Le trio JASS commence à se faire connaître. le public est conquis par leur style et par l'énergie qu'ils dégagent lors de leurs prestations, et il y a même des personnes qui reviennent les voir en concert : autant de raisons qui vont pousser Dai, Shunji et Yukinori à chercher de nouvelles idées pour progresser toujours plus !
On est ici clairement dans un tome de transition, qui est pas mal axé sur la confrontation entre ces trois jeunes et les musiciens des générations précédentes, au gré de plusieurs rencontres donnant lieu à des discussions intéressantes. À côté de cela, Dai utilise l'argent de son premier cachet pour offrir une flûte traversière à sa petite soeur, imitant ainsi son grand frère qui avait trimé dur pour lui offrir son saxophone, et Yukinori peine à trouver de l'inspiration pour de nouvelles compositions.
L'intrigue est véritablement relancée, à mon sens, dans les derniers chapitres, consacrés à l'obsession secrète de Yukinori de se produire avec JASS au So Blue, meilleur club de jazz de Tokyo, même du Japon tout entier. le jeune pianiste va jusqu'à en parler à Kawakita, la star du jazz dont il avait refusé l'offre avant de former JASS. le vieux guitariste accepte de faire jouer ses relations, et c'est ainsi que Taira, un des responsables du So Blue, se déplace un soir pour assister à un des concerts du trio. Contre toute attente, lorsque Taira retrouve Yukinori après leur prestation, c'est à lui qu'il adresse ses critiques les plus vives, qualifiant son jeu de banal et sans originalité. Comment ce jeune homme sûr de son talent va-t-il encaisser ces remarques ?
Un tome qui reste intéressant, bien que moins riche par rapport aux deux précédents : le temps pour tout le monde de reprendre son souffle ? Petit bonus sympa en fin de tome : une interview par le mangaka de deux légendes du jazz,
Herbie Hancock et Wayne Shorter, autour de leur parcours et de leur amour pour le jazz : de quoi donner un contexte concret aux mésaventures de Dai !