion d'engendrer un enfant sans s'encombrer d'un homme. Elle se contentera juste de nommer son fils S. T. Garp en référence à ce soldat rapidement mort à l'hôpital, S. T. représentant son grade dans l'armée (Sergent Technicien).

La mère célibataire élève alors son fils dans un collège où elle exerce sa profession d'infirmière à plein temps. Garp est un enfant tout ce qu'il y a de moyen. Il se laisse généralement porter par le courant, découvrant la lutte parce que sa mère voulait qu'il fasse un sport, se mettant à écrire pour séduire la fille de son entraîneur, grande lectrice par ailleurs. Son diplôme en poche Garp et Jenny quittent leur cocon pour voyager en Europe (ils passeront quelques mois à Vienne, en Autriche) et se lancer définitivement dans l'écriture chacun de leur côté.

A leur retour, Jenny connaît immédiatement le succès avec son récit autobiographique intitulé Sexuellement suspecte. Elle devient même l'égérie du mouvement féministe en plein essor (on est alors au début des années 1960) et passera le reste de sa vie à militer pour l'égalité des droits et à aider les femmes blessées par la vie. Les écrits de Garp resteront pour leur part bien plus confidentiels ; il ne connaîtra guère la célébrité qu'à la fin de sa courte vie avec un roman pour le moins provocateur.

Garp vit en fait aux crochets de sa femme, professeur de littérature, et s'occupe des tâches domestiques et des enfants. Plus précisément, sa principale occupation est de protéger ses enfants du monde extérieur éminemment hostile (« le monde frappait Garp comme un lieu rempli de périls inutiles pour les uns comme pour les autres. »). le destin n'épargnera toutefois ni Garp, ni ses proches...

C'est ainsi que le monde selon Garp est celui d'un univers dominé par les femmes où la violence des hommes n'est jamais loin. le roman de John IRVING est une satire de l'Amérique des années d'après-guerre, son personnage principal étant un homme dont la vie est dépendante de celle des femmes qui l'entourent, et dont le bonheur sera en permanence terni par des angoisses et des doutes. Quelque part il s'agit d'un roman philosophique sur la destinée. A ce titre IRVING fait preuve d'un grand sens de la structure, le présent du récit rappelant sans cesse le passé des personnages, et appelant les événements à venir. Pour autant le roman n'est absolument pas décousu et c'est avec une rare fluidité que le lecteur est le témoin de l'écoulement de la vie de Garp, une vie tout ce qu'il y a de banal et pendant laquelle, non sans ironie, le pire est toujours possible et l'avenir différent de ce qui était espéré.
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Voici un livre que l'on m'a vivement conseillé de lire.
Je dois dire qu'au début de ce roman j'étais très sceptique. de la conception de GARP jusqu'à son adolescence, nous sommes en présence d'un personnage tout à fait banal ou même un genre d'anti héros.
Par la suite, ce roman nous fait partager le monde du féminisme dans sa forme la plus extrême. Il nous livre les craintes et les échecs de l' écrivain face au danger d'une vie personnelle trop houleuse, et notamment l'échec que constitue le roman exutoire.
Mais aussi il nous fait vivre à travers GARP tous les éléments d'une vie : l'amitié, l'amour, l'échec, la discorde, la haine, le pardon mais aussi car elle fait bien partie de la vie elle aussi : la mort.
Je n'en dirai pas plus alors lisez-le!!!
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