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4,29

sur 2553 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
waow !!
J'ai lu ce livre grace au challenge variété, dans la catégorie : livre dont le titre contient un antonyme. Et je remercie ce challenge sans lequel je pense jamais je ne me serais intéressé à ce livre.
L'oeuvre de dieu, la part du diable nous raconte l'histoire du docteur larch, médecin obstétricien, responsable d'un orphelinat dans lequel il exerce autant l'accouchement que l'avortement, tout selon lui représentant l'oeuvre de dieu. Puis, l'histoire d'Homère wells, orphelin qui ne fut jamais adopté, mis à part, par l'orphelinat lui même.
C'est difficile pour moi de faire une critique constructive de ce livre, que j'ai adoré,mais sans savoir pourquoi, tant il peut sortir de mes lectures de prédilections.
Les personnages, sont attachants, parfois loufoques, chacun avec leur particularité propre.
Le sujet traitre avant tout du droit des femmes. on y critique la violence qui peut leur être faite, quelle qu'elle soit. Et c'estun véritable hymne prônant le droit à l'avortement.
L'intrigue m'a passionné, l'histoire m'a touché.
Je recommanderais cette lecture.
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L'oeuvre de Dieu, la Part du Diable a été ma porte d'entrée dans les écrits de John Irving. L'adaptation cinéma était en salle et à l'époque je voulais lire les originaux avant de les voir. Je n'ai jamais vu l'adaptation mais j'ai dévoré compulsivement l'auteur. Pourtant il y avait le monde selon Garp à la maison quand j'étais gamine mais il ne m'avais jamais tentée (à raison, il m'a pas mal déçue).
Pourtant (bis) ce livre en particulier, je ne l'ai pas souvent lu. Prêté à une collègue qui ne me l'avait jamais rendu, je l'ai racheté il y a une quinzaine d'années quand j'ai souhaité le relire, et je crois que depuis il est resté jaunir sur mes étagères, échappant à mes réguliers pèlerinages Irvinesques.

Et puis il y a quelques temps j'ai trouvé changer l'eau des fleurs sur un étal de bouquiniste ambulant. Rétrospectivement il n'était pas génial ce bouquin mais il citait CE roman comme étant le roman initiatique de l'héroïne. Et comme mes souvenirs étaient bien flous, j'ai souhaité le re(re) (re) lire.

Et donc qu'est ce que ça donne pour mon moi de maintenant ?

J'aime l'idée d'un livre qui m'a dirigée vers celui-ci. Ce roman étant Lui-même hanté par Jane Eyre, les Grandes Espérances et David Copperfield. J'aime les romans-saga de John Irving. Suivre ses personnages durant de nombreuses décennies. Vivant une vie peut être quelconque mais écrite pour devenir extraordinaire.
Alors pourquoi cet Irving n'est pas parmi mes préférés maintes fois relus ?
Je crois que c'est parce que je n'aime aucun des personnages. Butés, égoïstes, faibles, en colère ou passifs. Ils sont extrêmement humains mais il leur manque à tous l'étincelle irvingesque présente au sein de personnages d'autres de ses romans. Est-ce la petite graine autobiographique qu'il aime semer partout et qui est ici plus légère ?
Je ne pense pas. Peut être ont ils un quotidien un peu plus éloigné du mien et donc plus difficilement facile à s'identifier.

Néanmoins je suis contente de l'avoir relu ( je préfère le titre français à celui d'origine: The cider house rules). Et de l'abandonner. Un oiseau a décidé de s'épancher dessus.
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Ce bouquin me poursuit.
D'aucuns disent que c'est ce qu'il a écrit de mieux...
Lu (relu) après avoir lu "Changer l'eau des fleurs" de Valérie Perrin.
Les personnages de John Irving ont ceci de particulier et de perturbant, ils sont obsédants, ils vous marquent.
D'autant plus troublant et c'est là tout l'intérêt, John Irving ne prend pas position dans son roman. Il nous laisse le choix.
Comme tous les bouquins d'Irving que j'ai lus, quelques longueurs mais bon sang, ces personnages, on ne les oublie pas (je sais, je me répète).
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Ce livre figure dans mon top 3 de ce que j'ai lu d'Irving jusqu'ici (avec "Hötel New Hampshire" et "A moi seul bien des personnages"). Irving y aborde avec beaucoup de sensibilité et de bienveillance pour les femmes les thèmes de l'abandon d'enfants et de l'avortement. Deux destins sont retracés. Tout d'abord celui du docteur Wilbur Larch qui recueille des enfants abandonnés, mission officielle de son orphelinat, mais pratique également des orphelins dans des conditions sanitaires correctes, ce qui n'allait pas de soi à son époque (années 20), l'avortement restera illégal aux Etats-Unis jusque dans les années 1970. Ensuite il y a Homer Wells, un orphelin manifestement rebelle à l'adoption et qui deviendra une sorte de fils adoptif de Wilbur, à tel point que celui-ci en viendra à rêver de le voir prendre sa succession. Mais Homer n'est pas certain de partager son credo concernant l'avortement et se sent appelé à une autre vie...
Ce livre est un gros pavé. D'aucuns lui trouveront donc des longueurs inopportunes. Quant à moi ce côté long fleuve pas toujours si tranquille m'a beaucoup plu. J'ai apprécié aussi qu'un auteur masculin soit capable d'appréhender aussi bien et essentiellement du côté des femmes la question de l'avortement. La phrase de Simone Veil ("Aucune femme ne recourt de gaieté de coeur à l'avortement. Il suffit de les écouter. C'est toujours un drame") m'est revenue à l'esprit et Irving souligne bien que dans ce monde essentiellement fait pour les hommes l'avortement constitue parfois pour les femmes la "moins pire" des solutions. le propos du livre est toujours actuel, à l'heure où l'on voit des pays légaliser le mariage gay - bénéficiant essentiellement à des hommes dont la fortune cumulée est bien souvent supérieure à celle des couples hétéro - tout en maintenant l'interdiction de l'avortement (Irlande et la plupart des Etats du Mexique) ou en en restreignant à nouveau de plus en plus l'accès, ainsi que c'est le cas, justement, aux Etats-Unis, là où se déroule le roman d'Irving.
Pour ceux qui s'intéressent à la médecine et plus spécialement à l'obstétrique le livre est en outre fort bien documenté et retrace l'évolution des techniques d'accouchement et d'avortement.
Une très bonne et belle lecture...
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Quel bonheur de relire Irving!
Ce roman date de 1985 et est, encore, d'une actualité brûlante.
L'auteur aborde, en plus de 700 pages, une multitude de thèmes: bien sûr, en premier lieu, ceux de l'avortement et de l'adoption mais aussi, dans le désordre, ceux du droit de la femme sur son corps, de la religion, de la politique, de l'homosexualité, de la fidélité, du racisme, de l'inceste, etc.
L'auteur retrace le parcours du docteur Wilbur Larch et de son protégé, Homer, et ce depuis le berceau de l'orphelinat jusqu'à cet homme adulte qui, comme dans de nombreux romans d'Irving, se trouve tenaillé entre son destin tout tracé et la possibilité de le voir (ou pas) modifié en posant certains choix.
C'est magnifiquement écrit (comme toujours chez Irving), les personnages sont hyper attachants et l'histoire tellement prenante qu'il est vraiment difficile de ne pas dévorer ce livre d'un trait.
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C'est mon premier roman de John Irving, un roman captivant, riche en émotions, parfois tragique.

L'histoire se déroule dans l'état du Maine dans les années 1900 pour s'étaler sur plus d'un demi-siècle.
Dr LARCH est un médecin obstétricien, fondateur et directeur de l'orphelinat de Saint CLOUD'S.
Il met au monde des enfants, ses confrères appellent cela l'oeuvre de Dieu. Il avorte aussi gratuitement et illégalement (pour l'époque) des femmes pour les délivrer de leurs grossesses non désirées. Ses confrères appellent cela l'oeuvre du Diable, mais pour Dr LARCH tout est l'oeuvre de Dieu.
A Saint CLOUD'S, un orphelin était adopté ou attendait de l'être.
Homer est un orphelin qui s'est toujours senti chez lui à Saint CLOUD'S après de nombreux échecs dans des familles adoptives. Mais un jour, il part en compagnie d'un couple venu pour un avortement. Il découvre le monde, la vie, l'amour. Il pensait quitter Saint CLOUD'S, mais il le gardera toujours au fond de lui.
L'avortement est un des thèmes principaux du roman. John Irving le traite avec intelligence, en suscitant la réflexion même s'il est aisé de deviner son opinion là-dessus.
Quoique trainant en longueur par moments, je recommande le roman.
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Wilson Larch est patricien dans un orphelinat dont il fut à l'origine de la création; il est le directeur de la section garçon. Larch est en quelque sorte le chroniqueur de la ville de Saint Cloud's, petite localité du Maine, qui a connu des jours (un peu) meilleurs grâce à l'exploitation de ses ressources en bois. le bon docteur est éthéromane, il doit cette déplorable faiblesse à une lointaine blennorragie gracieusement léguée par une prostituée sur le retour, sa première et dernière expérience sexuelle. Malgré cela, c'est un chirurgien compétent, bourreau de travail et vénéré par ses infirmières : il a la main sûre pour accomplir l'oeuvre de dieu (accouchement) et la part du diable (avortement clandestin). Car à Saint Cloud's les femmes enceintes viennent pour y accoucher de futurs orphelins ou pour y avorter.

Homer Wells est un orphelin mettant en déroute, bien malgré lui, toute tentative d'adoption. Il est vrai que pour lui sa maison, c'est l'orphelinat. Son inaptitude à la greffe familiale sera la raison principale, de son apprentissage des arcanes de l'obstétrique sous l' égide du bon docteur, dont le mettre mot dans son établissement est de se rendre utile.

Melony l'écorchée vive à qui il est mal inspiré de venir se frotter, est partit à la recherche de son compagnon d'orphelinat Homer qui lui a fait faux bond, elle parcours le Maine de plantations de pommiers, en chantiers navals.

L'oeuvre de Dieu, la part du diable est comme le climat changeant du Maine : il alterne belle éclaircie, temps couvert et franche averse. On sourit, on s'étonne, on s'effare. C'est un roman bien documenté sur des sujets divers comme l'obstétrique, la culture des pommes, l'élaboration du cidre, l'apiculture; il nous transmet efficacement l'atmosphère du Maine, petit état de la Nouvelle-Angleterre.
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Irving construit son oeuvre sous couvert de détails sportifs, humoristiques, grinçants et intimes selon les romans, et implique toujours plus la société américaine, en appuyant sur les contradictions, les évolutions, sans juger. Il y a toujours deux regards dans ses livres, chacun peut s'y faire son idée, mais toujours avec bienveillance.
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Dans ce roman John Irving dépasse largement le débat sur le droit à l'avortement. C'est de l'enfant non désiré dont il question ici.

"Un orphelin ou un produit de la conception?" C'est la question récurrente au long des 800 pages.

Si Wilbur Larch ne se la pose pas la question. Ou en tous cas ne se la pose plus, Homer Wells se la pose et s'interroge sur le positionnement qu'il doit adopter.

800 pages sensibles et violentes où on n'occulte aucune réalité.

800 pages parfois un peu longues.

800 pages nécessaires pour comprendre que la réponse dépasse nos propres convictions individuelles.

A lire pour approfondir sa propre réflexion sur le sujet ...
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Perdu dans la forêt se trouve le salut pour les filles mères. Elles ont le choix entre porter leur enfants jusqu'à terme et disparaître (l'oeuvre de Dieu), ou avorter (la part du diable)...

Irving pour ne pas changer se penche sur des sujets très compliqués avec une superbe écriture. Livre qui fait réfléchir.
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