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EAN : 9782253014522
512 pages
Le Livre de Poche (11/04/2018)
3.14/5   66 notes
Résumé :
« Brillant, surprenant et bouleversant. L'auteur réussit le pari d'allier efficacité et élégance. »The Washington Post 

Elle s'appelait Caitlin. Elle avait dix-huit ans quand elle a disparu. Le ciel est d'un bleu pâle, quelques nuages blancs glissent sur les sommets. Une beauté à couper le souffle.

Une véritable carte postale. Les Rocheuses ont envoûté les Courtland, qui y passent leurs vacances d'été tant attendues. Un matin, Caitlin ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Quand on lit le résumé, on pense dans un premier temps que le roman va démarrer au moment où Caitlin disparaît. Mais en fait, l'histoire commence presque deux ans après et la famille Courtland est complètement détruite. Leur descente en enfer a déjà eu lieu. le couple a explosé : Grant le père vit dans le Colorado de petits travaux, il s'est installé chez un veuf Emmet qui lui loue une bicoque avec qui il a sympathisé allant même jusqu'à le soutenir quand le fils de ce dernier – Billy- débarque pour semer le trouble ; Angela la mère a sombré dans la dépression et vit chez sa soeur. Quant à leur fils Sean, il a fini par quitter père et mère pour traîner sa culpabilité sur les routes à bord d'une camionnette dans le vague but de retrouver sa soeur. La seule chose qu'il trouve, ce sont des ennuis judiciaires qui lui valent un court séjour dans une cellule avant d'être récupéré par Grant.
Comment faire pour continuer à vivre quand on ne sait plus rien de celle qui a disparu et dont on est persuadé qu'elle est encore en vie ? C'est ce que raconte ce roman très beau, très fort qui mêle plusieurs voix même si l'auteur a fait des choix. On n'entend presque pas la mère, c'est dommage d'ailleurs, qui peine à reprendre une vie. le roman se focalise surtout sur Grant et sur Sean, un père et un fils tendus vers le même but –retrouver Caitlin- mais incapables de communiquer et de s'aider. Chacun vit dans sa bulle de solitude et tente à sa manière de survivre.
Survivre c'est là l'idée forte du roman. On le comprend quand on s'aperçoit que Caitlin est toujours vivante, retenue prisonnière dans une cabane perdue dans les hauteurs des Rocheuses. Enchaînée, isolée, Caitlin compte les jours ; ceux où son ravisseur qu'elle surnomme le Singe, vient la voir ; ceux qu'elle passe seule, cherchant désespérément à se débarrasser de cette chaîne rêvant du moment où, enfin libre de ses fers, elle pourra effectuer la descente de cette montagne qui la retient loin des siens.

Il règne un certain désespoir durant la plus grande partie de ce roman. Que ce soit Grant, Sean ou Caitlin, on a l'impression qu'ils sont condamnés à passer le reste de leur existence dans une souffrance morale et physique intenables d'autant qu'ils ne sont pas si loin des uns des autres. Et au moment où le lecteur perd lui-même espoir, on assiste enfin à un miracle. Ce qui est surprenant, c'est que le miracle survient en la personne de Billy, jusque- là peu recommandable et antipathique qui, en l'espace de quelques pages, devient un héros. Une véritable rédemption pour ce personnage mal-aimé (à la fois de son père et du lecteur).
Le rythme de ce roman est lent, il faut s'accrocher au début car on ne voit pas où on va, un peu à l'image des Coutland qui naviguent sans boussole depuis la disparition de leur fille et soeur. Mais une fois que vous avez pris un rythme de croisière, on se laisse emporter dans ce drame.
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Tim Johnston enseigne la création littéraire et dès les premières lignes on ressent bien que ce n'est pas un roman construit de façon classique. J'avoue que j'avais un mal immense à m'accrocher, à intégrer cette histoire pourtant peu banale. Mais plus je tournais les pages, plus le style littéraire hors du commun de Johnston était digeste et j'en suis même arrivée à apprécier la recette.

L'intrigue n'étant pas linéaire, on sait d'office que la jeune fille disparue de 18 ans, Caitlin, s'est fait probablement fait enlevée. Dans ce roman, divisé en plusieurs parties, on s'intéresse plutôt à la reconstruction d'une famille après l'amputation brutale d'un membre de la famille, de son enfant et d'une soeur de surcroît. À quel moment un père peut arrêter d'espérer le retour de son enfant? On assiste aussi à la descente aux enfers d'une mère, l'installation douce, lente et perverse de la maladie mentale. La culpabilité ronge le jeune frère, Sean, qui décide d'entreprendre un voyage en solitaire à travers le pays avec sa fidèle chevy. Sean ne recherche plus les réponses mais plutôt à oublier. La reconstruction de cette famille brisée est-elle possible malgré tout ou n'est-ce qu'une utopie?

Les locations terrestres et temporelles auraient été largement appréciées parce que plus d'une fois j'ai dû lire et relire certains passages parce que j'étais complètement perdue. le changement constant de narrateur est très perturbant.

Une ascension très lente, pénible, difficile mais lors de l'arrivée au sommet, on ne peut qu'apprécier l'effort et se délecter de ce qui s'offre à nous. La descente est vive, fracassante... Une arrivée finale digne des grands thrillers. Chapeau à l'auteur pour ce voyage montagneux.



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Un polar du renoncement

Pour vous l'avouer, j'ai failli abandonner ce roman au bout de 100 pages et puis, n'aimant pas laisser une lecture en rade (ben, oui, en cela, je ne suis pas le précepte de Pennac), je me suis forcé et j'ai eu raison.

A la lecture du roman, j'ai fini par comprendre que ce livre nécessitait de la part du lecteur de multiples renoncements. Je m'explique : l'intrigue commence comme un polar classique. On pressent l'enlèvement d'une jeune fille, Caitlin, alors qu'elle pratique la course à pied en compagnie de son jeune frère, Sean alias Dudley. Il est important de constater que l'on n'assiste pas à cet enlèvement. Il y a une sorte de blanc concernant cet épisode. On sait juste que Sean est retrouvé blessé et en piteux état. le tout occupe une vingtaine de pages et s'intitule « La vie d'avant ». Et c'est là que le premier renoncement doit s'opérer chez le lecteur (ce qui ne fut pas le cas chez moi).

A la suite de ce premier chapitre, on s'attend à une enquête menée tambour-battant. Et pourtant rien ne se passe. La deuxième partie du roman s'intitule « La vie d'après » (environ 470 pages). Et effectivement, elle débute un an après l'épisode de l'enlèvement. Les recherches sont au point mort, pour ne pas dire abandonnées. Grant, le père, s'est installé dans le Colorado sous prétexte de poursuivre les recherches mais il semble totalement amorphe, incapable de réagir. Il observe les choses, les événements, les gens. Il constate mais n'agit plus. Son épouse, Angela, est, elle, rentrée dans la maison familiale où elle tente de continuer à vivre entre ses souvenirs, son mariage en lambeaux et l'espoir de retrouver Caitlin, seul moyen qu'elle a trouvé pour ne pas sombrer. Quant à Sean, sa culpabilité est telle qu'il perd pied et fuit constamment tout ce qui pourrait le rattacher au souvenir de Caitlin. En gros, pendant 350 pages, l'enquête est totalement passée sous silence. On est simplement les témoins de la lente descente aux Enfers des trois membres de la famille. La seule chose qui ne nous fait pas oublier Caitlin, ce sont les chapitres en italiques levant le mystère sur l'enlèvement de la jeune fille et sur la suite des événements pour elle.

Au moment où l'on finit par accepter ce choix du romancier, nouveau rebondissement. L'enquête repart à toute vitesse et ne s'arrête plus jusqu'à la fin. le lecteur doit donc à nouveau s'adapter et accepter de repartir sur un mode de polar classique. C'est assez perturbant, je dois l'avouer, mais au final, quand on se laisse faire, cela finit par passer tout seul, d'autant que la dernière partie (environ 120 pages) est très bien fichue et repose principalement sur un personnage totalement inattendu dans un tel rôle. Comme quoi la rédemption existerait bien.

Je fais donc mon mea culpa. Alors que j'étais parti sur un a priori extrêmement négatif (intrigue abandonnée, passages qui traînent en longueur…), je finis finalement avec un avis assez positif sur ce roman qui perturbe le schéma classique du polar, tout en lui apportant une dimension humaine assez novatrice pour moi. La psychologie de la famille de Grant est pleine d'enseignement sur ce que l'on doit vivre lorsque l'on se retrouve confronté à un événement aussi dramatique.

Je vous recommande donc ce roman à condition, toutefois, que vous acceptiez de vous laisser porter par l'auteur sans résistance aucune. Sans cela, la déception sera bel et bien au rendez-vous.
Lien : https://mespetitsplaisirsamo..
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Comment réagiriez-vous si votre fille aînée disparaissait dans les montagnes en laissant son frère pour mort ? Est ce que votre couple resterait soudé ?⁣

La descente, c'est l'histoire de la famille Courtland victime de la disparition de leur fille, Caitlin alors qu'ils fêtent son anniversaire dans les montagnes, avant son entrée à l'université. Que s'est-il passé ce jour là ? Qui a pu faire ça ? Est-elle encore en vie ? Comment se reconstruire suite à ce drame ? Faut-il continuer à espérer ?⁣

Aucun n'a la réponse et chacun tente de faire face tant bien que mal un an après le drame, alors même que personne ne sait ce qui s'est passé. Grant, le père, a emménagé sur les lieux du drame dans le Colorado pour continuer à la chercher ainsi que l'homme qui a pu faire ça avant de tomber dans le renoncement. Angela, la mère, est retournée chez eux, seule et détruite. Sean, le frère, fuit la réalité en traversant les US et semble avoir des choses à cacher. Et de Caitlin, toujours aucune trace alors que les mois passent.⁣

Ce thriller est terriblement efficace. Je crois que c'est la première fois que je lis un polar prenant ce parti pris de suivre les gens qui restent et comment ils vivent le drame, alors qu'ils n'ont même pas un corps pour pouvoir faire leur deuil. Je n'irai pas plus loin pour garder la surprise intacte. le lieu choisi, les rocheuses, est très efficace pour donner une impression de liberté tout en étant étouffant et effrayant. L'auteur donne véritablement vie à la montagne, à la neige et aux bois.⁣

J'ai trouvé la fin particulièrement impactante. C'est rythmé et les pages s'envolent. Comme déjà dit, il s'agit vraiment d'une histoire de famille, cela commence et finit avec eux. L'enquête est plus anecdotique qu'autre chose pendant les 3/4 du livre. J'ai aimé ce parti pris et la psychologie des personnages. Un seul regret sur le frère qui fait un aveu trop tard pour qu'il ait un quelconque impact sur le récit, même si cela explique certaines choses. En conclusion, c'était une très bonne lecture !
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Un livre qui m'a attiré par sa couverture et par le résumé mais qui n'a pas remplit tous mes espoirs.
Un début cahoteux avec une histoire pas évidente a saisir, des longueurs toute la première partie.
Il faut arriver a la seconde pour qu'enfin l'histoire se dessine entre deux temporalités.
Beaucoup de mal malgré tout a rentré dedans.
L'histoire de Caitlin qui partira s'entrainer pour son jogging accompagné de son frère en vélo sur des petites routes boisées et éloignées.
Son frère sera victime d'un accident mais réussira a être retrouvé et a prévenir ses parents.
Mais sa soeur, elle, aura disparue.
C'est toute une enquête qui va durer des années et on assistera a la descente, voir mème la chute de cette famille.
Des sentiments plombants et noirs au fil des pages, rempli de désespoir.Dans les dernière parties le twist final va se dévoiler apportant enfin une réelle addiction a ce suspense afin de comprendre et de découvrir la trame.
Un bon thriller dans les grandes lignes mais qui n'a pas été un coup de coeur du a la lassitude de ma lecture. Dommage....
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
31 juillet 2017
Même si le rythme est un peu lent, un ­suspense psychologique qui vaut le détour.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La chose la plus intéressante était les noms : Colby. Allison. Natalie. Amber. Autant de filles minces et athlétiques qui se pointaient en shorts baggy et hauts moulants pour boire ses Coca light et aller et venir bruyamment dans les escaliers, pieds nus. Des filles qui laissaient leurs empreintes dans les fauteuils et leurs odeurs sur les coussins et dans les plis des tissus. Des filles qui textotaient et riaient et parlaient constamment – constamment.
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Tout son être, chacune de ses cellules, avait envie d’aller dans cette direction – descendre : la vitesse, la brise, et le long trajet sans effort grâce à la pesanteur. Mais ce n’est pas ce qu’elle ferait, elle ne descendrait pas, maudite frangine, et il tourna son guidon, se dressa sur les pédales et se remit à grimper.
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Des années d’honnêteté, des années d’amour, anéanties par un simple revirement, un échange téléphonique inconsidéré. Il ne parvenait même pas à voir le visage de la femme, son corps. Elle semblait être une création qu’ils avaient élaborée ensemble à partir de rien, avec de vieux matériaux, ici même, dans ces chambres.
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Fini l’alcool, finies les femmes. Ce n’était pas quarante jours de grâce qu’il me demandait, c’était toute une vie. Une nouvelle vie. Et je la lui ai accordée. J’ai pardonné et je l’ai repris, et j’ai cru que Dieu nous bénirait d’avoir traversé cette épreuve, d’avoir su la surmonter.
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Seule leur voiture grimpait, en sens inverse roulait une longue procession de véhicules. À croire qu’ils étaient les seuls à défier les lois de la ligne de partage, les lois de la physique.
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